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samedi 15 décembre 2018

homélie du 16 décembre 3ème dimanche de l'avent "Guaudete" dimanche de la joie

C’est dans un cœur pauvre que Dieu peut donner le don de la joie.
C’est aujourd’hui le « dimanche de la joie ». Chrétiens nous sommes porteurs,
d’un formidable message de bonheur.  Le prophète Sophonie  nous invite à faire avec Dieu un tour de danse ! « Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Eclate en ovations. Réjouis-toi. Tressaille d’allégresse... Car le Roi, ton Seigneur, est en toi ! Ton Dieu est en toi :
il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête ! »

Et saint Paul surenchérit : « Soyez dans la joie. Que votre sérénité soit connue de tous.
Le Seigneur est proche ».
Jésus dans l’Evangile de St Jean nous dira :
« Je suis venu pour que ma joie soit en vous et que cette joie soit parfaite »

La joie est-elle comparable au bonheur, c’est un peu différent. Nous sommes heureux quand nous avons réussi quelque chose, que les résultats sont là après l’effort donné.
La joie est quelque chose de plus gratuit, on peut être pauvre, ne rien avoir et même avoir faim, être malade, mourant et être dans la joie.
Je me souviens de ce prêtre de notre diocèse qui chantonnait alors qu’il se voyait mourir.
Cela peut nous paraître incompréhensible mais le fait est, que même dans la détresse l’on peut éclater de rire. Cela veut dire qu’il y a en nous un espace qui est au-dessus de notre besoin proprement matériel.

L’amour de Dieu vient nous donner cette joie et c’est dans un cœur pauvre que Dieu peut donner ce don de la joie. La pauvreté n’étant pas prise là dans son sens de pauvreté matérielle, mais la pauvreté de cœur appartient à tout être humain qui attend d’un autre un don spirituel qui peut le combler. Qui mieux que Dieu peut nous donner ce don spirituel.
Et qui mieux  que Marie chante la joie de l’amour de Dieu. Dans le Magnificat elle exprime d’abord la joie de Dieu qui trouve enfin en elle une réponse pleine et complètement libre à l’alliance. Elle exprime aussi la joie de la créature humaine lorsqu’elle entre totalement dans sa mission : témoigner de l’alliance et devenir coopératrice de l’amour miséricordieux de Dieu. Le Magnificat jaillit de son âme, de siècle en siècle, de génération en génération. Marie vit intensément, en elle-même, la double joie de la miséricorde : celle de son Fils,
et la sienne. Elle est, pourrait-on dire, chef-d’œuvre de cette joie, la merveille contemplée de loin par Dieu dans sa joie créatrice.

Marie apparaît à la petite Bernadette Soubirous à Lourdes. Vous imaginé l’émotion que reçoit Bernadette lors des apparitions, je pense même que c’est indescriptible, cette présence de la mère du sauveur qui vient parler en privé à Bernadette, le message qu’elle lui confie, elle n’a pas conscience de la présence de Marie, qui sera un germe de joie pour le restant de sa vie. C’est parce que le cœur de Bernadette est sans détour, qu’il est humble et pauvre, qu’il peut être comblé de la plus merveilleuse présence. Et que lui dit la Vierge Marie :
« Je ne vous rendrai pas heureuse ici-bas. » Mais elle lui promet : « Je vous rendrai heureuse dans le ciel ». Elle la béatifie d’avance, elle lui donnera la sainteté.

Marie est venue pour être Mère, elle est venue pour montrer son cœur, pour montrer sa compassion, son affection, sa sollicitude pour toutes les misères : misères physiques,
misères intellectuelles, misères spirituelles, la misère est le contraire du bonheur.

Marie en accueillant le message de l’ange, en accueillant Jésus Fils de Dieu est dans une joie parfaite, et ce Fils elle nous le donne.
Parlons aussi de Joseph que l’on oublie si souvent, lui aussi a reçu le message de l’ange, de prendre Marie sous son toit, car l’enfant à naître vient de Dieu,  Joseph à une joie immense, il reçoit de Dieu, Marie et l’enfant Jésus, et cet enfant, il va l’aimer, l’élever,
lui apprendre non seulement le métier de charpentier, mais aussi toute la culture Juive.

Zacharie et Elizabeth ont aussi reçu cette joie de Dieu dans l’accueil de leur enfant Jean Baptiste. Et aujourd’hui dans l’évangile que nous venons d’entendre Jean donne des conditions très concrètes d’accueil de la joie de Dieu
1. La conversion
Le chemin de la joie, pour Jean Baptiste, passe par la conversion du coeur. Nous portons en nous un désir de bonheur bien plus grand que nous. Seul Dieu peut dilater notre désir à sa mesure qui est d’aimer sans mesure. On n’est libre que dans la mesure où l’on aime,
d’un amour de compassion, d’un amour gratuit.

2. Que devons-nous faire ?
Pour cela, nous n’avons rien à faire, poursuit Jean Baptiste, que des choses simples.
« Si tu as deux manteaux, partage avec celui qui n’en a pas ». Ce n’est pas possible que certains, qui sont en position de force professionnellement, aient une sorte de privilège sur ceux qui sont sous leurs ordres. Eh bien, vous, les percepteurs d’impôts, vous les soldats... vous tous, qui par votre situation, avez les moyens de dominer les autres,
« ne faites ni violence ni tort à personne ».
Les chemins du bonheur empruntent ceux du partage et de la justice.

3. Etre plongé dans le feu
Jean le Baptiste, enfin, après nous avoir invité au partage spirituel nous
 appelle à ouvrir notre coeur. « Ecoute ! Surtout ne fais pas de bruit !
Ecoute les pas du Seigneur vers toi ».

Se convertir peut paraître encore facile. Jean ne demande que des choses simples et concrètes. Mais essayons... et nous verrons que changer de vie nous est pratiquement impossible.
Il y faut un acte de Dieu autant qu’un acte de l’homme. Et cet acte il vient l’accomplir en nous comme il l’a accompli en la famille de Nazareth.
Noël approche mettons notre confiance en Dieu.

De différentes sources


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