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jeudi 4 octobre 2018

homélie du dimanche 30 septembre

Être pour le Christ, c’est être pour lui totalement
En ce dimanche, l’évangéliste saint Marc nous propose des sentences que le Christ a prononcées ici et là - sentences dont il compose comme un bouquet.

Une première sentence s’en prend à ceux qui croiraient que l’Eglise a le monopole de l’esprit de Dieu. 

Voici quelqu’un qui fait du bien, qui chasse les esprits mauvais au nom de Jésus.
Nous avons voulu l’en empêcher, dit Jean, car il n’est pas de notre bord, il n’est pas de  ceux qui nous suivent.
On pense à ces hommes hors-Église qui ont une réelle vie intérieure, à ces laïcs qui prennent des initiatives sans s’en référer à la communauté chrétienne catholique.
Nous aimons bien l’ordre comme les jardins à la française qui sont ordonnés et rectilignes.
Mais Dieu écrit l’histoire des hommes avec des courbes, et ses plans ne sont pas forcément nos plans, c’est pourquoi nous devons être le plus possible en communion avec Dieu par la prière, non pas pour qu’il réalise nos projets, mais que nous sachions nous abandonner au projet de Dieu.

L’Église est le lieu privilégié de l’Esprit, mais elle n’en est pas le seul.
L’Esprit ne se laisse pas enchaîner.
Celui qui n’est pas contre nous est pour nous, dit Jésus.
Attention, cependant, à ne pas tomber dans l’autre extrême en parlant ici de « chrétiens qui s’ignorent » et penser que tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil.
Jésus parle de ceux qui font du bien en son nom, de ceux qui donnent un verre d’eau parce qu’ils appartiennent au Christ, la première chose, c’est la foi, c’est le lien spirituel que l’on a avec Dieu, qui nous permet de recevoir la grâce de Dieu, et cela est validé par l’amour que nous avons avec notre prochain.

Une deuxième sentence nous met en garde : « N’entraînez la chute d’aucun de ces petits ». Il n’est pas ici question des enfants, mais du petit qui croit en Jésus, du frère dans la communauté qui est peut-être moins instruit, peut-être moins considéré, et qui pourrais être troubler par des comportement plus libre, plus éclairé, il est important que tout le monde suive et ne soit pas dans l’incompréhension par telle ou telle parole dites. Je me souviens d’un personne qui était scandalisé et elle ne devait pas être la seule par une parole que le prêtre avait dit aux obsèques dans a la prière eucharistique, quand on prie pour le défunt le prêtre dit : « un tel que tu as rappelé à toi » quand il s’agît d’une personne âgé on comprend, mais quand c’est une maman qui laisse de jeunes enfants, on ne comprend plus, c’est pourtant marqué sur le missel. Depuis, sur tous les missels dont je me sers j’ai remplacé appelé par accueilli.
Bien des réformes trop rapides, trop inconsidérées, en troublant les faibles, ont été des réformes qui ont détruit plus que construit…

C’est pour dire que le sandale est grave, je ne parle pas de ceux qui ont commis des actes d’irrespect sur les personnes vulnérables, pédophilie, viols, violences verbales ou physiques etc, mais je n’en pense pas moins. Les médias focalisent sur certains de ces cas, ils ont raisons de les dénoncer, mais ils en oublient qu’ils devraient aussi dénoncer.

Après cette sentence sur le scandale donné, en voici encore une troisième sur le
scandale subi, plus exactement sur l’occasion de pécher : « Si ta main, ton pied, ton œil t’entraînent au péché, arrache-les ! Mieux vaut entrer manchot, estropié, borgne dans le royaume de Dieu que d’être jeté entier dans la géhenne. »
Mais ce n’est pas pour cela que je voudrais vous voir dimanche prochain, estropié, manchots ou borgnes. Jésus prend une image  pour que nous comprenions les renoncements que nous devons avoir pour marcher à sa suite.
Ici plus question de tolérance comme tout à l’heure, mais de radicalité, d’exigence :
il y va de notre vitalité chrétienne.
La demi-mesure mène à la demi-chute puis à l’abandon.
Il y a des arrachements salutaires, nécessaires.

Que nous dit Jésus à travers ces sentences ? Tout simplement que la vie à sa suite et avec lui n’est pas un petit jeu où tout finira par s’arranger.
Être pour le Christ, c’est être pour lui totalement, sans réserve aucune, parce que,
comme nous le disions dans le psaume, sa loi est parfaite et elle redonne vie.
Cette loi, c’est la loi de l’amour de Dieu, laissons-nous séduire par lui. L’amour de Dieu a besoin que nous nous donnions totalement à lui, il ne peut pas nous donner si nous ne nous donnons pas à lui. Il ne pourra donner qu’à la mesure de ce que nous lui donnons.

De diverses sources



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