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samedi 12 août 2017

Homélie du dimanche 13 aout
Jésus vient de multiplier les pains pour nourrir une foule affamée.
Ce geste extraordinaire a beaucoup impressionné les gens. Ailleurs, les évangiles nous disent qu’ils cherchent à se saisir de lui pour en faire leur roi. Mais Jésus s’y oppose fermement.
Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il renvoie ses disciples. Lui-même se retire à l’écart pour prier. Il a besoin de prendre du temps pour s’ajuster à ce que Dieu attend de lui. C’est aussi vrai pour nous les prêtres et pour tous les chrétiens engagés au service de la mission.
Nous ne sommes pas à notre compte. Nous n’avons pas à rechercher le succès personnel.
 Le principal travail c’est Dieu qui le réalise dans le cœur de ceux qu’il met sur notre route.

Les disciples sont donc partis en barque pour rejoindre l’autre rive. Or voilà que la tempête se lève. La barque était battue par les vagues ; le vent était contraire.
Les disciples étaient seuls. Si Jésus avait été là, ils se seraient sentis en sécurité.
Voilà l’événement tel que nous le raconte saint Matthieu. On pourrait lire ce récit comme une belle histoire qui se termine bien. Ce serait dommage car cet évangile a une bonne nouvelle à nous annoncer. Nous devons avoir en tête les premières communautés chrétiennes. Elles en connaissent des tempêtes ; la persécution est violente.
Jésus ressuscité n’est plus sur la montagne mais dans la gloire auprès de son Père.

Cette barque ballottée par la tempête, c’est l’Eglise. A cette époque-là, on pensait que la mer était le repère des puissances du mal. Jésus qui marche sur la mer montre à tous que le mal n’a pas de prise sur lui. Il en est le grand vainqueur. Cette victoire sur la mort et le péché sera mise en évidence lors de la résurrection du Christ. S’adressant aux premiers chrétiens, l’évangile les rejoint dans les tempêtes qu’ils doivent affronter. Matthieu leur rappelle que même si le Christ n’est plus visible, il est toujours là. Comme autrefois, il continue à leur dire : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur.
Il ne cesse de nous rappeler qu’il est toujours fidèle à son amour et à son alliance avec nous.

Le message de cet évangile est aussi un appel à l’espérance pour les chrétiens d’aujourd’hui. Tout au long des siècles, la barque de Pierre (l’Eglise) a été ballottée par des tempêtes.
 Et c’est encore ce qui se passe aujourd’hui. Dans plusieurs pays, la vie des chrétiens est menacée. Beaucoup sont mis à mort. On parle de « christianophobie ». Celle-ci peut être violente ou tout simplement sournoise. Les chrétiens doivent affronter l’indifférence, l’incroyance, la « mal croyance », les moqueries souvent fruits de l’ignorance, mais que faisons-nous pour combattre l’ignorance, beaucoup de parents n’ont pas un réel désir d’éduquer les enfants sur le plan religieux, ils sont donc laissé dans l’ignorance et plus tard ils croiront ce que le premier venu leur dira et risquent de se trouver dans les tempêtes des informations.

Mais le Seigneur est là, bien présent. Il marche sur les eaux. Autrement dit, le mal n’a pas de prise sur lui. Le Seigneur nous tend la main pour que nous puissions avancer. Nous sommes invités nous aussi à tendre la nôtre vers les autres. A travers ce geste de solidarité, c’est lui qui agit pour donner le salut au monde. Il suffit d’un sourire, d’une présence, d’un geste d’accueil. Beaucoup souffrent de la solitude et de l’exclusion.
A travers nous, c’est le Christ qui veut les rejoindre pour les aider à retrouver l’espérance.

Dans les tempêtes de notre temps, le Seigneur nous invite à agir et ne pas avoir peur, d’être confiant. L’action de Dieu par les hommes ne se fait pas à coup d’évènements extraordinaire mais par la tache incessante des uns et des autres qui ont l’amour de la vie, et qui ont un sens du bien et du bon pour tous les hommes et toutes la nature. Je vous invite donc à persévérer dans cette direction et de ne pas vous laisser aller à la morosité. Le Seigneur est bien là présent dans notre monde. Il ne cesse de nous dire : « C’est moi ; n’ayez pas peur. » S’adressant aux jeunes, le pape leur dit :
« Soyez enracinés dans le Christ. » Les lettres de saint Paul nous rappellent constamment que le Fils de Dieu, mort est ressuscité pour nous, est le Sauveur du monde.

En ce jour, nous te prions, Dieu notre Père : prends chacun de nous par la main.
Que ton Esprit de paix nous habite. Qu’il vienne nous aider à vaincre nos peurs.
Et nous marcherons d’un pas assuré sur les traces de ton Fils notre Seigneur. Amen


De diverses sources

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