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samedi 27 juillet 2019

Homélie du dimanche 28 juillet

Demandez et vous recevrez l’Esprit Saint.
L’évangile de ce dimanche nous centre sur la prière, comment prier,
C’est la question des disciples à Jésus, cela peut-être aussi notre question.
le Notre Père que nous connaissons par cœur, du moins dans le texte,   
expose le contenu idéal de toute prière ;
Au risque de nous surprendre, Jésus n'a pas inventé les mots du Notre Père :
ils viennent tout droit de la tradition juive, et plus profondément, des Ecritures.
L'invocation « Notre Père » nous met dans une relation filiale envers Dieu.
Nous la retrouvons dans le livre  d’Isaïe : « C'est toi, Seigneur, qui es notre Père,
notre Rédempteur depuis toujours. » (Is 63, 16).
« Que ton Nom soit sanctifié » : Le Nom représente la Personne ; dire que Dieu est Saint, c'est dire qu'Il est « L'Au-delà de tout » ; que nous ne pouvons le saisir, avoir la main sur lui. « Que ton Nom soit sanctifié » signifie « Fais-toi reconnaître comme Dieu ».

« Que ton Règne vienne » : répétée quotidiennement, cette demande fera peu à peu de nous des ouvriers du Royaume. Et les croyants attendent avec impatience le jour où Dieu sera enfin véritablement reconnu comme roi sur toute la terre : « Le SEIGNEUR se montrera le roi de toute la terre » annonçait le
prophète Zacharie (Za 14, 9). Nous devenons des gens qui désirent avant tout que Dieu lui-même soit reconnu, adoré, aimé, que tout le monde le reconnaisse comme Père ; nous allons devenir des passionnés d'évangélisation,
des passionnés du Règne de Dieu.

Les trois autres demandes du Notre Père  concernent notre vie quotidienne : « Donne-nous », « Pardonne-nous », « Ne nous laisse pas entrer en tentation » ; nous savons bien qu'il ne cesse d'accomplir tout cela, mais nous nous mettons en position d'accueillir ces dons.

« Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour » : la manne tombée chaque matin dans le désert éduquait le peuple à la confiance au jour le jour ; cette demande nous invite à ne pas nous inquiéter du lendemain et à recevoir chaque jour notre nourriture comme un don de Dieu. Le pluriel « notre pain » nous enseigne également à partager le souci du Père de nourrir tous ses enfants.

« Pardonne-nous nos
péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous », il n’y a pas d’amour fraternel, de charité, sans pardon.
Il nous faut nous même accueillir ce pardon.
« Et ne nous laisse pas entrer en tentation.
Et nous savons bien que la plus grave des tentations, c'est de douter de l'amour de Dieu.
Que de demandes !  Me direz-vous, mais si nous voulons être en communion avec Dieu,
il nous faut demander, si nous sommes suffisant, nous sommes coupés de Dieu.
Si mon travail et mon salaire me permettent tout, me donne droit à tout, je n’ai plus besoin de l’Autre, de Dieu.

Et la parabole de l’ami importun qui est dans ce même évangile, insiste sur l’importance qu’il y a à persévérer dans la demande ;
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Luc raconte la parabole d’un ami qui dérange le voisin en pleine nuit pour lui demander trois pains : pas des miches comme chez nous, mais de minces galettes (il en fallait bien trois pour un bon estomac).
L’autre regimbe. Non seulement on lui trouble le sommeil, mais comment satisfaire la demande ? « Mes enfants et moi, nous sommes couchés » - couchés dans une seule pièce sur des nattes à même le sol... Comment ouvrir la porte ?
« Je ne puis me lever ! »
Cet ami est un entêté, un sans-gêne. Eh bien ! Pour avoir la paix, l’autre lui donnera tout ce qu’il lui faut.
Et Jésus de conclure : Dieu est votre ami, soyez audacieux, entêtés, sans-gêne avec lui.
Et, sur un ton solennel il ajoute : « Moi je vous dis : demandez, cherchez,
frappez à la porte de votre Père. »
On sent derrière ces injonctions le souci de réveiller les communautés chrétiennes de la deuxième génération dont la ferveur s’était sans doute assoupie.
Soit dit en passant, c’est un peu notre cas encore aujourd’hui
Entendons-nous l’appel pressant : « Veillez et priez » (Matthieu 26, 41) ?
Combien de fois nous arrive-t-il de répondre : « Je n’ai pas le temps ! »
Mais on a toujours le temps pour ce qu’on aime faire...

Reste une objection, qui est déjà sur nos lèvres :
« J’ai prié et je n’ai pas été exaucé ! »
Écoutons ce que nous dit Jésus sur ce qu’il faut demander. Il nous dit :
« Ne demandez pas n’importe quoi ! »
Comme un fils qui demande à son père de bonnes choses est sûr d’être entendu, de même nous, si nous demandons à Dieu de bonnes choses, nous pouvons être sûrs d’être entendus.
Hélas ! S’il nous arrive de demander un serpent, un scorpion, des choses qui ne sont pas bonnes, alors ne comptons pas sur Dieu.
Ce qu’il faut demander, c’est l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu car il est notre sève,
c’est lui qui nous vitalise et suscite en nous une vrai prière. Alors « tout » nous sera donné.
Méditons souvent cette page de l’évangile. Elle nous invite à persévérer dans nos demandes, elle nous invite surtout à demander l’Esprit Saint, qui nous comblera au-delà de toute espérance.

De diverses sources

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