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mardi 24 décembre 2019


Quelles que soient les ténèbres qui recouvrent le monde d’aujourd’hui actualisons notre espérance.
Voilà que l’empereur Auguste veut recenser toute la terre, c’est-à-dire connaître le nombre d’habitants qu’il a sous son pouvoir pour mieux les diriger, car l’empire romain ce veut être le plus fort et l’empire dominant, étant à la tête de cet empire, le pouvoir lui monte à la tête et comme un avare qui compte ses sous, il veut compter tous les habitants.
Marie et Joseph sont contraints d’aller à Bethléem se faire recenser et c’est là qu’un nouvel habitant va naître et pas l’un des moindre puisqu’il s’agit du Fils de Dieu, du roi des rois et donc supérieur à celui qui veut dominer tout le monde. Il  y aura donc un conflit de pouvoir. Entre nous sois dit, ces conflits de pouvoir ne sont pas terminés dans le monde.
Beaucoup d’hommes et de femmes souffrent de l’autorité de certains chefs de pays et doivent partir de leur pays car leur vie n’y est plus possible.
Ce soir si nous sommes rassemblés, c’est pour fêter la naissance du sauveur, de celui qui vient sauver tous les hommes de quel pays que ce soit et de toutes les cultures
Car si nous fêtons la venue du sauveur envoyé par Dieu, il n’est pas indifférent aux problèmes sociologiques et politiques que connaît le monde d’aujourd’hui, saurons-nous transmettre l’espérance aux nombreuses personnes qui vivent dans des situations tragiques ou modestes ?
Dans la première lecture, Isaïe annonce la naissance d’un roi qui rétablira la justice :
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur les habitants du pays de l’ombre une lumière a resplendi. »
Voilà deux phrases qui font partie du rituel du sacre de chaque nouveau roi dans le peuple juif. Traditionnellement, l’avènement d’un nouveau roi est comparé à un levé de soleil,
car on compte bien qu’il rétablira la grandeur de la dynastie. C’est donc d’une naissance royale qu’il est question. Et ce roi assurera à la fois la sécurité du royaume du Sud et la réunification des deux royaumes d’Israël, cela se passe 500 ans avant J.C.  « un enfant nous est né, un fils nous a été donné… sur son épaule est le signe du pouvoir… prince de la paix… son règne qu’il établira, il l’affermira sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours» . Ce qui est sûr aux yeux d’Isaïe, c’est que Dieu ne laissera pas indéfiniment son peuple en esclavage. Dieu veut libérer son peuple contre toutes servitudes. Le message d’Isaïe, c’est : « ne crains pas. Dieu n’abandonnera jamais la dynastie de David ».
On pourrait traduire pour aujourd’hui : ne crains pas, petit troupeau : c’est la nuit qu’il faut croire à la lumière. Quelles que soient les ténèbres qui recouvrent le monde d’aujourd’hui et la vie des hommes et aussi la vie de nos communautés, actualisons notre espérance.
Dieu n’abandonne pas son projet d’amour sur l’humanité. Cette prophétie  d’Isaïe se réalisera 500 ans plus tard en Jésus Christ, où le peuple Juif est sous la domination romaine, c’est pour cela que l’empereur Auguste ordonne de recenser toute la terre,
pour pouvoir mieux dominer les hommes.
De l’annonciation à Marie par l’ange Gabriel, qu’elle mettra au monde un enfant qui s’appellera Jésus (c’est-à-dire le Seigneur sauve), en passant par le songe de Joseph de prendre Marie avec lui, et la naissance de Jésus à Bethléem dans une étable qui ressemble plus à une situation de migrants qu’à une situation de notable ou de prince ; Dieu donne à l’humanité son Fils unique.
C’est aux bergers que Dieu annonce en premier la naissance de Jésus. Ces bergers  faisaient partie d’une catégorie vraiment méprisée. C’étaient des hommes rustres et pauvres qui n’avaient pas l’habitude de fréquenter les lieux de culte. Ainsi Dieu fait une annonce de la bonne nouvelle aux pauvres. Et cela, nous le retrouverons tout au long des évangiles.
Cette annonce a commencé avec les bergers dès la naissance de Jésus ; ce n’est pas par hasard qu’il s’adresse en premier aux bergers.
Tout homme est créé à l’image de Dieu et la justice doit faire qu’il n’y a ni des surhommes ni des sous-hommes, ni des privilégiés ni des laissés pour compte.
La justice doit être rétablie.
Cette bonne nouvelle n’est pas seulement pour autrefois. Elle est pour tous les hommes de tous les temps et de tous les pays. Et elle continue à se réaliser aujourd’hui en 2019.
 Nous connaissons tous, des témoignages d’hommes et de femmes qui ont redécouvert la foi. Il y a eu dans leur vie un événement déclencheur, une rencontre, une lecture qui les a marqués, un rassemblement, un pèlerinage… Le Seigneur s’arrange souvent pour mettre sur notre route les personnes qu’il faut pour nous sortir de notre enfermement ou de nos égarements. Cette découverte de la présence de Dieu en nous, cet événement c’est comme une porte qui s’est ouverte, une lumière nouvelle, une nouvelle manière de regarder la vie.
Aujourd’hui, le Christ veut rejoindre tous ceux et celles qui sont éprouvés par la souffrance, la maladie, le deuil, le chômage, les conflits familiaux, ethniques… il ne va pas le faire sans nous, pour résoudre tous ces problèmes. Mais il va nous interpeler pour que nous trouvions des solutions aux problèmes d’injustice et de violence, il ne donne pas la justice sans la participation des hommes. Notre Dieu est un compagnon qui marche avec nous.
Parfois même, il nous porte. Et ce qui est extraordinaire c’est que nous pouvons toujours le rejoindre dans la prière. Il est toujours là pour nous aider et nous encourager à créer un monde plus juste et plus humain. Beaucoup d’entre vous sont engagés dans des groupes et des associations qui œuvrent pour construire une société plus juste rayonnante de l’amour de Dieu. Car trop souvent nous vivons dans un monde enfermé dans les murs de l’égoïsme,
de l’indifférence, du racisme, de la rancune. Mais Noël nous apporte un message d’espérance offert à tous. Nous accueillons dans la joie la visite de Dieu ; elle est pour nous !  
L’enfant Jésus nous oblige à nous incliner vers lui, à nous faire plus doux pour l’accueillir,
à travers le visage de tout homme, le contempler, l’aimer et l’écouter. Accueillons son message d’espérance. Laissons-nous conduire par lui. Nous ne  le regretterons pas.
C’est à ce prix que nous pourrons vivre un bon Noël.
De diverses sources


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