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dimanche 8 décembre 2019

homélie du 2ème dimanche de l'Avent

Être accueillant envers tous nos frères c’est se préparer à recevoir le Christ.
le grand projet de Dieu c’est de nous ramener tous à lui. Pour lui, c’est une priorité absolue. Il ne se contente pas de nous appeler de loin. Il vient à nous en nous envoyant des messagers. Isaïe, Paul et Jean Baptiste nous invitent à la conversion, à prendre le chemin de Dieu.
Le prophète Isaïe (1ère lecture) se présente comme un messager de l’espérance. Il annonce un monde de paix et de justice : « Le loup habitera avec l’agneau… le veau et le lionceau seront nourris ensemble… Un rameau sortira de la racine de Jessé ». Ce rameau sera porteur de paix. L’Esprit du Seigneur lui sera donné par l’onction. Ainsi rempli de l’Esprit de Dieu, ce roi fera germer la justice. Il aura souci du faible et du pauvre dont il sauve la vie.
Pour nous chrétiens, c’est un formidable message d’espérance.
Avec la naissance de Jésus, c’est le commencement de sa réalisation.
Dans la seconde lecture, saint Paul s’adresse lui aussi aux chrétiens en tant que messager de Dieu. Il présente le Christ comme le sauveur de tous les hommes. Sa venue était annoncée dans les livres saints de l’Ancien Testament. Ce qui nous est demandé, c’est d’être accueillants, de nous faire tout à tous. Paul s’adresse aux chrétiens de Rome. Comme dans toutes les grandes villes, il s’y trouve des gens très différents, des chrétiens fervents, des tièdes, des juifs et des chrétiens convertis : Accueilliez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu ».
Être accueillant envers tous nos frères c’est se préparer à recevoir le Christ.
Dans l’Évangile que nous venons d’entendre, nous trouvons un prophète « pur et dur » :
il s’agit de Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament. Retenons le message qu’il proclame : « Convertissez-vous… préparez le chemin du Seigneur ». Il rappelle avec insistance la nécessité de « produire du fruit ». La conversion qu’il réclame à tous doit se traduire en actes. Il annonce le jugement de celui qui vient. Aucun privilège ne peut nous en extraire. Il ne suffit pas de faire partie de l’Église pour être sauvés.
Les juifs ont été nombreux à répondre à l’appel de Jean et à se faire baptiser par lui. Mais les pharisiens et les sadducéens se sont montrés méfiants car ce mode de pardon des péchés n’était pas prévu dans la loi de Moïse. C’est sans doute leur méfiance qui a provoqué les violentes invectives de Jean Baptiste : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient. Le fait d’être de la descendance d’Abraham n’est pas une garantie de salut. La vraie conversion doit produire un fruit visible. IL ne suffit pas d’être baptiser, il faut aussi vivre réellement de l’amour de Dieu, de la charité,
La conversion doit nous amener à des gestes d’accueil, de partage et de solidarité.
Cet appel est aussi pour chacun de nous. Mais ce convertir, ce n’est pas d’abord faire des efforts pour essayer de devenir meilleurs. Le plus important c’est de donner notre foi au Christ. Avec lui, on devient autre. « Comme le laboureur retourne la terre pour l’ensemencer, la grâce du Christ retourne le cœur pour y déposer la semence divine ».
Voilà une bonne nouvelle pour nous et pour le monde entier. Le Christ est là, au cœur de nos vies. Cette bonne nouvelle doit être annoncée à temps et à contretemps. Le monde se prépare à fêter Noël mais beaucoup ignorent Celui qui en est l’origine. Noël, c’est Jésus qui est venu, qui vient chaque jour et qui reviendra. Vivre Noël, c’est accueillir Jésus qui vient ; c’est lui donner la première place dans notre vie.
Se convertir, c’est d’abord se reconnaître pécheurs ; Vivre dans le péché, c’est organiser notre vie sans Dieu et en dehors de lui. C’est aussi quand nous nous faisons du mal les uns aux autres. Dieu est atteint dans l’amour qu’il porte à chacun de ses enfants. C’est alors qu’il nous faut réentendre les appels de Jean Baptiste : « Convertissez-vous ! » Et nous répondons à cet appel en allant à la rencontre d’un prêtre vivre dans le mystère pascal, par la participation entière à la messe, jusqu’à aller communier au corps du Christ, vivre les différents sacrements que l’Eglise nous propose suivant notre situation et notamment le sacrement du pardon.
Quand nous revenons à Dieu, c’est la joie retrouvée, c’est la fête.
Ayant accueilli la miséricorde de Dieu, nous sommes envoyés à notre tour pour en être les messagers dans le monde. Le racisme, la violence et le rejet de l’autre doivent être éradiqués. C’est cela aplanir les routes et combler les ravins. Nous sommes tous envoyés comme messagers de l’Évangile du Christ. Nous ne le transmettons pas comme un simple bagage de connaissances. C’est en nous efforçant de mettre toute notre vie en accord avec tout l’Évangile que nous préparons Noël en vérité.




















À travers le désert, la voix de Jean-Baptiste crie… Le désert, au sens biblique, est le lieu où l’on entend Dieu nous parler. C’est là qu’il a parlé à son peuple, et lui a donné son alliance. Désert, lieu du premier amour, non encore gâté par le divertissement. Cette voix de Jean-Baptiste, qu’est-ce qu’elle crie, qu’est-ce qu’elle proclame ? « Convertissez-vous ! » Littéralement : changez de direction, vous êtes sur la fausse piste. Allez dans le sens contraire, à contre-courant. Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route, car il y a des obstacles : l’égoïsme, l’arrivisme, l’indolence… Bah ! J’ai le temps ! Eh non ! Le Royaume des cieux est tout proche, là, devant ta porte. Déjà, ou déjà, la cognée se trouve à la racine des arbres. C’est pour tout de suite. Nous voilà loin des angelots et des moutons de Noël. Un juge est là, devant moi, qui examine l’arbre que je suis. Si je ne porte pas de bons fruits, je vais être coupé et jeté au feu. Un juge qui tient la pelle à vanner dans sa main, pour séparer le grain de la paille. Suis-je bon grain pour son grenier ou paille à brûler ? On dirait Jésus qui parle : le même message (le Royaume des cieux est proche), le même appel (convertissez-vous), les mêmes apostrophes (engeance de vipères). Jean prépare Jésus, Jésus continue Jean. Cependant pas au même niveau : « Celui qui vient derrière moi est plus fort que moi ! » Jean ne pratiquait qu’un rite symbolique pour amener à la conversion : le baptême de l’eau.
Lui, Jésus, baptisera réellement, plongera dans l’Esprit Saint et dans son feu d’amour. Lui, il est autrement grand. Moi, Jean, je ne suis pas digne d’être son serviteur, de lui retirer ses sandales. Oui, il va paraître. Mais bien autrement que moi, Jean, son précurseur. Dans le Notre Père, nous disons : « Que ton règne vienne… » Le règne de Dieu ne vient que si nous préparons le chemin du Seigneur, avec ardeur, avec enthousiasme, nous qui avons été baptisés dans l’Esprit Saint et dans le feu.






















Je sais que pour des pompiers, « un feu qui ne s’éteint pas » c’est pas un cadeau.
Alors quel est-il ce feu don parle la Bible à plusieurs en endroits ?
Déjà avec Moïse et le buisson ardent : Moïse monte sur la montagne du Sinaï pour voir pourquoi le buisson ne se consume pas. Il fait un détour et Dieu l’appelle du milieu du buisson Moïse, Moïse. Dieu est donc dans le feu. Et c’est la raison pour laquelle on nous dit aussi dans l’Evangile d’aujourd’hui que Jésus baptise dans l’Esprit Saint et le feu.
Qu’est-ce que le feu, c’est une réaction chimique qui se produit quand trois éléments sont en présence les uns et des autres : le comburant (oxygène), le carburant que ce soit le cire,
le gaz, ou le bois ; et l’énergie que nous avons dû donner soit en craquant une allumette ou en appuyant sur un bouton pour faire une étincelle électrique. Je ne vais pas vous faire un cours sur les incendie, ce n’est pas mon but.
Mais ce qu’il faut retenir ici, c’est que le feu consume et transforme la matière.
Par contre le buisson ardant qui est en feu devant Moïse, ne se consume pas et ne s’éteint pas. Et Moïse tel un bon pompier, fait un détour pour faire une reconnaissance et voir pourquoi le buisson ne brule pas et pourtant il est en feu.
Il est vrai que le feu reste pour l’homme un peu mystérieux. Notre vie dépend de deux boules de feu : le soleil et le centre de la Terre, et la vie n’est possible que grâce à l’équilibre entre ces deux éléments. Le feu est donc une porte ouverte pour donner sens à notre vie.
Notre vie qui est faite de belles actions et aussi de moins belles qui ne sont pas en harmonie avec l’amour dont nous devons nous aimer. Et c’est pour cela qu’il est spécifié dans l’Evangile d’Aujourd’hui, que Jésus tien dans sa main la pelle à vanner pour nettoyer le blé et recueillir que ce qui est utile pour la vie, quant au reste il le met au feu qui ne s’éteint pas.
Cela veut dire qu’il ne gardera en nous que ce qu’il y a de bon et qui est en harmonie avec l’amour de Dieu pour que nous soyons en communion avec lui et avec nos frères,
le reste brule et est transformé.
Le feu est toujours symbole de douleur et de danger quand il nous touche de trop près, cela veut dire que si nous commettons des actions contraires à l’amour de Dieu elles seront douloureusement détruites avant d’entrer dans le Royaume de Dieu.
Alors en ce temps de l’avent il nous est recommandé  de nous convertir comme le suggère Jean Baptiste, parce que la conversion opérée ou du moins avec notre consentement,
sera moins douloureuse que si nous la subissons par obligation.
Jésus nous baptise dans l’Esprit Saint et le feu. Quand les disciples ont reçu l’Esprit Saint à la pentecôte, on a vu comme des langues de feu au dessus de leur tête. Ainsi si nous accueillons l’Esprit de Dieu il viendra bruler en nous ce qu’il y a de mauvais afin que nous soyons bon pour Dieu et pour les autres.
Mes amis sapeurs-pompiers, je ne sais pas si vous avez été touchés un jour par le feu,
en tout cas par expérience il vaut mieux être touché par le feu de l’Esprit Saint qui c’est vrai épure un peu notre âme et notre esprit, mais aussi nous réchauffe et nous rassure.
En ce temps de préparation à Noël laissons entrer le Christ Jésus dans notre cœur.


de diverses sources

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