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samedi 12 mai 2018

homélie du dimanche 13 mai 7ème dimanche de Pâques

Jésus veut que nous soyons comblé de joie

C’est la raison de son départ : Et maintenant que je viens à toi Père, je parle ainsi en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.

Jésus veut que nous soyons comblés de Joie et c’est bien ce que nous cherchons. Reconnaissons-le, notre objectif c’est d’être heureux, d’être dans la joie.
Il est normal que nous cherchions le bonheur pas simplement pour nous, mais aussi pour les autres, pour toute l’humanité. Alors que j’étais adolescent, je me souviens avoir partagé à un de mes oncles, mon désir de rendre les autres heureux, il me fit cette réponse : « si tu veux relever les autres, il te faut commencer toi-même par être debout ». Alors je comprends que  nous prenions différents moyens pour être heureux, nous nous faisons un plan :
Pour avoir une vie confortable, pour certains il faudra une belle maison, un beau jardin, mettre de la joie dans la famille et cela demande beaucoup d’efforts, raison pour laquelle
il faudra un travail opiniâtre, prendre beaucoup de peine pour enfin se retourner et voir les efforts    récompensés. Pour d’autre moins courageux au travail, ils chercheront des voies qui sont plus faciles du moins dans l’apparence, mais qui ne respecte pas forcément leur vie et celle des autres. Je pense à tous ceux qui cherchant une joie immédiate, s’adonne à la drogue qui est un véritable fléau pour notre monde, ceux qui vont chercher l’argent facile par bien des combines toujours plus nombreuses et qui peuvent parfois donner bonne conscience.

Jésus veut nous donner sa joie et que nous en soyons comblés. La joie divine c’est celle sur laquelle nous chrétiens nous devons parier, car elle est éternelle. Ce n’est pas nous qui nous la fabriquons, mais nous en préparons simplement le terrain.
Mais voilà, il semble qu’il y ait des oppositions à cette voie que nous trace Jésus.
« le monde les a pris en haine parce qu’il n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde »  Mais attention, ce que saint Jean appelle le monde n'est pas exactement ce que nous appelons, nous, le monde. Pour nous, le monde c'est en somme la réalité qui nous entoure, les gens avec leurs activités, leurs affaires qui marchent ou qui ne marchent pas, leurs joies et leurs peines, la réalité politique. Pour saint Jean, c'est aussi tout cela, mais vu sous un certain angle. Ce n'est pas le monde tout court, mais aussi le monde en tant que pénétré des forces du mal. Ces forces du mal existent et exercent leur ravage, je vous en parlait il y a un instant. A ceux qui seraient d'un optimisme naïf et superficiel et qui penseraient que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, l'évangile ouvre les yeux. Il y a du mal, des forces de mort et de destruction. Autant le savoir et être sur ses gardes. Mais il n'y a pas que cela ; le monde n'est pas que mauvais, entièrement mauvais.
Il y a eu dans l'histoire de l'Église des gens qui affirmaient cela, mais au fond ils n'étaient plus chrétiens et se sont coupés de l'Église pur former des sectes. Il ne faut pas oublier que le monde est issu des mains de Dieu et qu’il a envoyé son Fils parce qu'il aime cette création,
et Dieu ne peut pas aimer quelque chose qui serait entièrement mauvais. Jésus envoie ses disciples dans le monde parce qu'il attend quelque chose du monde. Il est bien le lieu où le mal exerce son pouvoir et fait des ravages. Mais le monde n'est pas en lui-même le mal.


Il est comme un champ où poussent de bonnes et mauvaises herbes. Vous avez vu, dans les champs de blé les beaux épis commencent à se former, et il y a aussi les coquelicots,
les jolis coquelicots, mais ce n’est pas bon signe pour la récolte le coquelicot beau en apparences ne donne pas de fruit. Il en est de même dans notre monde, certaines choses belles en apparences ne sont pas bonnes pour notre bonheur. On peut vivre dans le monde sans céder au Mauvais, autrement Jésus ne prierait pas pour les siens en disant à Dieu :
“Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais”.
Le véritable danger, c'est de tomber au pouvoir du Mauvais. Nous n'avons donc pas à nous retirer du monde, à couper les ponts avec la réalité qui nous entoure. Notre place est là, au cœur du monde, nous en sommes responsables et nous avons quelque chose à lui apporter, nous sommes levain dans la pâte. Dans la partie de la prière de Jésus que nous n’avons pas lue aujourd’hui mais que nous connaissons bien, Jésus prie pour que se réalise l’union profonde des chrétiens avec Dieu et l’unité entre eux afin que le monde croie, afin qu’il reconnaisse Dieu et Jésus son envoyé. Telle est la grande mission qui nous est confiée au moment de notre baptême. Cette mission n'est pas simple. Nous devons à la fois être lucides, prudents et même méfiants parce que les forces du mal sont à l'affût car nous nous laissons facilement séduire. En même temps nous sommes invités à nous tourner vers ceux du dehors, vers le monde, avoir  une attitude et des paroles bienveillantes. Si nous pensons que cette mission dépasse nos forces, souvenons-nous de ce que l’on nous disait le jour de l’ascension : Jésus travaille avec ceux qui croient en lui. Et tournons déjà nos cœurs vers la fête de la Pentecôte. Elle nous rappellera que l'Esprit de Dieu, la force de Dieu a été donnée à l'Église et à chacune et chacun d’entre nous. Amen


De diverses sources

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