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vendredi 6 juillet 2018

homélie du dimanche 8 juillet

La foi est un don de Dieu, puissions-nous l’accueillir, pour être plus ouverts à nos frères étrangers, mal connus ou inconnus.
Trop connu … Jésus est revenu chez lui, et les gens de Nazareth le connaissent bien. Les uns l’ont vu dans les bras de sa mère, comme tous les bébés.
Ils ont été ses condisciples lorsqu’il apprit comme eux et avec eux les textes sacrés.
Il devait jouer, rire et bavarder avec eux. Ils avaient discuté dans l’atelier pour le prix d’une porte ou d’une poutre. Ses mains avaient tenues la scie ou le rabot.
Son timbre de voix qu’ils ont entendu en tant de conversations.

Et tout cela devient pierre d’achoppement, raison d’étonnement. « Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? Ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? » Cette proximité, cette familiarité vécue avec lui, rendent les gens quelques peut jaloux de ce qui s’exprime en Jésus.

Jésus s’étonne de leur manque de foi. Il est peiné qu’ils n’acceptent pas l’inattendu venant de lui. Il ne s’agit pas en effet de la foi globale qui est la croyance en Dieu.
 Mais Jésus attendait plus de leur part : qu’ils croient en sa vocation, en ce qu’il est.
Il est bien naturel de prendre les gens pour ce qu’ils sont et non pas pour ce que l’on aimerait qu’il soit. Jésus est fils de Dieu et les gens qui le connaissent depuis longtemps ont bien du mal à croire qu’il se révèle différemment de ce qu’il apparaissait jusqu’alors.
 
Service confié à un membre de l'Eglise.
Jésus est peiné que ses concitoyens en restent à son état-civil : son métier, sa famille, sa parenté. « N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de José, Jude et Simon »? Ils ne peuvent accéder, ne serait-ce que de loin, au mystère de son identité divine.

Qui est-il donc ? C’est la question qui court tout au long de l’évangile de saint Marc. Quelle est cette identité mystérieuse ?  « Pour vous, qui suis-je ? » dit-il aux apôtres.
Pourquoi en restent-ils au seuil de son être, dans un regard distrait qui n’effleure que l’immédiat, sans se risquer d’aller au-delà de l’apparence, par un regard de bonté, de compréhension, de recherche. « Là il ne put faire aucun miracle. »
Dieu lui-même est comme impuissant devant la « non-foi ».

Dieu a besoin d’une réponse de l’homme qui entre en dialogue avec Lui pour mieux comprendre sa Parole.
 
Dans la primitive Eglise, membre de la communauté chargé de l'annonce de l'Evangile.
Vérité de foi inaccessible à la seule raison humaine.

 

Ce qui est demandé aux contemporains de Jésus, l’est aujourd’hui à nous autre,
 même si nous ne sommes pas exactement dans le même contexte.

Nous avons à changer notre regard pour aller au cœur des êtres et des choses.
Pour regarder le monde et les hommes avec les yeux de Dieu et ceux de Jésus-Christ.
Nous avons à discerner comment le Royaume de Dieu amour émerge lentement,
à travers mille petits gestes répétés de défi, de courage, de tendresse.
Mille gestes cachés qui, sans bruit ni « médaille » disent non à la logique de la haine,
de l’indifférence, de l’égoïsme et de l’orgueil.


Le monde actuel a besoin de retrouver ce « regard du cœur ». Ne pas enfermer les autres dans une identité qu’on voudrait fixée, et même nous disons parfois, dans telle famille ils ont toujours été comme ça. Regarder chez l’autre la présence de Dieu qui vient le sanctifier, le transformer au-delà de son caractère et de son identité d’origine.

Comment le reconnaître Jésus à l’œuvre dans une société qui semble le rejeter ou l’ignorer, si notre cœur ne s’ajuste pas au sien, dans un accueil de son Esprit Saint.
Seule la foi aimante, aimable, se laisse toucher par Dieu pour être reflet de son amour. Le charpentier de Nazareth le savait bien quand il voulait donner pleinement la richesse et la force du bois qu’il façonnait.

Dans nos campagnes, c’est Lui qui va et vient, plus présent, plus vivant que la beauté de nos valons, il vit dans le pauvre, dans l’abandonné.
Plus parlant dans le regard muet d’un isolé que dans le soleil brûlant de  l’été.

La foi ne s’invente pas, elle est un don de Dieu, puissions-nous être accueillant à l’Esprit du Seigneur pour qu’il nous donne la foi et être ainsi témoins de l’amour de Dieu.

De diverses sources

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