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samedi 27 avril 2019

homélie du 2ème dimanche de pâques

Ce deuxième dimanche de Pâques est appelé dimanche de la miséricorde.
C’est le pape Jean-Paul II qui a institué cette fête. Il répondait ainsi au désir que le Seigneur avait transmis à sainte Faustine : « En ce jour, disait Jésus, les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes ; je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de ma miséricorde…». Accueillons la miséricorde de Jésus.

Dans l’Evangile, Jésus aurait pu  reprocher aux apôtres de l’avoir renié et abandonné.
Au lieu de cela, c’est un message de paix qu’il leur adresse : « La Paix soit avec vous ! ». Cette paix ce n’est pas seulement l’absence de conflit. C’est la paix intérieure, le pardon,
la joie retrouvée. Jésus ressuscité est source de paix. Par sa victoire sur la mort et le péché,
il réconcilie tous les hommes avec Dieu. Les forces hostiles à Dieu ont été vaincues ;
il fait triompher la paix.

Thomas n’était pas avec eux lors de la première rencontre. Quand ses amis lui en parlent,
il refuse de croire : nous avons entendu ses paroles : si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas mes mains dans son côté, non, je n’y croirai pas. » Bien sûr, nous avons l’habitude de sourire de son incrédulité. Et ils sont nombreux aujourd’hui ceux et celles qui disent :
« Je ne crois que ce que je vois… Comme je ne vois rien, je ne crois pas. » C’est implacable. Car nos sens, -- pour parler de ceux qui peuvent nous prouver la présence de Jésus ressuscité :  le toucher, la vue, et l’ouïe ne nous signifie pas la réalité de la vitalité de Jésus, il ne serait donc pas ressuscité ?  Faut-il que pour qu’une chose soit réelle qu’elle passe par un de nos sens ? Quelqu’un qui serait aveugle, pour lui et pour tout le monde la lumière n’existerait pas ? la lumière existe, même s’il ne la perçoit pas. Jésus Christ conçu de l’Esprit Saint,
né de la Vierge Marie, qui a souffert à l’époque de Ponce Pilate, mort sur la croix, mis au tombeau, le troisième jour est ressuscité des morts et est maintenant assis à la droite du Père. C’est ce que nous allons dire dans un instant pour le crédo. Si nous sommes rassemblés aujourd’hui ici, c’est que nous le croyons. C’est que nous avons la foi, nous nous fions non pas à un de nos 5 sens corporel, mais à notre foi, elle est un don de Dieu qui nous permet d’entretenir une relation avec lui. Et aujourd’hui, si vous venez faire baptiser Appoline,
c’est pour qu’elle ai la foi, qui lui permettra de connaître Dieu. Comme il est de votre responsabilité de l’éveiller à la vie, il est aussi de votre responsabilité de l’éveiller à la foi pour connaître Dieu. J’entends certains parents qui refusent d’éveiller leurs enfants à la foi en disant, il choisira plus tard, mais on ne peut pas choisir si l’on ne connaît pas.
Connaître ne nous empêche pas d’être libres de choisir à tout instant, au contraire,
il faut connaître pour choisir.  

Mais il est important que nous lisions cet évangile jusqu’au bout. Nous voyons en effet Thomas aller plus loin que les autres dans son acte de foi. Les apôtres avaient reconnu en Jésus l’ami d’autrefois. Mais Thomas fait un pas de plus car il est le premier à dire
« Mon Seigneur et mon Dieu ». Comme lui, nous sommes invités à croire en accueillant la présence de Jésus ressuscité et en recevant sa parole.
Quand nous rentrons à l’église pour l’Eucharistie c’est lui qui nous accueille.
Comme Thomas, nous pouvons nous tourner vers lui et lui dire « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Heureux sommes-nous si nous croyons sans avoir vu, car c’est la foi qui nous fait reconnaître en Jésus le Fils de Dieu, et non une analyse matérielle qui ne peut qu’être vouée à disparaître, car la foi est éternelle, bien qu’il y en ait qui disent j’ai perdu la foi ;
en fait ils n’ont pas perdu la foi, mais il y a un recadrage à faire, une mauvaise connaissance de Dieu qui vient parasiter la relation, comme cette petite sourie qui avait fait disjoncter le circuit électrique qui alimente l’orgue, hier soir je suis venu réparer cela, elle était venu se réchauffer dans le moteur de l’orgue et avait fait cours circuit. De même des chrétiens qui ont un comportement qui porte contre témoignage, perturbe la connaissance qu’ils ont de Dieu et ne veulent plus croire, les prêtres pédophiles sont un vrai scandale, mais un mauvais comportement de chrétien est aussi un contre témoignage pour les gens.
La miséricorde de Dieu n’excuse pas ces comportements, au contraire, nous devons les dénoncer car ils ne sont pas le reflets de l’Esprit de Dieu, mais de l’Esprit du mal. C’est à cette condition que nous deviendrons témoins de sa miséricorde, en comprenant combien et comment Dieu nous aime pour que nous aimions à notre tour comme lui nous aime.

La première lecture nous montre précisément une communauté de chrétiens qui a bénéficié de cette miséricorde de Jésus et qui en témoigne. On faisait leur éloge pour ce qui s’y passait. En eux c’est Dieu qui accomplissait des merveilles. Hommes et femmes de plus en plus nombreux adhéraient à la foi. Avant d’être un contenu doctrinal, la foi est une rencontre avec la personne de Jésus ressuscité. Il ne peut pas y avoir d’évangélisation sans la foi ni sans le témoignage d’une vie fraternelle. Les divisions, les violences et les rancunes sont un contre témoignage. Elles font obstacle à l’annonce de l’Evangile. Celle-ci ne peut être accomplie que par des communautés unies.
Les trois lectures d’aujourd’hui nous renvoient à notre condition. Nous vivons dans un monde indifférent ou hostile à la foi. Dans certains pays, il est interdit d’être chrétien. Mais malgré les menaces qui pèsent sur leur vie, beaucoup font preuve d’un courage extraordinaire. Il suffit de lire les témoignages des revues « Aide à l’Eglise en détresse ». Ces chrétiens ont la ferme certitude que Dieu se tient bien présent au milieu des siens. Le livre de l’Apocalypse est là pour nous dire que le vrai bonheur succède à la phase dramatique de l’histoire humaine.
En ce dimanche, nous te prions, Seigneur : rends-nous plus disponibles à la force de la foi. Sois avec nous pour que nous soyons plus courageux dans le témoignage. Garde nous plus généreux dans la pratique de la charité fraternelle. « Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour ». Amen

De diverses sources

samedi 20 avril 2019

homélie de Pâques : Il est vraiment ressuscité! Alléluia!

Vendredi, avec la mort horrible de Jésus, injustement condamné au supplice de la croix,
nous avions le sentiment déchirant d’avoir tout perdu. Et pourtant, comme Marie Madeleine, nous sommes venus au tombeau de bon matin car quelque chose en nous ne cessait d’espérer contre toute espérance. Jésus, qui avait passé dans notre vie en faisant le bien,
lui que Dieu avait consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force : comment pouvait-il être mort à jamais ? Alors, comme Marie Madeleine et les autres femmes, tandis qu’il faisait encore nuit dans notre cœur, nous nous sommes rendus au tombeau sans bien comprendre ; elles vont au tombeau, poussées par leur espérance, pour garder vif en leur cœur le souvenir de celui qu’elles aiment et qui leur a fait tant de bien.
Et que voient-elles au tombeau ? La pierre qui fermait l’entrée a été roulée !
Le tombeau est ouvert ; le corps du Seigneur aurait-il été dérobé ? Bouleversement,
crainte de la profanation, deux hommes, deux anges en habits éblouissant sont devant elles :
« Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? il n’est pas ici il est ressuscité ! »
Elles courent en apporter la nouvelle aux onze apôtres.

C’est la première chose à retenir de l’évangile. On ne peut pas croire en Jésus ressuscité tout en restant calé dans son fauteuil, ou le regard tourné vers le sol. Sa résurrection au matin de Pâques est une nouvelle extraordinaire qu’il est impossible de garder pour soi et qui pousse à aller trouver les frères pour leur dire: «Le Christ est ressuscité! Il est vraiment ressuscité!» Cet évangile nous apprend autre chose encore. Aller trouver les frères et leur dire
 « Jésus est vivant », c’est partager notre foi pascale. Mais pour la partager, nous avons besoin des autres, et plus précisément : nous avons besoin de la différence des autres car ils ne voient pas les choses sous le même angle. Les quatre évangélistes racontent les faits de manière différente ; Regardez Marie-Madeleine et les autres femmes. Elles vont au tombeau de bonne heure pour embaumer le corps de Jésus et elles trouvent le tombeau vide.
Les apôtres auront besoin de leur témoignage.
Regardez Pierre dans l’évangile de Jean. Il entre dans le tombeau et considère les bandelettes qui sont posées là, ainsi que le linge qui avait recouvert la tête de Jésus. Il aura besoin de Jean, le disciple bienaimé, qui à son tour entre dans le tombeau et qui voit et croit.
Regardez encore Marie-Madeleine, dans la suite du récit. Elle reste près du tombeau,
 nous dit saint Jean, et elle pleure. Mais voici qu’elle rencontre Jésus, qu’elle le prend d’abord pour le gardien du jardin. Elle sera le premier témoin de la résurrection :
« J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit ! » Grâce à son témoignage, les disciples à leur tour croiront au Christ ressuscité. Nous aussi c’est épaulés les uns aux autres dans le partage de notre foi que nous comprenons mieux la présence du ressuscité parmi-nous.
C’est pourquoi nous vous proposons régulièrement des groupes de lecture de la bible ou de lettres et encycliques du Pape. L’apôtre saint Paul le dit dans la lettre aux Romains :
« Si par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. » Cette vie nouvelle doit laisser place à l’espérance ; ce qui ne peut que mourir, doit laisser place à ce qui est éternel, le matériel doit laisser place au spirituel. Et c’est bien pour cela que vous êtes présent ici cette nuit.

Dans quelques instants, nous allons dire « JE crois… JE crois en Jésus Christ… qui…
 le troisième jour est ressuscité des morts… » Ce « JE crois » relie la foi de chacun de nous à la foi de tous nos frères. Plus encore : ce « JE crois » relie les actes d’amour de chacun de nous aux actes d’amour de tous nos frères. Car si nous voulons être d’authentiques témoins de la résurrection du Christ, nous devons oser des actes de tendresse et de miséricorde qui diront, à la face du monde, que la mort ne peut jamais l’emporter sur l’amour et que la Vie triomphe toujours de la mort.
C’est cette foi qui motive aussi notre action, notre attention aux autres, nos engagements dans l’Église et dans la société : « Recherchez les réalités d’en haut, tendez vers les réalités d’en haut », nous dit saint Paul, c’est-à-dire : n’oubliez pas la grâce qui vous est faite au matin de Pâques et au jour de votre baptême : la vie du Ressuscité vous est donnée,
à vous d’en vivre, et ce dans toute votre vie. À vous de l’annoncer aussi, car, comme disait saint Pierre, « nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts –  ce que nous sommes en train de vivre en cette Eucharistie – il nous a chargés de l’annoncer au peuple et d’en témoigner » car c’est une Bonne Nouvelle pour chacun et pour l’humanité entière : Christ est ressuscité, alléluia, il est vraiment ressuscité, alléluia !

de diverses sources