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jeudi 21 décembre 2017

homélie du 3ème dimanche de l'avent
 Préparons notre cœur à la Fête
Quelque chose de mystérieux se passe sur les bords du Jourdain, dans le désert.
Un homme prêche et baptise. Il a du succès, parce que beaucoup de gens de son époque, sont dans l'attente d'un événement qui transformera leur vie. Les autorités religieuses de Jérusalem envoient une mission d'inspection. Après tout, ce Jean pourrait être un de ces révolutionnaires qui aiment rassembler leurs gens au désert et qui risquent de mener des actions de commandos contre l'occupant romain. Ce pourrait être aussi un illuminé qui se prend pour le Messie. Les autorités juives envoient une délégation qui doit l'interroger. Pour comprendre les questions il faut se rappeler un peu ce que disait l'Ancien Testament. Elie, le célèbre prophète, n'était pas mort comme les autres hommes, il avait été enlevé au ciel. On pensait qu'il allait revenir et jouer un rôle au moment où Dieu allait se manifester pour libérer son peuple.  La tradition rapportait aussi une parole mystérieuse que Dieu avait adressée à Moïse : "C'est un prophète comme toi, dit Dieu à Moïse, que je susciterai du milieu de leurs frères et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai" (Dt 18,15-18).
Un prophète d'un genre spécial, le Grand Prophète comme dit notre évangile, qui devait venir seulement à la fin des temps. Et puis il y a le personnage bien connu que nous appelons le Messie, un roi descendant de David, qui devait venir apporter le salut, la libération définitive à son peuple. Le prophète qui baptise dans le désert serait-il un de ces personnages -là ? Vous avez entendu la réponse claire et nette de Jean Baptiste : non, non et non. Il est seulement une voix, un cri qui s'élève pour annoncer la venue d'un Autre. Plus tard, le lendemain est-il dit dans l'évangile de Jean, il va dire de façon un peu plus précise qui est cet Autre mystérieux : l'Agneau de Dieu, le Fils de Dieu. Mais pour le moment il se contente d'alerter les gens. Les choses se passent un peu comme au théâtre. Tout est prêt, le spectacle va commencer. L'acteur principal est déjà en place mais on ne le voit pas encore, le rideau n'est pas encore levé. La liturgie de l'avent nous met dans une situation du même genre. Aujourd'hui, par la lecture de l'évangile, le prophète joue pour nous son rôle d'Annonceur. Il frappe les trois coups pour dire que ça va commencer.
Il nous met en condition, il nous prépare. Si nous ne voulons pas passer à côté de Noël,
il faut que nous retrouvions un peu notre âme d'enfant et que nous nous laissions prendre au jeu. Quand les enfants vont assister à un spectacle ils sont tendus et même un peu nerveux. Ils attendent quelque chose d’important pour eux. Et bien nous aussi, nous devons à un moment ou à un autre, quitter un peu les préoccupations de la vie quotidienne et préparer notre cœur à la Fête. Nous préparer à rencontrer le Seigneur. Nous le connaissons déjà, c'est vrai, nous savons le nommer, mais il est vrai aussi que nous le connaissons mal et qu'il est si riche que nous n'aurons jamais fini de le découvrir.
Alors, frères et sœurs, permettons à Jean le Baptiste de nous sortir de notre indifférence,
de nous arracher à notre sommeil, de nos glues matérialistes, de nous alerter, de nous communiquer la faim et la soif de Dieu, de créer en nous un manque, un creux, une attente. Nous sommes bien souvent des chrétiens tristes, blasés, fatigués.
Que la voix forte qui crie dans le désert nous fasse sursauter et lever la tête.
Que le Dieu de la paix garde parfaits et sans reproche votre esprit,
votre âme et votre corps pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ.

De diverses sources 

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