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samedi 12 octobre 2019

homélie du dimanche 13 octobre

Dans le texte d’Evangile,
À l’entrée d’un village, dix lépreux vinrent à la rencontre de Jésus. La loi juive avait fait des lépreux de véritables damnés : des séparés, des exclus. On les reconnaissait de loin à leurs crécelles, à leurs habits déchirés et à leur cri : impurs, impurs ! Le temps de les fuir. D’où la précision :  Ils s’arrêtèrent à distance. Et ils crient : « Jésus, maître, prends pitié de nous ! » On s’attendrait à une parole de guérison. Surprise ! Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres ». Un lépreux ne pouvait se montrer aux prêtres que pour faire constater sa guérison. La parole de Jésus comporte donc une promesse de guérison et une épreuve de foi.
Sur sa parole, ils partent tout confiant, et cette foi en Jésus que les lépreux expriment en s’en allant provoque leur guérison :
« En cours de route, ils furent purifiés «. La foi, est le détonateur de la guérison.
Car, pour lui, la guérison physique n’est qu’un signe d’une plus grande merveille, l’union avec Dieu. Et c’est là que rebondit notre histoire. L’un des lépreux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, comme si le prêtre juif et le temple de Jérusalem n’avaient plus d’intérêt pour lui. Non seulement son corps est purifié ; mais les yeux de son cœur, purifiés par la foi, voient en Jésus le temple et le prêtre par qui, désormais, le culte sera rendu à Dieu. Déjà, il glorifie Dieu à pleine voix. Dans un geste liturgique oriental, il se jette la face contre terre aux pieds de Jésus, reconnaissant en lui le reflet de la gloire de Dieu, et il lui rend grâce. Or c’était un Samaritain…
c’était un étranger. L’Evangéliste Luc ne s’est pas privé de relever le détail,
à l’intention des nombreux Samaritains qui étaient déjà entrés dans la jeune Église,
alors que l’Israël orthodoxe, représenté par les neuf autres, a refusé Jésus.
Où sont-ils, les neuf autres ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu !
Cet étranger a re-connu Jésus pour celui qu’il est vraiment, le Dieu qui sauve, le nouveau temple où désormais nous nous prosternons, le prêtre par qui, avec qui, en qui nous faisons action de grâce et rendons gloire à Dieu. Aussi Jésus confirme-t-il l’acte de foi du Samaritain : « Relève-toi, ta foi t’a sauvé «. Puis il lui donne mission : « Va ! » Glorifie Dieu dans ton entourage en Samarie. Cette expérience de Dieu l’invite à témoigner, à se montrer et non pas à cacher sa foi. Nous aussi le dimanche nous revenons glorifier Dieu pour ce que nous avons reçu de la semaine. Nous osons témoigner de notre foi, pas simplement par des paroles, mais par des actes que nous posons. Et aujourd’hui nous témoignons dans notre ville… par le fait que nous nous rassemblons ce matin à l’église, les cloches ont sonnées, beaucoup les ont entendu mais ne viennent pas et ils se trouvent de bonnes raisons de ne pas venir, certains me disaient les gens vont à la messe mais à la sortie de la messe ils disent du mal des autres, j’ai répondu : « non c’est faux, c’est un mythe que de dire que ceux qui vont à la messe disent du mal de leur prochain. » Reconnaissons que nous portons sur nos épaules un témoignage qui doit être juste par notre manière de parler et d’agir.
L’eucharistie nous guérit. Et lorsque le prêtre nous dit : « Allez dans la paix du Christ », c’est le Christ qui nous dit : « Relève-toi, ta foi t’a sauvé, va, rejoins ta Samarie d’aujourd’hui et rends gloire à Dieu ! » et vie sous l’action de l’Esprit Saint.
De diverses sources.

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