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vendredi 20 janvier 2017

22 janvier 3 ème dimanche du temps ordinaire 
Les textes bibliques de ce dimanche nous parlent d’un monde compliqué qui a mauvaise réputation. C’est le cas des territoires de Zabulon et de Nephtali au Nord de la Galilée. Il faut savoir que c’est un lieu de passage proche des régions païennes. On l’appelle « Galilée des nations » parce qu’elle est influencée et contaminée par le monde païen.
Mais le prophète Isaïe réagit. Il annonce que ces territoires vont bénéficier, eux aussi,
du salut que le Seigneur prépare. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur les pays des habitants de l’ombre, une lumière a resplendi. »
Or c’est là, dans ce lieu couvert de honte, que Jésus entreprend sa première évangélisation. Tout commence loin de Jérusalem, en plein cœur de ce monde bigarré, un monde païen où l’on ne cesse de s’affronter et de se diviser.
Jésus lui-même se rend à Nazareth, une ville dont on se demande ce qu’il peut sortir de bon. Sa priorité va donc vers ceux qui sont loin de Dieu, ces terres maudites, terres de péché et de ténèbres. Il vient habiter à Capharnaüm ; cette ville évoque encore aujourd’hui le plus sombre désordre.
Il va jusqu’à choisir ses premiers collaborateurs, ses premiers responsables, parmi les habitants de cette région. S’adressant à Pierre et à André, il leur dit : « Venez à ma suite,
je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Il n’appelle pas des champions de la Bible ou de la liturgie mais des gens tout-à-fait ordinaires, des simples pêcheurs.
« Venez à ma suite » est un appel fondamental pour la mission :
Une parole, une intuition, un  choix, un premier pas puis un second et une mise en route ; voilà comment commence l’aventure avec Dieu. Il faut que j’aille avec lui, pourquoi je n’en sais rien car ce n’est pas mon projet, mais le projet de Dieu.
Nous sommes tous appelés tels que nous sommes. Le Seigneur n’appelle pas les plus capables mais il les rend capables. Nous avons des témoignages de repris de justice et même des terroristes qui se sont convertis à Jésus Christ et qui témoignent tant qu’ils peuvent de cette rencontre avec lui. Nous avons chacun notre histoire car nous sommes tous différents. La bonne nouvelle de l’Évangile est pour tous. Aucun être, aucune situation n’échappe à la proximité et à l’amour de Dieu ; mais pas sans nous, Jésus avait besoin de Pierre, Jacques, Jean et les autres, et peut-être de nous aussi. Mais sommes-nous appelés ?   Trop souvent nous sommes dans notre monde abasourdis par une intelligence matérialiste trop prononcée. Alors comme Jésus sachons nous retirer à l’écart pour prier et adorer Dieu et l’écouter dans le silence de l’intimité que nous pouvons avoir avec lui.
Ainsi va cette communion avec lui où nous retrouvons aussi nos proches.
Marchons à la suite du Christ pour nous laisser guider par lui et vivre l’Evangile.
Il nous apprendra à accueillir chacun tel qu’il est, à lui faire confiance et à lui donner toutes ses chances. Nous sommes appelés à être « l’amour du Christ ».
Quand le pape François invite l’Église à aller vers les « périphéries », il ne fait qu’actualiser ce qu’a fait Jésus. Le suivre c’est aller avec lui à la rencontre de toute l’humanité,
c’est se rendre proche de chacun et surtout de celui qui vit à la marge. La tentation est grande de se dire : « À quoi bon ? Cela ne sert à rien. » Ce serait oublier que la mission n’est pas d’abord notre affaire mais celle du Seigneur. C’est lui qui nous envoie son Esprit saint.
Il agit dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route. Sans lui, rien n’est possible. Jésus le Galiléen est toujours là, vivant et agissant au cœur de son Église.
Il est la Lumière pour éclairer toutes les nations. Nous pouvons toujours compter sur lui. Rien ne peut nous séparer de son amour si nous le désirons.
Suivre Jésus, ce n’est pas s’enfermer dans un système religieux en se disant qu’on a toujours fait ainsi. Notre manière de célébrer la foi ne doit pas être un refuge avec des sécurités,
mais nous devons aller vers les modernes carrefours des païens ? Saurai-je aller vers ceux qui pataugent dans le doute, vers les oubliés, les laissés-pour-compte ?
Quand Jésus nous appelle, nous devons savoir qu’il nous conduira sur des chemins que nous n’avions pas prévus, alors l’on peut avoir peur de perdre nos sécurités qui en fait n’en sont pas, car la seule Sécurité, c’est Jésus.   C’est en nous rapprochant de lui que nous apprendrons à voir les autres comme des frères. C’est l’appel que nous lance l’apôtre saint Paul à l’occasion de cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens. S’adressant à la communauté de Corinthe, il leur rappelle que les rivalités missionnaires sont sans intérêt :
il n’y a qu’un seul Seigneur qui envoie Apollos, Paul et Pierre. Les divisions entre chrétiens restent toujours un contre-témoignage.
En ce dimanche, nous entendons l’appel du Christ. Il continue à vouloir sauver ceux qui vont à leur perte. Il nous envoie vers ceux qui ne rentrent pas dans nos églises, ceux qui n’appartiennent pas à nos familles spirituelles, ceux qui, apparemment, vivent dans les ténèbres. Son regard sur la Galilée des nations et les pêcheurs du lac était plein de miséricorde. Il compte sur nous pour avoir le même regard que lui sur le monde d’aujourd’hui. La qualité de notre regard reflète celle de notre foi. Nous n’avons pas à douter de l’attachement de Jésus à chaque être humain. C’est avec lui que nous deviendrons pêcheurs d’hommes.
En nous rassemblant à l’église en ce dimanche, nous venons puiser à la source de l’Amour qui est en Dieu. Nous nous nourrissons de sa Parole et de son Eucharistie. Ainsi nous est donné la force et le courage pour la mission qu’il nous confié.


De diverses sources

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