agenda

mardi 3 octobre 2017

Homélie du dimanche 1er octobre
Le message est clair : Vous dites mais vous ne faites pas… Vous prétendez être parfaits mais
vous n’êtes pas convertis. Jésus leur ajoute une affirmation des plus provocantes :
« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume des cieux. »
Il y a de quoi s’étrangler d’indignation.

C’est que Jésus s’adresse à des gens qui prétendaient être les meilleurs. Ils se considéraient comme l’élite du peuple. Et c’est vrai qu’ils respectaient la loi dans ses moindres détails.
Ce n’est pas cela que Jésus leur reproche. Ce qu’il dénonce c’est leur orgueil et aussi leur mépris pour les pécheurs. Souvenons-nous de la prière du pharisien et du publicain.
Le publicain ne vient prier que pour se mettre en valeur devant Dieu.
Il ne cherche qu’à attirer l’admiration de tous. Et le petit peuple qui n’arrivait pas à respecter la loi se sentait exclu. Mais Jésus voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun.
Il dénonce l’hypocrisie de ceux qui disent oui mais qui refusent de s’engager.

Les publicains et les prostituées dont parle Jésus n’ont pas la prétention d’être vertueux.
Ils reconnaissent leur misère morale. Le publicain de la parabole se tourne vers le Seigneur pour lui demander d’avoir pitié de lui. Il sait qu’il ne peut compter que sur la miséricorde gratuite de Dieu. Au départ, il avait dit non aux commandements. Puis il s’est converti.
Il a accueilli Celui qui seul peut le faire vivre. Cette rencontre avec le Seigneur a complètement changé sa vie.

Cet évangile s’adresse aussi à chacun de nous aujourd’hui.
Le Seigneur nous appelle tous à travailler à sa vigne. Cette vigne, c’est le Royaume de Dieu ; nous sommes tous invités à l’accueillir avec l’amour qui est en Dieu pour le communiquer autour de nous. En tant que chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes tous envoyés pour témoigner de la bonne nouvelle de l’Evangile. Malheureusement, nous sommes souvent comme le deuxième fils : nous disons oui mais nous ne faisons rien. Certains se disent croyants non pratiquants.  Oui je crois en toi Seigneur, mais vais-je jusqu’au bout de la pratique de la charité ? Et au bout du compte, nous n’avons pas répondu à l’appel du Seigneur.

L’évangile de ce jour nous montre qu’il est toujours possible de se ressaisir, de changer et de revenir à de meilleurs sentiments. Ils sont nombreux ceux et celles qui ont longtemps dit non à Dieu et au chemin de l’Evangile. Mais un jour, comme l’apôtre Paul et bien d’autres,
ils se sont laissés saisir par l’amour qui est en Dieu. Leur vie en a été complètement changée. Ils sont devenus de grands témoins de la foi. « L’homme peut toujours revenir de sa méchanceté » nous dit le prophète Ezéchiel dans la première lecture.
Il n’est jamais trop tard pour Dieu. Il espère toujours la conversion du pécheur.
 Il est toujours possible de se reprendre et de changer d’attitude. Dieu n’attend que cela.

Accueillons cet évangile comme un appel à la conversion. Se convertir, c’est changer de mentalité et de conduite. C’est retrouver l’amour de Dieu et l’accueillir dans notre vie.
Au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet amour de Dieu. Nous sommes devenus des enfants du Père. Nous avons reçu l’Esprit Saint en vue de la mission.
Dieu nous embauche tous à sa vigne dans son Eglise. Il appelle des enfants, des jeunes, des adultes, des prêtres, des religieux et religieuses, des laïcs.
Chacun est appelé à être un témoin de l’Evangile.


Dans nos cérémonies religieuses, notre oui se traduit par « Amen ».
Ce mot, nous le disons à la fin de toutes les prières et à la communion.
C’est une manière de montrer que nous faisons nôtre cette prière et que nous voulons vraiment accueillir le Christ dans notre vie. Mais l’évangile de ce dimanche nous rappelle qu’il ne suffit pas de dire « Amen » ; il faut surtout agir. Dire « Amen » c’est s’engager à travailler ensemble à la vigne du Seigneur ; c’est aller dans le monde pour y devenir des artisans d’amour, de justice et de paix ; c’est tout faire pour aider les plus petits,
les plus pauvres et les exclus à sortir de leur situation.
C’est à notre amour que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

En venant à l’église, nous nous tournons ensemble vers toi Seigneur et nous te prions : guéris-nous de nos incohérences : nous disons facilement oui ; nous prenons des résolutions, nous nous engageons à pardonner et à faire la paix ; mais rien ne bouge.
Notre oui est bien vite oublié. Alors nous t’en prions : viens à notre secours.
Aide-nous à mettre notre vie en accord avec nos paroles.
 Aide-nous à mettre ce oui en pratique. Amen


De diverses sources

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire