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mardi 7 mai 2019

homélie pour la commémoration du 8 mai 1945

Nous fêtons aujourd’hui 8 mai la victoire des Alliés sur le 3ème Reich, et la fin de la deuxième guerre mondiale. Il y a 75 ans le 6 juin, les Alliés débarquaient en Normandie pour délivrer l’Europe de l’idéologie Nazie. Il a fallu presque un an de plus de combats acharnés pour retrouver la paix en Europe. Si nous prions pendant cette messe pour les anciens combattants,  n’oublions pas tous ceux qui se battent aujourd’hui pour un  monde où tout homme sera respecté car il est humain. Peu importe sa race comme nous le dit Saint Paul,
il est de la race de Dieu et nous devons nous aimer les uns les autres comme Jésus nous l’a montré et nous le demande.
Faisons tout pour que l’histoire ne se répète pas.
Sans doute ce que le conflit de la seconde guerre mondiale nous a appris, ce dont nous n’avions pas encore suffisamment conscience dans l’entre-deux guerres, c’est que la paix durable ne s’instaure jamais sur la seule base de la mémoire des vainqueurs. Si la mémoire des vainqueurs est humiliante, l’adversaire ressurgira. Le général Allemand  Jodl qui signa la capitulation de l’Allemagne le 8 mai 1945 eu ces paroles : « Par cette signature, le peuple et les forces de l’Allemagne viennent de se remettre pour le meilleur ou pour le pire entre les mains du vainqueur… En cette heure, je peux seulement exprimer l’espoir que ce vainqueur les traitera avec générosité. » Des hommes l’ont bien compris :
Peu de temps après, Jean Monnet  fait part à Robert Schuman de l'urgente nécessité pour la France de se faire un allié de l'Allemagne et rédige ainsi un projet destiné à initier une fédération européenne. Ayant fait accepter le projet en un temps record par les ministres des Affaires économiques du Royaume-Uni, des trois pays du Benelux et de l'Italie réunis dans le plus grand secret à Paris le 8 mai 1950, puis par Konrad Adenauer auprès de qui il a dépêché un émissaire spécial et enfin par le gouvernement Bidault en conseil des ministres le 9 mai en fin de matinée, Robert Schuman concrétise l’initiative en proposant par sa déclaration du 9 mai 1950, de placer la production franco-allemande du charbon et de l’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe. Le plan Schuman entraîne la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier qui est à l'origine de l'actuelle Union européenne.
Le 30 novembre de la même année, c’est la fédération internationale d’astronomie qui nait. Le rétablissement de la paix durable est en marche. Nous savons que la construction de l’Europe n’est pas finie et que la paix est à sauvegarder tous les jours.
Construction de l’Europe rythme avec paix.  
A la fin du mois, nous avons les élections européennes, nous devons nous exprimer,
nous rapprocher les uns des autres, nous reconnaître différents et complémentaires.
Unir nos forces dans un esprit de paix c’est en cela que les hommes pourront trouver le bonheur et la joie de vivre. Et non dans les oppositions violentes. Car les tentatives de division et de destruction sont toujours présentes de nos jours ;
que ce soit dans l’idéologie nazie ou daech ou d’autres encore.
Ce conflit 39-45 nous aura encore appris les limites de la démocratie et des institutions de la République, lorsqu’elles oublient l’éducation des valeurs en se contentant d’un fonctionnement, d’une organisation.

Le prix payé fût énorme, ce conflit nous apprit aussi le partage des valeurs, la résistance et l’engagement pour la liberté, qui font la dignité de l’humanité. Des milliers de jeunes venus d’autres continents ont offert leur vie pour notre pays. Mais là où ce conflit nous enseigne davantage, de façon emblématique et dramatique, c’est dans la conception et la mise en œuvre de l’idéologie nazie. Cette soi-disant pensée traduite en pratique voulait retirer à certains l’appartenance à l’espèce humaine, leur droit à exister, quel que soit leur âge.
Hitler disait : « Celui qui comprend le national-socialisme uniquement comme un mouvement politique n’en sait pas grand-chose. Le national-socialisme est plus qu’une religion, c’est la volonté de créer un homme nouveau » Nous avons pu malheureusement  connaître les conséquences de cette diabolique entreprise.

Comment un tel blasphème contre l’homme et contre Dieu a-t-il été possible ?
Faisons tout pour que l’histoire ne se répète pas.
Mes frères, ne cessons pas de lutter contre toutes formes de terrorisme.
Chrétiens, si la croix est notre emblème c’est que Jésus Christ victime de ce terrorisme Romain l’a vaincu par sa résurrection. Ainsi le Christ vivant est à nos côté pour nous battre contre tout terrorisme et atteinte à la dignité humaine.
La croix du Christ est le signe de la lutte contre le terrorisme et toute forme d’oppression de l’être humain.
De diverses sources

Homélie du 5 mai, 3ème dimanche de Pâques

C’est l’amour et non le mal qui aura le dernier mot.
Jésus sur les rives du lac de Tibériade. Il vient à la rencontre de ceux qui avaient été leur ami, ceux qui ont eu honte de le suivre jusqu’au bout, jusque dans les souffrances de la Croix,
ils ont eu peur, ils ont fuis face au pouvoir romain et aux pouvoir religieux des juifs du temple. Ils sont repartis à leur travail de pécheur.

C’est là que Jésus les rejoint et se manifeste à eux. Il le fait d’une manière discrète.
Il se rend présent à leur vie quotidienne d’une manière naturelle. Pierre, Thomas, Nathanaël, Jean et Jacques, ont passés la nuit dans la barque à essayer de prendre du poisson, au petit matin ils n’ont encore rien pris. Jésus, du rivage leur demande s’ils avaient du poisson,
il leur dit de jeter les filets sur la droite de la barque. Le résultat est tellement extraordinaire qu’ils ne peuvent remonter le filet. Jésus leur demande d’amener un peu de poisson, pourtant il y en a déjà sur les braises, comme pour leur signifier qu’il est désormais inutiles qu’ils aillent à la pèche, Jésus vas leur donner une autre mission et la nourriture leur sera fournie

Cette pêche miraculeuse, tout comme la multiplication des pains, nous montre la surabondance des dons de Dieu. Ces 153 poissons représentent toutes les espèces connues à l’époque. Cette pêche symbolise l’univers entier auquel le Christ veut s’adresser.
C’est l’annonce de la mission qui sera confiée à Pierre. Lui qui, par trois fois, avait renié son ami le Christ se verra pardonné. Il deviendra le berger du troupeau que Jésus va lui confier. Mais rien ne sera possible sans un amour inconditionnel envers le Christ. C’est amour qui revêt deux formes, un amour fraternel, amour de charité, et un amour d’amitié.
Ainsi Jésus doit être notre ami, et aussi c’est lui qui nous donne cette force de charité pour aimer nos frères comme lui

 les aimes.
Ce retournement de situation, nous le voyons encore aujourd’hui. Des hommes et des femmes qui avaient une vie complètement ratée ont rencontré le Christ. Leur vie a été transfigurée. Eux qui étaient des déshérités, des épaves, des déchets, ont connu un destin merveilleux. Le Christ a changé leur vie. C’est grâce à ce pardon cet amour miséricordieux, qu’ils sont devenus des témoins de la foi. C’est important pour nous, Nous ne pourrons être des témoins du Christ  sans une vraie rencontre avec lui.
La première lecture nous montre les apôtres qui sont devenus des missionnaires et du coup ont été fidèles à Jésus. Aujourd’hui, nous les voyons devant le même tribunal qui a condamné Jésus. Malgré toutes les menaces qui pèsent sur eux, ils n’hésitent pas à affirmer leur foi. Ils choisissent d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Ils proclament haut et fort que Jésus est ressuscité. Dieu l’a élevé au rang de chef et sauveur de son peuple pour qu’il apporte le pardon des péchés. C’est ainsi que l’Esprit Saint a fait de ces hommes peureux des missionnaires courageux.
Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes appelés à témoigner de notre foi dans le monde d’aujourd’hui. La tentation est grande de nous laisser porter par le courant du monde présent, les idées et les modes, il est toujours plus confortable et moins risqué de penser comme tout le monde. Si nous voulons être fidèles à l’Evangile, il y a des jours où il faut dire la vérité et dénoncer les injustices. Nous vivons dans un monde souvent hostile ou indifférent à la foi. C’est là que nous sommes envoyés pour témoigner de notre foi en Jésus ressuscité. Beaucoup dans le monde le font au péril de leur vie et sont emprisonnés parce qu’ils confessent l’amour du Christ pour tous les hommes.
Je connais un prêtre missionnaire en Chine qui doit se faire passer pour un étudiant pour ne pas être renvoyé. Un prêtre Birmand qui a été en paroisse à Lectoure pendant quelques années s’occupe d’une communauté chrétienne dans son pays et doit le faire dans la discrétion. Notre pensée va aussi aux Chrétiens du Maghreb et du proche orient, les chrétiens de Syrie qui sont aussi dans une situation de grande détresse.
Le texte de l’Apocalypse de Saint Jean nous dit que cette confiance des chrétiens persécutés n’est pas vaine. Le triomphe du Christ nous est présenté comme une grandiose liturgie qui se déploie en plein ciel. Avec saint Jean, nous sommes invités à rendre gloire pour le triomphe du Christ. Bien sûr, il y a des catastrophes, des persécutions, des violences de toutes sortes. Mais au cœur de ces épreuves, nous assistons à des gestes de solidarité et de bonté.
Cette puissance de l’amour est une force contagieuse que rien ni personne ne peut arrêter.
En définitive c’est l’amour et non le mal qui aura le dernier mot.

Comme Pierre, nous nous jetons à l’eau pour venir à toi, Seigneur. Donne-nous de partager notre espérance et de témoigner de ton amour pour notre humanité.
De diverses sources