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samedi 28 juillet 2018

homélie du dimanche 29 juillet

Dieu veut que nous participions activement à sauver l’humanité qui commence par le partage bien concret de nos biens avec ceux qui en ont besoin.
Vingt pains d’orge et quelques grains frais dans la première lecture, et cinq pains et deux poissons dans l’Evangile, rien n’aurait été possible si Elisé quelques siècles avant Av J.C.
et cet enfant au temps de Jésus, n’avaient acceptés de tout donner. Dieu a besoin de nos gestes de partage pour réaliser de grandes choses. C’est ainsi que les cinq pains et les deux poissons ont servi à nourrir cinq mille hommes. Une précision : le pain d’orge
c’est celui des pauvres. C’est avec ce pain des pauvres qu’il nourrit toute cette foule.
Il fait totalement confiance à Dieu. Il sait que tout est possible pour Dieu.

Dieu ne regarde pourtant pas la quantité que nous pouvons apporter. Pour lui, l’essentiel est que nous fournissions quelque chose, que nous fassions don à Dieu, non pas de notre superflu, mais de notre essentiel. Cet évangile nous renvoie à l’actualité de notre monde Comment ne pas penser à la famine qui ravage une grande partie de l’humanité ?
Beaucoup se posent la question : Où est Dieu dans le Sahel ? Et même dans nos pays occidentaux, beaucoup n’ont pas le minimum pour survivre. Alors, nous nous sentons désemparés et impuissants devant l’immensité des besoins. Mais la parole de Jésus est toujours là dans l’évangile de Marc : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! »
Il suffit du peu que nous avons, un peu d’amour, un peu de biens matériels et un peu de disponibilité pour vaincre la faim, celle du corps et celle du cœur. Ce peu, nous le remettons entre les mains du Seigneur. C’est avec cela qu’il peut réaliser de grandes choses.

Une autre question se pose : Jésus a nourri les foules un jour. Mais le lendemain,
elles continueront à avoir faim. Elles se retrouveront dans une situation tout aussi misérable. Alors pourquoi Jésus a-t-il fait de tels actes sans rien changer aux situations ?
Quand on veut lutter contre la famine, on ne se contente pas de donner à manger.
On agit, en lien avec les organismes de solidarité, contre les causes qui provoquent la famine. Mais le but de Jésus n’est pas de changer les situations ; il est de changer le cœur les hommes. C’est aux hommes renouvelés par l’Evangile d’opérer les redressements nécessaires. Quand on est imprégné du message d’amour du Christ, plus rien ne peut être comme avant. L’important c’est que nous donnions le meilleur de nous-mêmes en lien avec ceux qui organisent la solidarité, Secours Catholique, CCFD et autres. Ce sont nos gestes d’amour et de partage qui font la valeur de notre vie.

En voyant Jésus devant ces foules, nous pensons à Moïse face au peuple des Hébreux.
Nous nous rappelons qu’il l’avait conduit à travers le désert pour le guider vers la Terre promise. Jésus conduit l’humanité toute entière de l’autre côté du lac, vers le Père.
Il nous appelle à le rejoindre sur la montagne pour vivre de l’alliance nouvelle et devenir enfants de Dieu. Il se présente à tous comme le vrai libérateur. Il est Celui qui nous fait passer de l’esclavage du péché à la vraie liberté, des ténèbres à la Lumière,
de la mort à la Vie. C’est ainsi que la multiplication des pains est bien plus qu’un miracle ; c’est un signe qui nous parle de Dieu.



Nous pouvons établir un rapprochement entre le texte de la multiplication des pains et avec celui du récit de l’institution de l’Eucharistie dans l’Evangile de Saint Luc : « Ayant pris le pain, ayant rendu grâces, il le rompit et le donna ». Jésus donne l’essentiel de sa vie,
il donne son existence, il donne tout pour que nous ayons la vie. Mais Dieu veut que nous participions activement au salut de l’humanité qui commence par le partage de nos biens avec ceux qui en ont besoin. En effet, la route de la rédemption est celle du don et de l’abandon confiant entre les mains du Père. C’est précisément ce que nous lisons dans la passion du Christ.
Comme Jésus, le chrétien est appelé à se lancer sans peur sur le chemin du don parce que le soutien divin ne lui fera jamais défaut.

En lisant cet évangile, nous ne devons pas nous limiter au pain matériel. Bien sûr, ce pain est nécessaire pour notre vie. Mais le Christ voudrait nous inviter à faire un pas de plus.
Il nous dit que Dieu est présent dans toutes les réalités et les événements de notre vie.
C’est dans la foi que nous le rencontrons. Nous vivons de son amour. Autrefois, il a multiplié les pains. Ce geste est le signe de la multiplication de l’amour qu’il continue à réaliser en nous. Il nous envoie pour le distribuer à tous ceux et celles qui ont faim d’amour.
Ainsi, il dépend de nous que le miracle ne s’arrête jamais, le miracle de l’amour entre les hommes.

« Nous sommes là, au cœur de la vie avec Dieu, au cœur de la vie de Dieu. » 
En ce dimanche, c’est lui qui nous rassemble autour de la table du Christ ressuscité pour partager son pain. Nous le supplions : « mets en nous ton Esprit Saint pour que nous entrions dans ton amour. » Amen

De diverses sources

samedi 21 juillet 2018


homélie du 16e dimanche duTemps ordinaire B 21 juillet 2018

Après leur premier envoi en mission, deux par deux, les apôtres se réunissent auprès de
Jésus et lui rapportent tout ce qu’ils ont fait et enseigné.
Jésus leur donne un double aspect à leur mission :
dans le faire : (chasser les démons, guérir les malades) et enseigner, qu’est-ce que enseigner, c’est faire connaître, et pour Jésus, c’est faire connaître Dieu, révéler le mystère de Dieu.
Faire et enseigner s’épaulent l’un et l’autre, comme contemplation et action.

Cependant, cette réunion intime de Jésus avec les apôtres dont nous parle l’évangile –
Est continuellement dérangée par les arrivants et les partants qui viennent voir Jésus.
Ils sont si nombreux qu’on n’a même pas le temps de manger… Alors Jésus dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert ». Les apôtres ont besoin de se reposer et Jésus aussi. Jésus n’aime pas le stress, et que ses amis ne le soit pas non plus.
Mais s’il parle d’aller dans un endroit désert, c’est qu’il veut encore autre chose que le repos
physique ; il veut que les Douze puissent parler au Père comme il le fait lui-même chaque fois qu’il s’isole.
« Venez à l’écart », Jésus l’emploie volontiers quand il veut faire entrer ses disciples plus avant dans le mystère de Dieu.
Le silence, le retrait du monde, la prière… sont plus que des temps pour se requinquer ;
ils nous emmènent à un niveau supérieur, ils sont la mise condition pour entrer en communion avec Dieu, pour recevoir l’Esprit de Dieu, et entrer dans la connaissance de l’amour de Dieu, dans l’enseignement de l’amour de Dieu.
Ce qui expliquent que de nos jours, des hommes et des femmes ce mettent à l’écart toute une vie dans les monastères, pour mieux goûter la communion avec Dieu et avec leurs frères ou sœurs.
Aucune autre activité ne saurait remplacer pour nous aussi un tel temps  spirituel.
Chaque chrétien doit trouver de ces moments à l’écart, dans un endroit désert, c’est ce que l’on appelle la contemplation, nous devons contempler Dieu pour le connaître. C’est pourquoi les abbayes accueillent volontiers les hommes et les femmes qui veulent prendre ce temps avec eux même et avec Dieu. Le temps de repos, le temps de vacances est fait aussi pour cela.

Mais cette fois dans le passage d’évangile que nous venons d’entendre, le jeu ne réussit pas. Jésus et les Douze partent bien dans une barque,
mais les gens les repèrent et ils courent vers l’endroit désert et ils y arrivent avant eux…
En débarquant, Jésus voit une grande foule. Quelle est sa réaction ? Nous, quand un
importun vient couper notre repos, nous l’envoyons volontiers promener.
Jésus, lui, reste disponible : il n’a pas le temps de manger, il est mangé, il se laisse manger.
Et il ne peut se refuser à ces gens, il est saisi de pitié, mot à mot : il est pris aux
entrailles, aux entrailles de son amour pour les hommes.
Pourquoi Jésus est-il pris aux entrailles ? Parce qu’il sent que cette foule, avide de Dieu,
est abandonnée comme des brebis sans berger.
Alors Jésus oublie de se reposer, il se met à les instruire longuement.
Jésus est ici dans son rôle de bon pasteur, car nous avons besoin un guide pour notre vie, nous sommes en droit de savoir où nous allons. Car comme je vous le disais dimanche dernier, Dieu a un dessein bienveillant sur nous, sur l’humanité, il veut nous le faire connaître car nous sommes Co créateur avec Dieu, nous sommes partie prenante de ce projet, et pour le connaître il faut contempler Dieu, se mettre à son écoute, et laisser l’Esprit Saint nous instruire de l’intérieur.

Dans cette Eucharistie, nous sommes comme ces foules, comme des brebis sans berger.
Trop souvent nous ignorons notre berger, nos pasteurs, ceux qui nous conduisent, soyons plus à même de les écouter et de nous laisser à travers eux  nous guider dans notre vie, même s’il ne sont pas parfait, dans leur enseignement, il y a toujours quelque chose de bon, et chacun de vous doit répercuter cet enseignement. Nous avons toujours à recevoir un enseignement de quelqu’un particulièrement de l’Eglise, et à donner un enseignement en Eglise. C’est-à-dire que la communauté est enseignante car elle est le corps du Christ. C’est ce que nous avons tenté de faire cette année en étudiant l’exhortation apostolique du pape « la joie de l’Evangile »
Que les enseignements que nous recevons ajoutés les uns aux autres soient pour nous source de vie éternelle, et qu’ils nous encouragent à promouvoir l’enseignement. Les enfants et leur parents en ont besoin, ils ne viennent que très rarement à la catéchèse. Merci d’avoir le souci de l’enseignement, notre monde en a urgemment besoin.

De diverses sources



jeudi 19 juillet 2018

homélie du dimanche 15 juin

Quel est le projet chaque matin d’un petit oiseau à son réveil, le même que le nôtre : commencer d’une manière ou d’une autre à trouver de la nourriture pour sa survie.
Quel est le projet de Dieu pour nous, le dessein bienveillant de Dieu pour nous :
St Paul vient de le décrire dans la 2ème lecture : Lettre aux Ephésiens.
Il nous invite à nous associer à la contemplation émerveillée de ce dessein bienveillant

Ce projet est de rassembler l’humanité au point de ne faire qu’un seul Homme en
Jésus-Christ, à la tête de la création tout entière : « Dieu nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu’il a d’avance arrêté en lui-même pour mener les temps à leur accomplissement : réunir l’univers entier sous un seul chef, le Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. »
Première bonne nouvelle, Dieu a un projet sur nous et sur l’ensemble de la création ; l’histoire humaine a donc un sens, pas simplement de manger, ce qui veut dire à la fois la vie humaine a une direction et une signification ; pour les croyants, les années ne se succèdent pas toutes pareilles, notre histoire avance vers son accomplissement : nous allons, comme dit Paul, vers « la plénitude des temps ». Ce projet, nous ne l’aurions pas deviné tout seuls,
c’est un « mystère » pour nous ; les scientifiques cherchent, mais certains grand chercheurs reconnaissent que plus ils avancent dans la recherche et plus ils s’aperçoivent qu’ils ne savent pas grand-chose, ce projet nous dépasse infiniment, alors Dieu nous le révèle.
«Dieu nous a remplis de sagesse et d’intelligence en nous dévoilant le mystère de sa volonté».
Dans le vocabulaire de Paul, un mystère n’est pas un secret que Dieu garderait jalousement pour lui ; au contraire, c’est son intimité à laquelle il nous convie. Il nous fait découvrir une autre sagesse, une autre intelligence que les nôtres, sous-entendu sa sagesse à lui, son intelligence à lui. Ce mot mystère, en grec mystérion, traduction en latin sacramentum, en français sacrement, (mystérion en grec est quelque chose que l’on peut comprendre), donc le sacrement nous fait entrer dans la compréhension du projet de Dieu, du dessein bienveillant de Dieu. Ouvrez donc bien vos yeux, vos oreilles et votre esprit dans ce sacrement de l’Eucharistie que nous faisons maintenant.
Deuxième bonne nouvelle, cette volonté de Dieu n’est qu’amour :
les mots « bénédiction, amour, grâce, bienveillance » parsèment le texte de St Paul ; c’est également le sens de l’expression « à la louange de sa gloire de sa grâce » qui revient trois fois comme un refrain (v. 6, 12, 14). Ce qui veut dire « le Dieu dont l’amour est gratuit ». Depuis la venue du Christ, nous savons mieux encore ce qu’est la volonté de Dieu : 
Dieu Père, Fils et Esprit Saint n’est qu’amour il est communion trinitaire, il veut nous faire entrer dans son intimité : ce qui veut dire que nous pouvons toujours, en toutes circonstances, souhaiter « que sa volonté soit faite » : parce qu’elle n’est que bonne !
Par lui, avec lui, et en lui.
Troisième insistance, ce projet de Dieu s’accomplit à travers le Christ ; tout advient « par lui, avec lui, et en lui », comme dit la liturgie : « Dieu nous a prédestinés à être pour lui des fils adoptifs, par Jésus le Christ. » (v. 5). C’est-à-dire le centre du monde, le centre de l’histoire humaine (l’alpha et l’oméga), c’est Jésus-Christ. Lui, le « Fils bien-aimé » en qui nous sommes « comblés de la grâce du Père » (v. 6), lui en qui nous serons tous réunis quand «viendra la plénitude des temps » (v. 10), lui en qui nous avons écouté cette Bonne Nouvelle (v. 13), lui par qui nous avons reçu « la marque de l’Esprit Saint » (v. 13)
De toute évidence, ce rôle prééminent du Christ était prévu de toute éternité, dès « avant la fondation du monde » (v. 4). Le « mystère de sa volonté, ce que Dieu prévoyait dans le Christ pour le moment où les temps seraient accomplis... c’était de saisir l’univers entier... » Paul parle pourtant bien de « rédemption » au sens de libération (v. 7), mais le projet de la rédemption est second ; Dieu a de toute éternité projeté de faire de nous ses fils, et c’est seulement parce que nous manquons sans cesse le but que nous avons besoin d’être sauvés. Certains voudraient nous faire croire que le monde se porterait mieux sans l’être humain, c’est son esprit destructeur qui est néfaste quand il s’éloigne de l’Esprit de Dieu.
Providentiellement, la liturgie de ce dimanche nous fait chanter le psaume 84/85 qui est une variation sur le même thème ; et c’est peut-être bien le meilleur écho à la méditation de Paul : « J’écoute : que dira le SEIGNEUR Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple.
Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice. Le SEIGNEUR donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. »
Dans l’Evangile,  Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie...
Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais.
Il leur donne également trois consignes : aller deux par deux, n'emporter que le strict nécessaire, ne pas se laisser impressionner par la persécution inévitable.
Mais les apôtres, heureusement, ne rencontreront pas que de l'hostilité et des coeurs endurcis. La croissance irrésistible des communautés chrétiennes dès après la Résurrection du Christ en est la preuve. Et les Actes des Apôtres rapportent les noms de nombreuses personnes qui ont ouvert leurs maisons aux prédicateurs de l'évangile.
Dans ce cas-là, la recommandation de Jésus est simple : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ. »
Accepter l'hospitalité d'autrui, c'est l'honorer.
 Sachons accueillir ceux qui portent la bonne nouvelle et sachons nous aussi témoigner de l’amour de Dieu, c’est là notre mission.
De diverses sources

vendredi 6 juillet 2018

homélie du dimanche 8 juillet

La foi est un don de Dieu, puissions-nous l’accueillir, pour être plus ouverts à nos frères étrangers, mal connus ou inconnus.
Trop connu … Jésus est revenu chez lui, et les gens de Nazareth le connaissent bien. Les uns l’ont vu dans les bras de sa mère, comme tous les bébés.
Ils ont été ses condisciples lorsqu’il apprit comme eux et avec eux les textes sacrés.
Il devait jouer, rire et bavarder avec eux. Ils avaient discuté dans l’atelier pour le prix d’une porte ou d’une poutre. Ses mains avaient tenues la scie ou le rabot.
Son timbre de voix qu’ils ont entendu en tant de conversations.

Et tout cela devient pierre d’achoppement, raison d’étonnement. « Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? Ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? » Cette proximité, cette familiarité vécue avec lui, rendent les gens quelques peut jaloux de ce qui s’exprime en Jésus.

Jésus s’étonne de leur manque de foi. Il est peiné qu’ils n’acceptent pas l’inattendu venant de lui. Il ne s’agit pas en effet de la foi globale qui est la croyance en Dieu.
 Mais Jésus attendait plus de leur part : qu’ils croient en sa vocation, en ce qu’il est.
Il est bien naturel de prendre les gens pour ce qu’ils sont et non pas pour ce que l’on aimerait qu’il soit. Jésus est fils de Dieu et les gens qui le connaissent depuis longtemps ont bien du mal à croire qu’il se révèle différemment de ce qu’il apparaissait jusqu’alors.
 
Service confié à un membre de l'Eglise.
Jésus est peiné que ses concitoyens en restent à son état-civil : son métier, sa famille, sa parenté. « N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de José, Jude et Simon »? Ils ne peuvent accéder, ne serait-ce que de loin, au mystère de son identité divine.

Qui est-il donc ? C’est la question qui court tout au long de l’évangile de saint Marc. Quelle est cette identité mystérieuse ?  « Pour vous, qui suis-je ? » dit-il aux apôtres.
Pourquoi en restent-ils au seuil de son être, dans un regard distrait qui n’effleure que l’immédiat, sans se risquer d’aller au-delà de l’apparence, par un regard de bonté, de compréhension, de recherche. « Là il ne put faire aucun miracle. »
Dieu lui-même est comme impuissant devant la « non-foi ».

Dieu a besoin d’une réponse de l’homme qui entre en dialogue avec Lui pour mieux comprendre sa Parole.
 
Dans la primitive Eglise, membre de la communauté chargé de l'annonce de l'Evangile.
Vérité de foi inaccessible à la seule raison humaine.

 

Ce qui est demandé aux contemporains de Jésus, l’est aujourd’hui à nous autre,
 même si nous ne sommes pas exactement dans le même contexte.

Nous avons à changer notre regard pour aller au cœur des êtres et des choses.
Pour regarder le monde et les hommes avec les yeux de Dieu et ceux de Jésus-Christ.
Nous avons à discerner comment le Royaume de Dieu amour émerge lentement,
à travers mille petits gestes répétés de défi, de courage, de tendresse.
Mille gestes cachés qui, sans bruit ni « médaille » disent non à la logique de la haine,
de l’indifférence, de l’égoïsme et de l’orgueil.


Le monde actuel a besoin de retrouver ce « regard du cœur ». Ne pas enfermer les autres dans une identité qu’on voudrait fixée, et même nous disons parfois, dans telle famille ils ont toujours été comme ça. Regarder chez l’autre la présence de Dieu qui vient le sanctifier, le transformer au-delà de son caractère et de son identité d’origine.

Comment le reconnaître Jésus à l’œuvre dans une société qui semble le rejeter ou l’ignorer, si notre cœur ne s’ajuste pas au sien, dans un accueil de son Esprit Saint.
Seule la foi aimante, aimable, se laisse toucher par Dieu pour être reflet de son amour. Le charpentier de Nazareth le savait bien quand il voulait donner pleinement la richesse et la force du bois qu’il façonnait.

Dans nos campagnes, c’est Lui qui va et vient, plus présent, plus vivant que la beauté de nos valons, il vit dans le pauvre, dans l’abandonné.
Plus parlant dans le regard muet d’un isolé que dans le soleil brûlant de  l’été.

La foi ne s’invente pas, elle est un don de Dieu, puissions-nous être accueillant à l’Esprit du Seigneur pour qu’il nous donne la foi et être ainsi témoins de l’amour de Dieu.

De diverses sources

mardi 3 juillet 2018

homélie du dimanche 1er juillet

L’évangile de ce dimanche nous montre Jésus accueilli par une grande foule. Pour lui, ce n’est pas une foule anonyme à laquelle on adresse un message impersonnel. Ce qu’il voit,
ce sont des personnes bien concrètes, des visages particuliers. Il prend le temps de les écouter dire leur souffrance. Il reste disponible à tous, individuellement.
Il est venu « pour que tous les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance.
Les foules s’assemblent autour de lui parce que, inconsciemment,
elles ont trouvé en lui la vraie source de Vie.

Jaïre, le chef de synagogue, vient supplier Jésus pour sa petite fille qui est à toute extrémité. Sa foi est celle que nous aurions pu avoir en pareille circonstance. Si nous avons un proche atteint d’une maladie incurable, qui plus est un enfant, nous avons envie d’aller consulter n’importe qui, de chercher n’importe quel remède pourvu qu’il guérisse  « Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Voilà un homme qui se dépouille de son orgueil de chef et de l’arrogance du pouvoir. Il n’a pas honte de s’agenouiller et de supplier pour demander du secours. Ses paroles ne sont pas un long discours mais une prière simple et dramatique.
Jésus se met donc en route avec ce père de famille. Au cours du trajet, il s’arrête pour répondre à un autre appel à la vie. Une malade déclarée impure, il est interdit de la toucher, s’approche de lui et touche son vêtement pour être guérie. Elle connaît son impureté,
veut sortir de cette marginalisation et être guérie. En touchant son vêtement, dans St Matthieu, il parle de la frange de son vêtement, et dans cette frange que portaient les rabbis, il y avait un fil bleu qui était le symbole de la relation à Dieu. C’est donc avec foi qu’elle vient toucher le vêtement de Jésus, elle rejoint Celui qui est la Source de vie. Et Jésus ressent qu’on l’a touché d’une manière spéciale, non pas comme beaucoup qui se pressent autour de lui et le bouscule, ce que remarque les disciples : « tout le monde te presse et tu demandes qui m’a touché » elle a touché Jésus d’une manière spéciale, avec la foi. Elle espérait une simple guérison corporelle, et retrouvé sa place dans la société ; en fait, elle trouve la Vie en plénitude, celle qui demeure pour toujours. Etre sauvé, ce n’est pas seulement être bien dans sa peau, mais être bien avec les autres et être réintégrés dans la communauté. Cette femme trouve une relation vraie avec Dieu ;
avec ses frères, elle pourra aller à la synagogue pour chanter la gloire de Dieu.
Elle pourra aussi retrouver des relations normales avec son entourage.
Le Christ se présente à tous comme celui qui sauve et relève quand on vient le toucher ave foi.

C’est ce qui se passe pour la fille de Jaïre qui vient de mourir. Jésus soutient le père dans sa démarche : « Ne crains pas, crois seulement ». Il l’accompagne jusque chez lui ;
il s’approche de l’enfant inerte et la prend par la main : « Lève-toi ». Ce verbe c’est celui de la résurrection des morts, en particulier celle de Jésus. En disant que Jésus la fait « se lever », il fait comprendre à tous qu’une nouvelle vie lui est accordée par Dieu. Ce miracle est un signe qui nous entraîne plus loin. Notre vie présente nous prépare à cette autre vie que Jésus appelle le Royaume de Dieu.

Ces deux miracles, Jésus les a faits pour des gens bien précis. Chacun souffrait à sa manière d’un mal bien concret. Mais c’est aussi pour nous que saint Marc raconte des deux miracles. Il veut nous aider à mieux connaître Jésus. Connaître Jésus, toucher son vêtement, c’est toucher son identité profonde, le vêtement dans la bible signifie l’identité de celui qui le porte. Le toucher avec notre foi, notre cœur.  Jésus vient nous purifier de notre péché à la condition que nous fassions le premier pas que nous découvrions notre réelle identité au Seigneur afin qu’il nous guérisse. En réponse à cette bonne nouvelle, nous ne pouvons que suivre le Christ sur le chemin qu’il nous montre. Et en le suivant, nous découvrons mieux qui il est et comment il opère. Comme cette femme dont nous parle l’évangile, nous pouvons nous approcher de lui, le toucher. Dans chaque sacrement, aujourd’hui l’eucharistie, une force sort de lui. Il peut guérir les corps et surtout remplir l’âme de cette force. Si nous accueillons vraiment le Christ dans notre vie, rien ne peut plus être comme avant.
Remplis ce cette force et de cet amour qui est en Jésus, nous sommes envoyés vers les autres pour construire ensemble un monde plus juste et plus fraternel, un monde rempli de l’amour qui est en lui. Nous sommes invités à annoncer l’Evangile, comme le pape nous y invite.
La douce et réconfortante joie d’évangéliser nous dit-il.
9. « Le bien tend toujours à se communiquer. Chaque expérience authentique de vérité et de beauté cherche par elle-même son expansion, et chaque personne qui vit une profonde libération acquiert une plus grande sensibilité devant les besoins des autres. Lorsqu’on le communique, le bien s’enracine et se développe. C’est pourquoi, celui qui désire vivre avec dignité et plénitude n’a pas d’autre voie que de reconnaître l’autre et chercher son bien. Certaines expressions de saint Paul ne devraient pas alors nous étonner : « L’amour du
Christ nous presse » (2 Co 5, 14) ; « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16).
« La vie augmente quand elle est donnée et elle s’affaiblit dans l’isolement et l’aisance. De fait, ceux qui tirent le plus de profit de la vie sont ceux qui mettent la sécurité de côté et se passionnent pour la mission de communiquer la vie aux autres ».4 Quand l’Église appelle à l’engagement évangélisateur, elle ne fait rien d’autre que d’indiquer aux chrétiens le vrai dynamisme de la réalisation personnelle : « Nous découvrons ainsi une autre loi profonde de la réalité : que la vie s’obtient et se mûrit dans la mesure où elle est livrée pour donner la vie aux autres. C’est aussi ce que nous dis St Paul dans la deuxième lecture que nous venons d’entendre : « Puisque vous avez tout en abondance, la foi,  la Parole, la connaissance de Dieu… qu’il y est aussi abondance dans votre don ».  C’est cela finalement la mission ». Nous dit le pape, Retrouvons et augmentons la ferveur, « la douce et réconfortante joie d’évangéliser.

En ce jour, nous sommes venus à toi Seigneur. Comme autrefois, tu te laisses toucher par nos prières. Tu ne veux pas la mort : Rends-nous audacieux et inventifs pour défendre la vie partout où elle est menacée. Fais de nous des témoins de ton amour auprès de tous ceux et celles qui nous entourent. Amen

diverses sources