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lundi 21 août 2017

Homélie du dimanche 20 aout 2017
Jésus vois la foi au fond de notre cœur.
Appel de détresse d'une mère .
« Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David. Ma fille est tourmentée par un démon ».
Cet appel de détresse d'une mère, peut réveiller en nous,  le souvenir de ces appels à
l'aide qui ne cessent de nous interpeller. On ne peut répondre à chacun, il y en a trop,
surtout quand ils viennent de personnes d’un autre pays et d’une autre culture, on ne peut porter toute la misère du monde !
Tout au long de sa courte vie apostolique, Jésus a été assailli par la misère de son peuple:
Aveugles, boiteux, paralysés, sourds muets, lépreux, possédés etc ...
Les évangiles nous le montrent en train de guérir, du matin au soir. Inlassablement,
 sauf quand il rencontre la mauvaise foi, comme dans la synagogue de
Nazareth où il ne put faire aucun miracle (Lc 4,16-30). Mais, le plus souvent, il ne fait pas de détails comme lorsqu’il nourrit une foule à partir de quelques pains et de poissons
Alors, pourquoi oppose-t-il un refus à cette mère cananéenne ?
Et de manière si désobligeante?
Jésus, bien de son peuple, se montre soumis à la volonté de son
Père qui ne l'a « envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ». Sa mission ne concerne que le peuple juif. « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens ». Une expression humiliante et même quelque peu méprisante.
Il reprend à son compte, le mot de « chiens », par lequel les Juifs désignaient les païens.
A l'époque, le chien n'était pas un animal de compagnie que l'on caresse, c'était un animal impur dont il fallait éviter le contact. La Cananéenne est issue de ce peuple adorateur de dieux, des faux dieux qui ne sont que des idoles en bois. Entre Cananéens et Juifs on se méprisait.
La Cananéenne ouvre alors une brèche dans le plan de salut de Dieu, elle ne savait plus à quel dieu se vouer, dirions-nous de nos jours, Jésus n’accepte pas une telle attitude ou elle serait dit en elle-même « Je peux bien lui demander de guérir ma fille, pourvu que ça marche, Jésus n’est pas un magicien, et lui fait donc un refus ». Mais tout autre est sa pensée, par une réplique pleine de finesse, la cananéenne retourne l'argument que Jésus oppose à sa prière:
« C'est vrai Seigneur, mais justement les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la
table de leur maître ». Devant une telle répartie, Jésus vois le fond de son coeur.
Il ne retient pas son admiration: « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse selon ton désir». C'est comme si Jésus découvrait émerveillé que son Père ne lui donnait pas seulement les Juifs en héritage mais aussi les païens et que sa mission concernait tous les hommes,
il trouve dans le cœur de cette étrangère une foi digne d’un bon Juif.  « Père je te rends grâce ce que tu as caché aux sages et aux savants  tu l'as révélé aux tout petits ».
Va se dévoiler petit à petit en Jésus, la volonté de Dieu, que Jésus ne connaît pas par avance.
Après la Pentecôte, la conversion massive des païens qui cherchaient à entrer dans les
communautés chrétiennes, posèrent des problèmes pastoraux difficiles aux apôtres.
Le « pain des enfants », c'est-à-dire des judéo-chrétiens, pouvait-il être partagé aux païens qui se convertissaient ? Et à quelles conditions ? Devaient-ils devenir Juifs avant de devenir chrétiens ?
Finalement, la foi au Christ a été la seule exigence faite aux païens pour s'asseoir à la table de l'Eglise et y recevoir le « pain des enfants »
et pas seulement les « miettes qui tombent de la table.
La foi serait donc la seule exigence, mais qu'est-ce que la foi?

Lorsque Jésus dit à cette païenne: « Femme, ta foi est grande » que veut-il dire ?
Il reconnaît en elle la foi en Dieu, car elle reconnaît que le Dieu Juif est le vrai Dieu qui vient se manifester en Jésus Christ.
Le Christ ne lui a pas répondu « Ta foi t'a sauvée » comme il l'a fait souvent mais il lui dit :
« que tout se fasse pour toi comme tu le veux » qu'on pourrait traduire: « que tout se fasse selon ton désir ». Et le désir puissant de cette mère c'était que sa fille chérie retrouve la santé du corps et de l'âme. Pour elle, c'était cela le salut de sa fille.
Et pour obtenir cette guérison et être sauvée, elle avait misé toute son espérance sur le Juif Jésus, au point d’abandonner toutes les autres espérances qu’elle aurait pu mettre en d’autres dieux.
Avant d'être un credo ou l'adhésion à un ensemble de croyances, la foi consiste tout simplement mais vigoureusement à aller vers Jésus et à mettre toute sa confiance en Lui.
Elle nous fait découvrir que l’essentiel est la foi que nous avons en Jésus Christ.
C'est l'Esprit Saint qui a inspiré à la Cananéenne de placer toute sa confiance en Jésus.
Il est à l'œuvre dans la vie des hommes et des femmes de toute race et de toute culture.
Travaillons ensemble, en artisans de paix, à construire le Royaume de Dieu qui nous est confié.


De diverses sources

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