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dimanche 29 octobre 2017

homélie du dimanche 29 octobre
Aimer Dieu et aimer ton prochain, Ces deux plus grands commandements qui sont simples à retenir et s’adressent à tout le monde. Aujourd’hui ils nous concernent particulièrement,
car la première lecture que nous venons d’entendre nous interpelle sur un sujet au combien brulant pour le monde d’aujourd’hui. « Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Egypte ». La foi judéo chrétienne nait d’un problème migratoire en Egypte. Dieu c’est révélé à un peuple de migrants.
C’est au cœur de la migration que l’amour de Dieu va se révéler.
L’Evangile d’aujourd’hui nous invite à aimer notre prochain comme nous-même.
Mais qui est mon prochain ? Vous vous souvenez, c’est une question qui introduit la parabole du bon Samaritain ! C’est l’étranger, le Samaritain qui s’est fait le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits, c’est lui qui a aimé en définitive.
Le migrants, l’étranger dérange, il nous sort de nos habitude, il faut partager ce que l’on a avec lui. Aujourd’hui ils arrivent en Europe par milliers et cela ne vas pas sans poser des problèmes. Voici ce que nous dit le pape François dans son message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié en janvier 2018
(Lv 19, 34). « L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un compatriote,
et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte.
Je suis le Seigneur votre Dieu »
Durant les premières années de mon pontificat, j’ai exprimé à maintes reprises une préoccupation spéciale concernant la triste situation de nombreux migrants et réfugiés qui fuient les guerres, les persécutions, les catastrophes naturelles et la pauvreté. Il s’agit sans doute d’un ‘‘signe des temps’’ que j’ai essayé de lire, en invoquant la lumière de l’Esprit Saint depuis ma visite à Lampedusa  le 8 juillet 2013
Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque accueilli ou rejeté (cf. Mt 25, 35.43).
Le Seigneur confie à l’amour maternel de l’Église tout être humain contraint à quitter sa propre patrie à la recherche d’un avenir meilleur.
Cette sollicitude doit s’exprimer concrètement à chaque étape de l’expérience migratoire : depuis le départ jusqu’au voyage, depuis l’arrivée jusqu’au retour. C’est une grande responsabilité que l’Église entend partager avec tous les croyants ainsi qu’avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, qui sont appelés à répondre aux nombreux défis posés par les migrations contemporaines, avec générosité, rapidité, sagesse et clairvoyance, chacun selon ses propres possibilités.
À ce sujet, nous souhaitons réaffirmer que « notre réponse commune pourrait s’articuler autour de quatre verbes fondés sur les principes de la doctrine de l’Église :
accueillir, protéger, promouvoir et intégrer »
En considérant la situation actuelle, accueillir signifie avant tout offrir aux migrants et aux réfugiés de plus grandes possibilités d’entrée sûre et légale dans les pays de destination.
Le principe de la centralité de la personne humaine, fermement affirmé par mon bien-aimé prédécesseur 
Benoît XVI (Cf. Lettre encyclique Caritas in veritate, 47), nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale.
Le deuxième verbe, protéger, se décline en toute une série d’actions pour la défense des droits et de la dignité des migrants ainsi que des réfugiés, indépendamment de leur statut migratoire. Cette protection commence dans le pays d’origine et consiste dans la mise à disposition d’informations sûres et certifiées avant le départ et dans la prévention contre les pratiques de recrutement illégal.
Promouvoir veut dire essentiellement œuvrer afin que tous les migrants et les réfugiés ainsi que les communautés qui les accueillent soient mis en condition de se réaliser en tant que personnes dans toutes les dimensions qui composent l’humanité voulue par le Créateur.
Le dernier verbe, intégrer, se place sur le plan des opportunités d’enrichissement interculturel général du fait de la présence de migrants et de réfugiés. L’intégration n’est pas « une assimilation, qui conduit à supprimer ou à oublier sa propre identité culturelle.
Le contact avec l’autre amène plutôt à en découvrir le ‘‘secret’’, à s’ouvrir à lui pour en accueillir les aspects valables et contribuer ainsi à une plus grande connaissance de chacun. Il s’agit d’un processus de longue haleine qui vise à former des sociétés et des cultures,
en les rendant toujours davantage un reflet des dons multiformes de Dieu aux hommes ».
fin de citation.
Je reviens à l’évangile car je ne vous ai pas parlé du 1er commandement
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit »
« Aime ton Dieu le premier.»  Afin que demeure l’amour parmi nous, il est nécessaire d’aimer Dieu d’abord. Moi, les autres, et celui qui nous soutient : ce n’est pas qu’il y ait trois amours, mais un amour réel ne se fait que dans le lien entre ces trois. Et ce qui assure cette réciprocité est l’humilité devant le Transcendant. Si on ne trouve pas une image divine à la fois dans soi-même et dans l’autre personne, toutes sortes d’amour restent des attachements égocentriques qui engendrent des égoïsmes personnels, tribaux ou nationalistes. Je lisais quelque part : « Celui qui s’accroche à Dieu sans aimer ses semblables s’attache seulement à lui-même qui prétend aimer Dieu. Son dieu est son soi narcissique. La relation équilibrée dépend de la distinction et du respect. Si ceux-ci manquent, dans nos cœurs facilement surgissent le totalitarisme et l’égoïsme. Ces deux tendances partagent une même racine. Le totalitarisme est l’égoïsme élargi, et l’égoïsme est la cellule du totalitarisme".
Je voudrais terminer sur cet extrait de la prière de St Elisabeth de la Trinité :
« O feu consumant, Esprit d’amour, survenez en moi afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je lui sois une humanité de surcroît en laquelle il renouvelle tout son  Mystère ». 

De diverses sources

lundi 23 octobre 2017

homélie du dimanche 22 octobre
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Voilà une expression qui est devenue célèbre. Dans notre esprit, c’est clair : si telle chose appartient à telle personne,
il faut absolument la lui restituer. C’est une question de justice. D’autre part, chacun a des droits et des devoirs par rapport aux autres. Quand on s’attaque aux plus faibles pour s’accaparer de leurs biens, on se détourne du message de l’Evangile. Si nous voulons être en accord avec le grand commandement de Jésus, il est indispensable de respecter les autres dans leurs personnes, leurs idées et leurs biens.

Mais l’évangile de ce dimanche va beaucoup plus loin. Nous sommes face à des adversaires de Jésus : D’un côté, nous avons les partisans d’Hérode qui sont fidèles au pouvoir de l’occupant Romain ; Ils se joignent au complot des chefs religieux. En effet, les uns et les autres ne supportent plus le message de Jésus. Alors, ils se mettent d’accord pour lui poser la question : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? » S’il répond oui, il sera traité comme un collaborateur qui trahit la cause de son pays. S’il répond non, il sera dénoncé comme un ennemi de l’empereur. Dans les deux cas, c’est le piège qui le conduira à la condamnation.
Il y a là une question qui nous rejoint tous aujourd’hui. Le piège tendu à Jésus est toujours bien actuel : Des hommes et des femmes s’engagent pour témoigner de leur foi dans le monde d’aujourd’hui et osent êtres missionnaires. Leur engagement au service des plus pauvres les amène à dénoncer les injustices, les magouilles, les violences. Alors on fait tout pour les compromettre en les faisant parler. On n’hésite pas à les accuser d’actes qu’ils n’ont pas commis. Ainsi leur parole ne sera plus crédible ; ils seront donc mis hors circuit.
Mais le Seigneur n’abandonne pas ses envoyés. Tout au long de la Bible,
nous lisons un message qui revient souvent : « Ne crains pas, je suis avec toi. »

La question piège des adversaires de Jésus concerne l’impôt à César. En répondant positivement ou négativement, il aurait mécontenté les deux groupes. Mais le piège le plus sournois est ailleurs. Jésus se présente comme l’Envoyé du Père. Il vient annoncer la bonne nouvelle aux petits, aux pauvres, aux exclus. Ce message dérange ceux qui sont bien installés dans leurs certitudes. Au lieu de se laisser interpeller, ils font tout pour le piéger.
Leur question commence par des flatteries : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. Donne-nous ton avis, est-il permis, oui ou non de payer l’impôt à l’empereur ?»

Jésus a très bien repéré leur hypocrisie. Alors il se fait lui-même interrogateur : « Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Puis il leur pose cette question : « cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? » – « De l’empereur » répondent-ils.  Dans sa réponse, Jésus remet chacun à sa juste place : « Rendez à César ce qui lui appartient et à Dieu ce qui lui revient. »
 Or sur la pièce qu’ils montrent, on pouvait lire : « Tibère divin César. Les empereurs romains se donnaient le titre de dieux. Ils voulaient se faire vénérer comme des dieux.

La pièce de monnaie est à l’effigie de César, rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, car Dieu a créé l’homme à son image, nous avons donc à rendre un culte à Dieu et non au pouvoir de l’argent.
César n’est pas Dieu. Les Juifs n’avaient pas à lui rendre un culte et n’aient pas à lui obéir quand il s’attribue des droits qui n’appartiennent qu’à Dieu. Dans la Bible, nous lisons cette parole de Dieu : « Je suis le Seigneur et il n’y en a pas d’autre en dehors de moi. » Nous pouvons faire notre le refrain du psaume 95 : « Rendez au Seigneur la gloire et la puissance »
Nous portons la marque de Dieu. Au jour de notre baptême, nous avons été marqués de la croix du Christ ; nous sommes devenus des enfants de Dieu. C’est une marque qui doit orienter toute notre vie. Désormais, nous cherchons à nous imprégner de la présence et de l’amour de Dieu. Quand on aime vraiment, on ne cherche plus à savoir ce qui est permis ou défendu. Celui qui aime comprend qu’il doit aimer comme Dieu. Jésus invite tous les hommes à vivre en « citoyens du ciel » et en « voyageurs en marche vers le Royaume de Dieu. »
Cela ne signifie pas que l’action politique est sans importance. Nous avons tous à nous engager pour plus de justice. Il est urgent de lutter pour que la dignité des plus pauvres et des plus défavorisés soit reconnue et respectée. C’est dans ce monde tel qu’il est que nous sommes tous envoyés comme messagers de l’Evangile. En cette semaine missionnaire qui termine aujourd’hui, nous sommes invités à prendre conscience de notre responsabilité et de ense
mble oser la mission. Le Christ veut que nous soyons en état de mission quelle que soit notre âge et notre situation.
Le dimanche c’est bien le jour idéal pour rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Il nous est donné de le faire, non pas chacun dans son coin, mais en peuple de Dieu qui se rassemble et se disperse pour aller vers les autres. Au cours de la messe, nous nous associerons à l’offrande du Christ à son Père et nous communierons à son corps et à son sang, à sa personne toute entière. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, ce n’est pas faire des choses extraordinaires, c’est les vivre de manière pas ordinaire, à la manière de Jésus sous la conduite de l’Esprit. Sans lui, nous en serions incapables. « Par lui, avec lui et en lui » : voilà tout simplement l’orientation de notre vie ! Seigneur, fais de nos vies une eucharistie, une action de grâce à la louange de ta gloire. Amen.


De diverses sources

dimanche 15 octobre 2017

homélie du 15 octobre
Nous ne pouvons pas être disciples du Christ sans être missionnaires.
L’évangile de ce dimanche nous présente un roi qui célébrait les noces de son fils.
Ce roi, c’est Dieu. Il invite l’humanité entière à la noce de son Fils Jésus. Envoyé par le Père, Jésus a épousé notre humanité par son incarnation. Et le Père veut absolument  que tous s’en bénéficient et s’en réjouissent. C’est donc toute l’humanité que Dieu veut rassembler auprès de lui. La fête de Toussaint va nous y faire penser très fort. La joie de Dieu n’est pas réservée à une élite. Elle n’est pas offerte à ceux et celles qui en seraient dignes, elle est pour tous. Les paroles de Jésus sont très claires : « Allez donc à la croisée des chemins ;
tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noces. »

La mission de l’Eglise, notre mission à tous, c’est d’être les messagers de cette invitation. Il faut absolument que tous les habitants du monde entier entendent prononcer le nom de Jésus. Ils doivent aussi savoir que ce nom signifie « le Seigneur sauve ». En tant que chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes envoyés dans le monde pour témoigner de cette bonne nouvelle et de l’espérance qui nous anime. C’est en vue de cette mission que Jésus nous envoie son Esprit Saint. Nous ne pouvons pas être disciples du Christ sans être missionnaires. C’est toute notre vie qui doit contribuer à l’annonce de Jésus.
Voilà donc cette invitation à la fête. Mais l’évangile nous montre l’obstination des chefs religieux qui se sont éloignés de la bonne nouvelle. Nous sommes surpris et même choqués devant l’attitude désinvolte des invités de cette parabole. On leur propose quelque chose d’extraordinaire qui va transformer leur vie ; or voilà qu’ils n’ont pas le temps, ils sont débordés de travail, accablés de soucis. Pire, ils se retournent contre les messagers porteurs de cette bonne nouvelle qui insistent et ils les maltraitent sauvagement. C’est une allusion à tous les martyrs de tous les temps, les prophètes de l’Ancien Testament mais aussi tous ceux de l’histoire de l’Eglise.
Nous aussi, nous trouvons facilement des excuses pour ne pas répondre à l’invitation du Seigneur. Je n’ai pas le temps de prier ni d’aller à la messe parce que j’ai trop de travail ou des loisirs, ou encore parce que j’ai des invités. On oublie alors que l’Eucharistie est source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation.
C’est vraiment le rendez-vous le plus important de la semaine. Le Christ est là ;
il rejoint les communautés chrétiennes réunies en son nom. Il vient nous redire l’amour passionné de Dieu pour tous les hommes. Malheureusement, beaucoup préfèrent être tranquillement installés chez eux et éviter tout ce qui dérange leur tranquillité.

Bien sûr, Jésus ne force personne à venir à ses noces. Mais il poursuit inlassablement son invitation. Il ne peut pas se résigner  à nous voir malheureux loin de lui. Dieu est amour.
Il ne peut pas ne pas aimer. « Comment ces hommes que j’avais choyés  peuvent-ils rejeter mon Fils unique, mon amour ? » C’est ainsi que Dieu va proposer son amour aux autres peuples. Ces derniers viendront de tous les pays car Dieu ne peut pas rester sans aimer.
A travers le monde, les missionnaires de l’Evangile vont annoncer à tous les peuples que Dieu les aime. Ces invitations doivent être adressées en priorité à ceux qui en ont le plus de besoin, les pauvres, les malades, les prisonniers, les rejetés. Ils ont la première place dans le cœur de Dieu. Notre Eglise doit être perçue comme l’Eglise de tous. Sa mission,
notre mission, c’est de témoigner de l’amour universel de Dieu qui invite tous les hommes sans faire de différence.

Cet appel du Seigneur se concrétise tout spécialement chaque dimanche. L’Eucharistie est ce repas de noces auquel nous sommes tous invités. Jésus est là pour approfondir notre alliance avec lui. Toute la Bible nous montre Dieu s’adressant aux hommes en termes d’amour et d’alliance. C’est comme un feu que rien ne peut arrêter. Quand on est ainsi passionné,
on en arrive à des attitudes extrêmes. Aucune religion n’a pu imaginer une telle folie.
Et la plus grande folie de l’Amour, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique parmi les hommes. Par sa mort et par sa résurrection l’Amour a triomphé de la haine.
Alors frères chrétiens, quand vous avez de la haine, mettez-là à la poubelle et revêtez la tunique de l’amour. Car en effet,  la deuxième partie de l’évangile nous montre le rassemblement dans la salle des noces. Nous assistons à l’entrée du Roi. Et là, il y a un problème. L’un des convives n’a pas son vêtement de noces. Alors on se pose la question : Comment reprocher à un homme que l’on a ramassé sur la route de ne pas avoir son vêtement nuptial ? Si Jésus a ajouté cette exagération, c’est qu’il a un message important à nous transmettre. Jésus vient en effet nous rappeler que nous devons nous habiller de justice, porter des fruits de droiture. Porter le vêtement de noces, c’est être converti, c’est se changer le cœur comme on change de vêtement. Le vêtement dans la bible dit l’identité de celui qui le porte, à notre baptême nous sommes revêtus du vêtement blanc, c’est notre nouvelle identité, celle du chrétien qui accueille l’appel du Seigneur dans la foi, la reconnaissance et l’amour. Dans sa lettre aux Galates, saint Paul nous invite tous à revêtir le Christ.

En ce jour, nous te prions Seigneur : Toi qui nous invites tous à la fête, donne-nous de répondre avec joie. Fais de nous des messagers de ton invitation auprès de tous ceux que nous rencontrerons sur notre route et que nous soyons rayonnants de ton amour.
Amen

De diverses sources

vendredi 6 octobre 2017

homélie du dimanche 8 octobre
Le Seigneur nous a confié une Bonne Nouvelle dont nous devons témoigner
Le prophète Isaïe part de cette relation du vigneron et de sa vigne pour nous parler de Dieu et de son peuple. Pour le prophète cette vigne c’est le peuple d’Israël. Dieu nous est présenté comme un maître  qui a tout fait pour elle. Mais cet amour passionné de Dieu est déçu.
Il attendait de son peuple le droit et la justice. Or voilà qu’il se trouve pourri par le mensonge, la violence et la trahison. Les menaces dont il parle ne cherchent qu’à éviter le châtiment. Cette conversion n’a pas eu lieu et les menaces se sont réalisées.

Ce texte biblique qui nous rejoint aujourd’hui nous fait comprendre que tout au long de notre vie nous sommes invités à reconnaître la tendresse de Dieu à notre égard. Dieu nous aime tous d’un amour passionné. Mais notre réponse n’est pas toujours à la mesure de cet amour. La violence, le mensonge, la trahison sont bien là. Cette attitude est un affront à celui qui nous a aimés jusqu’à mourir sur une croix. Mais cet amour du Seigneur est bien plus fort que tous nos péchés. Il ne cesse de nous appeler à revenir vers lui de tout notre cœur.
C’est à cette condition que notre vie pourra produire du fruit de bons fruits.

Le premier devoir d’un missionnaire c’est de reconnaître tout ce qu’il y a de beau et de grand chez les hommes à qui il annonce Jésus-Christ. Il découvrira alors avec émerveillement que l’Esprit Saint l’a précédé dans le cœur de ceux qu’il a mis sur sa route. Ce changement de regard nous rendra plus humbles. Il nous aidera à porter les fruits que Dieu attend de nous.
L’Évangile nous parle aussi de la vigne. Mais il y a une différence. Le problème ne vient pas de la récolte mais des vignerons. Ils ont oublié qu’ils ne sont que de simples gérants.
Or voilà qu’ils se comportent comme des propriétaires fermés et égoïstes.
Ils gardent pour eux toute la récolte du vignoble.

En racontant cette parabole, Jésus s’adresse aux grands prêtres, aux scribes, aux pharisiens. Les uns et les autres vivaient comme s’ils étaient les propriétaires de la vigne.
Tout au long de l’histoire, ils se sont montrés particulièrement odieux.
Ils sont même allés jusqu’à tuer le fils du propriétaire. Il faut se rappeler que Jésus raconte cette parabole quelques jours avant sa passion et sa mort.

Cette parabole de Jésus prend les allures d’un avertissement : Ce qu’il faut bien comprendre c’est que le Seigneur nous donne beaucoup. Les bien qu’il nous remet ce sont ceux de son Royaume, en fait, rien ne nous appartient, tout nous est prêté ; il nous a confié une Bonne Nouvelle dont nous devons témoigner ; il fait de nous ses enfants. Il met à notre disposition d’immenses richesses spirituelles. Il a mis sur notre route des frères et sœurs à aimer.
Si nous ne sommes pas fidèles à cette mission, elle sera confiée à d’autres. Quant à nous, nous aurons des comptes à rendre.

Il est important que tous puissent venir puiser dans les évangiles les paroles qui font vivre et qui redonnent l’espérance. En accueillant le pardon de Dieu, ils apprendront à aimer comme le Christ a aimé. Le vrai bonheur se trouve seulement dans l’amour et le service. Pour comprendre cela s’est vers le Christ que nous devons regarder. Il n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. Il n’a pas cherché à profiter des dons du Père à son seul avantage. Il a toujours suivi le chemin de l’amour et du service. Jésus nous propose ce chemin et nous le rend possible dans le don de l’Eucharistie.
En tant que chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes envoyés pour témoigner de l’Evangile. Mais nous ne devons pas oublier que nous ne sommes que les canaux de la grâce du Seigneur. Il compte sur nous pour que le Salut de Dieu atteigne tous ses enfants.
C’est pour nous un appel à éliminer de notre vie toutes les tendances égoïstes qui bloquent l’action du Seigneur. La sainteté c’est être transparent à la lumière qui vient de Dieu en vivant de sa vie. Alors comme l’apôtre Paul, nous pourrons dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Alors oui, mettons le Christ au centre de nos vies et de notre prière. C’est avec lui  que nous pourrons construire un monde plus juste et plus fraternel.

En ce jour, nous demandons au Seigneur qu’il nous aide à être responsables du don qu’il nous a confié ! Qu’il mette en nous un peu de cette ardeur  qui poussait les apôtres et les missionnaires à voguer vers les grands larges!
Prions pour tous ceux qui annoncent aujourd’hui au risque de leur vie.


De diverses sources

mardi 3 octobre 2017

Homélie du dimanche 1er octobre
Le message est clair : Vous dites mais vous ne faites pas… Vous prétendez être parfaits mais
vous n’êtes pas convertis. Jésus leur ajoute une affirmation des plus provocantes :
« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume des cieux. »
Il y a de quoi s’étrangler d’indignation.

C’est que Jésus s’adresse à des gens qui prétendaient être les meilleurs. Ils se considéraient comme l’élite du peuple. Et c’est vrai qu’ils respectaient la loi dans ses moindres détails.
Ce n’est pas cela que Jésus leur reproche. Ce qu’il dénonce c’est leur orgueil et aussi leur mépris pour les pécheurs. Souvenons-nous de la prière du pharisien et du publicain.
Le publicain ne vient prier que pour se mettre en valeur devant Dieu.
Il ne cherche qu’à attirer l’admiration de tous. Et le petit peuple qui n’arrivait pas à respecter la loi se sentait exclu. Mais Jésus voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun.
Il dénonce l’hypocrisie de ceux qui disent oui mais qui refusent de s’engager.

Les publicains et les prostituées dont parle Jésus n’ont pas la prétention d’être vertueux.
Ils reconnaissent leur misère morale. Le publicain de la parabole se tourne vers le Seigneur pour lui demander d’avoir pitié de lui. Il sait qu’il ne peut compter que sur la miséricorde gratuite de Dieu. Au départ, il avait dit non aux commandements. Puis il s’est converti.
Il a accueilli Celui qui seul peut le faire vivre. Cette rencontre avec le Seigneur a complètement changé sa vie.

Cet évangile s’adresse aussi à chacun de nous aujourd’hui.
Le Seigneur nous appelle tous à travailler à sa vigne. Cette vigne, c’est le Royaume de Dieu ; nous sommes tous invités à l’accueillir avec l’amour qui est en Dieu pour le communiquer autour de nous. En tant que chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous envoyés pour témoigner de la bonne nouvelle de l’Evangile. Malheureusement, nous sommes souvent comme le deuxième fils : nous disons oui mais nous ne faisons rien. Certains se disent croyants non pratiquants.  Oui je crois en toi Seigneur, mais vais-je jusqu’au bout de la pratique de la charité ? Et au bout du compte, nous n’avons pas répondu à l’appel du Seigneur.

L’évangile de ce jour nous montre qu’il est toujours possible de se ressaisir, de changer et de revenir à de meilleurs sentiments. Ils sont nombreux ceux et celles qui ont longtemps dit non à Dieu et au chemin de l’Evangile. Mais un jour, comme l’apôtre Paul et bien d’autres,
ils se sont laissés saisir par l’amour qui est en Dieu. Leur vie en a été complètement changée. Ils sont devenus de grands témoins de la foi. « L’homme peut toujours revenir de sa méchanceté » nous dit le prophète Ezéchiel dans la première lecture.
Il n’est jamais trop tard pour Dieu. Il espère toujours la conversion du pécheur.
 Il est toujours possible de se reprendre et de changer d’attitude. Dieu n’attend que cela.

Accueillons cet évangile comme un appel à la conversion. Se convertir, c’est changer de mentalité et de conduite. C’est retrouver l’amour de Dieu et l’accueillir dans notre vie.
Au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet amour de Dieu. Nous sommes devenus des enfants du Père. Nous avons reçu l’Esprit Saint en vue de la mission.
Dieu nous embauche tous à sa vigne dans son Eglise. Il appelle des enfants, des jeunes, des adultes, des prêtres, des religieux et religieuses, des laïcs.
Chacun est appelé à être un témoin de l’Evangile.


Dans nos cérémonies religieuses, notre oui se traduit par « Amen ».
Ce mot, nous le disons à la fin de toutes les prières et à la communion.
C’est une manière de montrer que nous faisons nôtre cette prière et que nous voulons vraiment accueillir le Christ dans notre vie. Mais l’évangile de ce dimanche nous rappelle qu’il ne suffit pas de dire « Amen » ; il faut surtout agir. Dire « Amen » c’est s’engager à travailler ensemble à la vigne du Seigneur ; c’est aller dans le monde pour y devenir des artisans d’amour, de justice et de paix ; c’est tout faire pour aider les plus petits,
les plus pauvres et les exclus à sortir de leur situation.
C’est à notre amour que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

En venant à l’église, nous nous tournons ensemble vers toi Seigneur et nous te prions : guéris-nous de nos incohérences : nous disons facilement oui ; nous prenons des résolutions, nous nous engageons à pardonner et à faire la paix ; mais rien ne bouge.
Notre oui est bien vite oublié. Alors nous t’en prions : viens à notre secours.
Aide-nous à mettre notre vie en accord avec nos paroles.
 Aide-nous à mettre ce oui en pratique. Amen


De diverses sources
VISITE PASTORALE DE LA RIVIÈRE-BASSE
du Dimanche 26 février au Dimanche 24 septembre 2017
Proposition de quelques Axes Prioritaires pour avancer sur le chemin de l’Évangélisation

Chers Amis,
Chers Frères et Sœurs,

Je tiens tout d’abord à vous remercier de votre accueil et de votre participation à de multiples rencontres et célébrations. Nul doute que j’ai rencontré une Église Vivante et je ne peux que vous encourager à poursuivre cette dynamique. Je note dans ce qui suit, quelques points à améliorer.

Beaucoup de groupes d’Église existent, mais s’ignorent trop souvent, du fait de juxtaposition, voire de cloisonnement : on appartient à tel ou tel groupe, mais on ignore les autres, pas du tout par opposition, mais par ignorance. L’un des remèdes à cela est l’amélioration de l’information et de la communication. L‘information existe, mais on ne prend pas le soin d’aller la chercher. Cette dynamique correspond tout à fait à ce que demande notre pape François : aller à la périphérie, c’est-à-dire sortir de chez soi, de son groupe d’appartenance pour rencontrer les autres. Il est très important de s’ouvrir au monde et à toute l’Église. Il est vrai qu’il est plus confortable de se contenter de son groupe d’appartenance, où nous nous sentons bien, nécessaire évidemment, plutôt que de se préoccuper des autres actions dans l’Église. Ce n’est pas la bonne volonté qui manque, mais souvent la question du temps avec un agenda déjà bien rempli ! De plus l’ouverture aux autres vient souvent nous déranger de nos habitudes ! Mais je pense que nous pouvons progresser sur ce point, de manière notable.

De ce fait, si nous communiquons mieux, il sera plus aisé de mutualiser les compétences au service des paroisses, des mouvements et des services du secteur, voire du diocèse. Partager les expériences entre nous est capital ! Les charismes sont à mettre au service de tous et j’ai beaucoup apprécié la multiplicité des compétences que le Seigneur a mises en vous. Alors pensez bien à en faire profiter  l’ensemble !

Un autre point important : la question du renouvellement. Je sais bien qu’il n’y a pas les foules des grandes villes et que vous faites ce qui vous est possible, mais le renouvellement est le signe de la santé de l’Église. Une Église vivante peut et doit se renouveler, même avec des petits nombres. Vous pouvez envisager des durées de mandats, sous la responsabilité de votre curé, bien sûr. Le renouvellement amène un nouveau dynamisme, parce que chacun a reçu des charismes et toute l’Église doit pouvoir en bénéficier.

Pour bien rester dans la dynamique de l’Évangile il importe de mettre quelques priorités à la vie de l’Église : l’Évangélisation des enfants et des jeunes est capitale. N’ayez pas peur de répondre positivement aux divers appels qui peuvent vous être adressés ! La formation vous aidera à acquérir des éléments manquants à votre connaissance. Et je mettrai en priorité ceux qui étaient si chers au cœur de Jésus venu pour sauver les hommes : les petits, les pauvres, les malades, les immigrés. Déjà de belles choses se réalisent dans vos paroisses et je vous en remercie infiniment, mais nous pouvons encore progresser pour le bien de tous. Faisons tous un effort pour encore progresser ENSEMBLE en Église au service de Notre Seigneur et de nos frères les hommes !

 Merci à vous tous d’être fidèles à votre vocation de baptisés : laïcs, bénévoles, Animatrice en Mission Ecclésiale, Religieuses, Prêtres avec un merci tout particulier à votre curé qui, malgré sa lourde sa charge sait garder le sourire !

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde dans la foi et dans la joie !

Fait à l’archevêché d’Auch, ce 22 septembre 2017

Saint Maurice