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dimanche 2 juillet 2017

Homélie du dimanche 2 juillet
Les textes bibliques de ce premier dimanche de juillet où ça sent les vacances, ces textes nous adressent des paroles fortes sur l'accueil. Tout au long de cette période d'été,
nous aurons l'occasion d'accueillir ou d'être accueillis en famille.
Nous rencontrerons des personnes différentes venues d'ailleurs, ou nous irons ailleurs.
Dans la première lecture de ce jour, il s'agit du prophète Élisée qui est accueilli par la Sunamite. Cette femme se montre très généreuse envers lui car elle a reconnu en lui un homme de Dieu. Mais elle porte en elle une souffrance dont elle ne parle pas : elle n'a pas de fils et son mari est âgé, et à cette époque-là en Israël, c’était une véritable honte pour une femme. Avec beaucoup de délicatesse, Élisée lui promet ce fils qu'elle n'escomptait plus.

En écoutant ce texte de la Parole de Dieu, nous comprenons qu'accueillir l'autre c'est écouter ses confidences, partager ses joies et ses peines. Ce qui est important ce n'est pas le luxe mais les qualités de l'accueil. Nous chrétiens, nous avons appris qu'à travers ces personnes que nous rencontrons, c'est Dieu qui est là, c'est lui que nous accueillons ou que nous refusons d'accueillir. N'oublions pas : c'est à nos qualités d'amour et d'accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

Dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous parle du jour le plus important de notre vie, celui où nous avons été accueillis dans la grande famille des chrétiens.
Nous l'avons compris, c'est du baptême qu'il s'agit.
Au jour de notre baptême, nous avons été immergés dans cet océan d'amour qui est en Dieu, Père Fils et Saint Esprit.
Désormais nous choisissons d'accueillir le Christ et de le mettre au cœur de notre vie.
Car, désormais, nous nous devons de mener une vie nouvelle, conforme à l’Esprit du Christ. il suffit d’y croire, et c’est très exigeant !
Quand Paul dit « nous sommes morts au péché », il veut dire que nous sommes morts à notre mauvaise manière de vivre. Désormais, nous vivons une vie nouvelle : nous avons abandonné les fausses valeurs du monde pour vivre à l’image de Jésus. Imiter Jésus,
c’est sortir de l’engrenage de la haine et de la violence, du goût du pouvoir ou de l’argent. C’est le choisir, lui comme notre seul maître et entrer dans une nouvelle manière de vivre faite d’amour et de service des frères. Et c’est notre baptême suivi de la catéchèse, qui a inauguré pour nous ce changement radical d’orientation, le commencement de notre nouvelle vie. Paul envisage donc le baptême comme une véritable libération. Libération de nos attaches confortables dans un certain sens. Un peu comme le drogué qui ne peut pas se libérer de cette drogue qui lui fait du bien dans l’instant où il la prend mais qui dans la durée lui fait du mal. Ainsi nous aussi nous pouvons avoir des plaisirs immédiats mais qui n’ont aucun avenir durable.

L'Évangile de ce dimanche nous parle aussi de l'accueil. Mais il précise avec beaucoup de force que notre amour pour Jésus doit passer avant tous les liens familiaux : "Celui qui aime son père, sa mère, ses frères, ses sœurs et ses enfants plus que moi n'est pas digne de moi."

Comprenons bien : il est tout-à-fait normal que des enfants aiment leur père et leur mère plus que tous les autres hommes. Il n'y a pas de liens plus forts que ceux qui existent entre parents et enfants. Nous sommes tous très attachés à nos parents ; c'est tout à fait naturel. Et quand ils ne sont plus là, c'est une souffrance pour nous.

Mais en y regardant de près, nous voyons que Jésus ne s'adresse pas à la grande foule ; c'est à ses apôtres que ses paroles sont destinées. Et il n’appelle pas tous les hommes à être apôtres et missionnaire pour partir dans tous les coins du monde. Il les a appelés à marcher à sa suite.
Certes, le Seigneur nous appelle tous à être "disciples et missionnaires », mais chacun à notre niveau. Le disciple c'est celui qui marche à la suite du Christ et qui écoute ses enseignements, pour en vivre et en être témoin. Donc le père et la mère de famille en seront témoins dans la manière de vivre dans leur famille en commençant par élever leurs enfants. Pour le missionnaire qui a fait veux de célibat, c’est d’une autre manière. Notre amour pour le Christ doit être plus fort que notre amour pour les membres de notre famille, car l’amour vient de Dieu, et c’est parce que nous aurons plus d’amour pour Dieu, que notre amour pour les membres de notre famille n’en sera que meilleur.
Accueillir le Christ, le préférer à tout, être habité par lui, voilà ce qui nous est proposé au début de ces vacances d'été. Nous apprendrons à le reconnaître à travers les personnes que nous rencontrerons. Le rôle de l'Église, notre rôle à tous, c'est précisément d'accueillir tous ceux et celles qui se sentent attirés par lui.
C'est à ces qualités d'accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

Le dimanche, nous sommes réunis pour l’Eucharistie ; c’est Dieu qui nous accueille en sa maison. Il nous invite à son festin. Et à la fin de chaque messe, il nous envoie pour témoigner dans le monde de cet amour gratuit toujours offert. Les occasions ne manquent pas où nous pouvons rendre les autres plus heureux. Ne les manquons pas. A travers eux, c’est le Seigneur qui frappe à notre porte.

De diverses sources

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