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samedi 19 octobre 2019

homélie du 20 octobre

Une jeune femme vient me voir un jour pour faire baptiser son bébé, quoi de plus normal  mais elle ajoute : « Ah, il faut que je vous dise, elle a deux mamans » ; bien sûr ce n’est pas vrai, mais j’ai bien compris ce qu’elle voulait me dire, qu’elle vivait en couple avec une autre femme et elle m’a vite expliqué qu’elles avaient décidées d’avoir un enfant en faisant appel à une banque de spermes en Espagne. Il est évident que cela n’empêche pas que l’enfant soit baptisé. Mais je serais étonné que l’enfant croie toute sa vie qu’il a deux mamans. Seulement cela nous questionne beaucoup à propos du débat actuel sur la bioéthique et de la place que l’on fait à la paternité. Nous avons tous une origine visible qui est la mère, on aura toujours du mal à cacher l’origine maternelle d’un enfant ; et nous avons aussi une origine invisible qui est celle du père, c’est la mère qui désigne le père, sans quoi il reste invisible. Et nous avons foi en la parole de la mère.
Spirituellement, pour nous Chrétiens nous avons aussi une origine visible et une origine invisible, l’origine visible c’est l’Eglise, c’est elle qui nous a fait chrétien par les sacrements que nous avons reçu, par l’enseignement qui nous est donné, par la fraternité que nous vivons. Et nous avons aussi une origine invisible c’est Dieu notre Père qui nous envoie son Esprit Saint nous l’avons reçu en son Fils Jésus Christ. L’Eglise qui nous a enfantés nous désigne Dieu révélé par Jésus Christ comme notre Père, mais tous le croie pas. Beaucoup viennent nous voir en nous disant je suis croyant mais pas pratiquant, nous faisons baptisés nos enfants par tradition familiale, mais ont-ils la foi ? Saint Luc, dans  les Evangiles que nous avons entendus ces derniers dimanches nous invitent à la foi. Dans l’Evangile d’aujourd’hui, nous pouvons demander beaucoup de choses à Dieu, et la vie nous est donnée en abondance. Chers amis, vous avez beau faire pousser le maïs ou la vigne, ou élever des vaches et des poulets, si Dieu n’était pas là à l’origine pour donner la semence,
et aujourd’hui faire pleuvoir et faire tourner la terre toujours dans le même sens comme une horloge bien réglée, il n’y aurait pas beaucoup de vie, mais croyons-nous en lui? Certaines préfèrent dire mon enfant à deux mamans, ce pourrait être la femme et la science, je n’ai rien contre la science mais mettons là à sa juste place, elle est l’action toute simple de l’homme même si cela parait compliqué. L’enfant à une maman et un papa dans la vie biologique,
et dans la vie spirituelle il a l’Eglise et Dieu.   « mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Aujourd’hui où l’on veut se passer de la paternité, ou ne pas la reconnaître, comme cette femme qui me disait que son enfant avait deux mamans, ce n’est pas vrai, il ne faut pas se mentir, nous avons une paternité spirituelle et c’est pour cela que nous sommes rassemblés aujourd’hui pour nous tourner vers notre Père, le prier l’adorer, le reconnaître comme notre Père, et l’Eglise notre mère nous indique que c’est lui notre Père, par les sacrements qui nous sont donnés. Ces temps-ci l’évêque et moi-même installons de nouveaux curé dans les paroisses, l’abbé Rodrigue ici à Auch il y a bientôt un mois, et aujourd’hui j’installais l’abbé David Cenzon en la paroisse de Barran Jégun on peut dire aussi le Père David Cenzon, et Père Rodrigue abbé et père voulant dire la même chose.
On l’appelle Père car il préside les sacrements,  et l’on reconnait la présence de Dieu dans le sacrement, et ainsi l’on reçoit la grâce de Dieu au travers de ces sacrements.
Le prêtre est en quelque sorte l’ombre de Dieu.
Le curé, est le pasteur de la paroisse sous l’autorité de l’évêque dont il a été appelé à partager le ministère du Christ, la charge pastorale qui lui a été confiée,
afin d’accomplir dans cette communauté les fonctions d’enseigner, de sanctifier et de gouverner avec la collaboration éventuelle d’autres prêtres ou de diacres et avec l’aide apportée par les laïcs. L’Eglise est un seul corps, le corps du Christ, animée par l’Esprit Saint ; chaque chrétien est membre de ce corps, sachons être fidèle à notre vocation et disponible à l’Esprit Saint qui nous habite.
Abbé Marc Derrey

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