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lundi 6 mars 2017

Homélie 1er dimanche de carême année A
La Parole de Dieu doit se recevoir dans l’amour et la confiance.
Je constate dans la première lecture livre de la Gn : la Parole de Dieu est déformée par Satan
Dieu dit à l’homme : « tu peux manger de tout  arbre du jardin, mais pas celui de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras tu devras mourir »
Le serpent qui représente Satan déforme la Parole de Dieu : « Alors, Dieu a vraiment dit : « Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin ? » La femme précise qu’ils peuvent manger de tous les fruits des  arbres du jardin, sauf celui de la connaissance du bien et du mal.
L’idée de Satan est de faire désobéir à Dieu, comme lui-même a désobéit, quel intérêt,
c’est d’être adoré, caricaturer Dieu, d’avoir le pouvoir sur toute créature.
Et il a bien se pouvoir quand nous succombons aux tentations.
« Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le démon ».
Jésus venait d’être baptisé par Jean-Baptiste dans le Jourdain ; et rappelez-vous, Jean-Baptiste n’était pas d’accord et il l’avait dit : « C’est moi, Jean, qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi, Jésus, qui viens à moi ! » (sous-entendu c’est le monde à l’envers)…
Et, là, au cours du Baptême de Jésus, il s’était passé quelque chose : « Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l’eau. Voici que les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix venant des cieux disait « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir ». La Parole de Dieu se fait entendre.
Cette phrase, à elle seule, annonce publiquement que Jésus est vraiment le Messie, incontestable ! : et c’est lui, précisément, le Messie, sauveur, serviteur qui va affronter le Tentateur. Comme son peuple, quelques siècles auparavant, il est emmené au désert ;
comme son peuple, il connaît la faim ; comme son peuple, il doit découvrir quelle est la volonté de Dieu sur ses fils ; comme son peuple, il doit choisir devant qui se prosterner.
Satan le tentateur va déformé la Parole de Dieu encore une fois :
« Si tu es le Fils de Dieu », répète le Tentateur, manifestant par-là que c’est bien là le problème ; le Fils de Dieu fait homme. Jésus est affronté, pas seulement trois fois, mais tout au long de sa vie terrestre ; être le Messie, concrètement, en quoi cela consiste-t-il ?
La question prend diverses formes : est-ce résoudre les problèmes des hommes à coup de miracles, comme changer les pierres en pain ? Est-ce provoquer Dieu pour vérifier ses promesses ? … En se jetant du haut du temple par exemple, Est-ce posséder le monde, dominer, régner, à n’importe quel prix, quitte à adorer n’importe quelle idole ? Quitte même à n’être plus Fils ? Car je remarque que, la troisième fois, le Tentateur ne répète plus « Si tu es Fils de Dieu »…
Mais voilà… les promesses de Dieu sont de l’ordre de l’amour ; elles ne peuvent être reçues que comme des cadeaux ; l’amour ne s’exige pas, ne s’accapare pas, il se reçoit à genoux, dans l’action de grâce, c’est tout le contraire de l’Esprit du tentateur.
La Parole de Dieu se reçoit dans l’amour comme Marie qui accueille le message de l’ange Gabriel et répond : « Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit, et l’ange la quitta » Marie nous donne là un bon exemple pour accueillir la Parole de Dieu.
C’est dans l’amour, dans la confiance qu’elle accueille la Parole de Dieu. Alors que beaucoup vont contester ce titre de Fils de Dieu attribué à Jésus, demander des preuves,
des signes, des miracles.
Ne sommes-nous pas nous aussi dans l’attente de preuves extraordinaires, magiques pour croire, mais ce serai abondé dans le sens du tentateur. Comme Jésus soyons vrais et ne nous laissons pas séduire par des Paroles de Dieu déformées. C’est donc pour cela que nous devons méditer la Parole de Dieu, de préférence le nouveau testament et surtout les Evangiles pour en être imprégnés dans tout notre vie pour qu’il n’y est pas de déformation de nos idées et de notre vie. Car par notre vie nous témoignons de l’amour de Dieu qui nous habite.
Alors, précise Matthieu, à la fin de l’evangile que nous venons de lire : le diable (le diviseur) le quitte ; il n’a pas réussi à diviser, à détourner le coeur du Fils ; cela fait irrésistiblement penser à la phrase de Saint Jean dans le Prologue (Jn 1, 1) : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était tourné vers Dieu et le Verbe était Dieu » Le diable n’a pas réussi à détourner le coeur du Fils et celui-ci est alors tout disponible pour accueillir les dons de Dieu : « Voici que des anges s’approchèrent de lui et ils le servaient ».


De diverses sources

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