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mardi 3 juillet 2018

homélie du dimanche 1er juillet

L’évangile de ce dimanche nous montre Jésus accueilli par une grande foule. Pour lui, ce n’est pas une foule anonyme à laquelle on adresse un message impersonnel. Ce qu’il voit,
ce sont des personnes bien concrètes, des visages particuliers. Il prend le temps de les écouter dire leur souffrance. Il reste disponible à tous, individuellement.
Il est venu « pour que tous les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance.
Les foules s’assemblent autour de lui parce que, inconsciemment,
elles ont trouvé en lui la vraie source de Vie.

Jaïre, le chef de synagogue, vient supplier Jésus pour sa petite fille qui est à toute extrémité. Sa foi est celle que nous aurions pu avoir en pareille circonstance. Si nous avons un proche atteint d’une maladie incurable, qui plus est un enfant, nous avons envie d’aller consulter n’importe qui, de chercher n’importe quel remède pourvu qu’il guérisse  « Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Voilà un homme qui se dépouille de son orgueil de chef et de l’arrogance du pouvoir. Il n’a pas honte de s’agenouiller et de supplier pour demander du secours. Ses paroles ne sont pas un long discours mais une prière simple et dramatique.
Jésus se met donc en route avec ce père de famille. Au cours du trajet, il s’arrête pour répondre à un autre appel à la vie. Une malade déclarée impure, il est interdit de la toucher, s’approche de lui et touche son vêtement pour être guérie. Elle connaît son impureté,
veut sortir de cette marginalisation et être guérie. En touchant son vêtement, dans St Matthieu, il parle de la frange de son vêtement, et dans cette frange que portaient les rabbis, il y avait un fil bleu qui était le symbole de la relation à Dieu. C’est donc avec foi qu’elle vient toucher le vêtement de Jésus, elle rejoint Celui qui est la Source de vie. Et Jésus ressent qu’on l’a touché d’une manière spéciale, non pas comme beaucoup qui se pressent autour de lui et le bouscule, ce que remarque les disciples : « tout le monde te presse et tu demandes qui m’a touché » elle a touché Jésus d’une manière spéciale, avec la foi. Elle espérait une simple guérison corporelle, et retrouvé sa place dans la société ; en fait, elle trouve la Vie en plénitude, celle qui demeure pour toujours. Etre sauvé, ce n’est pas seulement être bien dans sa peau, mais être bien avec les autres et être réintégrés dans la communauté. Cette femme trouve une relation vraie avec Dieu ;
avec ses frères, elle pourra aller à la synagogue pour chanter la gloire de Dieu.
Elle pourra aussi retrouver des relations normales avec son entourage.
Le Christ se présente à tous comme celui qui sauve et relève quand on vient le toucher ave foi.

C’est ce qui se passe pour la fille de Jaïre qui vient de mourir. Jésus soutient le père dans sa démarche : « Ne crains pas, crois seulement ». Il l’accompagne jusque chez lui ;
il s’approche de l’enfant inerte et la prend par la main : « Lève-toi ». Ce verbe c’est celui de la résurrection des morts, en particulier celle de Jésus. En disant que Jésus la fait « se lever », il fait comprendre à tous qu’une nouvelle vie lui est accordée par Dieu. Ce miracle est un signe qui nous entraîne plus loin. Notre vie présente nous prépare à cette autre vie que Jésus appelle le Royaume de Dieu.

Ces deux miracles, Jésus les a faits pour des gens bien précis. Chacun souffrait à sa manière d’un mal bien concret. Mais c’est aussi pour nous que saint Marc raconte des deux miracles. Il veut nous aider à mieux connaître Jésus. Connaître Jésus, toucher son vêtement, c’est toucher son identité profonde, le vêtement dans la bible signifie l’identité de celui qui le porte. Le toucher avec notre foi, notre cœur.  Jésus vient nous purifier de notre péché à la condition que nous fassions le premier pas que nous découvrions notre réelle identité au Seigneur afin qu’il nous guérisse. En réponse à cette bonne nouvelle, nous ne pouvons que suivre le Christ sur le chemin qu’il nous montre. Et en le suivant, nous découvrons mieux qui il est et comment il opère. Comme cette femme dont nous parle l’évangile, nous pouvons nous approcher de lui, le toucher. Dans chaque sacrement, aujourd’hui l’eucharistie, une force sort de lui. Il peut guérir les corps et surtout remplir l’âme de cette force. Si nous accueillons vraiment le Christ dans notre vie, rien ne peut plus être comme avant.
Remplis ce cette force et de cet amour qui est en Jésus, nous sommes envoyés vers les autres pour construire ensemble un monde plus juste et plus fraternel, un monde rempli de l’amour qui est en lui. Nous sommes invités à annoncer l’Evangile, comme le pape nous y invite.
La douce et réconfortante joie d’évangéliser nous dit-il.
9. « Le bien tend toujours à se communiquer. Chaque expérience authentique de vérité et de beauté cherche par elle-même son expansion, et chaque personne qui vit une profonde libération acquiert une plus grande sensibilité devant les besoins des autres. Lorsqu’on le communique, le bien s’enracine et se développe. C’est pourquoi, celui qui désire vivre avec dignité et plénitude n’a pas d’autre voie que de reconnaître l’autre et chercher son bien. Certaines expressions de saint Paul ne devraient pas alors nous étonner : « L’amour du
Christ nous presse » (2 Co 5, 14) ; « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16).
« La vie augmente quand elle est donnée et elle s’affaiblit dans l’isolement et l’aisance. De fait, ceux qui tirent le plus de profit de la vie sont ceux qui mettent la sécurité de côté et se passionnent pour la mission de communiquer la vie aux autres ».4 Quand l’Église appelle à l’engagement évangélisateur, elle ne fait rien d’autre que d’indiquer aux chrétiens le vrai dynamisme de la réalisation personnelle : « Nous découvrons ainsi une autre loi profonde de la réalité : que la vie s’obtient et se mûrit dans la mesure où elle est livrée pour donner la vie aux autres. C’est aussi ce que nous dis St Paul dans la deuxième lecture que nous venons d’entendre : « Puisque vous avez tout en abondance, la foi,  la Parole, la connaissance de Dieu… qu’il y est aussi abondance dans votre don ».  C’est cela finalement la mission ». Nous dit le pape, Retrouvons et augmentons la ferveur, « la douce et réconfortante joie d’évangéliser.

En ce jour, nous sommes venus à toi Seigneur. Comme autrefois, tu te laisses toucher par nos prières. Tu ne veux pas la mort : Rends-nous audacieux et inventifs pour défendre la vie partout où elle est menacée. Fais de nous des témoins de ton amour auprès de tous ceux et celles qui nous entourent. Amen

diverses sources

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