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samedi 26 mai 2018

homélie du dimanche de la sainte Trinité

Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Trinité. Fête de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Quand nous proclamons le Credo, nous disons : « Je crois en Dieu le Père… Je crois en Jésus Christ… je crois en l’Esprit Saint… » C’est dans cette foi de l’Eglise que nous avons tous été baptisés. Avant de quitter ce monde, Jésus a donné cette consigne aux apôtres : « Allez !  de toutes les nations : faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. »
Cette révélation du Dieu Trinité s’est faite progressivement au cours des siècles.
Comme autrefois, il continue à nous dire son désir de libérer son peuple. Et il compte sur nous pour que nous donnions le meilleur de nous-mêmes à cette mission. Dieu donne son amour et sa fidélité.
Nous sommes créés à l’image de Dieu et Dieu est communautaire,
il est Père Fils et Esprit Saint. Quand nous proclamons notre foi en Dieu nous proclamons aussi cet amour qu’il y a entre les trois personnes de la trinité.
Jésus Christ, Dieu fait homme qui nous révèle ce mystère de Dieu.
Dans notre matérialisme, nous avons trop souvent l’habitude de voir et d’aborder les personnes à travers leur aspect physique, et dans notre monde économique à ce qu’ils produisent ou leur prestige.       Ce n’est pas nouveau, dans le monde grec antique,
la personne humaine était reconnue par rapport à son métier, à sa place dans la cité.
Avec Jésus Christ, les choses vont changer. Il  nous révèle un Dieu en relation,
par  son dialogue avec le Père, « ce que le Père m’a fait connaître, je vous l’ai fait connaître » « Jésus répandit sur les disciples son souffle et il leur dit :
Recevez l’Esprit Saint… », Nous sentons bien cette présence de Jésus Christ au Père,
cette communication qui va jusqu’à la communion. 
Jésus nous parle aussi de sa relation à l’Esprit Saint, et la relation aux disciples.     
Car c’est bien dans la relation que l’amour se révèle, relation communicante pour désirer la communion. Jésus dit bien à ses apôtres allez par toutes les nations, faites des disciples, et qu’est-ce qu’un disciple, c’est quelqu’un qui suit un maître et qui écoute ses enseignements. « Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du St Esprit. » Ce sont bien les disciples que l’on baptise, ceux qui connaissent le maître, ceux qui s’engagent à suivre. On ne baptise pas comme par magie sans la volonté des hommes qui ont le choix de suivre Jésus et d’être disciple. Ainsi, baptisés, nous sommes interpellés pour être réellement disciples, amis de Jésus, que faisons-nous pour l’être ?

            Au concile de Nicée, en 325, Dieu est défini en trois personnes de même nature,
le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
Aujourd’hui nous fêtons la sainte trinité : Un seul Dieu en trois personnes,
trois personnes qui sont en relations très étroites, si étroites qu’elles ne forment qu’un seul Dieu : Nous croyons en un seul Dieu qui est Père Fils et Esprit Saint.
Jésus par sa relation au Père sa prière et l’appeler aussi Père, il nous révèle qui est Dieu. Dans sa manière de vivre avec les hommes et par sa prière. Et il nous révèle aussi qui est l’être humain, la personne humaine.
C’est au concile de Chalcédoine  en 451  qu’est donné la première grande définition de la personne : « La personne humaine est le sujet concret en relation avec le Père »
Car si Jésus notre frère en humanité est en relation très étroite avec le Père et l’Esprit Saint, nous aussi comme disciples nous sommes en relation avec Dieu. Jésus nous donne le pouvoir d’être en relation avec Dieu par l’Esprit Saint qu’il nous a envoyé.
Par le don de l’Esprit Saint, Jésus fait de chacune des personnes humaine un enfant de Dieu. Et nous devons nous comporter comme tels dans la confiance en Dieu.
            Ainsi, nous avons à modifier notre regard par rapport à la personne humaine,
nous avons à privilégier la relation avec l’autre, à soigner notre relation, plutôt que de le juger par rapport à sa production.
            Jésus change notre regard sur l’humanité, et Dieu sait si cet enseignement à porter du fruit depuis deux mille ans. Aujourd’hui, nombreuses sont les associations, les congrégations religieuses, les gouvernements qui défendent les droits de l’homme. Il y a encore beaucoup à faire me direz-vous, et bien retroussons nos manches, enseignons la vrai nature de la personne humaine, …
et regardons-nous avec des yeux transfigurés par la lumière de Jésus, pour nous aimer comme lui nous aime, Ainsi nous formerons un seul corps animé de l’amour de Dieu. Amen.


dimanche 20 mai 2018

homélie du jour de Pentecôte
Il y eut un bruit pareil à un violent coup de vent, nous savons que le vent souffle,
il s’agit donc d’un grand souffle et un feu qui se partageait en langue.
En tant qu’ancien pompier, je sais que le feu et le vent font bon ménage, le vent attise le feu.
Mais que pouvons-nous retenir de ces images.
Le souffle est aussi en nous, il nous permet de vivre, il alimente le feu qui est en nous,
et quelqu’un qui ne fait pas long feu, ça veut dire qu’il s’éteint et qu’il meurt.
Quand nous parlons et quand nous chantons, nous avons besoin de souffle, c’est le souffle qui fait vibrer les cordes vocales, pour que la parole puisse être dite. Dans un instant  va venir votre tour les enfants, de proclamer votre foi, de prendre votre souffle pour faire sortir de votre bouche une parole, celle de l’expression de votre foi : Je Crois en Dieu tout le Père puissant etc. Cette foi qu’ont proclamée vos parents, parrain et marraine lors de votre baptême. Après la messe il y aura des baptêmes de trois bébés qui dans quelques années seront à votre place pour proclamer cette foi qu’ils ne peuvent aujourd’hui exprimer car ils ne savent pas, et les parents auront besoin de les éveiller à la foi et de les catéchiser.
Ce que vous allez prononcer dans un instant ne sont que des paroles qu’il faudra mettre en pratique, quand il y a exécution d’un ordre, d’un commandement, il y a une parole qui précède le commandement, le souffle est donc premier pour commander quelque chose : « Lorsque Dieu commença la création du ciel et de la terre, la terre était déserte et vide,
et la ténèbre à la surface de l’abîme ; le souffle de Dieu planait à la surface des eaux. 
Et Dieu dit … » le souffle ou l’Esprit, c’est la même chose. Ainsi commence la création,
et elle se poursuit à la Pentecôte. Le souffle de Dieu est là, comme des langues de feu qui viennent se poser sur chacun des disciples, et ils expriment leur foi en d’autres langues,
ils parlent en d’autres langues, ils expriment leur foi, une foi brulante toute emplie de l’Esprit Saint. Pour vous aussi il en est de même, la foi que vous allez proclamer, elle n’est pas simplement issue d’un souffle d’air, mais du souffle de l’Esprit Saint et c’est là toute la différence, si elle n’est que l’expression d’un souffle d’air elle n’ira pas loin, mais si elle est expression du souffle de Dieu, alors elle vous fera grandir et agir dans la foi. Donc en premier, retenez votre souffle, pas uniquement le souffle d’air, mais le souffle de Dieu, l’Esprit de Dieu, pour le redonner.
En Jésus nous avons tout ce mouvement. Quand il meurt sur la croix, il poussa un grand cri et il remit, il donna  l’Esprit dans un grand cri nous dit St Matthieu. Dans l’Evangile d’aujourd’hui, St Jean nous dit que Jésus répandit sur eux son souffle et il leur dit recevez l’Esprit Saint. Que ce soit l’air ou l’Esprit Saint, on ne se l’invente pas, on le reçoit,
on retient son souffle pour le redonner.
Alors chers amis, je vous invite à accueillir le souffle de Dieu, l’Esprit de Dieu en vous comme vos poumons accueillent l’oxygène dont vous avez besoin, pour le redonner, l’oxygène est transformé en énergie et l’Esprit de Dieu en Amour pour vos frères.
De la Pentecôte naît l’Eglise, c'est-à-dire tous les humains qui reçoivent de Dieu son Esprit. Et ici rassemblés nous formons l’Eglise.
L’Eglise est précisément constituée de tous ceux qui ont ainsi été transformés par le Feu de l’Esprit en des hommes nouveaux, recréés à l’image du Christ Seigneur.

Cette Eglise - constituée non par une volonté humaine, mais par la puissance de l'Esprit de Dieu - est dès sa naissance, à la fois une et « catholique », (c'est-à-dire universelle),
il ne faut pas l’opposée à l’Eglise Protestante ou Orthodoxe, car elles aussi sont universelles et catholiques. La mission de l'Esprit étant précisément de brûler tout le bois mort de nos divisions, afin de créer l'unité dans l'amour et dans l'acceptation réciproque des différences.
D’emblée, l'Eglise apparaît constituée d'une multitude de langues et de cultures différentes, qui dans la foi, peuvent se comprendre et se féconder mutuellement.
Alors vous aussi à la fin de la célébration vous serez envoyé pour proclamer les merveilles de Dieu là où vous serez, à votre manière, l’Esprit Saint vous donnera les mots juste et vrais si vous savez rester dans l’Amour de Dieu.
De diverses sources

samedi 12 mai 2018

homélie du dimanche 13 mai 7ème dimanche de Pâques

Jésus veut que nous soyons comblé de joie

C’est la raison de son départ : Et maintenant que je viens à toi Père, je parle ainsi en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.

Jésus veut que nous soyons comblés de Joie et c’est bien ce que nous cherchons. Reconnaissons-le, notre objectif c’est d’être heureux, d’être dans la joie.
Il est normal que nous cherchions le bonheur pas simplement pour nous, mais aussi pour les autres, pour toute l’humanité. Alors que j’étais adolescent, je me souviens avoir partagé à un de mes oncles, mon désir de rendre les autres heureux, il me fit cette réponse : « si tu veux relever les autres, il te faut commencer toi-même par être debout ». Alors je comprends que  nous prenions différents moyens pour être heureux, nous nous faisons un plan :
Pour avoir une vie confortable, pour certains il faudra une belle maison, un beau jardin, mettre de la joie dans la famille et cela demande beaucoup d’efforts, raison pour laquelle
il faudra un travail opiniâtre, prendre beaucoup de peine pour enfin se retourner et voir les efforts    récompensés. Pour d’autre moins courageux au travail, ils chercheront des voies qui sont plus faciles du moins dans l’apparence, mais qui ne respecte pas forcément leur vie et celle des autres. Je pense à tous ceux qui cherchant une joie immédiate, s’adonne à la drogue qui est un véritable fléau pour notre monde, ceux qui vont chercher l’argent facile par bien des combines toujours plus nombreuses et qui peuvent parfois donner bonne conscience.

Jésus veut nous donner sa joie et que nous en soyons comblés. La joie divine c’est celle sur laquelle nous chrétiens nous devons parier, car elle est éternelle. Ce n’est pas nous qui nous la fabriquons, mais nous en préparons simplement le terrain.
Mais voilà, il semble qu’il y ait des oppositions à cette voie que nous trace Jésus.
« le monde les a pris en haine parce qu’il n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde »  Mais attention, ce que saint Jean appelle le monde n'est pas exactement ce que nous appelons, nous, le monde. Pour nous, le monde c'est en somme la réalité qui nous entoure, les gens avec leurs activités, leurs affaires qui marchent ou qui ne marchent pas, leurs joies et leurs peines, la réalité politique. Pour saint Jean, c'est aussi tout cela, mais vu sous un certain angle. Ce n'est pas le monde tout court, mais aussi le monde en tant que pénétré des forces du mal. Ces forces du mal existent et exercent leur ravage, je vous en parlait il y a un instant. A ceux qui seraient d'un optimisme naïf et superficiel et qui penseraient que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, l'évangile ouvre les yeux. Il y a du mal, des forces de mort et de destruction. Autant le savoir et être sur ses gardes. Mais il n'y a pas que cela ; le monde n'est pas que mauvais, entièrement mauvais.
Il y a eu dans l'histoire de l'Église des gens qui affirmaient cela, mais au fond ils n'étaient plus chrétiens et se sont coupés de l'Église pur former des sectes. Il ne faut pas oublier que le monde est issu des mains de Dieu et qu’il a envoyé son Fils parce qu'il aime cette création,
et Dieu ne peut pas aimer quelque chose qui serait entièrement mauvais. Jésus envoie ses disciples dans le monde parce qu'il attend quelque chose du monde. Il est bien le lieu où le mal exerce son pouvoir et fait des ravages. Mais le monde n'est pas en lui-même le mal.


Il est comme un champ où poussent de bonnes et mauvaises herbes. Vous avez vu, dans les champs de blé les beaux épis commencent à se former, et il y a aussi les coquelicots,
les jolis coquelicots, mais ce n’est pas bon signe pour la récolte le coquelicot beau en apparences ne donne pas de fruit. Il en est de même dans notre monde, certaines choses belles en apparences ne sont pas bonnes pour notre bonheur. On peut vivre dans le monde sans céder au Mauvais, autrement Jésus ne prierait pas pour les siens en disant à Dieu :
“Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais”.
Le véritable danger, c'est de tomber au pouvoir du Mauvais. Nous n'avons donc pas à nous retirer du monde, à couper les ponts avec la réalité qui nous entoure. Notre place est là, au cœur du monde, nous en sommes responsables et nous avons quelque chose à lui apporter, nous sommes levain dans la pâte. Dans la partie de la prière de Jésus que nous n’avons pas lue aujourd’hui mais que nous connaissons bien, Jésus prie pour que se réalise l’union profonde des chrétiens avec Dieu et l’unité entre eux afin que le monde croie, afin qu’il reconnaisse Dieu et Jésus son envoyé. Telle est la grande mission qui nous est confiée au moment de notre baptême. Cette mission n'est pas simple. Nous devons à la fois être lucides, prudents et même méfiants parce que les forces du mal sont à l'affût car nous nous laissons facilement séduire. En même temps nous sommes invités à nous tourner vers ceux du dehors, vers le monde, avoir  une attitude et des paroles bienveillantes. Si nous pensons que cette mission dépasse nos forces, souvenons-nous de ce que l’on nous disait le jour de l’ascension : Jésus travaille avec ceux qui croient en lui. Et tournons déjà nos cœurs vers la fête de la Pentecôte. Elle nous rappellera que l'Esprit de Dieu, la force de Dieu a été donnée à l'Église et à chacune et chacun d’entre nous. Amen


De diverses sources

jeudi 10 mai 2018

homélie du jeudi de l'ascension

Aujourd’hui c’est, l’envoi en mission : Allez dans le monde entier proclamer la bonne nouvelle à toute la Création ; celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas sera condamné » (Mc 16. 15-16).
En ce jour de l’Ascension, l’évangile nous rapporte la dernière apparition de Jésus ressuscité à ses disciples. Les lectures que nous venons d’écouter nous disent que sa vie terrestre est terminée et qu’on ne le verra plus de la même manière. Pendant quarante jours,
il s’est manifesté à ces disciples pour leur donner sa paix et raffermir leur foi.

On ne peut être témoin de la résurrection de Jésus sans être envoyé. Toute personne qui a vécu une vraie rencontre avec lui devient missionnaire. Ils sont de plus en plus nombreux ceux et celles qui nous donnent ce témoignage ; nous les entendons dire publiquement :
« Il a changé ma vie. » En retrouvant Jésus ressuscité, les disciples ont éprouvé une grande joie. Cette allégresse, il faut la partager. La bonne nouvelle de l’Evangile doit être proclamée au monde entier. C’est notre mission et notre responsabilité car il ne peut pas y avoir de vraie espérance sans la résurrection. Jésus envoie ses apôtres pour répandre l’Evangile, éveiller à la foi et baptiser.

Mais en y regardant de près, nous voyons bien que ces hommes sont loin d’être prêts pour cette mission. A plusieurs reprises, Jésus leur reproche leur incrédulité et leur dureté de cœur. Au dernier moment, nous voyons bien qu’ils n’ont rien compris. Ils pensent que Jésus va maintenant rétablir la Royauté en Israël. Il leur faudra du temps pour comprendre que la Royauté du Christ n’est pas de ce monde. Pour cette grande mission, il fait appel à des incrédules qui ont aussi à se convertir. C’est important pour nous car il ne faut pas attendre d’avoir une foi parfaite pour annoncer Jésus Christ. Si c’était le cas, il n’y aurait pas beaucoup de missionnaires.
Après l’Ascension, c’est le temps de l’Eglise qui commence. Jésus est à la fois absent et présent. Il est absent en ce sens qu’on ne peut pas le saisir, l’inviter un soir à dîner. On ne peut pas le voir avec nos yeux, ni le toucher avec nos mains ni l’entendre avec nos oreilles. Mais en même temps, il reste intensément présent aux hommes. Il n’est pas en face de nous ni à côté. Il est à l’intérieur de nous, dans notre intimité profonde, il est comme un feu, st Jean de la Croix prends cet exemple du feu, c’est comme le bois qui brûle et qui vient enflammer l’air, ce qui donne la flamme ; il faut les deux en nous d’un commun accord, Esprit Saint et nous, nous donnant l’un à l’autre. Et Jésus nous précède dans le cœur de tous ceux et celles qu’il met sur notre route. Comme les apôtres, nous sommes tous envoyés pour témoigner de Jésus ressuscité ; mais le principal travail, c’est lui qui le fait dans le cœur de ceux et celles qui entendent sa Parole.
Saint Marc nous dit que cette conversion sera accompagnée de signes extraordinaires :
« En mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Face à la résurrection du Christ, le mal ne fait plus le poids ; il ne peut avoir le dernier mot. L’invocation de son Nom devient source de Salut. Là où l’Evangile est annoncé, la puissance de Dieu est à l’œuvre. Elle est toujours agissante. C’est un appel à l’espérance pour les prêtres, les catéchistes et toutes les personnes  engagées dans la pastorale.

C’est important car trop souvent nous ne voyons que ce qui meurt, les églises qui se vident, l’abandon de toute pratique religieuse, les scandales qui éclaboussent l’Eglise. Nous oublions une chose : le long froid de l’hiver n’a pas empêché le printemps d’arriver. Il en est de même dans l’Eglise. Il est important de bien voir tout ce qui germe et tout ce qui est signe d’espérance et de vie. Les chrétiens qui redécouvrent l’Evangile et  s’engagent dans la mission sont de plus en plus nombreux.
Depuis l’Ascension, le Christ n’est plus visible à nos yeux. Mais le monde doit pouvoir contempler son visage à travers nous, entendre son message à travers nos paroles et nos vies. Et surtout, ils doivent découvrir en nous quelque chose de l’amour passionné de Dieu pour tous les hommes. Il est important que notre cœur soit de plus en plus accordé à son infinie tendresse pour tous les hommes. Alors, ne perdons pas une minute. C’est à chaque instant que nous avons à rayonner de cette lumière qui vient de lui.
« Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. » Plus que jamais, l’Eglise a besoin de notre attachement au Seigneur. C’est en communion avec le pape, nos évêques et tous les chrétiens que nous pourrons être de vrais témoins du Christ ressuscité. Nous ne sommes pas envoyés vers les bons chrétiens mais vers tous ceux et celles qui ne connaissent pas le Christ. Il est « le Chemin, la Vérité et la Vie ». C’est par lui et avec lui que notre vie sera aussi une ascension vers le Père.
Dans dix jours, nous fêterons la Pentecôte, la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres.
Le 3 juin, des jeunes de nos paroisses vont recevoir le sacrement de Confirmation à Marciac. Nous les porterons dans notre prière. Que l’Esprit de Dieu les guide et nous guide tous vers la Vérité toute entière. Que notre prière se fasse unanime : « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre. » Amen



De diverses sources

vendredi 4 mai 2018

homélie du dimanche 6 mai,  6ème dimanche de Pâques

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. » Voilà une bonne nouvelle dans ce texte ! Quand le Christ parle à ses apôtres,
c'est pour les combler de joie. Et la raison de cette joie,
c'est que la vie de Jésus n'a été qu'amour, à l'image de son Père :
« Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. »
Nous sommes tout à fait dans la ligne de la deuxième lecture que nous venons d’entendre : quand l'humanité connaîtra enfin Dieu tel qu'Il est, elle sera comblée de joie.
Plus on lit la Bible, plus on est frappé de cette insistance : le seul problème de l'humanité, c'est de ne pas connaître Dieu, de se tromper sur Lui. Elle le prend pour un Juge terrible, alors que c'est un Père qui se réjouit de la joie de ses enfants.

Dès l'Ancien Testament, tout le travail des
prophètes a consisté à révéler ce vrai visage du Dieu de tendresse et de pitié, comme le disent les psaumes, un Dieu qui veut notre joie. Voici quelques phrases d'Isaïe, par exemple :
« Ils reviendront, ceux que le Seigneur a rachetés, ils arriveront à Sion avec des cris de joie. Sur leurs visages, une joie sans limite ! Allégresse et joie viendront à leur rencontre, tristesse et plainte s'enfuiront. » (Is 35, 10)...
 « Crie de joie, fille de Sion, pousse des acclamations, Israël, réjouis-toi,
ris de tout ton coeur, fille de Jérusalem.

Malheureusement, nous avons du mal à y croire, comme si c'était trop beau ;
c'est seulement à la fin des temps que l'humanité connaîtra enfin Dieu
et donc vivra dans la joie parfaite ;

Jésus ajoute dans cet Evangile : « je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. »
Cela veut dire qu’avant, les hommes ne connaissaient pas le programme de Dieu,
le plan de Dieu sur l’humanité. Jésus vient le révéler. Seulement nous pensons que notre plan est toujours le meilleur, nous manquons souvent de confiance en Dieu que nous ne voyons pas.
Nous devrions avoir un grand intérêt à connaître le plan de Dieu.
Le serviteur est là pour exécuter les ordres du chef, l’ami a la confiance du chef.
Nous avons la confiance de Dieu. Nous pouvons savoir le plan de Dieu sur l’humanité.
La clé du plan de Dieu, c’est l’Amour. Les grands saints l’on bien compris :
« Aime et fait ce que tu veux » dira St Augustin.
« Il suffit d’aimer » dira Ste Bernadette de Lourdes.
St Thérèse d’Avila dira : « Ceux qui aiment vraiment Dieu aiment tout ce qui est bon, tout ce qui est bon ils le veulent, tout ce qui est bon ils le favorisent, tout ce qui est bon ils le louent, ils s’allient toujours avec les bon, ils les favorisent et les défendent ; ils n’aiment que la vérité et les choses dignes d’êtres aimées. »
St François d’Assise disait dans les louanges de Dieu : « Tu es le bien, tout le bien,
le souverain bien, le Seigneur Dieu vivant et vrai. Tu es charité, amour. »
St Vincent de Paul : « Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages ».

Frère Roger de Taizé : « Jésus le Christ, Lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ta présence, que je connaisse la joie. Je t’aime, peut-être pas comme je le voudrais,
mais je t’aime… 
Amour de tout amour, tu le sais, je donnerai jusqu’à ma vie pour toi et ton Evangile. »
Et bien avant, la Vierge Marie disait : « Mon âme exalte le Seigneur, j’exulte en Dieu mon sauveur. »

C'est peut-être à cela que l'on reconnaît les
prophètes ou les apôtres : ce sont ceux qui révèlent aux hommes le vrai visage du Dieu de la joie. Ceux-là, quand leur heure sera venue, s'entendront dire : « C'est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, sur beaucoup je t'établirai ; entre dans la joie de ton maître »

De diverses sources