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mardi 7 mai 2019

Homélie du 5 mai, 3ème dimanche de Pâques

C’est l’amour et non le mal qui aura le dernier mot.
Jésus sur les rives du lac de Tibériade. Il vient à la rencontre de ceux qui avaient été leur ami, ceux qui ont eu honte de le suivre jusqu’au bout, jusque dans les souffrances de la Croix,
ils ont eu peur, ils ont fuis face au pouvoir romain et aux pouvoir religieux des juifs du temple. Ils sont repartis à leur travail de pécheur.

C’est là que Jésus les rejoint et se manifeste à eux. Il le fait d’une manière discrète.
Il se rend présent à leur vie quotidienne d’une manière naturelle. Pierre, Thomas, Nathanaël, Jean et Jacques, ont passés la nuit dans la barque à essayer de prendre du poisson, au petit matin ils n’ont encore rien pris. Jésus, du rivage leur demande s’ils avaient du poisson,
il leur dit de jeter les filets sur la droite de la barque. Le résultat est tellement extraordinaire qu’ils ne peuvent remonter le filet. Jésus leur demande d’amener un peu de poisson, pourtant il y en a déjà sur les braises, comme pour leur signifier qu’il est désormais inutiles qu’ils aillent à la pèche, Jésus vas leur donner une autre mission et la nourriture leur sera fournie

Cette pêche miraculeuse, tout comme la multiplication des pains, nous montre la surabondance des dons de Dieu. Ces 153 poissons représentent toutes les espèces connues à l’époque. Cette pêche symbolise l’univers entier auquel le Christ veut s’adresser.
C’est l’annonce de la mission qui sera confiée à Pierre. Lui qui, par trois fois, avait renié son ami le Christ se verra pardonné. Il deviendra le berger du troupeau que Jésus va lui confier. Mais rien ne sera possible sans un amour inconditionnel envers le Christ. C’est amour qui revêt deux formes, un amour fraternel, amour de charité, et un amour d’amitié.
Ainsi Jésus doit être notre ami, et aussi c’est lui qui nous donne cette force de charité pour aimer nos frères comme lui

 les aimes.
Ce retournement de situation, nous le voyons encore aujourd’hui. Des hommes et des femmes qui avaient une vie complètement ratée ont rencontré le Christ. Leur vie a été transfigurée. Eux qui étaient des déshérités, des épaves, des déchets, ont connu un destin merveilleux. Le Christ a changé leur vie. C’est grâce à ce pardon cet amour miséricordieux, qu’ils sont devenus des témoins de la foi. C’est important pour nous, Nous ne pourrons être des témoins du Christ  sans une vraie rencontre avec lui.
La première lecture nous montre les apôtres qui sont devenus des missionnaires et du coup ont été fidèles à Jésus. Aujourd’hui, nous les voyons devant le même tribunal qui a condamné Jésus. Malgré toutes les menaces qui pèsent sur eux, ils n’hésitent pas à affirmer leur foi. Ils choisissent d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Ils proclament haut et fort que Jésus est ressuscité. Dieu l’a élevé au rang de chef et sauveur de son peuple pour qu’il apporte le pardon des péchés. C’est ainsi que l’Esprit Saint a fait de ces hommes peureux des missionnaires courageux.
Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes appelés à témoigner de notre foi dans le monde d’aujourd’hui. La tentation est grande de nous laisser porter par le courant du monde présent, les idées et les modes, il est toujours plus confortable et moins risqué de penser comme tout le monde. Si nous voulons être fidèles à l’Evangile, il y a des jours où il faut dire la vérité et dénoncer les injustices. Nous vivons dans un monde souvent hostile ou indifférent à la foi. C’est là que nous sommes envoyés pour témoigner de notre foi en Jésus ressuscité. Beaucoup dans le monde le font au péril de leur vie et sont emprisonnés parce qu’ils confessent l’amour du Christ pour tous les hommes.
Je connais un prêtre missionnaire en Chine qui doit se faire passer pour un étudiant pour ne pas être renvoyé. Un prêtre Birmand qui a été en paroisse à Lectoure pendant quelques années s’occupe d’une communauté chrétienne dans son pays et doit le faire dans la discrétion. Notre pensée va aussi aux Chrétiens du Maghreb et du proche orient, les chrétiens de Syrie qui sont aussi dans une situation de grande détresse.
Le texte de l’Apocalypse de Saint Jean nous dit que cette confiance des chrétiens persécutés n’est pas vaine. Le triomphe du Christ nous est présenté comme une grandiose liturgie qui se déploie en plein ciel. Avec saint Jean, nous sommes invités à rendre gloire pour le triomphe du Christ. Bien sûr, il y a des catastrophes, des persécutions, des violences de toutes sortes. Mais au cœur de ces épreuves, nous assistons à des gestes de solidarité et de bonté.
Cette puissance de l’amour est une force contagieuse que rien ni personne ne peut arrêter.
En définitive c’est l’amour et non le mal qui aura le dernier mot.

Comme Pierre, nous nous jetons à l’eau pour venir à toi, Seigneur. Donne-nous de partager notre espérance et de témoigner de ton amour pour notre humanité.
De diverses sources

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