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mardi 24 décembre 2019


Quelles que soient les ténèbres qui recouvrent le monde d’aujourd’hui actualisons notre espérance.
Voilà que l’empereur Auguste veut recenser toute la terre, c’est-à-dire connaître le nombre d’habitants qu’il a sous son pouvoir pour mieux les diriger, car l’empire romain ce veut être le plus fort et l’empire dominant, étant à la tête de cet empire, le pouvoir lui monte à la tête et comme un avare qui compte ses sous, il veut compter tous les habitants.
Marie et Joseph sont contraints d’aller à Bethléem se faire recenser et c’est là qu’un nouvel habitant va naître et pas l’un des moindre puisqu’il s’agit du Fils de Dieu, du roi des rois et donc supérieur à celui qui veut dominer tout le monde. Il  y aura donc un conflit de pouvoir. Entre nous sois dit, ces conflits de pouvoir ne sont pas terminés dans le monde.
Beaucoup d’hommes et de femmes souffrent de l’autorité de certains chefs de pays et doivent partir de leur pays car leur vie n’y est plus possible.
Ce soir si nous sommes rassemblés, c’est pour fêter la naissance du sauveur, de celui qui vient sauver tous les hommes de quel pays que ce soit et de toutes les cultures
Car si nous fêtons la venue du sauveur envoyé par Dieu, il n’est pas indifférent aux problèmes sociologiques et politiques que connaît le monde d’aujourd’hui, saurons-nous transmettre l’espérance aux nombreuses personnes qui vivent dans des situations tragiques ou modestes ?
Dans la première lecture, Isaïe annonce la naissance d’un roi qui rétablira la justice :
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur les habitants du pays de l’ombre une lumière a resplendi. »
Voilà deux phrases qui font partie du rituel du sacre de chaque nouveau roi dans le peuple juif. Traditionnellement, l’avènement d’un nouveau roi est comparé à un levé de soleil,
car on compte bien qu’il rétablira la grandeur de la dynastie. C’est donc d’une naissance royale qu’il est question. Et ce roi assurera à la fois la sécurité du royaume du Sud et la réunification des deux royaumes d’Israël, cela se passe 500 ans avant J.C.  « un enfant nous est né, un fils nous a été donné… sur son épaule est le signe du pouvoir… prince de la paix… son règne qu’il établira, il l’affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours» . Ce qui est sûr aux yeux d’Isaïe, c’est que Dieu ne laissera pas indéfiniment son peuple en esclavage. Dieu veut libérer son peuple contre toutes servitudes. Le message d’Isaïe, c’est : « ne crains pas. Dieu n’abandonnera jamais la dynastie de David ».
On pourrait traduire pour aujourd’hui : ne crains pas, petit troupeau : c’est la nuit qu’il faut croire à la lumière. Quelles que soient les ténèbres qui recouvrent le monde d’aujourd’hui et la vie des hommes et aussi la vie de nos communautés, actualisons notre espérance.
Dieu n’abandonne pas son projet d’amour sur l’humanité. Cette prophétie  d’Isaïe se réalisera 500 ans plus tard en Jésus Christ, où le peuple Juif est sous la domination romaine, c’est pour cela que l’empereur Auguste ordonne de recenser toute la terre,
pour pouvoir mieux dominer les hommes.
De l’annonciation à Marie par l’ange Gabriel, qu’elle mettra au monde un enfant qui s’appellera Jésus (c’est-à-dire le Seigneur sauve), en passant par le songe de Joseph de prendre Marie avec lui, et la naissance de Jésus à Bethléem dans une étable qui ressemble plus à une situation de migrants qu’à une situation de notable ou de prince ; Dieu donne à l’humanité son Fils unique.
C’est aux bergers que Dieu annonce en premier la naissance de Jésus. Ces bergers  faisaient partie d’une catégorie vraiment méprisée. C’étaient des hommes rustres et pauvres qui n’avaient pas l’habitude de fréquenter les lieux de culte. Ainsi Dieu fait une annonce de la bonne nouvelle aux pauvres. Et cela, nous le retrouverons tout au long des évangiles.
Cette annonce a commencé avec les bergers dès la naissance de Jésus ; ce n’est pas par hasard qu’il s’adresse en premier aux bergers.
Tout homme est créé à l’image de Dieu et la justice doit faire qu’il n’y a ni des surhommes ni des sous-hommes, ni des privilégiés ni des laissés pour compte.
La justice doit être rétablie.
Cette bonne nouvelle n’est pas seulement pour autrefois. Elle est pour tous les hommes de tous les temps et de tous les pays. Et elle continue à se réaliser aujourd’hui en 2019.
 Nous connaissons tous, des témoignages d’hommes et de femmes qui ont redécouvert la foi. Il y a eu dans leur vie un événement déclencheur, une rencontre, une lecture qui les a marqués, un rassemblement, un pèlerinage… Le Seigneur s’arrange souvent pour mettre sur notre route les personnes qu’il faut pour nous sortir de notre enfermement ou de nos égarements. Cette découverte de la présence de Dieu en nous, cet événement c’est comme une porte qui s’est ouverte, une lumière nouvelle, une nouvelle manière de regarder la vie.
Aujourd’hui, le Christ veut rejoindre tous ceux et celles qui sont éprouvés par la souffrance, la maladie, le deuil, le chômage, les conflits familiaux, ethniques… il ne va pas le faire sans nous, pour résoudre tous ces problèmes. Mais il va nous interpeler pour que nous trouvions des solutions aux problèmes d’injustice et de violence, il ne donne pas la justice sans la participation des hommes. Notre Dieu est un compagnon qui marche avec nous.
Parfois même, il nous porte. Et ce qui est extraordinaire c’est que nous pouvons toujours le rejoindre dans la prière. Il est toujours là pour nous aider et nous encourager à créer un monde plus juste et plus humain. Beaucoup d’entre vous sont engagés dans des groupes et des associations qui œuvrent pour construire une société plus juste rayonnante de l’amour de Dieu. Car trop souvent nous vivons dans un monde enfermé dans les murs de l’égoïsme,
de l’indifférence, du racisme, de la rancune. Mais Noël nous apporte un message d’espérance offert à tous. Nous accueillons dans la joie la visite de Dieu ; elle est pour nous !  
L’enfant Jésus nous oblige à nous incliner vers lui, à nous faire plus doux pour l’accueillir,
à travers le visage de tout homme, le contempler, l’aimer et l’écouter. Accueillons son message d’espérance. Laissons-nous conduire par lui. Nous ne  le regretterons pas.
C’est à ce prix que nous pourrons vivre un bon Noël.
De diverses sources


samedi 21 décembre 2019

homélie du 4ème dimanche de l'avent


Saint Joseph est  visité par Dieu au cœur de son sommeil, c’est-à-dire au cœur de sa nuit, au moment où il est vulnérable. Joseph a reconnu l’action de Dieu et il a choisi d’agir avec justice .
Le message de l’ange rejoint Joseph au cœur du renoncement qu’il a fait de prendre Marie comme épouse. L’ange ne dit pas à Joseph qu’il s’est trompé en abandonnant ses projets personnels de mariage et de paternité, mais il lui demande d’être l’époux que Dieu veut pour la mère de son Fils. L’époux est celui qui aime. D’ailleurs, dans la Bible, saint Joseph est le seul descendant de David à qui ce titre est donné.
Joseph est l’époux parce que le lien conjugal entre Marie et Joseph est une des réalités les plus importantes de l’histoire ; il est le milieu vivant où s’insère et se cache l’origine divine de l’Enfant.
Il convenait que Joseph soit l’époux de Marie pour que le Verbe se fasse chair, il fallait que Joseph soit l’époux de Marie pour que Jésus ait un père. C’était un impératif divin transfigurant un amour humain. Car le projet de Dieu est de transfiguré l’humanité et il commence par là : transfigurer l’amour de Joseph et de Marie.  En effet, entre Marie et Joseph, il existait déjà un engagement et une alliance véritable, puisque Marie « avait été accordée en mariage à Joseph ». Ainsi, le mariage voulu par Dieu n’est pas l’aventure individuelle d’un couple particulier, il est déjà la pierre angulaire de l’Incarnation pour le salut du monde. L’œuvre de Dieu prend corps dans l’abandon de Marie et de Joseph. Prendre Marie chez lui permet à Joseph d’accueillir le don que Dieu fait, Marie avait besoin du soutien de l’amour d’un époux pour s’engager dans une maternité.

Voilà pourquoi, en ultime préparation à Noël, la liturgie nous tourne vers Joseph : nous avons besoin du modèle de Joseph pour accueillir le don que Dieu nous fait. C’est en recevant Marie dans la foi que Joseph est entré dans la nouvelle Alliance promise par Dieu. Joseph est devenu enfant de Dieu dans le Royaume en recevant le lien conjugal avec Marie et la mission d’être père pour l’Enfant.
« Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse ».

Le message de l’ange est bonne nouvelle pour Joseph, il l’est aussi pour nous. Car nous sommes nous aussi les destinataires de la promesse. Se préparer pleinement à Noël c’est entrer totalement dans la confiance en l’amour de Dieu, dans « l’obéissance de la foi » dont Joseph nous donne l’exemple parfait. Joseph est juste parce qu’il accepte en tout la volonté de Dieu. Or pour reconnaître en Marie l’œuvre de Dieu, pour entrer dans l’obéissance, Joseph a posé un acte d’humilité.
Humilité qui exige un détachement total.
Humilité qui exige d’être plongé dans une nuit où la seule lumière est la parole de Dieu. Humilité qui exige d’entrer dans la nuit de Noël où la seule lumière est un enfant fragile, le Verbe fait chair. Prendre Marie chez soi, c’est accueillir la lumière du monde qu’elle porte en son sein et qui resplendi déjà sur son visage.
En second lieu, le message de l’ange à Joseph nous concerne parce que, comme Joseph, nous n’avons pas connu l’expérience de l’Esprit-Saint que Marie a faite. Ainsi, en révélant à Joseph que l’Esprit est à l’œuvre dans la maternité de Marie, l’ange fait plus que nommer l’Esprit-Saint :
il révèle à Joseph la personne et le rôle de l’Esprit, en lien avec la mission maternelle de Marie.
Finalement, l’expérience de Joseph est trinitaire.
Il accueille le Père en accueillant son ange, il découvre l’Enfant qui est l’Emmanuel, celui qui sauve, et enfin il rencontre l’Esprit Saint dans son œuvre. Son expérience de l’Esprit n’est pas immédiate, comme celle de Marie à l’Annonciation, mais il a été donné à saint Joseph de reconnaître et d’accueillir l’œuvre de l’Esprit en Marie. À notre tour, pour admettre et vivre la coopération de l’Esprit et de Marie, nous sommes invités à suivre l’exemple de saint Joseph en prenant Marie chez nous et en apprenant d’elle la vie de Nazareth. De cette manière, nous reconnaîtrons et nous accueillerons l’Esprit à l’œuvre dans la maternité de Marie. L’invitation de l’ange faite à Joseph de ne pas craindre et de prendre Marie chez lui, nous amène à passer par l’intercession de saint Joseph pour consentir pleinement à accueillir Marie en toute notre vie.

Saint Joseph, toi qui as préparé la crèche où le sauveur du monde a été déposé, nous te confions l’ultime préparation de nos cœurs à la joie de Noël. Apprends-nous l’humilité qui rend Dieu puissant dans nos vies, apprends-nous l’obéissance qui permet d’accueillir dans sa plénitude le don de Dieu, obtiens-nous de recevoir le Seigneur tel qu’il se donne, fais de nos cœurs une crèche où l’enfant-roi trouvera son repos et sa joie.

dimanche 8 décembre 2019

homélie du 2ème dimanche de l'Avent

Être accueillant envers tous nos frères c’est se préparer à recevoir le Christ.
le grand projet de Dieu c’est de nous ramener tous à lui. Pour lui, c’est une priorité absolue. Il ne se contente pas de nous appeler de loin. Il vient à nous en nous envoyant des messagers. Isaïe, Paul et Jean Baptiste nous invitent à la conversion, à prendre le chemin de Dieu.
Le prophète Isaïe (1ère lecture) se présente comme un messager de l’espérance. Il annonce un monde de paix et de justice : « Le loup habitera avec l’agneau… le veau et le lionceau seront nourris ensemble… Un rameau sortira de la racine de Jessé ». Ce rameau sera porteur de paix. L’Esprit du Seigneur lui sera donné par l’onction. Ainsi rempli de l’Esprit de Dieu, ce roi fera germer la justice. Il aura souci du faible et du pauvre dont il sauve la vie.
Pour nous chrétiens, c’est un formidable message d’espérance.
Avec la naissance de Jésus, c’est le commencement de sa réalisation.
Dans la seconde lecture, saint Paul s’adresse lui aussi aux chrétiens en tant que messager de Dieu. Il présente le Christ comme le sauveur de tous les hommes. Sa venue était annoncée dans les livres saints de l’Ancien Testament. Ce qui nous est demandé, c’est d’être accueillants, de nous faire tout à tous. Paul s’adresse aux chrétiens de Rome. Comme dans toutes les grandes villes, il s’y trouve des gens très différents, des chrétiens fervents, des tièdes, des juifs et des chrétiens convertis : Accueilliez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu ».
Être accueillant envers tous nos frères c’est se préparer à recevoir le Christ.
Dans l’Évangile que nous venons d’entendre, nous trouvons un prophète « pur et dur » :
il s’agit de Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament. Retenons le message qu’il proclame : « Convertissez-vous… préparez le chemin du Seigneur ». Il rappelle avec insistance la nécessité de « produire du fruit ». La conversion qu’il réclame à tous doit se traduire en actes. Il annonce le jugement de celui qui vient. Aucun privilège ne peut nous en extraire. Il ne suffit pas de faire partie de l’Église pour être sauvés.
Les juifs ont été nombreux à répondre à l’appel de Jean et à se faire baptiser par lui. Mais les pharisiens et les sadducéens se sont montrés méfiants car ce mode de pardon des péchés n’était pas prévu dans la loi de Moïse. C’est sans doute leur méfiance qui a provoqué les violentes invectives de Jean Baptiste : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient. Le fait d’être de la descendance d’Abraham n’est pas une garantie de salut. La vraie conversion doit produire un fruit visible. IL ne suffit pas d’être baptiser, il faut aussi vivre réellement de l’amour de Dieu, de la charité,
La conversion doit nous amener à des gestes d’accueil, de partage et de solidarité.
Cet appel est aussi pour chacun de nous. Mais ce convertir, ce n’est pas d’abord faire des efforts pour essayer de devenir meilleurs. Le plus important c’est de donner notre foi au Christ. Avec lui, on devient autre. « Comme le laboureur retourne la terre pour l’ensemencer, la grâce du Christ retourne le cœur pour y déposer la semence divine ».
Voilà une bonne nouvelle pour nous et pour le monde entier. Le Christ est là, au cœur de nos vies. Cette bonne nouvelle doit être annoncée à temps et à contretemps. Le monde se prépare à fêter Noël mais beaucoup ignorent Celui qui en est l’origine. Noël, c’est Jésus qui est venu, qui vient chaque jour et qui reviendra. Vivre Noël, c’est accueillir Jésus qui vient ; c’est lui donner la première place dans notre vie.
Se convertir, c’est d’abord se reconnaître pécheurs ; Vivre dans le péché, c’est organiser notre vie sans Dieu et en dehors de lui. C’est aussi quand nous nous faisons du mal les uns aux autres. Dieu est atteint dans l’amour qu’il porte à chacun de ses enfants. C’est alors qu’il nous faut réentendre les appels de Jean Baptiste : « Convertissez-vous ! » Et nous répondons à cet appel en allant à la rencontre d’un prêtre vivre dans le mystère pascal, par la participation entière à la messe, jusqu’à aller communier au corps du Christ, vivre les différents sacrements que l’Eglise nous propose suivant notre situation et notamment le sacrement du pardon.
Quand nous revenons à Dieu, c’est la joie retrouvée, c’est la fête.
Ayant accueilli la miséricorde de Dieu, nous sommes envoyés à notre tour pour en être les messagers dans le monde. Le racisme, la violence et le rejet de l’autre doivent être éradiqués. C’est cela aplanir les routes et combler les ravins. Nous sommes tous envoyés comme messagers de l’Évangile du Christ. Nous ne le transmettons pas comme un simple bagage de connaissances. C’est en nous efforçant de mettre toute notre vie en accord avec tout l’Évangile que nous préparons Noël en vérité.




















À travers le désert, la voix de Jean-Baptiste crie… Le désert, au sens biblique, est le lieu où l’on entend Dieu nous parler. C’est là qu’il a parlé à son peuple, et lui a donné son alliance. Désert, lieu du premier amour, non encore gâté par le divertissement. Cette voix de Jean-Baptiste, qu’est-ce qu’elle crie, qu’est-ce qu’elle proclame ? « Convertissez-vous ! » Littéralement : changez de direction, vous êtes sur la fausse piste. Allez dans le sens contraire, à contre-courant. Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route, car il y a des obstacles : l’égoïsme, l’arrivisme, l’indolence… Bah ! J’ai le temps ! Eh non ! Le Royaume des cieux est tout proche, là, devant ta porte. Déjà, ou déjà, la cognée se trouve à la racine des arbres. C’est pour tout de suite. Nous voilà loin des angelots et des moutons de Noël. Un juge est là, devant moi, qui examine l’arbre que je suis. Si je ne porte pas de bons fruits, je vais être coupé et jeté au feu. Un juge qui tient la pelle à vanner dans sa main, pour séparer le grain de la paille. Suis-je bon grain pour son grenier ou paille à brûler ? On dirait Jésus qui parle : le même message (le Royaume des cieux est proche), le même appel (convertissez-vous), les mêmes apostrophes (engeance de vipères). Jean prépare Jésus, Jésus continue Jean. Cependant pas au même niveau : « Celui qui vient derrière moi est plus fort que moi ! » Jean ne pratiquait qu’un rite symbolique pour amener à la conversion : le baptême de l’eau.
Lui, Jésus, baptisera réellement, plongera dans l’Esprit Saint et dans son feu d’amour. Lui, il est autrement grand. Moi, Jean, je ne suis pas digne d’être son serviteur, de lui retirer ses sandales. Oui, il va paraître. Mais bien autrement que moi, Jean, son précurseur. Dans le Notre Père, nous disons : « Que ton règne vienne… » Le règne de Dieu ne vient que si nous préparons le chemin du Seigneur, avec ardeur, avec enthousiasme, nous qui avons été baptisés dans l’Esprit Saint et dans le feu.






















Je sais que pour des pompiers, « un feu qui ne s’éteint pas » c’est pas un cadeau.
Alors quel est-il ce feu don parle la Bible à plusieurs en endroits ?
Déjà avec Moïse et le buisson ardent : Moïse monte sur la montagne du Sinaï pour voir pourquoi le buisson ne se consume pas. Il fait un détour et Dieu l’appelle du milieu du buisson Moïse, Moïse. Dieu est donc dans le feu. Et c’est la raison pour laquelle on nous dit aussi dans l’Evangile d’aujourd’hui que Jésus baptise dans l’Esprit Saint et le feu.
Qu’est-ce que le feu, c’est une réaction chimique qui se produit quand trois éléments sont en présence les uns et des autres : le comburant (oxygène), le carburant que ce soit le cire,
le gaz, ou le bois ; et l’énergie que nous avons dû donner soit en craquant une allumette ou en appuyant sur un bouton pour faire une étincelle électrique. Je ne vais pas vous faire un cours sur les incendie, ce n’est pas mon but.
Mais ce qu’il faut retenir ici, c’est que le feu consume et transforme la matière.
Par contre le buisson ardant qui est en feu devant Moïse, ne se consume pas et ne s’éteint pas. Et Moïse tel un bon pompier, fait un détour pour faire une reconnaissance et voir pourquoi le buisson ne brule pas et pourtant il est en feu.
Il est vrai que le feu reste pour l’homme un peu mystérieux. Notre vie dépend de deux boules de feu : le soleil et le centre de la Terre, et la vie n’est possible que grâce à l’équilibre entre ces deux éléments. Le feu est donc une porte ouverte pour donner sens à notre vie.
Notre vie qui est faite de belles actions et aussi de moins belles qui ne sont pas en harmonie avec l’amour dont nous devons nous aimer. Et c’est pour cela qu’il est spécifié dans l’Evangile d’Aujourd’hui, que Jésus tien dans sa main la pelle à vanner pour nettoyer le blé et recueillir que ce qui est utile pour la vie, quant au reste il le met au feu qui ne s’éteint pas.
Cela veut dire qu’il ne gardera en nous que ce qu’il y a de bon et qui est en harmonie avec l’amour de Dieu pour que nous soyons en communion avec lui et avec nos frères,
le reste brule et est transformé.
Le feu est toujours symbole de douleur et de danger quand il nous touche de trop près, cela veut dire que si nous commettons des actions contraires à l’amour de Dieu elles seront douloureusement détruites avant d’entrer dans le Royaume de Dieu.
Alors en ce temps de l’avent il nous est recommandé  de nous convertir comme le suggère Jean Baptiste, parce que la conversion opérée ou du moins avec notre consentement,
sera moins douloureuse que si nous la subissons par obligation.
Jésus nous baptise dans l’Esprit Saint et le feu. Quand les disciples ont reçu l’Esprit Saint à la pentecôte, on a vu comme des langues de feu au dessus de leur tête. Ainsi si nous accueillons l’Esprit de Dieu il viendra bruler en nous ce qu’il y a de mauvais afin que nous soyons bon pour Dieu et pour les autres.
Mes amis sapeurs-pompiers, je ne sais pas si vous avez été touchés un jour par le feu,
en tout cas par expérience il vaut mieux être touché par le feu de l’Esprit Saint qui c’est vrai épure un peu notre âme et notre esprit, mais aussi nous réchauffe et nous rassure.
En ce temps de préparation à Noël laissons entrer le Christ Jésus dans notre cœur.


de diverses sources

samedi 30 novembre 2019

homélie du 1er dimanche de l'avent à la messe de secteur à Lectoure


En ce début d’année liturgique vous avez choisi de commencer par une messe de secteur, quelle bonne idée et quel défit ; vous ne vous en doutez pas mais c’est une première ;
c’est la première fois que tous les prêtres, curés et vicaires du secteur ne soient pas originaire du diocèse.
Le père Gabriel Ekani Curé de Fleurance et Mauvezin avec le père Augustin Essomba sont religieux Pallottin originaires du Cameroun,
Le Père Charles Sawadogo curé de Lectoure et St Clar est prêtre Fidéi donum du Burkina Faso
Et le père Bernard Calesse, religieux de la congrégation des pères de Garaison est originaire du nord de la France, aucun n’est incardiné dans notre diocèse.
Et trois autres prêtres à la retraite gardent la mémoire des prêtres de notre diocèse
Abbé Labia, abbé Pujol, abbé Lapinski
C’est une première, une ouverture sans pareille qui vous est demandée aux uns et aux autres. Vous êtes là et vous osez l’aventure avec eux, guidé non par des Gascons mais par des prêtres qui ne sont pas de vielle souche locale comme j’entends si souvent, je me permet de le dire car ma famille est une vieille souche de la Lomagne autant par ma mère que par mon père.
Nous avons été baptisés et depuis que nous sommes baptisés nous somme de la souche de Jésus Christ, voilà notre vieille souche catholique. Catholicus terme grec signifie catholique, universel, et dérive d'un mot indiquant compréhension et d'un autre signifiant tout. Nous sommes de l’Eglise Universelle. Alors que nous chrétiens gersois nous nous lamentons de ne pas avoir assez de vocations depuis plusieurs décennies et d’être obligé de faire appel à des prêtres venant d’autres continents. Si nous avions eu de nombreuses vocations dans notre Gascogne chérie, nous n’aurions pas fait appel à vous chers pères venus vous geler dans notre pays glacial dont la foi est engourdie. Et si c’était un plan de Dieu d’avoir peu de vocations locales pour faire appel à des cultures différentes, il y a quelques vocations,
mais souvent ils partent ailleurs. Dieu ne voudrais-t-il pas une Eglise Universelle ?
Ce samedi le père Christian Delarbre nous a prêché une retraite « Fraternité des prêtres et des diacres pour la mission ». Nous sommes effectivement frères et sœurs. Seulement il faut différencier la fraternité universelle de la fraternité baptismale. La fraternité universelle est en quelque sorte biologique. Mais la fraternité baptismale est de l’ordre spirituel, car si nous avons été baptisés en Jésus Christ, c’est pour renaître d’une vie nouvelle celle en Jésus Christ, renaître dans l’Esprit Saint pour la vie éternelle. C’est cette fraternité qui nous rapproche et qui vient nous faire témoigner de l’Esprit de Dieu qui habite en nous pour la vie éternelle. Nous sommes frères pour l’éternité. Dans notre vie biologique, nous sommes frères pour le temps où nous sommes vivants dans ce monde.
Mais Jésus Christ par sa résurrection et le don de l’Esprit Saint fait de nous des fils d’un même Père pour la vie éternelle.
Une autre fraternité a été évoquée par le Père Christian Delarbre, c’est la fraternité sacerdotale. Le ministère ordonné fait de nous des prêtres pour un presbytérium, nous ne sommes pas prêtres tout seuls. La messe que nous célébrons, que nous concélébrons est une même messe qui est célébrée un peu partout dans le monde, nous célébrons un même sacrifice, le sacrifice de Jésus Christ ; il n’y a pas 36 mille Jésus Christ, il n’y en a qu’un,
qui est célébrer aujourd’hui dimanche, d’où l’importance de notre unité et de notre fraternité, Jésus a envoyé les disciples deux par deux, non pas pour qu’ils se disputent, mais pour qu’ils soient témoins de la charité qui est un don de Dieu. La fraternité à une portée missionnaire. Nous commençons une année nouvelle, avec le temps de l’avent qui nous prépare à fêter à Noel et à recevoir Jésus, sa venue dans notre monde.
Que ce temps de l’avent soit pour vous un temps d’accueil de l’autre, du frère ou de la sœur  différent, il est vrai que nous sommes tous différents, même dans une même famille. Cette année, soyez attentifs à vos prêtres qui viennent d’un autre continent ou d’un pays étranger à la Lomagne, pour les aider à mieux vous comprendre et à vous conduire sur le chemin de Jésus Christ afin que vous soyez témoins de la charité fraternelle qui vous habite.


Abbé Marc Derrey

dimanche 24 novembre 2019

homélie de la fête du Christ Roi

La fête du Christ-Roi prend naissance dans un contexte où l’Église est dévalorisée, dépossédée de ses biens au XIXe siècle, et où, au début du XXe siècle, un laïcisme intolérant fait fureur. Elle se présente alors comme une affirmation que cette institution qu’est l’Église, malmenée dans la société, repose sur une base qui la dépasse et qui la rend solide malgré les apparences : son fondateur et maître, le Christ Jésus.

C’est dans ce contexte que l’image de la royauté est de plus en plus utilisée.
Le pape Pie XI va favoriser cette dévotion que déjà le pape Léon XIII avait encouragée et il instituera la fête liturgique du Christ Roi en 1925. Le fameux chant « Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat » (le Christ est vainqueur, le Christ règne, le Christ commande) devient le chant de ralliement pour des milliers de catholiques dans toutes les régions du monde. Jusqu’à il y a quelques années, il était encore le signal de Radio Vatican.


L’image de la royauté qu’on a ainsi utilisée a eu certes des tonalités très rébarbatives à des esprits imprégnés de démocratie et d’égalité. On s’en tenait à l’image des souverains temporels et quelques fois tirants hélas! Mais comme le montre la première lecture, la royauté dans la Bible est un don de Dieu qui est loin de l’image des souverains habituels.
Le roi est un « consacré ». Il a reçu une « onction ».


On le voit bien dans cette lecture tirée du deuxième livre de Samuel, où David reçoit la consécration, l’onction, qui le fait roi, l’élu et le dépositaire de la grâce de Dieu pour guider et conduire son peuple. Cette grâce est destinée à le rendre attentif aux besoins de son peuple, à le soutenir et à le rapprocher sans cesse de son Dieu. David hélas! manquera à cette mission plusieurs fois, mais il sera toujours l’Élu, celui qui a reçu l’onction et qui est dans la main de Dieu.

Ainsi de Jésus qui est Celui que le Père a engendré pour porter la Bonne nouvelle et qui se reconnaît comme Celui qui est l’Élu de Dieu, Consacré et Oint, pour porter la Bonne nouvelle comme le décrit si bien le livre d’Isaïe dans la synagogue de Capharnaüm :             « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ». (Luc 4, 18-19)


On ne peut parler de royauté du Christ sans mettre en avant cette onction qui le fait Prêtre, Prophète et Roi et à laquelle tous les baptisés participent comme nous l’a enseigné le Concile Vatican II, ce que le Catéchisme de l’Église catholique reprend lorsqu'il dit : « Jésus-Christ est celui que le Père a oint de l’Esprit Saint et qu’il a constitué ‘Prêtre, Prophète et Roi’.
Le Peuple de Dieu tout entier participe à ces trois fonctions du Christ et il porte les responsabilités de mission et de service qui en découlent » (numéro 783).


On le voit la royauté de Jésus ne nous amène pas sur le terrain de la puissance, du pouvoir et de l’exploitation, mais elle nous tourne vers celui de qui vient toute puissance, toute gloire et toute majesté. : Dieu le Père qui envoie son Fils pour nous sauver et nous amener vers lui.

On en trouve une belle illustration dans l'évangile de ce dimanche qui rapporte la fameuse scène des larrons sur le Calvaire avec Jésus où le bon larron supplie Jésus en lui disant :       « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». La réponse de Jésus vous est connue : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ». Dans cette réponse au bon larron, Jésus manifeste la proximité de Dieu avec toutes les personnes quelles qu’elles soient : « Aujourd’hui, tu seras avec moi » dit-il à chacun et à chacune de nous, il ne dit pas « oui oui, on va te trouver une petite place,
même si tu n’as pas été très bon. Non, tu seras avec moi, dans le paradis.


Le Christ Roi ne siège pas sur un trône qui le sépare de ses frères et sœurs. Au contraire, parce qu’il est l’Élu de Dieu, il les rend participants et participantes avec Lui pour devenir comme Lui par le baptême prêtres, prophètes et rois par participation.

Ainsi, saint Pierre, dans sa première Lettre qui nous a été conservée, peut dire à la communauté chrétienne à laquelle il écrit : « Vous êtes une descendance choisie,
un sacerdoce royal» (I Pierre 2, 9). Citons encore ici le Catéchisme de l’Église catholique qui explicite très bien cette affirmation de la Lettre de saint Pierre lorsqu’il écrit « Le Peuple de Dieu participe enfin à la fonction royale du Christ. Le Christ exerce sa royauté en attirant à soi tous les hommes par sa mort et sa Résurrection. Le Christ, Roi et Seigneur de l’univers, s’est fait le serviteur de tous, n’étant ‘pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour la multitude ‘ (Mathieu 20, 28). Pour le chrétien, ‘régner, c’est le servir ' particulièrement dans les pauvres et les souffrants, dans lesquels l’Église reconnaît l’image de son Fondateur pauvre et souffrant' . Le Peuple de Dieu réalise sa 'dignité royale' en vivant conformément à cette vocation de servir avec le Christ. » (numéro 786).


Que cette fête qui termine l’Année liturgique nous ancre dans notre vocation de prêtres, prophètes et rois au service de l’humanité comme le fut notre Maître et Seigneur élu et choisi par Dieu pour manifester au monde son amour, sa bienveillance et sa miséricorde.

Placés par le baptême « dans le Royaume de son Fils bien-aimé », comme le dit saint Paul dans la deuxième lecture, nous jouissons déjà d’une intimité avec lui « Tête du Corps et        « Tête de l’Église » par laquelle nous sommes unis les uns avec les autres pour servir nos frères et soeurs à l'image du Roi-Serviteur qu'est le Christ Roi.


De diverses sources

samedi 16 novembre 2019

homélie du 17 novembre

Aujourd’hui avec les catéchumènes nous sommes invités à contempler les grâces et merveilles reçues dans notre vie.
Je reconnaît que les textes de la liturgie d’aujourd’hui ne sont pas très adaptés, comme merveilles, on nous parle de la fin des temps avec des catastrophes et des guerres :
tout le contraire de ce que nous pouvons imaginer de merveilleux
Le prophète Malachie témoigne dans la première lecture de la tradition juive du style apocalyptique. Notre culture contemporaine est encore marquée par cette crainte apocalyptique. Mais il y a une différence radicale entre l’espérance de la fin des temps née de notre foi et la crainte d’une fin du monde. En effet, le croyant attend le dévoilement final du sens ultime de l’histoire, ce qui fait naître en lui une dynamique pour sa vie et non une peur de destruction totale.
Car ce qui sera destructeur pour les réalités mondaines sera tout au contraire un achèvement pour ce qui a été bâti sur la foi et l’amour. Comme le dit le prophète Malachie, le jour du Seigneur sera une fournaise pour l’impiété, mais pour les fidèles, ce sera un soleil de justice. La fin de ce monde n’est pas son anéantissement, sa destruction totale, mais une nouvelle création, et l’achèvement par le Seigneur lui-même de tous nos efforts pour répondre à la parole de Dieu.
C’est pourquoi Saint-Paul dans la deuxième épître aux Thessaloniciens nous invite à continuer à travailler dans l’attente de la venue en gloire du Seigneur, même si nous savons que ce monde est temporaire et que nos efforts seront toujours limités et imparfaits. Car ce qui sera vide de foi et d’amour sera détruit à la fin des temps, mais ce qui aura été germe de foi et d’amour sera achevé par la grâce de Dieu, et en premier lieu nos propres personnes, nos propres vies. Nos existences et le monde se trouvent donc placer aujourd’hui dans une dynamique historique : du provisoire construit par nos mains vers l’achèvement réalisé par le Seigneur lui-même. Et ce sont ces réalisations provisoires, nos efforts et nos existences dans leur imperfection qui constituent le socle et les matériaux de la construction définitive.
C’est pourquoi nous ne pouvons abandonner nos efforts ni baisser les bras.
Notre engagement de chaque jour en réponse à la parole de Dieu, ce que nous essayons de construire par notre vie, tous ces efforts sont nécessaires aujourd’hui, même s’ils ne dureront pas toujours et que nous avons conscience qu’en définitive ils seront marqués par l’imperfection, et même un certain échec. Mais en ce qu’ils expriment notre foi en Dieu, notre amour du prochain et du Seigneur lui-même, ils sont porteurs d’éternité.
Il en a été ainsi du Temple de Jérusalem comme le rappelle Jésus dans l’Évangile de ce jour, il en sera de même pour nos cathédrales et nos églises. Ces bâtiments de pierre comme ce que nous avons construit dans nos vies, tout sera transformé en demeure spirituelle,
dans les cieux, à partir de l’amour qui les aura habités ici-bas.
Nous comprenons donc que l’histoire humaine n’est pas destinée à la destruction,
à l’anéantissement, et alors nos efforts seraient totalement inutiles, mais que notre histoire est orientée vers la venue en gloire du Seigneur. Et nous devons construire dans nos vies,
ce qui tiendra sous le regard de Dieu, notre demeure éternelle, nous commençons à la construire dès ici-bas avec les pauvres matériaux de notre vie.
Cette tension entre le provisoire de nos vies actuelles et l’attente de l’achèvement de la création, nous la célébrons en chaque eucharistie dans les réalités humbles et pauvres du pain et du vin par lesquelles est actualisé le mystère pascal. Nous en sommes témoins, non pas en donnant des explications hautement intellectuelles, mais en nous laissant transformer,
habité par l’Esprit Saint, nourris par la Parole de Dieu et l’eucharistie, pour être des membres vivants et agissants d’un même corps qu’est l’Eglise, corps du Christ. Chacun avec notre charisme, nos particularités, qualités et défauts. Nos défauts, nos péchés, seraient-ils une tare ? Je pense qu’ils sont une chance pour que l’amour miséricordieux de Dieu puisse s’exprimer. Mais enfin, que ces paroles ne vous encouragent pas à vous créer des défauts pour que l’amour de Dieu puisse se manifester. Nous en avons bien assez comme ça ; enfin, je parle pour moi.
Ce qui est important, c’est que nous nous sachions aimés du Seigneur et que nous acceptions d’êtres embrasés par l’amour de Dieu pour réchauffer ceux qui sont autour de nous.


de diverses sources

samedi 9 novembre 2019

homélie du 10 novembre

La résurrection est au cœur de la foi chrétienne, pourtant aujourd’hui, comme au temps de Jésus, croire à la résurrection des morts n’est pas forcément une évidence. Cette résurrection est le cœur de la foi chrétienne, c’est elle qui nous rassemble aujourd’hui. La résurrection de Jésus est le fondement de notre espérance face à la réalité universelle de la mort. Cette réalité de la fin de notre vie terrestre a été au cours des âges le point de départ de nombreuses réflexions philosophiques et religieuses. De la réponse que l’on donne au sens de la mort, on déterminera aussi le sens de la vie. Généralement à la question de savoir ce qui se passe sur l’autre rivage de la mort, trois réponses nous sont données : les incroyants ou les agnostiques répondent rien, ou nous n’en savons rien ; la sagesse orientale répond à cette question par la théorie de la réincarnation qui ces dernières années s’est répandue dans le monde occidental ; enfin les chrétiens répondent que nous sommes appelés à ressusciter.
Dans l’évangile de ce jour, on nous présente un groupe particulier de juifs : les sadducéens refusent de croire que les morts ressuscitent. Par contre les pharisiens, que nous connaissons mieux, suivis en cela par la majorité des juifs, enseignaient la foi en la résurrection. Jésus est donc sollicité pour prendre position au cœur d’un débat assez passionné. Où les interlocuteur de Jésus s’appuient sur une coutume appelée le mariage du lévirat, c’est-à-dire le beau-frère non marié est obligé d’épouser sa belle-sœur veuve, si son frère ne lui a pas donné de garçon. Les fils de cette deuxième union étaient considérés comme les fils du premier mari défunt. Les raisons de cette pratique étaient avant tout économiques et sociales : il s’agissait de trouver un héritier qui puisse porter la responsabilité du patrimoine familial laissé par le défunt. La réponse de Jésus souligne l’étroitesse de vue de ses interlocuteurs qui imaginent l’au-delà sur un mode un peu trop terrestre,
Mais ces gens-là réduisent la vie éternelle à un simple prolongement de la vie terrestre.
Une telle interprétation signifie à la fois méconnaître les Écritures et la puissance de Dieu. Jésus commence par démontrer que les sadducéens méconnaissent les Écritures,
car contrairement à ce qu’ils prétendent, celles-ci annoncent la résurrection, y compris dans les cinq premiers livres de la Bible, soit dit en passant, les seuls qu’ils reconnaissent.
Jésus cite en effet le célèbre passage du Buisson Ardent au livre de l’Exode (Ex 3) :
« Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » ce qui implique que le Seigneur
« ne peut abandonner son ami à la mort, ni lui laisser voir la corruption » (Ps 16).
Les sadducéens méconnaissent également la puissance de Dieu, puisqu’ils ne semblent pas croire que Dieu peut réaliser une telle œuvre.
La leçon vaut aussi pour nous et nous interroge sur la manière dont nous lisons la Bible : l’interprétons-nous sur l’horizon de nos conceptions humaines de la vie et de la mort,
ou nous laissons-nous « guider vers la vérité tout entière » (Jn 16, 13) en communauté par l’Esprit saint qui nous interprète les Écritures ? La foi en notre participation à la résurrection du Christ se fonde sur sa Parole, confirmée par le Père et attestée par l’Esprit.
L’objet de notre espérance n’est pas une simple survie, une prolongation de notre vie quelque peu transformée, mais une action divine déconcertante, apparentée à une nouvelle création, qui réalisera pour nous « ce que personne n’avait vu de ses yeux, ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1 Co 2, 9). Ce sera nouveau, notre condition temporelle et mortelle ne peut imaginer ce que nous serons et vivrons, « tendons vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. Quand paraîtra le Christ notre vie, alors nous aussi, nous paraîtrons avec lui en pleine gloire » (Col 3, 1-4).
Croire en la résurrection, ce n’est pas seulement parler de l’au-delà, c’est aussi donné du sens à la vie terrestre, car c’est dire l’importance, la valeur de chaque personne humaine en comparaison avec la réincarnation. Chaque personne participera à l’amour éternel de Dieu, et ainsi réaliser sa capacité d’aimer et d’être aimé, avec tout son être, corps, âme et esprit. L’unicité de la vie humaine dit clairement son sérieux, son importance. Unicité de la vie qui ne peut se répéter, unicité de la personne où l’âme et le corps sont liés. Ma vie terrestre actuelle est le seul chemin vers l’éternité, comme elle est le lieu unique où je peux réaliser ma capacité d’aimer. Dire que ma vie ne se répétera pas, c’est prendre au sérieux ma liberté et ma responsabilité, c’est affirmer l’importance des choix que je pose aujourd’hui. Ma vie actuelle est le lieu où je peux réussir ma vie, et où je me prépare à accueillir l’amour éternel. Ma personne et ma vie sont précieuses car elles sont uniques.
D’autre part, croire à la résurrection de ma personne unique, c’est croire aussi que l’amour de Dieu est plus fondamental que ma capacité personnelle à réussir ma vie par mes propres forces. En effet, si dans ma vie unique, j’ai à poser des choix pour accueillir l’amour de Dieu, à en témoigner par ma manière d’agir, et de ce fait, ma participation à la vie éternelle dépend moins de mes mérites que de l’amour de Dieu pour moi. Ma participation à la vie éternelle ne sera pas la récompense de mes efforts, mais un don gratuit de celui dont j’accueille l’amour. Croire à la résurrection, c’est donc croire à la valeur unique de ma personne, mon corps n’est pas une simple enveloppe, et ma vie n’est pas purs aléas que je pourrais reprendre à l’avenir, ma vie est unique. La résurrection dit donc l’unicité et l’importance de chaque vie humaine, mais la résurrection affirme aussi la primauté de l’amour gratuit de Dieu pour chacun de nous par rapport à notre capacité personnelle à construire notre salut, notre bonheur, par nos seules forces. C’est pourquoi tous les pauvres, quelle que soit leur pauvreté, pourront participer à l’amour de Dieu.
Je voudrais terminer par ces quelques phrases de Sainte Elisabeth de la Trinité que nous venons de fêter ce vendredi et qu’elle a prononcée à la fin de sa vie sur cette terre,:
 « Le Christ Seigneur, grand prêtre d’entre les hommes a fait du peuple nouveau "un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père". Les baptisés, en effet, par la régénération et l’onction du Saint-Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint, pour offrir, par toutes les activités du chrétien, autant de sacrifices spirituels, et proclamer les merveilles de celui qui des ténèbres les a appelés à son admirable lumière. C’est pourquoi tous les disciples du Christ, persévérant dans la prière et la louange de Dieu, doivent s’offrir en victimes vivantes, saintes, agréables à Dieu, porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et rendre raison, sur toute requête, de l’espérance qui est en eux d’une vie éternelle. » (LG 10) Oui, riche du témoignage vécu par notre sœur Élisabeth de la Trinité, offrons-nous maintenant avec le Christ pour la gloire de Dieu et le salut du monde, dans l’Espérance de la résurrection bienheureuse.  


de diverses sources

jeudi 31 octobre 2019

homélie de la fête de la Toussaint

La semaine dernière en marchant dans la rue, j’entends une dame qui disait à un monsieur qui venait de l’aider à fermer son parapluie récalcitrant, « Grazié millé ». J’ai trouvé cette expression très belle, surtout quelle était dite avec un large sourire et en dit  plus long que notre simple merci français ou merci beaucoup,  « Moutcha gracias » en espagnol.
La grâce est  un don gratuit, un don de bonté ; En Dieu elle est la faveur, le secours gratuit qu’il nous donne pour répondre à son appel: devenir enfants de Dieu, fils adoptifs, participants de la divine nature, de la vie éternelle (cf. Jn 17,3).
  La grâce est une participation à la vie de Dieu, elle nous introduit dans l'intimité de la vie trinitaire, de la vie en Dieu: Par le Baptême le chrétien participe à la grâce du Christ,
nous dit le catéchisme de l’Eglise Catholique.
Alors quel est c’est être que nous sommes capable de donner mille grâces pour un petit service.
Si c’était cela un saint, tout simplement donner une surabondance de grâces, une surabondance de bonnes choses. Oui nous en sommes capables, alors osons le faire.
Quels sont donc nos sentiments en cette fête de Tous les Saints ? Joie de célébrer la sainteté de tant de nos frères et sœurs, tristesse de ne pas encore être ce que nous sommes appelés à devenir ? Saint Jean, dans la 2e lecture nous dévoile cet horizon entre espérance et frustration : « dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. » La vie chrétienne est toujours un entre-deux : entre le don déjà fait par Dieu de sa sainteté, et le temps qu’il nous faut pour répondre à cette sainteté, et en être témoins auprès de nos frères. Mais en quoi consiste exactement la sainteté ?
De nouveau, saint Jean nous met sur la piste : être saint, c’est vivre en profondeur de notre identité d’enfants de Dieu. Plus nous nous exercerons à vivre de cette identité dès maintenant, plus nous serons prêts pour le grand passage qui nous placera dans la vie de ressuscités. Alors « nous serons semblables à Dieu car nous le verrons tel qu’il est. »
Nous deviendrons en effet pleinement ce que nous avons cherché à être, les enfants du Père. Nous verrons Dieu dans son Fils et tout ce que nous contemplerons s’imprimera en nous : nous deviendrons enfants de Dieu par le Fils dans la lumière de l’Esprit. Voilà la sainteté promise : vivre la vie même de Dieu par et avec Jésus.
Tel est le terme de notre route et nous avons bien besoin d’une vie pour nous y préparer. Apprendre un peu plus chaque jour à vivre en enfants de Dieu. Cette compréhension de la sainteté n’est pas théorique mais incarnée : elle ne se comprend qu’en méditant la vie de Jésus. La sainteté n’est pas une perfection morale inatteignable et désespérante ; c’est la participation à la vie même de Jésus dès aujourd’hui. Dieu seul est saint et seul Jésus est appelé dans les évangiles le « Saint de Dieu » (Mc 1,24). Et pourquoi Jésus est-il saint ? Parce qu’il est le Fils de Dieu, parce que toute sa vie ne se comprend que dans cette identité qui informe ses sentiments, ses pensées et son agir. 

Il n’y a rien dans l’humanité de Jésus qui échappe à son être de fils. Absolument rien. Jésus se reçoit totalement de Dieu et fait passer tout ce qu’il vit de joyeux et de douloureux dans sa relation au Père, dans leur Esprit commun. Il n’y a pas un moment de sa vie où le Christ met sa relation au Père entre parenthèses pour vivre une vie indépendante et faire enfin ce qui lui passe par la tête, comme nous le faisons en voulant exprimer notre indépendance. Quelle unité avons-nous entre notre démarche de venir à la messe aujourd’hui et la vie à la maison ou au travail. La sainteté à laquelle nous sommes tous appelés, c’est de vivre de la vie même de Dieu en Jésus, donc de vivre en enfants de Dieu comme lui là où nous trouvons, maintenant à la messe et tout à l’heure à la maison, dans une attitude différente certes, mais dans le même esprit.
Comme Jésus : il s’agit bien d’accueillir l’Esprit Saint. Pas d’autre chemin vers la sainteté. Tous les saints canonisés le sont en tant qu’ils sont des reflets de l’Esprit Saint qui habite en eux, dans la diversité de leurs appels, de leurs histoires et de leurs personnalités. Chacun d’eux témoigne avec ses propres couleurs de l’unique lumière du Christ, lumière du monde. Il en est de même pour tous les autres saints dont la vie est cachée : leur vie est toute filiale, toute emplie des sentiments du Fils.
Notre sainteté est une invention à faire ; elle est à créer chaque jour par le don de l’Esprit car seuls « ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu sont enfants de Dieu. » (Rm 8,14) Plus nous apprenons à connaître Jésus, plus nous découvrons notre propre mystère, notre identité cachée. Seul le Fils Unique nous aide à devenirs aussi des enfants uniques du Père, des êtres qui ont découvert la liberté des enfants de Dieu, capables d’ouvrir de nouveaux chemins de sainteté à chaque époque. Cette sainteté est bien une vie pleinement humaine mais qui est vécue au sein de la Trinité sainte ; c’est une communion fraternelle avec Jésus et entre nous qui nous dévoile le visage de notre Père et nous aide à nous laisser guider par l’Esprit d’amour. La vie divine nous humanise ! Si les béatitudes nous sont données en ce jour de la Toussaint, ce n’est pas comme un programme moral au-dessus de nos forces. C’est un portrait, celui de Jésus, pauvre de cœur, affligé, doux, affamé de justice, miséricordieux, au cœur pur, artisan de paix, persécuté pour la justice. Tel est le portrait du Fils qui nous est proposé pour qu’il devienne le nôtre, non par notre propre force mais par le don de l’Esprit qui fera en nous beaucoup plus que ce que nous pouvons imaginer.
Devenir saint est impossible tout seul car cela ne se réalise que par le Christ et en lui. Cela passe par notre engagement concret pour nous approcher de lui dans la prière, pour le connaître dans les Ecritures, pour nous inspirer de sa vie comme tous ceux qui nous ont précédés. Moins nous fréquentons Jésus, plus nous avons une idée déformée de la sainteté, avec des accents moralisateurs  ; nous deviendrons alors des pharisiens ou des désespérés de la sainteté. Mais si nous nous mettons à l’école du bon Jésus, nous marcherons sur un chemin de miséricorde car le Cœur du Fils est miséricordieux ; la sainteté partagée au sein de la Trinité, c’est leur Amour miséricordieux qui se déverse sur tous ceux qui n’ont pas peur de le demander et de l’accueillir ; sur tous ceux qui entrevoient la sainteté non comme une possession mais comme une grande pauvreté capable d’accueillir et de donner sans rien calculer. La joie de Dieu est celle des pauvres, ceux qui n’ont que Lui mais qui justement ont compris que Dieu seul suffit pour combler une vie. Puisse cette joie des saints devenir aussi la nôtre. Amen.
De diverses sources

samedi 19 octobre 2019

homélie du 20 octobre

Une jeune femme vient me voir un jour pour faire baptiser son bébé, quoi de plus normal  mais elle ajoute : « Ah, il faut que je vous dise, elle a deux mamans » ; bien sûr ce n’est pas vrai, mais j’ai bien compris ce qu’elle voulait me dire, qu’elle vivait en couple avec une autre femme et elle m’a vite expliqué qu’elles avaient décidées d’avoir un enfant en faisant appel à une banque de spermes en Espagne. Il est évident que cela n’empêche pas que l’enfant soit baptisé. Mais je serais étonné que l’enfant croie toute sa vie qu’il a deux mamans. Seulement cela nous questionne beaucoup à propos du débat actuel sur la bioéthique et de la place que l’on fait à la paternité. Nous avons tous une origine visible qui est la mère, on aura toujours du mal à cacher l’origine maternelle d’un enfant ; et nous avons aussi une origine invisible qui est celle du père, c’est la mère qui désigne le père, sans quoi il reste invisible. Et nous avons foi en la parole de la mère.
Spirituellement, pour nous Chrétiens nous avons aussi une origine visible et une origine invisible, l’origine visible c’est l’Eglise, c’est elle qui nous a fait chrétien par les sacrements que nous avons reçu, par l’enseignement qui nous est donné, par la fraternité que nous vivons. Et nous avons aussi une origine invisible c’est Dieu notre Père qui nous envoie son Esprit Saint nous l’avons reçu en son Fils Jésus Christ. L’Eglise qui nous a enfantés nous désigne Dieu révélé par Jésus Christ comme notre Père, mais tous le croie pas. Beaucoup viennent nous voir en nous disant je suis croyant mais pas pratiquant, nous faisons baptisés nos enfants par tradition familiale, mais ont-ils la foi ? Saint Luc, dans  les Evangiles que nous avons entendus ces derniers dimanches nous invitent à la foi. Dans l’Evangile d’aujourd’hui, nous pouvons demander beaucoup de choses à Dieu, et la vie nous est donnée en abondance. Chers amis, vous avez beau faire pousser le maïs ou la vigne, ou élever des vaches et des poulets, si Dieu n’était pas là à l’origine pour donner la semence,
et aujourd’hui faire pleuvoir et faire tourner la terre toujours dans le même sens comme une horloge bien réglée, il n’y aurait pas beaucoup de vie, mais croyons-nous en lui? Certaines préfèrent dire mon enfant à deux mamans, ce pourrait être la femme et la science, je n’ai rien contre la science mais mettons là à sa juste place, elle est l’action toute simple de l’homme même si cela parait compliqué. L’enfant à une maman et un papa dans la vie biologique,
et dans la vie spirituelle il a l’Eglise et Dieu.   « mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Aujourd’hui où l’on veut se passer de la paternité, ou ne pas la reconnaître, comme cette femme qui me disait que son enfant avait deux mamans, ce n’est pas vrai, il ne faut pas se mentir, nous avons une paternité spirituelle et c’est pour cela que nous sommes rassemblés aujourd’hui pour nous tourner vers notre Père, le prier l’adorer, le reconnaître comme notre Père, et l’Eglise notre mère nous indique que c’est lui notre Père, par les sacrements qui nous sont donnés. Ces temps-ci l’évêque et moi-même installons de nouveaux curé dans les paroisses, l’abbé Rodrigue ici à Auch il y a bientôt un mois, et aujourd’hui j’installais l’abbé David Cenzon en la paroisse de Barran Jégun on peut dire aussi le Père David Cenzon, et Père Rodrigue abbé et père voulant dire la même chose.
On l’appelle Père car il préside les sacrements,  et l’on reconnait la présence de Dieu dans le sacrement, et ainsi l’on reçoit la grâce de Dieu au travers de ces sacrements.
Le prêtre est en quelque sorte l’ombre de Dieu.
Le curé, est le pasteur de la paroisse sous l’autorité de l’évêque dont il a été appelé à partager le ministère du Christ, la charge pastorale qui lui a été confiée,
afin d’accomplir dans cette communauté les fonctions d’enseigner, de sanctifier et de gouverner avec la collaboration éventuelle d’autres prêtres ou de diacres et avec l’aide apportée par les laïcs. L’Eglise est un seul corps, le corps du Christ, animée par l’Esprit Saint ; chaque chrétien est membre de ce corps, sachons être fidèle à notre vocation et disponible à l’Esprit Saint qui nous habite.
Abbé Marc Derrey

samedi 12 octobre 2019

homélie du dimanche 13 octobre

Dans le texte d’Evangile,
À l’entrée d’un village, dix lépreux vinrent à la rencontre de Jésus. La loi juive avait fait des lépreux de véritables damnés : des séparés, des exclus. On les reconnaissait de loin à leurs crécelles, à leurs habits déchirés et à leur cri : impurs, impurs ! Le temps de les fuir. D’où la précision :  Ils s’arrêtèrent à distance. Et ils crient : « Jésus, maître, prends pitié de nous ! » On s’attendrait à une parole de guérison. Surprise ! Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres ». Un lépreux ne pouvait se montrer aux prêtres que pour faire constater sa guérison. La parole de Jésus comporte donc une promesse de guérison et une épreuve de foi.
Sur sa parole, ils partent tout confiant, et cette foi en Jésus que les lépreux expriment en s’en allant provoque leur guérison :
« En cours de route, ils furent purifiés «. La foi, est le détonateur de la guérison.
Car, pour lui, la guérison physique n’est qu’un signe d’une plus grande merveille, l’union avec Dieu. Et c’est là que rebondit notre histoire. L’un des lépreux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, comme si le prêtre juif et le temple de Jérusalem n’avaient plus d’intérêt pour lui. Non seulement son corps est purifié ; mais les yeux de son cœur, purifiés par la foi, voient en Jésus le temple et le prêtre par qui, désormais, le culte sera rendu à Dieu. Déjà, il glorifie Dieu à pleine voix. Dans un geste liturgique oriental, il se jette la face contre terre aux pieds de Jésus, reconnaissant en lui le reflet de la gloire de Dieu, et il lui rend grâce. Or c’était un Samaritain…
c’était un étranger. L’Evangéliste Luc ne s’est pas privé de relever le détail,
à l’intention des nombreux Samaritains qui étaient déjà entrés dans la jeune Église,
alors que l’Israël orthodoxe, représenté par les neuf autres, a refusé Jésus.
Où sont-ils, les neuf autres ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu !
Cet étranger a re-connu Jésus pour celui qu’il est vraiment, le Dieu qui sauve, le nouveau temple où désormais nous nous prosternons, le prêtre par qui, avec qui, en qui nous faisons action de grâce et rendons gloire à Dieu. Aussi Jésus confirme-t-il l’acte de foi du Samaritain : « Relève-toi, ta foi t’a sauvé «. Puis il lui donne mission : « Va ! » Glorifie Dieu dans ton entourage en Samarie. Cette expérience de Dieu l’invite à témoigner, à se montrer et non pas à cacher sa foi. Nous aussi le dimanche nous revenons glorifier Dieu pour ce que nous avons reçu de la semaine. Nous osons témoigner de notre foi, pas simplement par des paroles, mais par des actes que nous posons. Et aujourd’hui nous témoignons dans notre ville… par le fait que nous nous rassemblons ce matin à l’église, les cloches ont sonnées, beaucoup les ont entendu mais ne viennent pas et ils se trouvent de bonnes raisons de ne pas venir, certains me disaient les gens vont à la messe mais à la sortie de la messe ils disent du mal des autres, j’ai répondu : « non c’est faux, c’est un mythe que de dire que ceux qui vont à la messe disent du mal de leur prochain. » Reconnaissons que nous portons sur nos épaules un témoignage qui doit être juste par notre manière de parler et d’agir.
L’eucharistie nous guérit. Et lorsque le prêtre nous dit : « Allez dans la paix du Christ », c’est le Christ qui nous dit : « Relève-toi, ta foi t’a sauvé, va, rejoins ta Samarie d’aujourd’hui et rends gloire à Dieu ! » et vie sous l’action de l’Esprit Saint.
De diverses sources.

samedi 5 octobre 2019

homélie du dimanche 6 octobre

Augmente en nous la foi !
C’est bien ce que nous souhaiterions, avoir d’avantage de foi. Seulement nous avons beau faire tous les marchés de la région on ne trouve pas d’étals où l’on y distribue la foi, il y a bien des marchands de foie gras, mais pas pour la foi.
Car elle est un don de Dieu et c’est à lui qu’il faut la demander. Comme quand on va au marché on prend un panier ou un cabas pour accueillir nos achats de même il faut prendre quelques dispositions pour accueillir la foi.
La foi est un don de Dieu,
un cadeau de Dieu que l’on ne choisis pas, comme l’on choisit ses légumes, simplement il suffit de nous ouvrir pour recevoir ce don. Pour nous ouvrir, nous devons faire d’abord silence et le silence n’est pas simplement le non bruit,
c’est l’absence de tout ce qui nous passe par la tête, autant matériel que affectif et psychologique. Il est vrai que le monde d’aujourd’hui ne nous aide pas beaucoup avec tous les moyens de communication qui encombre et prennent notre temps,
qui lui, est resté toujours le même : 24 heures par jour. Laissons donc un peu de temps pour Dieu dans notre vie journalière pour le servir, écouter sa Parole et nous mettre à l’ombre de l’Esprit Saint.
Aujourd’hui je veux rendre grâce au Seigneur pour ces trois années passées avec vous et pour la mission que j’ai pu accomplir grâce à votre aide et celle de l’Esprit saint bien sûr.
Jésus n’avait pas de lieu où reposer sa tête, c’est un peu le sort de ceux qui partent en mission, depuis que je suis prêtre, j’ai dû déménager une douzaine de fois et ce n’est jamais par plaisir, car j’ai toujours aimé connaître de nouveaux paroissiens et m’y attacher pour désirer faire partie du village et de la communauté paroissiale et y demeurer pendant longtemps, et puis l’appel de l’évêque à aller rencontrer d’autres personnes, d’autres lieux, vient déranger, bousculer, nous rappeler que l’Eglise catholique est grande, large et universelle, c’est bien ce que veut dire le mot catholique. J’ai reçu la grâce d’être prêtre, non pas pour moi-même, mais pour le Seigneur et pour le service de mes frères humains et il m’envoie par l’intermédiaire de l’évêque, toujours plus loin. Quitter un lieu, ce n’est pas quitter une communauté, comme vicaire général je reste en mission pour tout le diocèse, ne soyez donc pas étonné de me voir une fois où l’autre à Marciac. Je laisse cependant la paroisse à votre nouveau curé, l’abbé Pascal Kitikanlin que nous allons installer dans un instant. Il y a 23 ans je partais en mission au Bénin, je n’y partais pas avec des idées plein la tête, mais en arrivant sur le sol africain je disais à l’archevêque de Cotonou qui m’accueillait : « je viens pour vivre en communion avec vous tout simplement » bien-sûr il ne m’a pas laissé sans rien faire et m’a donné la charge d’accompagner des groupes de jeunes, JOC et les scouts. Maintenant ce sont les prêtres béninois qui viennent vivre cette communion avec nous. L’accueil que vous réservé à votre nouveau curé l’abbé Pascal est le signe de cet objectif de communion.
La communion pour toute l’humanité, n’est-elle pas le plan de Dieu ? Son amour nous invite à faire grandir cette communion et à accueillir toute personne.
Merci donc pour l’accueil que vous avez su me réserver pendant ces trois années et pour l’accueil que vous faites maintenant à l’abbé Pascal Kitikanlin votre nouveau curé, qui est le pasteur de la paroisse sous l’autorité de l’’évêque dont il a été appelé à partager le ministère du Christ, la charge pastorale qui lui a été confiée, afin d’accomplir dans cette communauté les fonction d’enseigner, de sanctifier et de gouverner avec la collaboration éventuelle d’autres prêtres ou de diacres et avec l’aide apportée par les laïcs. C’est pour cela qu’au cours de cette messe l’abbé Pascal va renouveler les promesses qu’il a faites à son ordination. Nous comprenons par-là que quand un prêtre est ordonné, il ne l’est pas simplement pour un diocèse particulier, mais pour toute l’Eglise Catholique, Universelle. L’Eglise est un seul corps, le corps du Christ, sachons être fidèle à notre vocation et disponible à l’Esprit Saint qui nous habite.
Abbé Marc Derrey

dimanche 15 septembre 2019

homélie du dimanche 15 septembre

Nous venons d’entendre ce que l’on appelle communément les trois paraboles de la miséricorde. En effet, elles expriment en trois images l’amour de Dieu pour nous qui part à notre recherche et nous attend sans désespérer. Jésus a donné ces paraboles en premier lieu pour répondre à la remarque des pharisiens : « cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! » Pour ces hommes religieux, recherchant une certaine perfection, c’était un véritable scandale. Pour leur répondre Jésus leur raconte donc ces trois paraboles.
C’est la joie qui est donnée dans chacune des paraboles et le repas de fête. Le berger et la ménagère sont tout joyeux de retrouver ce qu’ils avaient perdu et recherchaient avec empressement, ils invitent leur entourage à se réjouir avec eux. De même dans les cieux,
la joie éclate parmi les anges lorsqu’un pécheur se convertit. Et le père du fils prodigue organise un festin car il fallait bien festoyer et se réjouir pour le retour du benjamin. Ainsi Jésus avec tous ceux qui le reçoivent. Voilà la première réponse à la remarque des pharisiens qui s’étonnent du bon accueil et du repas partagé avec les pécheurs. Jésus invite les juifs pieux à ne pas rester séparés des pécheurs qui se convertissent, mais à leur faire bon accueil, à se réjouir et à festoyer. Ainsi, ils rejoindront l’attitude de Dieu notre Père et des anges
vis-à-vis des hommes qui accueillent le salut offert en Jésus.
Par contre l’aîné quand il rencontre son père n’appelle pas le fils prodigue “mon frère” mais “ton fils”. Il a fait le deuil de son frère et l’a oublié et semble nier la fraternité qui les lie,
il n’a rien à voir avec celui-là qui dilapide les biens de la famille. Ce qui le distingue du fils prodigue, c’est qu’il y a tant d’années qu’il est, lui, au service de son père sans jamais avoir désobéi. Comment son père peut-il mieux traiter le benjamin qui dilapide les biens, que l’aîné qui travaille fidèlement ? Alors le père tente de lui expliquer : « tout d’abord celui qui est revenu n’est pas un étranger, c’est ton frère, malgré tout, et quoi que tu en penses. Et ensuite, ma bonté envers ton frère ne t’enlève rien, car notre communion est parfaite, tout ce qui est à moi est à toi. Je suis ton père et non ton maître, comme je suis le père de ton frère et non son juge. »
Pour se réjouir du retour du fils prodigue, le fils aîné doit d’abord le reconnaître comme son frère, il est vrai que l’on ne fait rien pour être le frère ou la sœur de quelqu’un, c’est un état de fait, par contre être père nécessite une action volontaire, mais il doit retrouver avec son père une relation filiale. Mais comment peut-il renouveler ses relations s’il reste au niveau du jugement moral sur leurs différentes attitudes ? Le passage de l’épître de saint Paul à Timothée nous aide à comprendre le chemin de cette conversion : il s’agit de reconnaître notre commune solidarité dans le péché, et notre dépendance vitale vis-à-vis de Notre Père qui nous fait miséricorde. Le fils aîné met en avant son obéissance, et il pense que lui seul mérite lui d’être appelé le fils, mais il ne connaît pas la miséricorde du Père, il l’a refuse même pour son frère et par le fait même pour lui. Nous sommes frères car nous sommes fils d’un même Père, celui qui nous donne la vraie vie en Jésus le Christ.
Dans le passage de l’épître à Timothée que nous avons lu, St Paul reconnaît en Jésus le bon Pasteur pour tous les hommes, et il se reconnaît comme la brebis égarée. « Le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs ; et moi, le premier, je suis pécheur. »
Pour se réjouir et festoyer avec le Seigneur, il nous faut trouver notre juste place vis-à-vis de nos frères et de notre Père. Dans le banquet eucharistique qui nous rassemble aujourd’hui, aucun de nous ne mérite plus que les autres d’y participer. Souvenons-nous de la parabole du débiteur impitoyable. Un roi avait remis à l’un de ses serviteurs une dette de 60 millions de pièces d’argent, mais lui ne voulut pas remettre une dette de 100 pièces d’argent à l’un de ses compagnons. Si l’on cherche à faire des comparaisons entre nous en ce qui concerne la sainteté ou le mérite pour le ministère, voilà les proportions qu’il faut avoir en tête, du point de vue du Seigneur. Notre dette envers le Seigneur est pour tous de l’ordre de 60 million de pièces d’argent, tandis qu’entre nous la dette est de l’ordre de 100 pièces d’argent. En face de chacun de nos frères pécheurs, spécialement ceux dont la faute est publique, il nous faudrait avoir conscience d’abord de notre péché et ne pas oublier que, du point de vue de Dieu, la différence entre nous est minime.
Se souvenir de ses fautes, non d’abord pour se mortifier, mais pour rendre grâce à Celui qui nous accueille toujours est essentielle pour notre vie fraternelle. L’action de grâce qui monte de nos cœurs en même temps que la reconnaissance de notre misère est le signe d’une confession de nos péchés dans l’Esprit Saint. Nous ne sommes pas d’une nature différente de tous nos frères, et nous devrions pouvoir dire chacun pour soi « moi, le premier, je suis pécheur », j’ai besoin du pardon pour vivre. Au regard de l’Amour miséricordieux, nous sommes tous égaux à la table des pécheurs. Le pardon et la grâce que reçoivent mes frères en humanité me rappellent le pardon et la miséricorde dont je vis. Ensemble nous sommes tournés vers le Père des miséricordes pour recevoir notre mesure de pardon. Nous nous nourrissons ensemble à la même table d’un pain et d’un vin qui ne manqueront jamais.
Demandons au Seigneur de nous éclairer sur nous-même, et regardons autour de nous, spécialement ceux dont les fautes nous ont blessés, et réjouissons de participer ensemble au festin de l’Eucharistie.
 De diverses sources

samedi 7 septembre 2019

homélie du dimanche 8 septembre 2019

Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple !
Ces paroles, Jésus ne les adresse pas à un groupe restreint d’appelés ou d’élus mais à des grandes foules qui faisaient route avec lui ! Nous pouvons donc considérer que ces paroles s’adressent aussi à nous. Que veut dire Jésus ? Que pour être son disciple, il ne suffit pas de venir à Lui pour demander quelque chose ou pour écouter sa parole, aussi juste cela soit-il.
A trois reprises, retentit la formule : celui-ci « ne peut être mon disciple ». Jésus énonce une condition pour être son disciple, pour le suivre, une condition choquante en elle-même.
 "Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants,
ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple
."
Comment interpréter, comprendre une affirmation de Jésus aussi rude ? La rupture avec la famille n’est pas systématique, comme un passage obligé, pour être disciple du Christ, mais nécessaire, inévitable, lorsque les liens familiaux concurrencent et entravent l’attachement au Christ et empêchent précisément le disciple de devenir, d’être disciple ! Dans la parabole du bâtisseur de tour et celle du roi qui part en guerre, Jésus énonce ce qu’il faut faire avant de s’engager derrière lui. Pour être son disciple, pour le devenir, il faut d’abord commencer par s’asseoir ! C’est-à-dire prendre le temps d’une vraie réflexion, d’un discernement sérieux, où le projet est confronté au réel. Commencer par s’asseoir pour réfléchir, méditer, prier, parler à Dieu, lui demander sa lumière ! Ne sommes-nous pas tous capables de cela ?
La première lecture nous rappelle quelque chose de fondamental : "Et qui aurait connu ta volonté, si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ?" nous dit le livre de la Sagesse. Sans la révélation de Dieu, sans l’appui de l’Ecriture, de la Tradition,
des sacrements, nous aurions beaucoup de mal à bien discerner, à faire les bons choix dans notre vie. Rendons grâces à Dieu pour la lumière qu’Il nous donne par ces médiations.
Cette lumière est indispensable pour celui ou celle qui vient à Jésus, pour devenir son disciple. Au fond, le discernement consiste à savoir ce que l’on veut, ce que l’on désire profondément, à se connaître en vérité, à savoir ce que l’on est prêt à abandonner pour gagner ce que l’on croit être le meilleur pour nous. A cette condition, nous serons prêts à entendre, et peut-être à accepter, cette parole rude de l’Evangile : "Ainsi donc celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple !"
Jésus demande à son disciple de le préférer à tout, c’est-à-dire à tout attachement humain et à tous biens, toutes richesses personnelles. La question se pose inévitablement : puis-je me reconnaître, me dire de moi-même, disciple de Jésus, lorsque j’entends cet Évangile ?
Jésus, nous le savons, place la barre très haut. Il attend de ses disciples bien plus que ce que la Loi demandait en Israël ! Mais si l’on réfléchit à ce qu’il demande, en prenant le temps de méditer, en commençant par s’asseoir, selon l’enseignement de la parabole, est-ce si difficile de préférer Jésus à tout ? Oui et non !
Oui, si l’on pense que cela doit se faire instantanément et complètement, comme par miracle. Les conversions totales et instantanées sont rares, si elles existent vraiment…
Non, si l’on comprend que le choix de suivre le Christ est un chemin à prendre, un chemin de conversion, avec des joies, semé d’embûches certes, mais un chemin possible.





Je me suis aussi assis pour réfléchir, je vous livre ma réflexion, même si elle est très basique : si nous sommes rassemblés aujourd’hui dans l’église, assis sur le banc, c’est que l’attraction de la Terre nous attire, nous sommes collés à la terre, si nous étions en lévitation, nous ne pourrions avancer dans l’air,  la gravité nous permet d’adhérer au sol et nous déplacer et de nous rassembler et d’être assis les uns à côté des autres, et s’il n’y avait pas les bancs vous seriez assis par terre, cela pour vous faire bien sentir la réalité de notre situation.
Et nous sommes là présent, corps et âme, notre âme sui notre corps ; mais le jour où nous mourrons, notre corps entre dans la terre tellement il appartient à celle-ci, mais notre âme toujours vivante, n’étant plus soumise au poids de notre corps et des forces physiques qui le gouverne, que devient-elle si elle n’est pas attirée par quelque chose qui n’est plus matériel, mais spirituel, osons espérer que ce soit l’Esprit Saint. C’est je crois la raison pour laquelle nous devons préférer Jésus à tout, il est ressuscité, il est monté au ciel et il est notre avenir. C’est en lui que nous nous retrouverons tous, et que nous nous retrouvons déjà,
par le baptême nous sommes mort au péché, c’est-à-dire à ce qui conduit à la mort pour ressusciter avec lui, et c’est bien pour cela que nous sommes là rassemblés aujourd’hui en son nom autour de lui de sa Parole et de son Eucharistie pour ne former qu’un seul corps. Notre action de ce matin, fait de nous déjà des ressuscité, alors n’ayez pas peur, soyez fidèles à son Evangile et Dieu fera le reste.


La foi, l’espérance et la charité sont données, chaque jour, à ceux et celles qui font le choix de devenir disciples de Jésus, de le suivre sur la route, ces dons de Dieu permettent de franchir les difficultés et les obstacles rencontrés sur le chemin. … "de grandes foules faisaient route avec Jésus"… Allons parmi ces foules, c’est en faisant route avec Lui,
qu’il nous sera donné d’apprendre à devenir son disciple
 !

de diverses sources