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dimanche 20 janvier 2019

homélie du 20 janvier 2ème dimanche du temps ordinaire C

Jésus nous fait passer à la joie éternelle

Il faut nous habituer à la manière d'écrire de Jean l'évangéliste ! C'est entre les lignes que les choses importantes sont dites ! Pour lui, ce premier « signe » (comme il dit) de Jésus à Cana est très important : il évoque à lui tout seul le grand mystère du projet de Dieu sur l'humanité, mystère de Création, mystère d'Alliance, mystère de Noces.
L’Evangile de Jean commence par un prologue : « Au commencement était le verbe… »
Ca commence comme au début de la création dans le livre de la Genèse, c’est la semaine inaugurale de la création dans le livre de la Genèse, et dans l’Evangile de Jean, c’est la semaine inaugurale de la vie publique de Jésus. Elle commence auprès de Jean-Baptiste au bord du Jourdain, des Pharisiens sont venus l'interroger sur sa mission ;
Et Jean l’Evangéliste commence son récit des noces de Cana en disant « le troisième jour, il y eut un mariage à Cana en Galilée » ; si l’on fait le compte de tous ces jours depuis le début : cela donne « le septième jour » ; l'évocation d'une semaine, d'un « septième jour », dans un évangile, ce n'est évidemment pas anodin. Le « septième jour » renvoie toujours à l'achèvement de la Création.
Nous voici dans le cadre des sept jours de la Création. L'épisode des noces de Cana, un septième jour, lui fait donc un lointain écho : car, en réalité, à Cana, Jésus ne se contente pas de multiplier le vin, il le crée ; comme au commencement de toutes choses, le Verbe était tourné vers Dieu pour créer le monde, une nouvelle étape s'inaugure à Cana : la création nouvelle a commencé.


Ce jour-là Jésus multiplie le vin de la fête, il est venu apporter la joie dans le cœur de l’homme et que cette joie soit parfaite,
 le vin n’est qu’un signe de la joie que nous aurons plus tard dans les cieux,
Il n’est qu’un signe pas une fin en soi. Il y a là six cuve de pierre contenant chacune 100 litre, ce n’est pas rien, Mais personnellement je trouve qu’il n’y en a pas assez il  manque une septième cuve puisqu’il y a 7 jours dans la semaine, alors où est passée la septième cuve.
J’ai donc pensé que la septième cuve, c’est celle du  jour du Seigneur, d’autant plus que ce signe se passe le 7ème jour. Cette cuve est celle que nous présentons à l’autel au cours de la messe, le dimanche, c’est le calice ou ce n’est plus l’eau qui est changée en vin, mais le vin qui est changé en sang du Christ, c’est lui qui nous fait passé à la joie éternelle
Et il s'agit d'une noce ! Dans la Genèse, au sixième jour, Dieu avait achevé son oeuvre par la création du couple humain à son image ; au septième jour de la nouvelle création,
Jésus participe à un repas de noces. Manière de dire que le projet créateur de Dieu est en définitive un projet d'alliance, un projet de noce. Et dans la première lecture nous avons lu :
« Comme un jeune homme épouse une vierge,
ton Bâtisseur t'épousera.
Comme la jeune mariée fait la joie de son mari,
tu seras la joie de ton Dieu. »
Ces noces de Cana sont un signe de l’alliance entre Dieu et l’humanité.
Cette fête des noces de Cana nous dit un peu plus ce qu’est la relation de Dieu avec l’humanité. L’humanité pécheresse qui utilise les six cuves de 100 litres d’eau pour essayer de se purifier mais n’y arrivant pas a besoin de la septième cuve qui est la coupe de vin changer en sang du Christ pour recevoir cette purification et avoir part aux noces éternelles. C’est le sang du Christ qui nous purifie pour avoir part à la vie éternelle.
C’est sa vie donnée dans son sang qui nous donne la vie, car le Christ est ressuscité,
et dans le pain et le vin présenté à l’autel, par le corps et sang du Christ nous avons part à la résurrection avec lui.

Les noces sont ainsi le symbole de l’alliance définitive de Dieu avec nous en Jésus-Christ. Nous y sommes invités à l’exemple de Marie selon un processus dont elle nous montre le déroulement : Il s’agit d’abord d’être là où les hommes vivent ; la mère de Jésus était là non pas comme absente, étrangère au bruit et à l’agitation de la fête. Elle était là d’autant plus présente à tous qu’elle demeurait présente à Dieu. Il s’agit ensuite d’être là à travers une présence attentive aux autres ; Marie perçoit la détresse des jeunes mariés et en parle à Jésus : « Ils n’ont pas de vin ! ». Elle fait confiance à son Fils jusqu’à accepter que celui-ci mette sa foi à l’épreuve à travers une apparente prise de distance. Il s’agit enfin d’agir en obéissance à la parole de Jésus perçue dans le silence du cœur ; Marie ordonne aux serviteurs d’obéir sans rien savoir de ce que Jésus peut faire : « Quoi qu’il vous dise, faites-le ! »
Elle comprend qu’il ne nous appartient pas de réussir par nous-mêmes, mais de poser les gestes de confiance et d’espérance qui sont en notre pouvoir. Parfois ces gestes peuvent paraître dérisoire : à quoi bon verser de l’eau dans les jarres, si les ablutions sont finies depuis longtemps ? Et pourtant, ils ouvrent au miracle toujours saisissant de la vie.
Notre participation par la foi aux noces de Cana, aujourd’hui aux noces de l’agneau par la sainte eucharistie que nous célébrons, nous ouvre à la Vie avec Dieu pour toujours.
Pour entrer dans la joie de ces noces, Marie nous invite à être là, attentifs aux autres et agissants dans la confiance en son Fils. La joie de Dieu peut alors nous surprendre comme un miracle. Certes, cette joie ne se programme pas, et pourtant c’est elle qui nous rassemble en cette Eucharistie pour célébrer les noces de la vie avec Dieu pour toujours.
C’est elle encore qui fait de nous les témoins de cette vie de Dieu avec les hommes à travers notre propre obéissance à la Parole de Jésus.
De diverses sources

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