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mercredi 11 janvier 2017

Homélie du Père Marc : fête de l’Epiphanie 8 janvier 17 Dieu vient se manifester à nous, il vient se révéler à tous les hommes. Cette fête de l’Epiphanie, nous invite à nous mettre nous aussi en marche à la suite des Mages, à refaire un peu leur itinéraire spirituel pour nous approcher de l’Enfant de la crèche et venir cueillir auprès de lui toute la grâce qu’il veut nous donner. Quelles sont donc les étapes des Mages sur la route de Bethléem ? Tout d’abord, ils se mettent en marche sur le signe de l’étoile. Ce signe s’inscrit pleinement dans le savoir de ces savants, celui de l’observation des astres qu’ils connaissent bien, Abraham aussi bien avant eux observait les étoiles. Autrement dit, Dieu leur parle, leur fait signe dans ce qui constitue le quotidien de leur vies, et il nous parle à nous aussi dans un langage que nous connaissons, que nous sommes susceptibles de déchiffrer, il nous rejoint dans ce que nous vivons. Mais faut-il que nous soyons attentifs aux signes que Dieu nous donne. Les Mages sont ouverts et acceptent de se laisser surprendre par quelqu’un d’autre qu’ils ne connaissent pas. Ils n’opposent pas Dieu et la science comme certains pourraient le faire encore de nos jours. Ils ont pu reconnaître que Dieu leur faisait signe parce qu’ils étaient à l’écoute, en attente, en recherche de la vérité. Vient alors le temps de la mise en route. Les Mages partent tels qu’ils sont, avec comme bagage leur seul désir d’honorer l’appel qu’ils ont reçu. Leur seul désir est de découvrir et connaître ce à quoi ils sont appelés, connaître l’enfant qui est né de Dieu, connaître le roi qui vient de naître. Pendant le voyage, les prestigieuses personnalités des mages qui viennent d’une terre lointaine, leur royauté, la disparition de l’étoile, sa réapparition, l’hommage qu’ils donnent et qu’ils reçoivent, les dons, les difficultés, le songe, sont autant d’éléments qui illustrent le chemin de foi qui amènera ces hommes venus d’Orient jusqu’à l’Enfant de la Crèche. La foi est véritablement un long voyage où l’on doit dépasser les difficultés, où il y a des déserts à traverser, où l’on doit faire face à des incompréhensions ou des pièges tendus par l’ennemi, comme ce fut le cas pour les Mages avec Hérode. A nous aussi dans notre chemin de foi, il faut du courage pour affronter un chemin sur lequel nous ne retrouvons plus nos repères familiers, les sécurités que nous nous étions construites, les chemins tout tracés que le monde nous propose risquent de nous faire passer à côté de notre vocation. Il faut de la persévérance pour ne pas se décourager, surtout quand on ne perçoit pas clairement où nous mène ce chemin. Il est ici important d’apprendre à scruter et reconnaître les signes par lesquels Dieu nous appelle et nous guide. Le texte de l’évangile nous dit qu’« à la vue de l’astre » ils « se réjouirent d’une très grande joie ». Comme pour les mages, la joie est un bon critère de discernement pour vérifier si la lumière que nous suivons est bien celle de l’Esprit Saint qui veut nous conduire au Christ. Cette joie n’est pas une joie superficielle qui renferme sur soi mais une joie authentique et profonde. C’est une joie qui avive et dynamise en nous le désir de rencontrer le Seigneur et qui fortifie notre persévérance dans la foi pour le suivre en toute confiance. Les rois Mages partent ensemble pour l’aventure de la foi. Ils auraient pu choisir de faire route chacun de leur côté mais non. Même si la démarche de foi nous implique personnellement, elle demeure une démarche communautaire. Puis les mages «virent l’enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe.» C’est le moment fondamental que nous retenons. L’Adoration des Mages, l’aboutissement de leur recherche et la joie qu’ils ont, nous dit l’accomplissement de la promesse qui leur avait été faite. Au départ, ils ont suivi un astre. En tant que païens, c’est ce même astre qu’ils auraient dû adorer. En fait, ils se prosternent devant un nouveau-né, entre les mains duquel ils déposent toute leur vie dans un abandon total. «Les présents qu’offrent les mages symbolisent la véritable adoration Par l’offrande de l’or, ils soulignent sa divinité royale ; par l’encens, ils confessent qu’il est prêtre de la Nouvelle Alliance ; en lui offrant la myrrhe, ils célèbrent le prophète qui versera son sang pour réconcilier l’humanité avec son Père.» Nous avons un contraste entre la richesse des mages et de leurs cadeaux et l’extrême pauvreté de la crèche. Il ne faut pas voir cela au premier plan, mais en comprendre le symbole. En retour de leur riche dons, ils ont la simple présence de l’amour de la sainte famille, l’amour familial peut combler les grand de ce monde qu’ils l’ignorent Hélas trop souvent. ! Après avoir adoré l’Enfant-Dieu, les Mages s’en retournèrent chez eux par un autre chemin. Saint Jean-Paul II soulignait que « ce changement de route pouvait symboliser la conversion à laquelle étaient appelés ceux qui rencontrent Jésus, pour devenir les vrais adorateurs qu'il désire (cf. Jn 4, 23-24) ». Autrement dit, les mages convertis, changés par leur rencontre avec l’Enfant-Dieu qu’ils ont adoré, ne peuvent reprendre la même route pour porter cette lumière. «Puissions-nous, après avoir été conduit dans la foi au côté du Christ, être les témoins de l'amour que nous aurons contemplé en lui. Alors toute notre vie sera épiphanie, manifestation de Dieu pour le salut du monde. Car seul l’amour du Christ peut combler le cœur de l’homme, seul cet amour peut le guérir de la blessure du péché, seul cet amour peut le sauver. » Tiré de diverses sources

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