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dimanche 29 janvier 2017

Dimanche 29 janvier 2017 : Assemblée générale de l’Hospitalité Ste Bernadette

Plus de 80 membres de l’Hospitalité Ste Bernadette du diocèse se sont donné rendez-vous ce dimanche 29 janvier à Juillac pour leur assemblée générale annuelle. La journée a commencé par la messe, célébrée par les Pères Albert Vignaux, aumônier du mouvement et André Maigné. L’apéritif et le repas permettent à chacun de se retrouver pour le plus grand plaisir. Puis Danièle Guilbert, présidente de l’Hospitalité, débute l’assemblée générale en donnant des nouvelles des absents, puis en faisant le rapport moral et financier de l’année écoulée, bilans approuvés à l’unanimité par les présents. Pour le pèlerinage des personnes malades et handicapées du mois d’août à Lourdes, Danièle Guilbert dresse une comparaison sur les deux dernières années : le groupe des jeunes et des adolescents est en augmentation, ce qui est une excellente nouvelle. Le groupe des malades est constant alors que celui des hospitaliers est en baisse. Un appel est lancé pour essayer de faire venir de nouveaux hospitaliers puisque l’idéal est d’avoir 2 hospitaliers pour un malade.
Le Père Albert Vignaux a ensuite donné une excellente analyse du thème pastoral du prochain pèlerinage 2017 : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles ». La journée s’est terminée autour d’un moment souvenir : un diaporama sur le voyage à Rome de novembre 2016 pour fêter les 100 ans de l’Hospitalité. Un pèlerinage qui laisse aux participants un souvenir exceptionnel avec, notamment, la rencontre avec le Pape François lors de l’audience du mercredi et donne l’envie d’en préparer un nouveau. Pourquoi pas Fatima ?

M.Hélène 

samedi 28 janvier 2017

Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire
De tout temps il y a beaucoup d’hommes et de femmes qui ont peiné sur cette Terre.
Le prophète Sophonie vient de dénoncer la violence et les fraudes chez les hauts fonctionnaires, le scandale et les injustices de toutes sortes. En laissant l’injustice et le mensonge l’emporter, on court vers le malheur pour tout le peuple à commencer par les plus pauvres.
 Et c’est ce qui est arrivé au peuple. Il a fini par se retrouver exilé en terre étrangère.
Mais tout n’est pas perdu : le Seigneur va pouvoir s’appuyer sur ceux qui le cherchent en toute justice et humilité. Ces humbles qui s’en remettent à Dieu ne sont pas nombreux.
Ne pouvant s’appuyer sur des moyens humains, ils mettent toute leur confiance en Dieu. Alors Dieu va les rassembler ; ils vivront dans la justice et la vérité.
Ils trouveront enfin le repos et la sécurité.
Toute la Bible nous parle d’un Dieu qui a vu la misère de son peuple et qui veut le sauver.
Dans la seconde lecture, saint Paul s’adresse aux chrétiens de Corinthe. Dans cette ville,
se trouvent une riche minorité d’intellectuels et de commerçants mais aussi une forte majorité d’ouvriers portuaires et d’esclaves. Paul fait le même constat que Jésus a pu faire lui aussi : ceux qui se sont laissé enthousiasmer par la Bonne Nouvelle de l’Évangile ce sont des petites gens ; ils ont compris que l’argent et le pouvoir ne peuvent les sauver.
Ils mettent toute leur confiance dans l’amour fou de Dieu pour tous les hommes.
Lui seul peut les sauver.
Ces deux lectures sont une bonne introduction au message de l’Évangile des béatitudes. Nous y voyons Jésus s’adresser aux pauvres, à ceux qui sont assoiffés de justice,
aux cœurs purs, aux artisans de paix, à ceux qui sont persécutés.
Ce langage des béatitudes est un peu contrasté me direz-vous, heureux les pauvres,
heureux ceux qui pleurent, heureux ceux qui sont persécutés. Faudrait-il revoir notre notion de bonheur ? ou peut-être que le bonheur promis habituellement est un peu comme ces chocolats de Noël qui ont fondu rapidement dans notre bouche pour nous donner un bonheur très éphémère en nous laissant quelquefois des petits inconvénients de santé ;
alors que le bonheur dont nous promet Jésus Christ est un bonheur tout autre,
celui que nous cherchons inconsciemment, mais qui nous demande quelques efforts.
Heureux ce qui ont faim et soif de justice, heureux les doux, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs pur, heureux les artisans de paix. C’est bien avec des hommes et des femmes qui ont ces valeurs au fond d’eux même que l’on peut bâtir un monde où les hommes auront retrouver le bonheur et la joie de vivre.
Rappelons-nous ce que nous dit saint Paul : « Ce qu’il y a de faible dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort.
« Heureux les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, les cœurs purs,
les miséricordieux, ceux qui sont persécutés… » En fait, Jésus ne fait que dresser son propre portrait : quand Dieu prend chair, de la crèche à la croix, il est le pauvre, le doux,
le miséricordieux ; il pleure avec la veuve de Naïm et les sœurs de son ami Lazare ;
il est artisan de paix avec les lépreux, les publicains, Nicodème et la samaritaine.
Il est comme l’agneau au milieu des loups, persécuté et torturé jusqu’à la mort au milieu des brigands.
La Bible de Chouraqui a traduit ce mot « Heureux » par « En avant ». C’est un appel pour les pauvres, les petits, les persécutés à se lever et à se mettre en marche à la suite du Christ. C’est en lui et avec lui que nous trouverons le vrai bonheur. Même quand tout va mal,
il est là avec nous. Il vient nous habiter et nous combler de sa joie. Sa présence et son amour ne peuvent que nous rendre heureux.

Ce bonheur que nous trouvons en Dieu, il nous faut le communiquer à ceux qui nous entourent. Et pour cela le Christ a besoin de nous. L’Évangile c’est une lumière qu’il nous faut transmettre autour de nous, à tous ceux qui nous entourent, en particulier à tous les blessés de la vie. Le Seigneur nous envoie tous pour être les témoins de son amour partout dans le monde. C’est en vue de cette mission que nous nous sommes rassemblés pour nous nourrir de la Parole du Christ et de son Eucharistie. Soyons partout les témoins de la bonne nouvelle de ce dimanche.
de diverses sources

vendredi 20 janvier 2017

22 janvier 3 ème dimanche du temps ordinaire 
Les textes bibliques de ce dimanche nous parlent d’un monde compliqué qui a mauvaise réputation. C’est le cas des territoires de Zabulon et de Nephtali au Nord de la Galilée. Il faut savoir que c’est un lieu de passage proche des régions païennes. On l’appelle « Galilée des nations » parce qu’elle est influencée et contaminée par le monde païen.
Mais le prophète Isaïe réagit. Il annonce que ces territoires vont bénéficier, eux aussi,
du salut que le Seigneur prépare. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur les pays des habitants de l’ombre, une lumière a resplendi. »
Or c’est là, dans ce lieu couvert de honte, que Jésus entreprend sa première évangélisation. Tout commence loin de Jérusalem, en plein cœur de ce monde bigarré, un monde païen où l’on ne cesse de s’affronter et de se diviser.
Jésus lui-même se rend à Nazareth, une ville dont on se demande ce qu’il peut sortir de bon. Sa priorité va donc vers ceux qui sont loin de Dieu, ces terres maudites, terres de péché et de ténèbres. Il vient habiter à Capharnaüm ; cette ville évoque encore aujourd’hui le plus sombre désordre.
Il va jusqu’à choisir ses premiers collaborateurs, ses premiers responsables, parmi les habitants de cette région. S’adressant à Pierre et à André, il leur dit : « Venez à ma suite,
je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Il n’appelle pas des champions de la Bible ou de la liturgie mais des gens tout-à-fait ordinaires, des simples pêcheurs.
« Venez à ma suite » est un appel fondamental pour la mission :
Une parole, une intuition, un  choix, un premier pas puis un second et une mise en route ; voilà comment commence l’aventure avec Dieu. Il faut que j’aille avec lui, pourquoi je n’en sais rien car ce n’est pas mon projet, mais le projet de Dieu.
Nous sommes tous appelés tels que nous sommes. Le Seigneur n’appelle pas les plus capables mais il les rend capables. Nous avons des témoignages de repris de justice et même des terroristes qui se sont convertis à Jésus Christ et qui témoignent tant qu’ils peuvent de cette rencontre avec lui. Nous avons chacun notre histoire car nous sommes tous différents. La bonne nouvelle de l’Évangile est pour tous. Aucun être, aucune situation n’échappe à la proximité et à l’amour de Dieu ; mais pas sans nous, Jésus avait besoin de Pierre, Jacques, Jean et les autres, et peut-être de nous aussi. Mais sommes-nous appelés ?   Trop souvent nous sommes dans notre monde abasourdis par une intelligence matérialiste trop prononcée. Alors comme Jésus sachons nous retirer à l’écart pour prier et adorer Dieu et l’écouter dans le silence de l’intimité que nous pouvons avoir avec lui.
Ainsi va cette communion avec lui où nous retrouvons aussi nos proches.
Marchons à la suite du Christ pour nous laisser guider par lui et vivre l’Evangile.
Il nous apprendra à accueillir chacun tel qu’il est, à lui faire confiance et à lui donner toutes ses chances. Nous sommes appelés à être « l’amour du Christ ».
Quand le pape François invite l’Église à aller vers les « périphéries », il ne fait qu’actualiser ce qu’a fait Jésus. Le suivre c’est aller avec lui à la rencontre de toute l’humanité,
c’est se rendre proche de chacun et surtout de celui qui vit à la marge. La tentation est grande de se dire : « À quoi bon ? Cela ne sert à rien. » Ce serait oublier que la mission n’est pas d’abord notre affaire mais celle du Seigneur. C’est lui qui nous envoie son Esprit saint.
Il agit dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route. Sans lui, rien n’est possible. Jésus le Galiléen est toujours là, vivant et agissant au cœur de son Église.
Il est la Lumière pour éclairer toutes les nations. Nous pouvons toujours compter sur lui. Rien ne peut nous séparer de son amour si nous le désirons.
Suivre Jésus, ce n’est pas s’enfermer dans un système religieux en se disant qu’on a toujours fait ainsi. Notre manière de célébrer la foi ne doit pas être un refuge avec des sécurités,
mais nous devons aller vers les modernes carrefours des païens ? Saurai-je aller vers ceux qui pataugent dans le doute, vers les oubliés, les laissés-pour-compte ?
Quand Jésus nous appelle, nous devons savoir qu’il nous conduira sur des chemins que nous n’avions pas prévus, alors l’on peut avoir peur de perdre nos sécurités qui en fait n’en sont pas, car la seule Sécurité, c’est Jésus.   C’est en nous rapprochant de lui que nous apprendrons à voir les autres comme des frères. C’est l’appel que nous lance l’apôtre saint Paul à l’occasion de cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens. S’adressant à la communauté de Corinthe, il leur rappelle que les rivalités missionnaires sont sans intérêt :
il n’y a qu’un seul Seigneur qui envoie Apollos, Paul et Pierre. Les divisions entre chrétiens restent toujours un contre-témoignage.
En ce dimanche, nous entendons l’appel du Christ. Il continue à vouloir sauver ceux qui vont à leur perte. Il nous envoie vers ceux qui ne rentrent pas dans nos églises, ceux qui n’appartiennent pas à nos familles spirituelles, ceux qui, apparemment, vivent dans les ténèbres. Son regard sur la Galilée des nations et les pêcheurs du lac était plein de miséricorde. Il compte sur nous pour avoir le même regard que lui sur le monde d’aujourd’hui. La qualité de notre regard reflète celle de notre foi. Nous n’avons pas à douter de l’attachement de Jésus à chaque être humain. C’est avec lui que nous deviendrons pêcheurs d’hommes.
En nous rassemblant à l’église en ce dimanche, nous venons puiser à la source de l’Amour qui est en Dieu. Nous nous nourrissons de sa Parole et de son Eucharistie. Ainsi nous est donné la force et le courage pour la mission qu’il nous confié.


De diverses sources

samedi 14 janvier 2017

Homélie du 2ème dimanche du temps ordinaire année A

Voici l’Agneau de Dieu. Vision inouïe. Pour la comprendre, il faut revenir en arrière,
jusqu’à la fameuse nuit où les Israélites, sur le point de sortir de l’Égypte, immolèrent des agneaux dont le sang mis sur le linteau des maisons les préservera de l’extermination,
la mort est passé par-dessus leur maison grâce au sang qui était sur le linteau de la maison.
Et par la force de Dieu ils avaient traversé la mer Rouge à pied sec et la mer en se refermant derrière eux avait engloutie les Egyptiens qui les menaçaient, ainsi s’ouvrait pour les hébreux une ère nouvelle. Mais c’est 40 ans qu’ils ont errés dans le désert avant de pouvoir entrer en terre Promise en devant traverser le Jourdain, là aussi à pied sec. Et c’est pour cela que l’eau du Jourdain nous rappelle le passage pour une vie nouvelle, un passage de la mort à la vie :
Pour les Hébreux sortis d’Egypte, passage de l’esclavage à l’autonomie d’un peuple, passage à nouveau pour la génération suivante du peuple hébreux, du désert où ils mourraient de faim à un pays où ruisselait le lait et le miel. J’ouvre une parenthèse pour dire que nous sommes ce dimanche, la journée de prière pour les migrants, les migrants dont nous sommes originaires avant d’être installés dans nos propriétés ou nos maisons, la migration est toujours été un temps de passage, passage d’un lieu à un autre, d’une manière de vivre à une autre manière de vivre.
Pour les Juifs, de la génération après Moïze, passage dans l’eau du Jourdain pour la purification du péché à la vie en Dieu.
Cependant, depuis la sortie d’Egypte, chaque année, à Pâques, on immolait des agneaux pour fêter la grande libération, et être purifier de tous péchés. Cela se faisait à l’époque de Jésus au temple de Jérusalem, et les Juifs qui habitaient loin du temple comme à Nazareth, ne pouvaient venir souvent au temple pour être purifiés de leurs péchés, considérés ainsi par les pieux Juifs de Jérusalem comme des Juifs de seconde zone, ils avaient alors inventé le baptême dans le Jourdain pour leur purification, et c’est la raison pour laquelle Jean Baptiste fait tous ces baptêmes dans le Jourdain, et c’est là des groupes religieux que l’on appelle les Nazoréens et les Baptistes.
Mais quand Jésus vient pour se faire baptiser, pourquoi Jean Baptiste dit-il :
« Voici l’Agneau de Dieu » ?
Il voit déjà, par avance, Jésus en croix au moment où, à quelques pas de là,
les Juifs immolaient les agneaux pour la Pâque, la fête de la libération, mais où aussi à l’entrée de Jérusalem les Romain mettaient en croix les hommes qui bougeaient un peu trop. Nous avons donc dans le même temps le sang des agneaux et le sang des crucifiés.
Jean déclare ainsi que Jésus est le véritable Agneau pascal, le vrai libérateur, celui qui va jusqu’à la racine de notre mal : « Il enlève le péché du monde ». Il ne commence pas par enlever nos souffrances, nos guerres, nos injustices. Il en enlève d’abord la racine, le péché, Le péché, celui qui renferme tous les autres péchés : la rupture avec Dieu. Jean Baptiste précise encore que ce Jésus vient derrière lui. Et pourtant Jésus est plus grand que lui,
il a sa place devant lui. Plus grand ? Comment le dire ? Il n’y a pas de comparaison.
Car avant moi, il était, éternellement. Affirmation de la préexistence du Verbe.
Avant sa naissance historique dans notre monde, le Verbe était. Le Verbe était de toute éternité. Et c’est pour cela qu’il peut effectivement nous libérer.
« Je ne le connaissais pas », ajoute Jean Baptiste, qui est pourtant le cousin de Jésus.
Oui, pour voir Jésus, il faut une lumière d’en haut. Elle a été donnée à Jean à ce moment-là
et il peut dire : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui ». Encore une image peu familière, mal comprise au point qu’on a fait de l’Esprit Saint… un pigeon ! Jean semble faire allusion à la colombe au temps de Noé. Un rameau vert dans son bec, elle avait annoncé la fin du déluge. Il y a peut-être encore allusion à l’Esprit de Yahvé qui planait sur les eaux au début de la création. En tout cas, cette venue de l’Esprit sous forme de colombe annonce la fin du désastre humain et le début d’une nouvelle création. Mais l’Esprit Saint ne vient pas sur Jésus « en passant », comme sur les prophètes.
Il demeure sur lui, il l’habite entièrement. Au point que Jésus va le communiquer.
C’est ce que Jean précise : « Celui qui m’a envoyé baptiser m’a dit : L’homme sur qui tu verras descendre l’Esprit, c’est celui qui baptise, plonge dans l’Esprit Saint ».
Jésus donne l’Esprit du Père.
Enfin : « C’est lui le Fils de Dieu ». Fils au sens fort, Fils unique, tel qu’il fut proclamé à son baptême : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour ».
Tout à l’heure, avant la Communion, lorsque le prêtre dira : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde… » répondons avec la foi et l’humilité de Jean Baptiste.
Et nous dirons : « Seigneur, Je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serais guéris. »


De diverses sources

mercredi 11 janvier 2017

Homélie du Père Marc : fête de l’Epiphanie 8 janvier 17 Dieu vient se manifester à nous, il vient se révéler à tous les hommes. Cette fête de l’Epiphanie, nous invite à nous mettre nous aussi en marche à la suite des Mages, à refaire un peu leur itinéraire spirituel pour nous approcher de l’Enfant de la crèche et venir cueillir auprès de lui toute la grâce qu’il veut nous donner. Quelles sont donc les étapes des Mages sur la route de Bethléem ? Tout d’abord, ils se mettent en marche sur le signe de l’étoile. Ce signe s’inscrit pleinement dans le savoir de ces savants, celui de l’observation des astres qu’ils connaissent bien, Abraham aussi bien avant eux observait les étoiles. Autrement dit, Dieu leur parle, leur fait signe dans ce qui constitue le quotidien de leur vies, et il nous parle à nous aussi dans un langage que nous connaissons, que nous sommes susceptibles de déchiffrer, il nous rejoint dans ce que nous vivons. Mais faut-il que nous soyons attentifs aux signes que Dieu nous donne. Les Mages sont ouverts et acceptent de se laisser surprendre par quelqu’un d’autre qu’ils ne connaissent pas. Ils n’opposent pas Dieu et la science comme certains pourraient le faire encore de nos jours. Ils ont pu reconnaître que Dieu leur faisait signe parce qu’ils étaient à l’écoute, en attente, en recherche de la vérité. Vient alors le temps de la mise en route. Les Mages partent tels qu’ils sont, avec comme bagage leur seul désir d’honorer l’appel qu’ils ont reçu. Leur seul désir est de découvrir et connaître ce à quoi ils sont appelés, connaître l’enfant qui est né de Dieu, connaître le roi qui vient de naître. Pendant le voyage, les prestigieuses personnalités des mages qui viennent d’une terre lointaine, leur royauté, la disparition de l’étoile, sa réapparition, l’hommage qu’ils donnent et qu’ils reçoivent, les dons, les difficultés, le songe, sont autant d’éléments qui illustrent le chemin de foi qui amènera ces hommes venus d’Orient jusqu’à l’Enfant de la Crèche. La foi est véritablement un long voyage où l’on doit dépasser les difficultés, où il y a des déserts à traverser, où l’on doit faire face à des incompréhensions ou des pièges tendus par l’ennemi, comme ce fut le cas pour les Mages avec Hérode. A nous aussi dans notre chemin de foi, il faut du courage pour affronter un chemin sur lequel nous ne retrouvons plus nos repères familiers, les sécurités que nous nous étions construites, les chemins tout tracés que le monde nous propose risquent de nous faire passer à côté de notre vocation. Il faut de la persévérance pour ne pas se décourager, surtout quand on ne perçoit pas clairement où nous mène ce chemin. Il est ici important d’apprendre à scruter et reconnaître les signes par lesquels Dieu nous appelle et nous guide. Le texte de l’évangile nous dit qu’« à la vue de l’astre » ils « se réjouirent d’une très grande joie ». Comme pour les mages, la joie est un bon critère de discernement pour vérifier si la lumière que nous suivons est bien celle de l’Esprit Saint qui veut nous conduire au Christ. Cette joie n’est pas une joie superficielle qui renferme sur soi mais une joie authentique et profonde. C’est une joie qui avive et dynamise en nous le désir de rencontrer le Seigneur et qui fortifie notre persévérance dans la foi pour le suivre en toute confiance. Les rois Mages partent ensemble pour l’aventure de la foi. Ils auraient pu choisir de faire route chacun de leur côté mais non. Même si la démarche de foi nous implique personnellement, elle demeure une démarche communautaire. Puis les mages «virent l’enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe.» C’est le moment fondamental que nous retenons. L’Adoration des Mages, l’aboutissement de leur recherche et la joie qu’ils ont, nous dit l’accomplissement de la promesse qui leur avait été faite. Au départ, ils ont suivi un astre. En tant que païens, c’est ce même astre qu’ils auraient dû adorer. En fait, ils se prosternent devant un nouveau-né, entre les mains duquel ils déposent toute leur vie dans un abandon total. «Les présents qu’offrent les mages symbolisent la véritable adoration Par l’offrande de l’or, ils soulignent sa divinité royale ; par l’encens, ils confessent qu’il est prêtre de la Nouvelle Alliance ; en lui offrant la myrrhe, ils célèbrent le prophète qui versera son sang pour réconcilier l’humanité avec son Père.» Nous avons un contraste entre la richesse des mages et de leurs cadeaux et l’extrême pauvreté de la crèche. Il ne faut pas voir cela au premier plan, mais en comprendre le symbole. En retour de leur riche dons, ils ont la simple présence de l’amour de la sainte famille, l’amour familial peut combler les grand de ce monde qu’ils l’ignorent Hélas trop souvent. ! Après avoir adoré l’Enfant-Dieu, les Mages s’en retournèrent chez eux par un autre chemin. Saint Jean-Paul II soulignait que « ce changement de route pouvait symboliser la conversion à laquelle étaient appelés ceux qui rencontrent Jésus, pour devenir les vrais adorateurs qu'il désire (cf. Jn 4, 23-24) ». Autrement dit, les mages convertis, changés par leur rencontre avec l’Enfant-Dieu qu’ils ont adoré, ne peuvent reprendre la même route pour porter cette lumière. «Puissions-nous, après avoir été conduit dans la foi au côté du Christ, être les témoins de l'amour que nous aurons contemplé en lui. Alors toute notre vie sera épiphanie, manifestation de Dieu pour le salut du monde. Car seul l’amour du Christ peut combler le cœur de l’homme, seul cet amour peut le guérir de la blessure du péché, seul cet amour peut le sauver. » Tiré de diverses sources