agenda

samedi 20 octobre 2018

homélie du dimanche 21 octobre

Ce dimanche, nous clôturons la semaine missionnaire mondiale. Nous n’oublions pas que la mission de l’Église c’est d’annoncer la bonne nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. Notre horizon et notre cœur doivent s’élargir aux dimensions du monde. Nous pensons à tous ces prêtres, religieux, religieuses et laïcs qui ont quitté leur famille et leur pays pour être les messagers de l’Évangile dans des pays qu’ils ne connaissaient pas. Cette année, nous accueillons l’abbé Pascal KItikanlin qui vient  du Bénin. L’accueillons-nous comme quelqu’un qui vient rendre un service que les prêtres gersois ne peuvent plus assurer par manque de vocation ou l’accueillons-nous pour nous évangéliser, pour nous dire une parole nouvelle, car notre Eglise est catholique, c.à.d. universelle, nous n’avons pas à nous replier sur nous-même.   
Cette réponse à l’appel de Dieu n’a jamais été facile. C’est ce que nous comprenons en écoutant la 1ère lecture. Le prophète s’adresse à un peuple qui souffre de la persécution.
Il fait comprendre à tous ces gens que leur souffrance n’est pas inutile ; Dieu ne les abandonne pas ; il se penche sur eux avec amour et prédilection. C’est en lui que chacun trouvera la force pour tenir le coup. L’important c’est de chercher cette force là où elle se trouve.
En lisant ce texte, nous pensons aux chrétiens qui sont persécutés ou tournés en dérision à cause de leur foi au Christ. C’est en lui qu’ils trouvent la force et le courage dont ils ont besoin pour rester fidèles jusqu’au bout. Face aux souffrances infligées par les persécuteurs, ils nous apprennent l’amour et le pardon. Ils nous font comprendre que la volonté de Dieu c’est le salut de tous, y compris des persécuteurs. Seul le pardon accordé par la victime peut convertir son bourreau.
La lettre aux Hébreux (2ème lecture) nous renvoie à Celui qui est vraiment au cœur de tout engagement missionnaire. En Jésus mort et ressuscité, les hommes ont trouvé le salut que l’humanité attend. Il est celui qui nous fait  grâce et nous obtient la miséricorde. Il fait le lien entre la terre et le ciel. Le pape Jean-Paul II disait qu’il a donné Dieu aux hommes et les hommes à Dieu. Nous, chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous appelés à participer à ce sacerdoce du Christ. Comme lui, nous sommes envoyés vers nos frères et sœurs, en particulier ceux et celles qui sont éprouvés par la maladie, la souffrance et les épreuves de toutes sortes. La bonne nouvelle doit être annoncée à tous, y compris à ceux et celles qui sont loin de Dieu. Cette mission n’est pas d’abord notre affaire mais celle du Christ qui nous a appelés et envoyés.
La mission de l’Église demeure fondamentalement la même hier comme aujourd’hui.
Elle consiste à annoncer le Christ et à proclamer l’Evangile au monde. Elle s’inscrit dans cet ordre que les apôtres ont reçu du Christ ressuscité : « Allez dans le monde entier ; proclamez l'Évangile à toutes les créatures » (Mc 16,15). Ces paroles font de notre Église une Eglise missionnaire ; une Eglise qui veut partager ce qu’elle a et ce qu’elle est avec le monde entier. Notre foi et l’évangile de Jésus ne constituent pas une propriété privée ; nous les avons reçus gratuitement et nous sommes appelés à les partager généreusement avec autant de monde que possible. Annoncer une Bonne Nouvelle, ce n’est pas faire du prosélytisme, mais dire la réalité sans obliger l’autre à adhérer à notre communauté. D’autre part, cette mission universelle de l’Église prend des accents particuliers selon l’endroit où l’on se trouve. En Afrique, par exemple, l’Église est à l’œuvre pour relever de nombreux défis auxquels les Africains sont confrontés : le défi de la réconciliation, celui du développement et celui de l’inculturation.
Chez nous dans le Gers elle aura une autre tonalité. Les réalités ne sont pas les mêmes :
nous sommes un monde rural où la communication est plus difficile ; touchés par une population vieillissante plus souvent confrontée à la mort de personnes âgées qu’à une jeunesse désœuvrée en quête de sens. Les missionnaires que nous appelons aujourd’hui sont des personnes pour accompagner des familles en deuil, c’est une urgence pour nous à Riscle, village de Riscle. Merci à vous chrétiens de vous sentir appelé pour cette mission, car les sépultures sont un lieu favorable pour annoncer la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité, généralement beaucoup de monde vient à l’église à cette occasion et nous avons une parole à dire une espérance à porter à tous, parents, amis et proches. Nous manquerions à notre mission si nous ne le faisions pas ; nous avons donc besoin de vous pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, surtout de nos jours où les médias surfent sur les mauvaises nouvelles à annoncer.
Pour terminer, Je rappelle cette exhortation du pape François : « Ne pense jamais que tu n’as rien à apporter, ou que tu ne manques à personne. Beaucoup de gens ont besoin de toi ; sache-le.
Que chacun de vous le sache dans son cœur : beaucoup de gens ont besoin de moi. »

De diverses sources

dimanche 7 octobre 2018


Homélie du dimanche 7 octobre
La réalité du mariage a de tout temps été vitale, car elle touche à la fois au plus intime de la vie individuelle et au fondement de la vie en société. Aujourd’hui elle est prise dans la tourmente d’une société qui a du mal à articuler liberté individuelle et choix collectifs. Il est impossible de traiter ici une situation aussi complexe, mais pourtant, nous pouvons souligner avant d’aborder l’Évangile, que cette situation de crise ne tient peut-être pas nécessairement à un laxisme moral. Il tient aussi et peut-être avant tout à ce que beaucoup ont une estime et une attente très élevée à l’égard de la vie conjugale et familiale. Paradoxalement, plus l’idéal est élevé, plus il est exposé à l’échec si les personnes ne cherchent pas une aide pour affronter les difficultés et les courants d’aujourd’hui.
C’est dans ce contexte que nous écoutons aujourd’hui cet Évangile. La question piège des Pharisiens se situe au niveau légal : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme ? »
La réponse de Jésus est donnée en deux temps. Dans un premier temps, il fait sortir la question de son cadre légal. Moïse n’a pas autorisé le divorce, mais il a cherché à rendre plus humaine une pratique liée à la dureté des hommes. En fait, le mariage n’est pas une loi,
mais une Parole de Dieu inscrite dans la Création
. Dans un deuxième temps,
mais cette fois-ci en privé et à l’adresse de ses seuls disciples,
Jésus en tire des conséquences légales pour les croyants : tout disciple,
qui se sépare de son conjoint pour épouser une autre personne, est adultère.
Cette parole est extrêmement exigeante, mais que dit-elle au juste sinon que le mariage est un engagement à trois : il concerne l’homme et la femme, mais aussi Dieu. Toute relation vraie entre deux personnes suppose la présence d’un tiers. La vie de couple est trop importante pour qu’elle se vive en égoïste. En sacralisant ainsi la loi du mariage, Jésus montre qu’elle engage la relation de l’être humain avec Dieu ; Jésus a lutté en effet pour désacraliser la loi. Il nous fait comprendre que la finalité de la Loi est pour le bien de la personne humaine, précisément voulu par Dieu. Une loi ne vaut donc que dans la mesure où elle est au service véritable de la personne humaine et notamment de la plus vulnérable, c’est-à-dire dans la famille, de l’enfant, c’est bien pour cela qu’à la fin de l’évangile d’aujourd’hui, Jésus parle des enfants pour leur donner la première place, le Royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux. Dans notre société où certains revendiquent le droit à avoir un enfant, il vaut mieux mettre l’enfant en priorité quant à ses droits, n’at-il pas le droit à avoir un papa et une maman, des frères et des sœurs, une famille où il puisse vivre en paix ; après je reconnais que l’on fait comme l’on peut et que l’idéal ne peut être toujours atteint. Dans une société sacrale telle que la société antique et judaïque, Jésus fait une révolution apte à susciter le scandale. Jésus ferait-il une exception en ce qui concerne le mariage ? C’est peu probable, mais il souligne par-là que cette relation essentielle est au cœur du dessein créateur de Dieu. Pour être vécue dans la fidélité, elle suppose non seulement le dialogue entre les époux, mais aussi la prière. Le mariage est à recevoir de Dieu comme une vocation, un appel à aimer dans la fidélité, à cheminer vers la Vie éternelle dans la communion avec l’autre.
Mais en cas d’échec, que devient cet appel ? Le Nouveau Testament montre comment les premières communautés chrétiennes ont accepté des exceptions au commandement de Jésus. Ainsi l’évangile de Matthieu reconnaît la légitimité du divorce dans le cas où l’un des conjoints trahit gravement son engagement à travers des conduites immorales (Mt 19,9). Saint Paul l’admet également lorsqu’un conjoint païen n’accepte pas la conversion de l’autre au Christ. Le conjoint chrétien est alors autorisé à le quitter (1Co 7,15). L’Église se trouve aujourd’hui dans un contexte inédit et se doit de réfléchir à l’accompagnement des situations d’échec.
Tout en restant libre dans nos choix, nous sommes appelés à la communion de l’Église,
Au titre de la communion ecclésiale, le croyant prend à cœur la manière dont l’Église interprète la volonté du Créateur. Il cherche à y correspondre autant qu’il dépend de lui.
Au titre de la liberté et de la foi en la miséricorde de Dieu, le croyant sait que cette volonté est au service de la vie pour chacun des conjoints et leurs enfants éventuels.
 Il revient alors à chacun, moyennant le dialogue avec d’autres et une prière persévérante, de juger en conscience ce qu’exige de lui sa véritable fidélité au Christ.
Le mariage n’est-il pas le signe que l’amour de Dieu se donne dans plus spécialement dans l’alliance qui exige fidélité, liberté, fécondité et indissolubilité.
Aujourd’hui nous te prions Seigneur plus spécialement pour tous les couples mariés, mais aussi pour ceux qui se préparent au mariage.
De diverses sources

jeudi 4 octobre 2018

homélie du dimanche 30 septembre

Être pour le Christ, c’est être pour lui totalement
En ce dimanche, l’évangéliste saint Marc nous propose des sentences que le Christ a prononcées ici et là - sentences dont il compose comme un bouquet.

Une première sentence s’en prend à ceux qui croiraient que l’Eglise a le monopole de l’esprit de Dieu. 

Voici quelqu’un qui fait du bien, qui chasse les esprits mauvais au nom de Jésus.
Nous avons voulu l’en empêcher, dit Jean, car il n’est pas de notre bord, il n’est pas de  ceux qui nous suivent.
On pense à ces hommes hors-Église qui ont une réelle vie intérieure, à ces laïcs qui prennent des initiatives sans s’en référer à la communauté chrétienne catholique.
Nous aimons bien l’ordre comme les jardins à la française qui sont ordonnés et rectilignes.
Mais Dieu écrit l’histoire des hommes avec des courbes, et ses plans ne sont pas forcément nos plans, c’est pourquoi nous devons être le plus possible en communion avec Dieu par la prière, non pas pour qu’il réalise nos projets, mais que nous sachions nous abandonner au projet de Dieu.

L’Église est le lieu privilégié de l’Esprit, mais elle n’en est pas le seul.
L’Esprit ne se laisse pas enchaîner.
Celui qui n’est pas contre nous est pour nous, dit Jésus.
Attention, cependant, à ne pas tomber dans l’autre extrême en parlant ici de « chrétiens qui s’ignorent » et penser que tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil.
Jésus parle de ceux qui font du bien en son nom, de ceux qui donnent un verre d’eau parce qu’ils appartiennent au Christ, la première chose, c’est la foi, c’est le lien spirituel que l’on a avec Dieu, qui nous permet de recevoir la grâce de Dieu, et cela est validé par l’amour que nous avons avec notre prochain.

Une deuxième sentence nous met en garde : « N’entraînez la chute d’aucun de ces petits ». Il n’est pas ici question des enfants, mais du petit qui croit en Jésus, du frère dans la communauté qui est peut-être moins instruit, peut-être moins considéré, et qui pourrais être troubler par des comportement plus libre, plus éclairé, il est important que tout le monde suive et ne soit pas dans l’incompréhension par telle ou telle parole dites. Je me souviens d’un personne qui était scandalisé et elle ne devait pas être la seule par une parole que le prêtre avait dit aux obsèques dans a la prière eucharistique, quand on prie pour le défunt le prêtre dit : « un tel que tu as rappelé à toi » quand il s’agît d’une personne âgé on comprend, mais quand c’est une maman qui laisse de jeunes enfants, on ne comprend plus, c’est pourtant marqué sur le missel. Depuis, sur tous les missels dont je me sers j’ai remplacé appelé par accueilli.
Bien des réformes trop rapides, trop inconsidérées, en troublant les faibles, ont été des réformes qui ont détruit plus que construit…

C’est pour dire que le sandale est grave, je ne parle pas de ceux qui ont commis des actes d’irrespect sur les personnes vulnérables, pédophilie, viols, violences verbales ou physiques etc, mais je n’en pense pas moins. Les médias focalisent sur certains de ces cas, ils ont raisons de les dénoncer, mais ils en oublient qu’ils devraient aussi dénoncer.

Après cette sentence sur le scandale donné, en voici encore une troisième sur le
scandale subi, plus exactement sur l’occasion de pécher : « Si ta main, ton pied, ton œil t’entraînent au péché, arrache-les ! Mieux vaut entrer manchot, estropié, borgne dans le royaume de Dieu que d’être jeté entier dans la géhenne. »
Mais ce n’est pas pour cela que je voudrais vous voir dimanche prochain, estropié, manchots ou borgnes. Jésus prend une image  pour que nous comprenions les renoncements que nous devons avoir pour marcher à sa suite.
Ici plus question de tolérance comme tout à l’heure, mais de radicalité, d’exigence :
il y va de notre vitalité chrétienne.
La demi-mesure mène à la demi-chute puis à l’abandon.
Il y a des arrachements salutaires, nécessaires.

Que nous dit Jésus à travers ces sentences ? Tout simplement que la vie à sa suite et avec lui n’est pas un petit jeu où tout finira par s’arranger.
Être pour le Christ, c’est être pour lui totalement, sans réserve aucune, parce que,
comme nous le disions dans le psaume, sa loi est parfaite et elle redonne vie.
Cette loi, c’est la loi de l’amour de Dieu, laissons-nous séduire par lui. L’amour de Dieu a besoin que nous nous donnions totalement à lui, il ne peut pas nous donner si nous ne nous donnons pas à lui. Il ne pourra donner qu’à la mesure de ce que nous lui donnons.

De diverses sources