Une phrase rude
de Jésus dans l’Évangile de Marc pour notre réflexion de ce dimanche : « Tout sera pardonné aux enfants
des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si
quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon.
Il est coupable d’un péché pour toujours. » Quel est donc ce péché impardonnable ?
Jésus prononce cette phrase alors qu’il est lui-même l’objet d’un soupçon de la part des scribes venus de Jérusalem. Alors peut-être le soupçon serait-il le pire des péchés, mais quel soupçon ?
Il est coupable d’un péché pour toujours. » Quel est donc ce péché impardonnable ?
Jésus prononce cette phrase alors qu’il est lui-même l’objet d’un soupçon de la part des scribes venus de Jérusalem. Alors peut-être le soupçon serait-il le pire des péchés, mais quel soupçon ?
Les scribes ne
cessent de chercher à prendre Jésus en défaut dans sa manière de pratiquer la
Loi, dans ses miracles de guérisons, et particulièrement dans son combat contre
les démons. Jésus fait le bien, guérit et libère, il fait revivre et redonne
confiance, et on le soupçonne de détenir un pouvoir démoniaque, d’être l’ami du
prince des ténèbres, alors qu’il le dénonce et le combat. Voilà donc le péché
que Jésus dénonce chez les scribes, et qui est pour lui le pire des blasphèmes
contre l’Esprit de Dieu. Ce soupçon est le même que celui dont parle la Genèse,
dans la première lecture.
Figure du mal,
le serpent avait tenté Ève et son époux, éveillant en eux un soupçon par
rapport à la bonté absolue du Dieu créateur. Le serpent les poussait à désobéir
aux conseils de Dieu. Il voulait les convaincre que Dieu était pervers, habité
par des arrière-pensées mauvaises et sournoises. Un peu comme un enfant qui
désobéit à son père et l’injurie parce qu’il lui a interdit de ne pas toucher
ce qui est brûlant, car il se mettra en danger.
C’est par amour et pour leur bien que Dieu leur interdisait ce geste.
C’est par amour et pour leur bien que Dieu leur interdisait ce geste.
Le péché
impardonnable consiste donc à refuser de croire que Dieu n’est que bonté, grâce
et miséricorde. Ce piège du soupçon dans lequel ils étaient tombés avait pour
conséquence de les exclure eux-mêmes de la logique de l’amour, quand on aime
vraiment, on a confiance. Aujourd’hui Jésus nous éclaire dans le combat
spirituel que nous devons mener pour devenir nous-mêmes. Pour que Dieu soit le maître en
nous et que sa volonté nous guide, il nous faut ligoter ce qui peut à l’intérieur
de nous, nous paralyser et nous déployer dans l’Esprit Saint. Nous serons ainsi
plus forts quand le démon nous tentera du dehors. Cette parole de Jésus nous
donne de contempler le combat qu’il mène contre le mal pour nous en délivrer.
Nous pouvons nous rendre compte que notre propre combat spirituel est situé dans le sien. Comme Jésus est vainqueur, déjà nous sommes vainqueurs. « C’est pourquoi, écrit Paul aux Corinthiens, nous ne perdons pas courage, et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous. »
Nous pouvons nous rendre compte que notre propre combat spirituel est situé dans le sien. Comme Jésus est vainqueur, déjà nous sommes vainqueurs. « C’est pourquoi, écrit Paul aux Corinthiens, nous ne perdons pas courage, et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous. »
Un autre soupçon
nous est rapporté aussi dans l’Évangile, mais il est d’un autre ordre.
Les gens de la parenté de Jésus, sa mère et ses frères, (je rappelle que quand on parle des frères de Jésus, il s’agit de ses cousins, car dans certaines sociétés encore de nos jours le mot frère a un sens large), ils soupçonnent Jésus de folie et pensent « qu’il a perdu la tête ».
Les gens de la parenté de Jésus, sa mère et ses frères, (je rappelle que quand on parle des frères de Jésus, il s’agit de ses cousins, car dans certaines sociétés encore de nos jours le mot frère a un sens large), ils soupçonnent Jésus de folie et pensent « qu’il a perdu la tête ».
Ces gens
rassemblés autour de Jésus dans une attitude de disciples écoutent son
enseignement. Ils constituent comme une nouvelle famille pour lui. Jésus ne
refuse pas explicitement de rencontrer ses parents, mais il souligne ici la
différence qui existe entre son clan familial et sa nouvelle famille constituée
de ceux qui le suivent et croient en lui. Ceux-ci ne sont pas du même sang
naturel mais sont unis par le même désir spirituel d’accomplir la volonté de
Dieu, telle que Jésus la présente.
Quelle Bonne
Nouvelle pour chacun de nous ! Si nous choisissons de suivre Jésus par le
chemin de la foi, nous sommes unis à lui, nous sommes ses vrais amis, ses
frères, réellement. Ne sommes-nous pas les membres de son Corps ? Ce que ne
pouvait pas revendiquer sa parenté naturelle ! En étant attentifs et en
accueillant sa Parole, en agissant comme lui avec amour, nous faisons la
volonté de Dieu et surtout nous gardons toute confiance en l’Esprit Saint qui
nous conduit à la communion avec Dieu.
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