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dimanche 27 août 2017

Homélie du 27 aout 2017
Qui est Jésus pour nous ?
Jésus a longuement cheminé avec ses disciples. Il leur a beaucoup parlé du Royaume des cieux. Il a guéri des malades, rencontré de nombreuses personnes. Et aujourd’hui, nous le voyons d’abord demander l’opinion des autres : que dit-on de moi autour de vous ?
Les avis sont partagés : pour les uns, c’est Jean Baptiste revenu à la vie. Pour d’autres,
c’est Elie dont on attendait le retour, ou encore Jérémie, où l’un des prophètes qui pourrait être Moïse. Aujourd’hui, beaucoup reconnaissent en Jésus une personnalité hors du commun. Il a marqué l’histoire du monde d’une manière exceptionnelle, pourtant il n’a rien écrit.
Vient ensuite une deuxième question de Jésus : « Pour vous, qui suis-je ? » Nous pouvons imaginer le silence gêné des disciples. Heureusement, il y a Pierre qui est toujours très spontané : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » Pierre a vécu des expériences fortes : il y a eu l’événement de la multiplication des pains, la tempête apaisée, de nombreuses guérisons. Il en a été profondément marqué. Aujourd’hui, il est proclamé heureux parce qu’il a reçu la lumière de la foi. Ce que dit Pierre vient d’une inspiration du fond de sa foi.
Dans le même langage, Jésus s’adresse à chacun de nous aujourd’hui : Qui suis-je pour vous ? Quelle est votre profession de foi. Il ne s’agit pas de réciter une réponse apprise au catéchisme ou trouvée dans un livre. Le plus important c’est de nous demander quelle place il tient dans notre vie. Est-il vraiment au centre de tout ce qui est important pour nous ?
Est-il notre chemin, notre vérité et notre vie ? Qu’en est-il de notre bonheur de croire ?
Nous invités à témoigner par notre vie de tous les jours, de ce qui nous habite, non pas en forçant notre comportement, mais en vivant en vérité ce qui nous habite et nous laisser conduire par l’Esprit de Dieu.
Pour Pierre, reconnaître en Jésus le Messie équivaut à un engagement à sa suite.
Un jour, il a dit : « A qui irions-nous, tu as les paroles de la Vie éternelle » (Jn 6, 68).
Cet engagement n’est pas à sens unique : le Seigneur s’est engagé envers Pierre :
« Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise. » Non pas « notre » Eglise mais celle de Jésus. Il affirme même que la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle.
C’est donc un appel à l’espérance. Le Christ vainqueur de la mort et du péché est toujours présent et agissant dans son Eglise.
Certes l’Eglise est vieille, comme nos églises de campagnes, les pierres ont souffert avec le temps, mais on répare et on les aime bien, il en est de même de l’Eglise :  il y a des conflits, des divisions, des violences, des scandales. Mais Jésus nous assure que le mal n’aura pas le dernier mot. Un jour, il disparaîtra définitivement. Ce mal qui nous accable, le Christ  veut le porter avec nous. C’est dans cette espérance que nous nous engageons comme Pierre et ses compagnons à la suite du Christ ressuscité.
A nous aussi le Seigneur nous appelle à sa suite pour nous embaucher à son chantier.
Il compte sur nous pour témoigner de l’espérance qui nous anime. Il nous envoie vers les autres, vers tous ceux qui souffrent à cause du chômage, de l’exclusion, la violence,
tous ceux pour qui la vie n’a plus aucun sens parce qu’ils se sentent inutiles. C’est dans ce monde-là que nous avons à témoigner de la foi qui nous anime. Mais au bout du compte, nous découvrons qu’il nous précède dans le cœur de ceux qu’il met sur notre route.
Nous ne devons pas bâtir sans lui. Nous ne sommes pas à notre compte.
Le Seigneur est présent avec nous, tous les jours et jusqu’à la fin du monde.
Si nous croyons vraiment en lui, nous ne nous laisserons pas aller au découragement.
Nous croirons à l’avenir de l’Eglise et à l’avenir de l’homme aimé de Dieu.
Merci de venir à nous dans le mystère de l’Eucharistie. En te faisant nourriture, tu entretiens en nous la vie divine. Fais-nous vivre notre condition humaine et notre mission en véritables fils du Père. Amen

De diverses sources

lundi 21 août 2017

Homélie du dimanche 20 aout 2017
Jésus vois la foi au fond de notre cœur.
Appel de détresse d'une mère .
« Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David. Ma fille est tourmentée par un démon ».
Cet appel de détresse d'une mère, peut réveiller en nous,  le souvenir de ces appels à
l'aide qui ne cessent de nous interpeller. On ne peut répondre à chacun, il y en a trop,
surtout quand ils viennent de personnes d’un autre pays et d’une autre culture, on ne peut porter toute la misère du monde !
Tout au long de sa courte vie apostolique, Jésus a été assailli par la misère de son peuple:
Aveugles, boiteux, paralysés, sourds muets, lépreux, possédés etc ...
Les évangiles nous le montrent en train de guérir, du matin au soir. Inlassablement,
 sauf quand il rencontre la mauvaise foi, comme dans la synagogue de
Nazareth où il ne put faire aucun miracle (Lc 4,16-30). Mais, le plus souvent, il ne fait pas de détails comme lorsqu’il nourrit une foule à partir de quelques pains et de poissons
Alors, pourquoi oppose-t-il un refus à cette mère cananéenne ?
Et de manière si désobligeante?
Jésus, bien de son peuple, se montre soumis à la volonté de son
Père qui ne l'a « envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ». Sa mission ne concerne que le peuple juif. « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens ». Une expression humiliante et même quelque peu méprisante.
Il reprend à son compte, le mot de « chiens », par lequel les Juifs désignaient les païens.
A l'époque, le chien n'était pas un animal de compagnie que l'on caresse, c'était un animal impur dont il fallait éviter le contact. La Cananéenne est issue de ce peuple adorateur de dieux, des faux dieux qui ne sont que des idoles en bois. Entre Cananéens et Juifs on se méprisait.
La Cananéenne ouvre alors une brèche dans le plan de salut de Dieu, elle ne savait plus à quel dieu se vouer, dirions-nous de nos jours, Jésus n’accepte pas une telle attitude ou elle serait dit en elle-même « Je peux bien lui demander de guérir ma fille, pourvu que ça marche, Jésus n’est pas un magicien, et lui fait donc un refus ». Mais tout autre est sa pensée, par une réplique pleine de finesse, la cananéenne retourne l'argument que Jésus oppose à sa prière:
« C'est vrai Seigneur, mais justement les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la
table de leur maître ». Devant une telle répartie, Jésus vois le fond de son coeur.
Il ne retient pas son admiration: « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse selon ton désir». C'est comme si Jésus découvrait émerveillé que son Père ne lui donnait pas seulement les Juifs en héritage mais aussi les païens et que sa mission concernait tous les hommes,
il trouve dans le cœur de cette étrangère une foi digne d’un bon Juif.  « Père je te rends grâce ce que tu as caché aux sages et aux savants  tu l'as révélé aux tout petits ».
Va se dévoiler petit à petit en Jésus, la volonté de Dieu, que Jésus ne connaît pas par avance.
Après la Pentecôte, la conversion massive des païens qui cherchaient à entrer dans les
communautés chrétiennes, posèrent des problèmes pastoraux difficiles aux apôtres.
Le « pain des enfants », c'est-à-dire des judéo-chrétiens, pouvait-il être partagé aux païens qui se convertissaient ? Et à quelles conditions ? Devaient-ils devenir Juifs avant de devenir chrétiens ?
Finalement, la foi au Christ a été la seule exigence faite aux païens pour s'asseoir à la table de l'Eglise et y recevoir le « pain des enfants »
et pas seulement les « miettes qui tombent de la table.
La foi serait donc la seule exigence, mais qu'est-ce que la foi?

Lorsque Jésus dit à cette païenne: « Femme, ta foi est grande » que veut-il dire ?
Il reconnaît en elle la foi en Dieu, car elle reconnaît que le Dieu Juif est le vrai Dieu qui vient se manifester en Jésus Christ.
Le Christ ne lui a pas répondu « Ta foi t'a sauvée » comme il l'a fait souvent mais il lui dit :
« que tout se fasse pour toi comme tu le veux » qu'on pourrait traduire: « que tout se fasse selon ton désir ». Et le désir puissant de cette mère c'était que sa fille chérie retrouve la santé du corps et de l'âme. Pour elle, c'était cela le salut de sa fille.
Et pour obtenir cette guérison et être sauvée, elle avait misé toute son espérance sur le Juif Jésus, au point d’abandonner toutes les autres espérances qu’elle aurait pu mettre en d’autres dieux.
Avant d'être un credo ou l'adhésion à un ensemble de croyances, la foi consiste tout simplement mais vigoureusement à aller vers Jésus et à mettre toute sa confiance en Lui.
Elle nous fait découvrir que l’essentiel est la foi que nous avons en Jésus Christ.
C'est l'Esprit Saint qui a inspiré à la Cananéenne de placer toute sa confiance en Jésus.
Il est à l'œuvre dans la vie des hommes et des femmes de toute race et de toute culture.
Travaillons ensemble, en artisans de paix, à construire le Royaume de Dieu qui nous est confié.


De diverses sources

mardi 15 août 2017

Homélie du 15 aout à Marciac
Déjà imprégnés des chants  Gospel qui veut dire Evangile autrement dire bonne nouvelle, nous font remonter à leur origine, au négro spiritual qui expriment une volonté de libération. Et c’est tout le thème de notre célébration d’aujourd’hui, car si nous nous croyons libre,
nous sommes toujours en quelque sorte enfermé, soumis ne serait-ce qu’à l’attraction terrestre, pour beaucoup nous avons mis heureusement des chaises dans l’église, sinon vous seriez assis encore un peu plus bas, par terre, ou alors debout, mais c’est toujours un peu plus pénible. Et voilà notre peine, rien à voir me direz vous avec la peine des esclaves noir qui ont su grâce à leur énergie, leur intelligence et la grâce de Dieu, initier une volonté de libération et nous révéler une fois encore notre Dieu libérateur. Oui ces chants nous évangélisent car ils nous parlent de la lutte pour la liberté. Quand les esclaves ont appris à lire et à découvrir la vérité du texte biblique, ils ont compris que leurs maîtres esclavagistes avaient déformé le sens de la Parole de Dieu, et alors le Dieu africain prend les traits du Dieu de Jésus,
tout-puissant, compagnon de lutte. Jésus est le nouveau Moïse. Moïse est pour eux parfois plus important que Jésus. Jésus, à qui l’on peut se confier, qui lutte contre l’oppression, est surtout celui qui a souffert la Passion. L’esclave est ému au texte et aux chants de la Passion. D’où le fameux Were you there ? : Etiez-vous là quand ils ont crucifié mon Seigneur ?
 La véritable raison de la conversion des esclaves est que la religion animiste ne rendait pas compte de leur souffrance alors que le christianisme l’intégrait. Le Dieu que nous révèle Jésus Christ est un Dieu libérateur.
Aujourd’hui il vient se manifester dans l’assomption de la Vierge Marie.

Fêter l’Assomption de Marie c’est fêter sa Pâque, sa participation à la victoire de Jésus sur la mort. Par son Immaculée Conception elle bénéficiait déjà de la victoire de Jésus sur le mal et le péché. Dès sa dormition, Marie est envahie par la vie du Ressuscité, elle vit désormais sa Pâque éternelle.
         Dans l’Evangile, Jésus promet à ses disciples de les ressusciter au dernier jour. L’Assomption de Marie nous apporte la preuve que Jésus réalise ses promesses,
et il commence par la résurrection de sa Mère. C’est une espérance pour nous.

Marie a reçu la grâce de la résurrection avant tout le monde.
Elle nous précède, nous entraîne, c’est le sens de la fête de l’Assomption.
Même chose pour la sainteté : nous l’avons reçue le jour de notre baptême, Marie l’a reçue dès sa conception. Dieu la préparée pour qu’elle soit une demeure digne de son fils.
C’est profondément humain.
A travers Marie, Dieu nous montre l’humanité telle qu’il voudrait qu’elle soit, telle qu’il la façonne. Marie n’est pas une déesse que l’on adore, mais c’est notre sœur, notre mère,
elle est proche de nous et des petits, c’est pourquoi elle s’est toujours adressée aux humbles de ce monde, Bernadette de Lourdes, à quelques kilomètres d’ici, et elle nous invite à porter notre regard sur son Fils Jésus, et par là même sur ceux qui souffrent dans ce monde,
nous avons des pouvoirs insoupçonnés pour réduire la misère dans ce monde.
Ce qui est primordial, c’est de nous rassembler et de nous unir participer à la construction d’un monde meilleur.
De nombreuses associations agissent dans le monde  pour plus de justice,
elles vous tendent les bras pour que vous leur prêtiez main forte.
Marie avec les bras grands ouverts symbolise ce rassemblement de tous les frères et sœurs de bonne volonté.

Mais trop souvent nous sommes enchainés par des quantités de choses matérielles, qui nous appesantissent, je vous disais tout à l’heure que nous sommes soumis à l’attraction terrestres, c’est une réalité matérielle, les tentations de ce monde perturbent notre désir de sainteté et notre vie spirituelle. Vous qui est assis, regardez vers le haut comme l’église est haute,
il y a même une porte au fond de l’église dont le seuil est à presque 10 mètres de haut, je me suis toujours demandé pourquoi, et elle est large cette porte, mais personne ne peut la franchir, nous sommes trop lourds pour d’un bon la franchir, et nous n’avons pas d’ailes comme les anges pour passer dans le clocher qui est le plus haut du diocèse, comme pour nous montrer la voie, la direction à prendre, d’être élevé vers le ciel, ce pour quoi nous sommes fait. En cette fête de l’Assomption Marie nous montre l’exemple, non pas de passer par la porte haute de l’église de Marciac, mais de faire comme la petite Thérèse de l’enfant Jésus, de faire confiance au bras de Jésus pour être élevé au ciel.
En cette fête de l’Assomption où nous fêtons le corps de Marie élevée dans la gloire auprès de Dieu, Marie épouse sans tache, image parfaite de l’Eglise, nous sommes invités par nos relations à être témoins de la foi que nous avons en Jésus ressuscité entraînant auprès de lui sa Mère la vierge Marie et l’Eglise entière dont nous faisons partie.
Nous sommes donc déjà des ressuscités, du moins nous devons vivre en ressuscité et non pas en homme désespérés.
Par cette fête de l’Assomption, l’Eglise catholique présente à l’humanité entière le signe de Marie, transportée au ciel, transfigurée par la résurrection de son fils Jésus.
A la suite du Christ, premier de cordée, Marie est la première sur le chemin de la Résurrection. Ainsi se réalise ce que l’Apôtre Paul  écrivait aux Corinthiens :
« Dans le Christ, tous revivront, mais chacun à son rang, en premier, le Christ ;
et ensuite, ceux qui seront au Christ… Alors tout sera achevé, quand le Christ  remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal…
Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort. »
Ayons confiance en l’Esprit Saint qui nous habite et laissons-nous guider par lui pour être des Chrétiens transformés par l’Amour de Dieu et heureux de l’être.



De diverses sources

samedi 12 août 2017

Homélie du dimanche 13 aout
Jésus vient de multiplier les pains pour nourrir une foule affamée.
Ce geste extraordinaire a beaucoup impressionné les gens. Ailleurs, les évangiles nous disent qu’ils cherchent à se saisir de lui pour en faire leur roi. Mais Jésus s’y oppose fermement.
Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il renvoie ses disciples. Lui-même se retire à l’écart pour prier. Il a besoin de prendre du temps pour s’ajuster à ce que Dieu attend de lui. C’est aussi vrai pour nous les prêtres et pour tous les chrétiens engagés au service de la mission.
Nous ne sommes pas à notre compte. Nous n’avons pas à rechercher le succès personnel.
 Le principal travail c’est Dieu qui le réalise dans le cœur de ceux qu’il met sur notre route.

Les disciples sont donc partis en barque pour rejoindre l’autre rive. Or voilà que la tempête se lève. La barque était battue par les vagues ; le vent était contraire.
Les disciples étaient seuls. Si Jésus avait été là, ils se seraient sentis en sécurité.
Voilà l’événement tel que nous le raconte saint Matthieu. On pourrait lire ce récit comme une belle histoire qui se termine bien. Ce serait dommage car cet évangile a une bonne nouvelle à nous annoncer. Nous devons avoir en tête les premières communautés chrétiennes. Elles en connaissent des tempêtes ; la persécution est violente.
Jésus ressuscité n’est plus sur la montagne mais dans la gloire auprès de son Père.

Cette barque ballottée par la tempête, c’est l’Eglise. A cette époque-là, on pensait que la mer était le repère des puissances du mal. Jésus qui marche sur la mer montre à tous que le mal n’a pas de prise sur lui. Il en est le grand vainqueur. Cette victoire sur la mort et le péché sera mise en évidence lors de la résurrection du Christ. S’adressant aux premiers chrétiens, l’évangile les rejoint dans les tempêtes qu’ils doivent affronter. Matthieu leur rappelle que même si le Christ n’est plus visible, il est toujours là. Comme autrefois, il continue à leur dire : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur.
Il ne cesse de nous rappeler qu’il est toujours fidèle à son amour et à son alliance avec nous.

Le message de cet évangile est aussi un appel à l’espérance pour les chrétiens d’aujourd’hui. Tout au long des siècles, la barque de Pierre (l’Eglise) a été ballottée par des tempêtes.
 Et c’est encore ce qui se passe aujourd’hui. Dans plusieurs pays, la vie des chrétiens est menacée. Beaucoup sont mis à mort. On parle de « christianophobie ». Celle-ci peut être violente ou tout simplement sournoise. Les chrétiens doivent affronter l’indifférence, l’incroyance, la « mal croyance », les moqueries souvent fruits de l’ignorance, mais que faisons-nous pour combattre l’ignorance, beaucoup de parents n’ont pas un réel désir d’éduquer les enfants sur le plan religieux, ils sont donc laissé dans l’ignorance et plus tard ils croiront ce que le premier venu leur dira et risquent de se trouver dans les tempêtes des informations.

Mais le Seigneur est là, bien présent. Il marche sur les eaux. Autrement dit, le mal n’a pas de prise sur lui. Le Seigneur nous tend la main pour que nous puissions avancer. Nous sommes invités nous aussi à tendre la nôtre vers les autres. A travers ce geste de solidarité, c’est lui qui agit pour donner le salut au monde. Il suffit d’un sourire, d’une présence, d’un geste d’accueil. Beaucoup souffrent de la solitude et de l’exclusion.
A travers nous, c’est le Christ qui veut les rejoindre pour les aider à retrouver l’espérance.

Dans les tempêtes de notre temps, le Seigneur nous invite à agir et ne pas avoir peur, d’être confiant. L’action de Dieu par les hommes ne se fait pas à coup d’évènements extraordinaire mais par la tache incessante des uns et des autres qui ont l’amour de la vie, et qui ont un sens du bien et du bon pour tous les hommes et toutes la nature. Je vous invite donc à persévérer dans cette direction et de ne pas vous laisser aller à la morosité. Le Seigneur est bien là présent dans notre monde. Il ne cesse de nous dire : « C’est moi ; n’ayez pas peur. » S’adressant aux jeunes, le pape leur dit :
« Soyez enracinés dans le Christ. » Les lettres de saint Paul nous rappellent constamment que le Fils de Dieu, mort est ressuscité pour nous, est le Sauveur du monde.

En ce jour, nous te prions, Dieu notre Père : prends chacun de nous par la main.
Que ton Esprit de paix nous habite. Qu’il vienne nous aider à vaincre nos peurs.
Et nous marcherons d’un pas assuré sur les traces de ton Fils notre Seigneur. Amen


De diverses sources

vendredi 4 août 2017

Homélie pour la fête de la Transfiguration du Seigneur 
La Parole de Dieu nous invite à tourner notre regard vers le Fils de Dieu qui, sur la montagne,  est transfiguré devant Pierre, Jacques et Jean, tandis que d’une nuée,
la voix du Père proclame : « Celui est mon Fils, celui que j’ai choisi ; écoutez-le ».
Depuis longtemps on attendait en Israël le messie, l’envoyer de Dieu, qui serait-il on en savait pas grand-chose, mais l’on se disait que ce serait peut-être Moïse ou Elie, comment allait-t-on les reconnaître, il ferait des miracles comme Moïse et Elie, et c’est bien ce qui se passe avec Jésus. C’est pour cela que les Juifs posent à Jésus la question, es-tu Elie ou l’un des prophètes, sous-entendu « Moïse » qui était le grand prophète. Mais voilà qu’avec la transfiguration il est clair qu’il n’est ni Moïse ni Elie puisqu’ils sont bien là au côté de Jésus, plutôt comme témoins que Jésus est Fils de Dieu ; Pierre Jacques et Jean, peuvent bien distinguer les trois personnages, mais Jésus est transfiguré, c’est-à-dire qu’il change de figure, d’aspect,
son visage devient brillant comme le soleil et ses  vêtements blancs comme la lumière.
La présence de Moïse et d’Elie ainsi que la voix venant du ciel nous montrent clairement que nous assistons à une théophanie, une manifestation de Dieu en son Fils Jésus-Christ. Comment ne pas penser ici aux théophanies dont Moïse et Elie furent témoins sur la montagne de Dieu, le Sinaï-Horeb.
Jésus apparaît totalement transfiguré par la gloire de Dieu. Et cette gloire suscite la frayeur chez les trois disciples ou plutôt cette crainte révérencielle que l’on éprouve en présence de la divinité. Ils ont l’idée de dresser trois tentes, non pour faire du camping, mais ils pensent à la tente de la rencontre que Moïse avait dressé dans le Sinaï pour rencontrer le Seigneur. Trois tentes pour rencontrer les trois saints personnages.
« Ils parlaient encore lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre »
Cette nuée lumineuse est une tente de la rencontre. Souvenez-vous l’annonce de l’ange Gabriel à Marie, elle lui demandait comme cela se fera puisque je ne connais pas d’homme, « le Seigneur te couvrira de son ombre » lui avait répondu l’ange.
C’est la venue du Saint Esprit,
les disciples sont sous la tente de la rencontre, et une voix se fait entendre : « celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en qui je trouve ma joie : écoutez-le ». La phrase n’est pas longue, c’est ainsi que parle Dieu, il ne fait pas de long discours, mais chaque mot est lourd de sens. Si la voix de Dieu dit qu’il est son Fils, c’est que Dieu est Père, « bien-aimé »
dit l’amour de Dieu, et il trouve sa joie, Dieu n’est pas un Dieu triste ni méchant. « Ecoutez-le ! » Jésus parle, et sa parole est capitale, ses paroles sont rapportées dans les évangiles. Et ils doivent l’écouter lorsqu’il annonce qu’il doit aller à Jérusalem pour y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, y être tué et le troisième jour ressusciter (
Mt 16,21). Jusqu’ici Pierre ne pouvait mettre ensemble la gloire et la souffrance. La Transfiguration lui donne de découvrir que le Fils du Dieu vivant ne pourra entrer dans la gloire et dans le plein épanouissement de sa dignité filiale que par la voie de la souffrance et de la croix.
Célébrer la Transfiguration de Jésus-Christ, ce n’est pas commémorer un événement passé, sans lien immédiat avec le présent. Célébrer la Transfiguration du Seigneur,
c’est d’abord contempler l’union parfaite et indissoluble de la divinité et de l’humanité dans l’unique Christ, c’est aussi découvrir, avec une fascination pleine de gratitude filiale, la gloire incroyable que Dieu a réservée à ses saints, à ceux qui, dans le Christ, deviennent ses fils. C’est de voir combien grand est l’amour de Dieu pour nous, combien merveilleux est le dessein salutaire de la Trinité qui cherche irrévocablement à conduire l’humanité vers sa propre sainteté et béatitude. Dieu n’abandonne pas son image.
Et quand cette dernière s’éloigne de lui et se défigure dans le mal et le péché, le Créateur lui-même descend, l’assume et la transfigure au contact de sa divinité toute pure. L’humanité tout entière est transfigurée dans le Christ Jésus qui montre cette gloire afin que nous n’ayons plus jamais d’autre désir que celui de l’union extraordinaire, mais réelle, vraie, avec la Source de la vie. La lumière divine dans l’humanité assumée du Seigneur nous est révélée pour que nous n’ayons d’autre désir, comme Pierre, que de demeurer éternellement sur la Montagne avec notre Sauveur. C’est aujourd’hui dans l’Eucharistie que  Jésus est transfiguré et par la communion avec lui il nous transfigure et transfigure l’humanité si nous allons jusqu’au bout de cette communion avec lui et avec nos frères.


« Seigneur, en ce jour, que l’événement de ta Transfiguration jette sa lumière éblouissante sur notre vie quotidienne et oriente notre esprit vers le destin immortel qu’il nous révèle » !
De diverses sources
Homélie du dimanche 30 juillet
L'oraison d'ouverture de ce dimanche nous a introduits magnifiquement à la prière du roi Salomon : "Tu protèges Seigneur, ceux qui comptent sur toi… afin que sous ta conduite,
 en faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions déjà nous attacher à ceux qui demeurent". C'est là tout un programme qui est toujours d'actualité, même en ce temps de vacances. C'est aussi un autre style de vie.

Le roi Salomon est encore un jeune homme quand il est choisi pour conduire le peuple de l'alliance. La prière qu'il adresse à Dieu ne concerne pas ses avantages personnels mais sa nouvelle responsabilité : "Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu'il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal". C'est ainsi que le nouveau roi demande le don de la sagesse et du discernement. Cette question se pose aussi chaque jour aux politiques,
mais aussi aux parents, aux éducateurs, aux pasteurs. Comme Salomon, nous sommes tous invités à découvrir que notre seul vrai trésor est dans notre relation à Dieu.

C'est aussi ce message que l'apôtre Paul nous transmet dans la 2ème lecture. Il s'adresse à des chrétiens qui risquent de se décourager à cause des difficultés qu'ils rencontrent. Alors,
il les renvoie à l'essentiel. Il leur rappelle qu'ils sont engagés sur la route par Dieu lui-même. Ce Dieu qui n'a jamais cessé de nous aimer est notre plus beau trésor. Il est celui qui nous appelle à un avenir de gloire. Le Christ est là pour nous ouvrir le chemin. Bien plus,
il est lui-même le chemin qui nous permet d'aller au Père. Ses paroles sont celles de la Vie éternelle.

L'Évangile nous parle également de trésors de grande valeur, celui qui est découvert par hasard dans un champ et celui qui est trouvé après une longue recherche. A travers ces deux paraboles, Jésus veut nous révéler que le Royaume de Dieu est notre seul vrai trésor.
On peut le trouver à l'improviste ou le chercher inlassablement, peu importe : ce qui compte c'est de tout faire pour lui donner la première place dans notre vie.

C'est vraiment important car ce trésor dont parle Jésus vaut plus que toutes les autres richesses. L'agriculteur et le marchand dont nous parle la parabole de l'Évangile renoncent à tous les autres biens pour les acquérir. Notre trésor c'est le Royaume de Dieu. Celui qui le trouve n'a pas de doute : il sent que c'est ce qu'il cherchait, ce qu'il attendait. Quand on a vraiment rencontré Jésus, plus rien ne peut être comme avant : on reste fasciné, attiré par tant de bonté et de vérité qui nous conduit à Dieu.
Pour nous rendre compte de la grandeur de ce cadeau, il suffit de lire les témoignages de nombreuses personnes et de nombreux saints. En lisant les Evangiles avec le cœur ouvert,
 ils ont été tellement frappés qu'ils se sont convertis à lui. Même des délinquants de la pire espèce ont fait cette rencontre avec lui. Leur vie en a été complètement bouleversée, alors qu’ils avaient été menés par des mensonges  sur des chemins de perditions,  maintenant, ils témoignent dans les écoles et même dans les prisons.
Ils ont compris que ce cadeau qui les a comblés est fait pour être partagé pour que tous aient part à cette communion.

Le pape François nous recommande de lire l'Évangile chaque jour. Et si nous n'en avons pas, il faut absolument s'en procurer un de toute urgence et le garder à portée de main.
C'est important car l'Évangile nous fait connaître le vrai Jésus. Malheureusement beaucoup de  journaux doivent pour survivre annoncer de mauvaises nouvelles, elles sont plus rentables que les bonnes, elles se vendent mieux. Un gros titre annonçant une famille heureuse, fais moins vendre qu’un titre qui dit que quelqu’un a été assassiné.
Comment donc annoncer la bonne nouvelle et qu’elle soit reçu, il y a le journal paroissial, merci pour ceux qui le diffusent et n’ayez pas peur de vous proposer pour diffuser quelques exemplaires autour de vous, c’est ainsi par votre témoignage que vous ferez découvrir un peu plus ce trésor caché.

Quand on a trouvé ce trésor du Royaume de Dieu, cela se voit discrètement mais profondément et durablement. L'amour que Dieu nous a donné à travers Jésus transparaît dans nos vies. Un jour une petite fille en regardant les vitraux d'une église disait : "un saint c'est quelqu'un qui laisse passer la lumière", elle ne pouvait si bien dire. Prions ensemble le Seigneur par l'intercession de la Vierge Marie et de tous les saints : que vienne à nous ce Royaume d'amour, de justice et de paix.
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