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lundi 18 mars 2019

homélie du dimanche 17 mars 2ème dimanche de carême.

« Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le » 
En ce début de carême, nous pouvons prendre un peu de recul et nous laisser poser cette question par Jésus : « Qui suis-je au dire des foules ? » Pierre a su répondre :
«Tu es le Christ (c'est-à-dire le
Messie) de Dieu ». Et lui aussitôt a mis les choses au point : le Messie, oui, mais peut-être pas comme on l'attendait. « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu'il soit mis à mort et que, le troisième jour, il ressuscite. » Déjà il annonçait que la gloire du fils de l'homme était inséparable de la Croix. Face aux réponses que nous pouvons entendre autour de nous, nous avons, nous aussi à mettre les choses au point.
Ce temps de carême est aussi ce temps pour nous, pour comprendre que la personne de Jésus est inséparable de l’action de l’Eglise, beaucoup ont de l’admiration pour la personne de Jésus Christ, pour sa vie, ses œuvres, mais ils ont moins d’admiration pour l’Eglise.
l’Eglise n’est pas uniquement le clergé, mais l’ensemble des Chrétiens que nous formons, nous sommes le corps du Christ,
pas simplement les catholiques, mais aussi les protestants et orthodoxes, nous sommes une diversité de membres. Nous sommes invités à prier pour l’unité de l’Eglise dans sa diversité et non dans son uniformité. Comment le faisons-nous ?
Jésus conduit ses
disciples Pierre, Jacques et Jean sur la montagne, il veut de nouveau aller prier avec eux. Les trois disciples découvrent que pour Jésus, la prière est une rencontre transfigurante.
C'est ce moment de prière sur la montagne que Dieu choisit pour révéler à ces trois privilégiés le
mystère du Fils de l'homme. Car, ici, ce ne sont plus des hommes, la foule ou les disciples, qui donnent leur opinion, (pour vous qui suis-je ?), c'est Dieu lui-même qui apporte la réponse et nous donne à contempler le mystère du Christ : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le ».

Evidemment, cette montagne nous fait penser au Sinaï ; à la nuée, la gloire, la voix qui retentit, les tentes... C’est pourquoi, nous ne devons pas être étonnés, de la présence de Moïse et Elie aux côtés de Jésus. Quand on sait que Moïse a passé quarante jours sur le Sinaï en présence de Dieu et qu'il en est redescendu le visage tellement rayonnant que tous en furent saisis : « Quand Moïse descendit de la montagne, il ne savait pas que la peau de son visage était devenue rayonnante en parlant avec le Seigneur. Aaron et tous les fils d'Israël virent Moïse : la peau de son visage rayonnait. » (Ex 34, 29-30).
Quant à Elie, lui aussi « marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb ... La parole du SEIGNEUR lui fut adressée : Sors et tiens-toi sur la montagne, devant le SEIGNEUR ; voici, le SEIGNEUR va passer... Il y eut alors un vent puissant, un tremblement de terre, un feu, mais le SEIGNEUR n'était ni dans le vent puissant, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu... Il y eut alors le bruissement d'une brise légère.
Alors en l'entendant, Elie se voila le visage avec son manteau, et la voix du SEIGNEUR s'adressa à lui. » (1 R 19, 8... 14).

Ainsi, Moïse et Elie personnages de l'Ancien Testament qui ont eu le privilège de la révélation de la gloire de Dieu sur la montagne sont également présents lors de la manifestation de la gloire du Christ. Que disent-ils ? : « Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem. » Le mot précis, n’est pas départ, mais  « Exode »). Comme la Pâque de Moïse avait inauguré l'Exode du peuple, de l'esclavage en Egypte vers la terre de liberté, la Pâque du Christ ouvre le chemin de la libération pour toute l'humanité.

Dans la nuée lumineuse de la
Transfiguration, la voix du Père supplie « Ecoutez-le »,
et cette voix continue à nous dire : « Ecoutez-le » c'est-à-dire faites-lui confiance.

« Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le » ; écouter Jésus, c’est lire les Evangiles, mais aussi regarder et contempler ceux qui vivent des évangiles. Au catéchisme il nous arrive de mimer l’Evangile, et alors nous voyons, nous ne faisons pas qu’écouter,
nous voyons l’action des acteurs. Et nous autres, nous avons à regarder l’actions de ceux qui joue l’évangile au quotidien, à les soutenir, exemples de ceux qui consacrent leur vie à soutenir les plus pauvres, de ceux qui consacrent leur vie à soutenir la famille, à ceux qui consacrent leur vie à faire la paix autour d’eux. Nous avons donc le devoir d’encourager ceux qui vivent l’évangile, et tentent de rendre ce monde plus beau, de transfigurer ce monde.

Pierre, émerveillé du visage transfiguré de Jésus, parle de s'installer : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ; dressons trois tentes... » ; « Pierre ne savait pas ce qu'il disait. »
Il n'est pas question de s'installer à l'écart du monde et de ses problèmes : le temps presse ; Pierre, Jacques et Jean, ces trois privilégiés, doivent se hâter de rejoindre les autres.
Car le projet de Dieu ne se limite pas à quelques privilégiés : au dernier jour, c'est l'humanité tout entière qui sera transfigurée ; comme dit Saint Paul dans la lettre aux Philippiens
(notre deuxième lecture) « nous sommes citoyens des cieux. »
 
De diverses sources

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