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samedi 20 avril 2019

homélie de Pâques : Il est vraiment ressuscité! Alléluia!

Vendredi, avec la mort horrible de Jésus, injustement condamné au supplice de la croix,
nous avions le sentiment déchirant d’avoir tout perdu. Et pourtant, comme Marie Madeleine, nous sommes venus au tombeau de bon matin car quelque chose en nous ne cessait d’espérer contre toute espérance. Jésus, qui avait passé dans notre vie en faisant le bien,
lui que Dieu avait consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force : comment pouvait-il être mort à jamais ? Alors, comme Marie Madeleine et les autres femmes, tandis qu’il faisait encore nuit dans notre cœur, nous nous sommes rendus au tombeau sans bien comprendre ; elles vont au tombeau, poussées par leur espérance, pour garder vif en leur cœur le souvenir de celui qu’elles aiment et qui leur a fait tant de bien.
Et que voient-elles au tombeau ? La pierre qui fermait l’entrée a été roulée !
Le tombeau est ouvert ; le corps du Seigneur aurait-il été dérobé ? Bouleversement,
crainte de la profanation, deux hommes, deux anges en habits éblouissant sont devant elles :
« Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? il n’est pas ici il est ressuscité ! »
Elles courent en apporter la nouvelle aux onze apôtres.

C’est la première chose à retenir de l’évangile. On ne peut pas croire en Jésus ressuscité tout en restant calé dans son fauteuil, ou le regard tourné vers le sol. Sa résurrection au matin de Pâques est une nouvelle extraordinaire qu’il est impossible de garder pour soi et qui pousse à aller trouver les frères pour leur dire: «Le Christ est ressuscité! Il est vraiment ressuscité!» Cet évangile nous apprend autre chose encore. Aller trouver les frères et leur dire
 « Jésus est vivant », c’est partager notre foi pascale. Mais pour la partager, nous avons besoin des autres, et plus précisément : nous avons besoin de la différence des autres car ils ne voient pas les choses sous le même angle. Les quatre évangélistes racontent les faits de manière différente ; Regardez Marie-Madeleine et les autres femmes. Elles vont au tombeau de bonne heure pour embaumer le corps de Jésus et elles trouvent le tombeau vide.
Les apôtres auront besoin de leur témoignage.
Regardez Pierre dans l’évangile de Jean. Il entre dans le tombeau et considère les bandelettes qui sont posées là, ainsi que le linge qui avait recouvert la tête de Jésus. Il aura besoin de Jean, le disciple bienaimé, qui à son tour entre dans le tombeau et qui voit et croit.
Regardez encore Marie-Madeleine, dans la suite du récit. Elle reste près du tombeau,
 nous dit saint Jean, et elle pleure. Mais voici qu’elle rencontre Jésus, qu’elle le prend d’abord pour le gardien du jardin. Elle sera le premier témoin de la résurrection :
« J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit ! » Grâce à son témoignage, les disciples à leur tour croiront au Christ ressuscité. Nous aussi c’est épaulés les uns aux autres dans le partage de notre foi que nous comprenons mieux la présence du ressuscité parmi-nous.
C’est pourquoi nous vous proposons régulièrement des groupes de lecture de la bible ou de lettres et encycliques du Pape. L’apôtre saint Paul le dit dans la lettre aux Romains :
« Si par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. » Cette vie nouvelle doit laisser place à l’espérance ; ce qui ne peut que mourir, doit laisser place à ce qui est éternel, le matériel doit laisser place au spirituel. Et c’est bien pour cela que vous êtes présent ici cette nuit.

Dans quelques instants, nous allons dire « JE crois… JE crois en Jésus Christ… qui…
 le troisième jour est ressuscité des morts… » Ce « JE crois » relie la foi de chacun de nous à la foi de tous nos frères. Plus encore : ce « JE crois » relie les actes d’amour de chacun de nous aux actes d’amour de tous nos frères. Car si nous voulons être d’authentiques témoins de la résurrection du Christ, nous devons oser des actes de tendresse et de miséricorde qui diront, à la face du monde, que la mort ne peut jamais l’emporter sur l’amour et que la Vie triomphe toujours de la mort.
C’est cette foi qui motive aussi notre action, notre attention aux autres, nos engagements dans l’Église et dans la société : « Recherchez les réalités d’en haut, tendez vers les réalités d’en haut », nous dit saint Paul, c’est-à-dire : n’oubliez pas la grâce qui vous est faite au matin de Pâques et au jour de votre baptême : la vie du Ressuscité vous est donnée,
à vous d’en vivre, et ce dans toute votre vie. À vous de l’annoncer aussi, car, comme disait saint Pierre, « nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts –  ce que nous sommes en train de vivre en cette Eucharistie – il nous a chargés de l’annoncer au peuple et d’en témoigner » car c’est une Bonne Nouvelle pour chacun et pour l’humanité entière : Christ est ressuscité, alléluia, il est vraiment ressuscité, alléluia !

de diverses sources

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