La Parole de Dieu nous invite aujourd’hui à la
sagesse, et la Bible fourmille de paroles de sagesse humaine. La première
lecture que nous venons d’entendre est tiré d’un livre de sagesse appelé
naguère « l’Écclésiastique » et aujourd’hui le « Siracide ».
Un des rares livres dont on connaît l’auteur, Ben Sirac, qui vivait à Jérusalem
vers l’an 200 avant Jésus Christ. Ce que nous lisons de lui sous la forme de
dictons est savoureux et donne envie de le découvrir dans nos Bibles.
Curieusement il s’appelait Jésus Ben Sirac.
« Quand on secoue le tamis, il reste les
déchets ;
de même, les petits côtés d’un homme apparaissent dans ses propos.
Le four éprouve les vases du potier ;
on juge l’homme en le faisant parler. »
Ce n’est donc pas d’aujourd’hui que date la sagesse.
de même, les petits côtés d’un homme apparaissent dans ses propos.
Le four éprouve les vases du potier ;
on juge l’homme en le faisant parler. »
Ce n’est donc pas d’aujourd’hui que date la sagesse.
Souvenez-vous de ce passage de l’évangile de Luc,
Jésus de Nazareth grandissait en taille et en sagesse, sans doute ses parents
furent-ils eux aussi des sages. Dans les villages,
en son temps, les charpentiers étaient hommes d’expérience constructive, disait-on.
Dans son Évangile, Luc nous propose un condensé de quelques paroles de sagesse sous forme de dictons ou de paraboles que Jésus adresse à la foule,
dont fait partie l’Evangile que nous avons lu aujourd’hui :
en son temps, les charpentiers étaient hommes d’expérience constructive, disait-on.
Dans son Évangile, Luc nous propose un condensé de quelques paroles de sagesse sous forme de dictons ou de paraboles que Jésus adresse à la foule,
dont fait partie l’Evangile que nous avons lu aujourd’hui :
« Il leur dit encore en parabole :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?
Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit :
on ne cueille pas des figues sur des épines ;
on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. »
Paroles aussi de sagesse de la part de Jésus.
Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit :
on ne cueille pas des figues sur des épines ;
on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. »
Paroles aussi de sagesse de la part de Jésus.
Sois sage, dit-on souvent aux enfants, pour avoir la
paix. C’est-à-dire sois conforme, tiens-toi bien, sois soumis, sois poli. Être
sage ce n’est pas forcément cela. De vrais sages peuvent passer pour des fous.
C’est ce qui arriva à Jésus. Ses parents vinrent un jour le chercher parce que,
pensaient-ils, il avait perdu la raison. « Ta mère et tes frères de
cherchent, lui dit-on »
Pour les scribes, les prêtres et les pharisiens,
Jésus aussi a pu passer pour un fou pour ce qu’il disait. Ainsi, des vrais
sages peuvent déranger, et ceux qui passent pour fous peuvent être plus sages
que ceux qui les jugent ainsi.
Saint Paul parlait aux Corinthiens de la folie de
Dieu et de l’Evangile et il ajoutait :
« Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages. » (1 Co 1 19-27) Aujourd’hui il leur rappelle leur condition humaine et divine aussi, parce que destinés à revêtir l’immortalité.
« Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages. » (1 Co 1 19-27) Aujourd’hui il leur rappelle leur condition humaine et divine aussi, parce que destinés à revêtir l’immortalité.
« Il faut en effet que cet être périssable que
nous sommes
revête ce qui est impérissable ;
il faut que cet être mortel revête l’immortalité.
La sagesse humaine dans toutes les cultures est une trace de la sagesse de Dieu en l’homme, sans laquelle, depuis longtemps, l’homme aurait disparu de la terre. »
revête ce qui est impérissable ;
il faut que cet être mortel revête l’immortalité.
La sagesse humaine dans toutes les cultures est une trace de la sagesse de Dieu en l’homme, sans laquelle, depuis longtemps, l’homme aurait disparu de la terre. »
La sagesse est comprise comme étant le bon sens, la
distance et le recul,
le sens de l’observation, le fruit d’une méditation et d’une réflexion.
C’est une denrée qui se faire rare dans notre monde rationnel, matérialiste et financier.
le sens de l’observation, le fruit d’une méditation et d’une réflexion.
C’est une denrée qui se faire rare dans notre monde rationnel, matérialiste et financier.
La sagesse est une qualité humaine peut-être plus
répandue dans notre monde rural où l’on peut observer la vie de la nature,
regarder les étoiles pendant la nuit quand le ciel est clair, que chez ceux qui se prennent pour ce qu’ils
ne sont pas, qui oublient leur condition humaine et leur fragilité, qui se
soûlent d’arrogance et de prétention.
La sagesse était naguère le privilège des anciens dans les familles.
Ils pouvaient être sages parce qu’ils étaient expérimentés.
La sagesse était naguère le privilège des anciens dans les familles.
Ils pouvaient être sages parce qu’ils étaient expérimentés.
Le mot sagesse en français traduit le mot latin
“sapientia”; du verbe “sapere” goûter.
On peut remarquer à ce sujet la saveur des paroles de Jésus dans l’Évangile, parfois pleines d’humour. Elles s’appuient sur les choses les plus concrètes de la vie : la paille et la poutre, l’arbre et les fruits, les figues et les épines. Elles mettent en mouvement aussi le corps :
on les voit, ces deux aveugles qui se tiennent par la main et tombent dans un trou et l’on sourit même de leur malheur. On se reconnaît tellement aussi dans celui-là qui regarde la paille dans l’œil de son frère et ne remarque pas la poutre dans le sien. On rit à la pensée qu’un imbécile voudrait vendanger du raisin sur les ronces, qu’il confonde les sarments de la vigne et la tige courbe de la ronce, la grappe de raisin et la grappe de mûre. Les ronces peuvent porter de bons fruits, pour la confiture peut-être, mais pas pour le vin.
On peut remarquer à ce sujet la saveur des paroles de Jésus dans l’Évangile, parfois pleines d’humour. Elles s’appuient sur les choses les plus concrètes de la vie : la paille et la poutre, l’arbre et les fruits, les figues et les épines. Elles mettent en mouvement aussi le corps :
on les voit, ces deux aveugles qui se tiennent par la main et tombent dans un trou et l’on sourit même de leur malheur. On se reconnaît tellement aussi dans celui-là qui regarde la paille dans l’œil de son frère et ne remarque pas la poutre dans le sien. On rit à la pensée qu’un imbécile voudrait vendanger du raisin sur les ronces, qu’il confonde les sarments de la vigne et la tige courbe de la ronce, la grappe de raisin et la grappe de mûre. Les ronces peuvent porter de bons fruits, pour la confiture peut-être, mais pas pour le vin.
Le langage imagé des paraboles et des proverbes
détend l’esprit, donne à la vie la saveur de l’humour, et permet de prendre de
la distance vis-à-vis des choses parfois les plus graves, donne de l’espace à
notre vie.
Puisque ce
que dit la bouche c’est ce qui déborde du cœur, faisons de notre cœur une malle
souriante pleine de trésors de sourire, de bienveillance et de lumière.
Jésus nous révèle ce qu’est la sagesse évangélique.
De diverses sources
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