agenda

dimanche 15 octobre 2017

homélie du 15 octobre
Nous ne pouvons pas être disciples du Christ sans être missionnaires.
L’évangile de ce dimanche nous présente un roi qui célébrait les noces de son fils.
Ce roi, c’est Dieu. Il invite l’humanité entière à la noce de son Fils Jésus. Envoyé par le Père, Jésus a épousé notre humanité par son incarnation. Et le Père veut absolument  que tous s’en bénéficient et s’en réjouissent. C’est donc toute l’humanité que Dieu veut rassembler auprès de lui. La fête de Toussaint va nous y faire penser très fort. La joie de Dieu n’est pas réservée à une élite. Elle n’est pas offerte à ceux et celles qui en seraient dignes, elle est pour tous. Les paroles de Jésus sont très claires : « Allez donc à la croisée des chemins ;
tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noces. »

La mission de l’Eglise, notre mission à tous, c’est d’être les messagers de cette invitation. Il faut absolument que tous les habitants du monde entier entendent prononcer le nom de Jésus. Ils doivent aussi savoir que ce nom signifie « le Seigneur sauve ». En tant que chrétiens baptisés et confirmés, nous sommes envoyés dans le monde pour témoigner de cette bonne nouvelle et de l’espérance qui nous anime. C’est en vue de cette mission que Jésus nous envoie son Esprit Saint. Nous ne pouvons pas être disciples du Christ sans être missionnaires. C’est toute notre vie qui doit contribuer à l’annonce de Jésus.
Voilà donc cette invitation à la fête. Mais l’évangile nous montre l’obstination des chefs religieux qui se sont éloignés de la bonne nouvelle. Nous sommes surpris et même choqués devant l’attitude désinvolte des invités de cette parabole. On leur propose quelque chose d’extraordinaire qui va transformer leur vie ; or voilà qu’ils n’ont pas le temps, ils sont débordés de travail, accablés de soucis. Pire, ils se retournent contre les messagers porteurs de cette bonne nouvelle qui insistent et ils les maltraitent sauvagement. C’est une allusion à tous les martyrs de tous les temps, les prophètes de l’Ancien Testament mais aussi tous ceux de l’histoire de l’Eglise.
Nous aussi, nous trouvons facilement des excuses pour ne pas répondre à l’invitation du Seigneur. Je n’ai pas le temps de prier ni d’aller à la messe parce que j’ai trop de travail ou des loisirs, ou encore parce que j’ai des invités. On oublie alors que l’Eucharistie est source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation.
C’est vraiment le rendez-vous le plus important de la semaine. Le Christ est là ;
il rejoint les communautés chrétiennes réunies en son nom. Il vient nous redire l’amour passionné de Dieu pour tous les hommes. Malheureusement, beaucoup préfèrent être tranquillement installés chez eux et éviter tout ce qui dérange leur tranquillité.

Bien sûr, Jésus ne force personne à venir à ses noces. Mais il poursuit inlassablement son invitation. Il ne peut pas se résigner  à nous voir malheureux loin de lui. Dieu est amour.
Il ne peut pas ne pas aimer. « Comment ces hommes que j’avais choyés  peuvent-ils rejeter mon Fils unique, mon amour ? » C’est ainsi que Dieu va proposer son amour aux autres peuples. Ces derniers viendront de tous les pays car Dieu ne peut pas rester sans aimer.
A travers le monde, les missionnaires de l’Evangile vont annoncer à tous les peuples que Dieu les aime. Ces invitations doivent être adressées en priorité à ceux qui en ont le plus de besoin, les pauvres, les malades, les prisonniers, les rejetés. Ils ont la première place dans le cœur de Dieu. Notre Eglise doit être perçue comme l’Eglise de tous. Sa mission,
notre mission, c’est de témoigner de l’amour universel de Dieu qui invite tous les hommes sans faire de différence.

Cet appel du Seigneur se concrétise tout spécialement chaque dimanche. L’Eucharistie est ce repas de noces auquel nous sommes tous invités. Jésus est là pour approfondir notre alliance avec lui. Toute la Bible nous montre Dieu s’adressant aux hommes en termes d’amour et d’alliance. C’est comme un feu que rien ne peut arrêter. Quand on est ainsi passionné,
on en arrive à des attitudes extrêmes. Aucune religion n’a pu imaginer une telle folie.
Et la plus grande folie de l’Amour, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique parmi les hommes. Par sa mort et par sa résurrection l’Amour a triomphé de la haine.
Alors frères chrétiens, quand vous avez de la haine, mettez-là à la poubelle et revêtez la tunique de l’amour. Car en effet,  la deuxième partie de l’évangile nous montre le rassemblement dans la salle des noces. Nous assistons à l’entrée du Roi. Et là, il y a un problème. L’un des convives n’a pas son vêtement de noces. Alors on se pose la question : Comment reprocher à un homme que l’on a ramassé sur la route de ne pas avoir son vêtement nuptial ? Si Jésus a ajouté cette exagération, c’est qu’il a un message important à nous transmettre. Jésus vient en effet nous rappeler que nous devons nous habiller de justice, porter des fruits de droiture. Porter le vêtement de noces, c’est être converti, c’est se changer le cœur comme on change de vêtement. Le vêtement dans la bible dit l’identité de celui qui le porte, à notre baptême nous sommes revêtus du vêtement blanc, c’est notre nouvelle identité, celle du chrétien qui accueille l’appel du Seigneur dans la foi, la reconnaissance et l’amour. Dans sa lettre aux Galates, saint Paul nous invite tous à revêtir le Christ.

En ce jour, nous te prions Seigneur : Toi qui nous invites tous à la fête, donne-nous de répondre avec joie. Fais de nous des messagers de ton invitation auprès de tous ceux que nous rencontrerons sur notre route et que nous soyons rayonnants de ton amour.
Amen

De diverses sources

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire