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dimanche 29 octobre 2017

homélie du dimanche 29 octobre
Aimer Dieu et aimer ton prochain, Ces deux plus grands commandements qui sont simples à retenir et s’adressent à tout le monde. Aujourd’hui ils nous concernent particulièrement,
car la première lecture que nous venons d’entendre nous interpelle sur un sujet au combien brulant pour le monde d’aujourd’hui. « Tu n’exploiteras pas l’immigré, tu ne l’opprimeras pas, car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Egypte ». La foi judéo chrétienne nait d’un problème migratoire en Egypte. Dieu c’est révélé à un peuple de migrants.
C’est au cœur de la migration que l’amour de Dieu va se révéler.
L’Evangile d’aujourd’hui nous invite à aimer notre prochain comme nous-même.
Mais qui est mon prochain ? Vous vous souvenez, c’est une question qui introduit la parabole du bon Samaritain ! C’est l’étranger, le Samaritain qui s’est fait le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits, c’est lui qui a aimé en définitive.
Le migrants, l’étranger dérange, il nous sort de nos habitude, il faut partager ce que l’on a avec lui. Aujourd’hui ils arrivent en Europe par milliers et cela ne vas pas sans poser des problèmes. Voici ce que nous dit le pape François dans son message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié en janvier 2018
(Lv 19, 34). « L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un compatriote,
et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte.
Je suis le Seigneur votre Dieu »
Durant les premières années de mon pontificat, j’ai exprimé à maintes reprises une préoccupation spéciale concernant la triste situation de nombreux migrants et réfugiés qui fuient les guerres, les persécutions, les catastrophes naturelles et la pauvreté. Il s’agit sans doute d’un ‘‘signe des temps’’ que j’ai essayé de lire, en invoquant la lumière de l’Esprit Saint depuis ma visite à Lampedusa  le 8 juillet 2013
Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque accueilli ou rejeté (cf. Mt 25, 35.43).
Le Seigneur confie à l’amour maternel de l’Église tout être humain contraint à quitter sa propre patrie à la recherche d’un avenir meilleur.
Cette sollicitude doit s’exprimer concrètement à chaque étape de l’expérience migratoire : depuis le départ jusqu’au voyage, depuis l’arrivée jusqu’au retour. C’est une grande responsabilité que l’Église entend partager avec tous les croyants ainsi qu’avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, qui sont appelés à répondre aux nombreux défis posés par les migrations contemporaines, avec générosité, rapidité, sagesse et clairvoyance, chacun selon ses propres possibilités.
À ce sujet, nous souhaitons réaffirmer que « notre réponse commune pourrait s’articuler autour de quatre verbes fondés sur les principes de la doctrine de l’Église :
accueillir, protéger, promouvoir et intégrer »
En considérant la situation actuelle, accueillir signifie avant tout offrir aux migrants et aux réfugiés de plus grandes possibilités d’entrée sûre et légale dans les pays de destination.
Le principe de la centralité de la personne humaine, fermement affirmé par mon bien-aimé prédécesseur 
Benoît XVI (Cf. Lettre encyclique Caritas in veritate, 47), nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale.
Le deuxième verbe, protéger, se décline en toute une série d’actions pour la défense des droits et de la dignité des migrants ainsi que des réfugiés, indépendamment de leur statut migratoire. Cette protection commence dans le pays d’origine et consiste dans la mise à disposition d’informations sûres et certifiées avant le départ et dans la prévention contre les pratiques de recrutement illégal.
Promouvoir veut dire essentiellement œuvrer afin que tous les migrants et les réfugiés ainsi que les communautés qui les accueillent soient mis en condition de se réaliser en tant que personnes dans toutes les dimensions qui composent l’humanité voulue par le Créateur.
Le dernier verbe, intégrer, se place sur le plan des opportunités d’enrichissement interculturel général du fait de la présence de migrants et de réfugiés. L’intégration n’est pas « une assimilation, qui conduit à supprimer ou à oublier sa propre identité culturelle.
Le contact avec l’autre amène plutôt à en découvrir le ‘‘secret’’, à s’ouvrir à lui pour en accueillir les aspects valables et contribuer ainsi à une plus grande connaissance de chacun. Il s’agit d’un processus de longue haleine qui vise à former des sociétés et des cultures,
en les rendant toujours davantage un reflet des dons multiformes de Dieu aux hommes ».
fin de citation.
Je reviens à l’évangile car je ne vous ai pas parlé du 1er commandement
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit »
« Aime ton Dieu le premier.»  Afin que demeure l’amour parmi nous, il est nécessaire d’aimer Dieu d’abord. Moi, les autres, et celui qui nous soutient : ce n’est pas qu’il y ait trois amours, mais un amour réel ne se fait que dans le lien entre ces trois. Et ce qui assure cette réciprocité est l’humilité devant le Transcendant. Si on ne trouve pas une image divine à la fois dans soi-même et dans l’autre personne, toutes sortes d’amour restent des attachements égocentriques qui engendrent des égoïsmes personnels, tribaux ou nationalistes. Je lisais quelque part : « Celui qui s’accroche à Dieu sans aimer ses semblables s’attache seulement à lui-même qui prétend aimer Dieu. Son dieu est son soi narcissique. La relation équilibrée dépend de la distinction et du respect. Si ceux-ci manquent, dans nos cœurs facilement surgissent le totalitarisme et l’égoïsme. Ces deux tendances partagent une même racine. Le totalitarisme est l’égoïsme élargi, et l’égoïsme est la cellule du totalitarisme".
Je voudrais terminer sur cet extrait de la prière de St Elisabeth de la Trinité :
« O feu consumant, Esprit d’amour, survenez en moi afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je lui sois une humanité de surcroît en laquelle il renouvelle tout son  Mystère ». 

De diverses sources

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