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jeudi 19 juillet 2018

homélie du dimanche 15 juin

Quel est le projet chaque matin d’un petit oiseau à son réveil, le même que le nôtre : commencer d’une manière ou d’une autre à trouver de la nourriture pour sa survie.
Quel est le projet de Dieu pour nous, le dessein bienveillant de Dieu pour nous :
St Paul vient de le décrire dans la 2ème lecture : Lettre aux Ephésiens.
Il nous invite à nous associer à la contemplation émerveillée de ce dessein bienveillant

Ce projet est de rassembler l’humanité au point de ne faire qu’un seul Homme en
Jésus-Christ, à la tête de la création tout entière : « Dieu nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu’il a d’avance arrêté en lui-même pour mener les temps à leur accomplissement : réunir l’univers entier sous un seul chef, le Christ, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. »
Première bonne nouvelle, Dieu a un projet sur nous et sur l’ensemble de la création ; l’histoire humaine a donc un sens, pas simplement de manger, ce qui veut dire à la fois la vie humaine a une direction et une signification ; pour les croyants, les années ne se succèdent pas toutes pareilles, notre histoire avance vers son accomplissement : nous allons, comme dit Paul, vers « la plénitude des temps ». Ce projet, nous ne l’aurions pas deviné tout seuls,
c’est un « mystère » pour nous ; les scientifiques cherchent, mais certains grand chercheurs reconnaissent que plus ils avancent dans la recherche et plus ils s’aperçoivent qu’ils ne savent pas grand-chose, ce projet nous dépasse infiniment, alors Dieu nous le révèle.
«Dieu nous a remplis de sagesse et d’intelligence en nous dévoilant le mystère de sa volonté».
Dans le vocabulaire de Paul, un mystère n’est pas un secret que Dieu garderait jalousement pour lui ; au contraire, c’est son intimité à laquelle il nous convie. Il nous fait découvrir une autre sagesse, une autre intelligence que les nôtres, sous-entendu sa sagesse à lui, son intelligence à lui. Ce mot mystère, en grec mystérion, traduction en latin sacramentum, en français sacrement, (mystérion en grec est quelque chose que l’on peut comprendre), donc le sacrement nous fait entrer dans la compréhension du projet de Dieu, du dessein bienveillant de Dieu. Ouvrez donc bien vos yeux, vos oreilles et votre esprit dans ce sacrement de l’Eucharistie que nous faisons maintenant.
Deuxième bonne nouvelle, cette volonté de Dieu n’est qu’amour :
les mots « bénédiction, amour, grâce, bienveillance » parsèment le texte de St Paul ; c’est également le sens de l’expression « à la louange de sa gloire de sa grâce » qui revient trois fois comme un refrain (v. 6, 12, 14). Ce qui veut dire « le Dieu dont l’amour est gratuit ». Depuis la venue du Christ, nous savons mieux encore ce qu’est la volonté de Dieu : 
Dieu Père, Fils et Esprit Saint n’est qu’amour il est communion trinitaire, il veut nous faire entrer dans son intimité : ce qui veut dire que nous pouvons toujours, en toutes circonstances, souhaiter « que sa volonté soit faite » : parce qu’elle n’est que bonne !
Par lui, avec lui, et en lui.
Troisième insistance, ce projet de Dieu s’accomplit à travers le Christ ; tout advient « par lui, avec lui, et en lui », comme dit la liturgie : « Dieu nous a prédestinés à être pour lui des fils adoptifs, par Jésus le Christ. » (v. 5). C’est-à-dire le centre du monde, le centre de l’histoire humaine (l’alpha et l’oméga), c’est Jésus-Christ. Lui, le « Fils bien-aimé » en qui nous sommes « comblés de la grâce du Père » (v. 6), lui en qui nous serons tous réunis quand «viendra la plénitude des temps » (v. 10), lui en qui nous avons écouté cette Bonne Nouvelle (v. 13), lui par qui nous avons reçu « la marque de l’Esprit Saint » (v. 13)
De toute évidence, ce rôle prééminent du Christ était prévu de toute éternité, dès « avant la fondation du monde » (v. 4). Le « mystère de sa volonté, ce que Dieu prévoyait dans le Christ pour le moment où les temps seraient accomplis... c’était de saisir l’univers entier... » Paul parle pourtant bien de « rédemption » au sens de libération (v. 7), mais le projet de la rédemption est second ; Dieu a de toute éternité projeté de faire de nous ses fils, et c’est seulement parce que nous manquons sans cesse le but que nous avons besoin d’être sauvés. Certains voudraient nous faire croire que le monde se porterait mieux sans l’être humain, c’est son esprit destructeur qui est néfaste quand il s’éloigne de l’Esprit de Dieu.
Providentiellement, la liturgie de ce dimanche nous fait chanter le psaume 84/85 qui est une variation sur le même thème ; et c’est peut-être bien le meilleur écho à la méditation de Paul : « J’écoute : que dira le SEIGNEUR Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple.
Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice. Le SEIGNEUR donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. »
Dans l’Evangile,  Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie...
Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais.
Il leur donne également trois consignes : aller deux par deux, n'emporter que le strict nécessaire, ne pas se laisser impressionner par la persécution inévitable.
Mais les apôtres, heureusement, ne rencontreront pas que de l'hostilité et des coeurs endurcis. La croissance irrésistible des communautés chrétiennes dès après la Résurrection du Christ en est la preuve. Et les Actes des Apôtres rapportent les noms de nombreuses personnes qui ont ouvert leurs maisons aux prédicateurs de l'évangile.
Dans ce cas-là, la recommandation de Jésus est simple : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ. »
Accepter l'hospitalité d'autrui, c'est l'honorer.
 Sachons accueillir ceux qui portent la bonne nouvelle et sachons nous aussi témoigner de l’amour de Dieu, c’est là notre mission.
De diverses sources

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