Nous recevons dans l’eucharistie le corps et le sang du Christ, c’est à
dire la personne même du Christ.
Les disciples disent à Jésus : « Où veux-tu que nous allions faire les
préparatifs pour ton
repas pascal ? »
Jésus, désigne un homme portant une cruche d’eau, donc quelqu’un qui sera
facile à repérer puisque porter l’eau revenait habituellement aux femmes.
Par là même,
Jésus cache provisoirement à Judas l’endroit prévu et l’empêche ainsi de
troubler le repas.
Le repas pascal
comprenait, avec l’agneau pascal, des
pains sans levain, des coupes de vin, le tout au milieu de bénédictions et
d’actions de grâce. Ce repas rappelait la libération d’Égypte et l’alliance du
Sinaï. C’était donc un mémorial où l’on se souvenait des bienfaits de Yahvé –
bienfaits dont on jouissait toujours.
Mais Jésus va
changer le sens du repas rituel. Il n’y a pas d’agneau de préparé à ce repas,
car c’est lui,
le vrai Agneau libérateur qui va répandre son sang pour la multitude,
pour toute
l’humanité et non plus seulement pour Israël.
C’est lui qui,
sur la croix, va sceller l’Alliance, la vraie, la définitive,
dans son sang
répandu. Le pain et le vin rituels vont en devenir le mémorial.
En prenant ce
repas nouveau, les disciples recevront le corps et le sang du Christ,
c’est à-dire la
personne même du Christ. « Ceci est mon corps, ceci est mon sang. »
Réellement, non symboliquement. Non un corps
inerte, mais le Christ donné, répandu,
le Christ dans
son mystère.
En ce premier
jour de la fête des pains sans levain, notre messe prend naissance,
l’eucharistie
chrétienne commence.
Le repas des
chrétiens deviendra le lieu privilégié de la présence réelle du Christ dans
son Église. À
son maximum de densité.
Le repas des
chrétiens, la messe rendra réellement présents les mystères du Christ,
tout ce qu’il a
fait pour nous, surtout son don jusqu’à la mort.
Le mystère du
Christ non pas quelque chose que l’on ne pourra jamais connaître,
mais quelque
chose qui se révèle, qui se dévoile petit à petit si nous voulons bien faire
l’effort de regarder, de contempler pour entrer nous même en alliance.
Mais peut-être
avons-nous banalisé ce repas ! « Pourvu que ce soit vite terminé… «
Et ne m’en
demandez pas trop… J’assiste, je suis là, je fais mon devoir…
Mais sommes-nous
réellement présent. Pendant la messe, Jésus est réellement présent,
mais nous, somme
nous réellement présent ? Nous pouvons être distraits par quelque chose,
c’est bien normal, mais dans l’essentiel, sommes-nous réellement présent ?
Comment ! Le
Christ est réellement présent, et tu ne bouges pas ? On célèbre ta liberté,
et tu restes
enchaîné dans ta routine ? Tu es venu à la fête, et tu prends un air ennuyé ?
Aujourd’hui,
fête solennelle du Corps et du Sang du Christ, dressons l’oreille durant la
prière
eucharistique.
Cette prière est
la nôtre, le prêtre la dit en notre nom à tous !
Oui, que chacun
de nous fasse siennes ces paroles de la prière eucharistique IV :
« Seigneur,
accorde à tous ceux qui vont partager ce pain et boire à cette coupe d’être
rassemblés par
l’Esprit Saint en un seul corps, pour qu’ils soient eux-mêmes dans le Christ
une vivante
offrande à la louange de ta gloire ».
Merveille que ce geste du Christ imprimé
lors du dernier repas et qui reste inépuisable.
A quelques heures de son offrande totale par amour pour nous, Il prend ces simples choses que sont le pain et le vin, fruits de la terre et du travail des hommes, pour en faire son Corps et son Sang. L’ordinaire de la vie devient l’extraordinaire de la vie en Dieu. Par des aliments du quotidien, le Christ s’offre à nous pour être mangé, nous pourrions croire que nous engloutissons Jésus, mais en fait c’est nous qui sommes engloutis en lui pour former un seul corps. Il nous permet alors de rendre présente la mémoire de sa vie, de sa mort et de sa résurrection dans l’attente de son retour glorieux. C’est le repas des messagers de la Bonne Nouvelle.
A quelques heures de son offrande totale par amour pour nous, Il prend ces simples choses que sont le pain et le vin, fruits de la terre et du travail des hommes, pour en faire son Corps et son Sang. L’ordinaire de la vie devient l’extraordinaire de la vie en Dieu. Par des aliments du quotidien, le Christ s’offre à nous pour être mangé, nous pourrions croire que nous engloutissons Jésus, mais en fait c’est nous qui sommes engloutis en lui pour former un seul corps. Il nous permet alors de rendre présente la mémoire de sa vie, de sa mort et de sa résurrection dans l’attente de son retour glorieux. C’est le repas des messagers de la Bonne Nouvelle.
Toute Eucharistie nous ouvre vers
l’aujourd’hui de la présence de Dieu, et nous relie à toute l’histoire de
l’humanité qui accueille et s’émerveille de cette proximité de Dieu rendue
présente par le repas eucharistique.
A
chacun de nous est posée ce dimanche cette même question que les deux disciples
du Christ adressèrent au propriétaire : « Où est la salle où je
pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? ». Question que
j’aimerais reformuler pour nous aujourd’hui : « As-tu faim de ma
vie ? J’ai tellement envie de partager avec toi, avec vous mes disciples
d’aujourd’hui ce repas d’Alliance ? Es-tu prêt à répondre dans la joie à
cette invitation ? ».
« Je
ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole. » Une
parole ? Quelle parole allons-nous entendre aujourd’hui en cette
eucharistie qui nous mettra en appétit de Dieu ? Peut-être celle-ci :
« Venez, approchez tous de cette table, c’est pour vous que je me suis
fait nourriture » dit le Christ. Oui, vraiment, « Heureux les invités
au repas du Seigneur ».
De diverses sources
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