agenda

samedi 1 juin 2019

homélie du dimanche 2 juin 7ème dimanche de Paques

« Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. »
Vous avez bien-sûr remarqué que l’évangile de St Jean est différent des autres évangiles.
Il nous parle plus intérieurement, il nous fait entrer dans l’intimité de Jésus avec le Père.
Cela tien certainement à la présence de Marie auprès de St Jean l’évangéliste.
Vous savez bien que  juste avant sa mort sur la croix Jésus a dit à Marie en parlant de Jean, Femme voici ton fils, et il dit à Jean, voici ta mère,
et depuis ce moment là, Jean prit Marie chez lui.
Nous comprenons mieux maintenant pourquoi ce texte est intimiste,
Jean a écrit l’évangile certainement avec les bons conseils de Marie.
Marie dans sa discrétion est une bonne conseillère pour marcher avec son fils Jésus Christ, elle nous le fait mieux comprendre.

Dans cet évangile, de qui parle Jésus ? Il parle du monde ;
ce qu’il veut de toutes ses forces, c’est que le monde croie :
« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »
Un peu plus tard, il répète : « Qu’ils deviennent parfaitement UN  ;
afin que le monde sache que tu m’as envoyé ».
Et pourquoi est-il si important que le monde reconnaisse en Jésus l’envoyé du Père ?
Parce que c’est la plus belle preuve d’amour que Dieu peut donner au monde : « le monde saura que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » Saint Jean rapportera aussi cette parole de Jésus à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. » 

A relire ces lignes, on est frappés de l’insistance de Jésus sur les mots amour et unité ;
une fois de plus, il faut reconnaître que l’histoire de Dieu avec les hommes est une grande aventure, une histoire d’amour. Dieu est Amour,
il aime les hommes, et il envoie son Fils pour le leur dire de vive voix !
C’est bien ce que Jésus dira quelques heures plus tard à Pilate,
au cours de son interrogatoire : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. » (Jn 18, 37)

Au moment de s’en aller, de passer de ce monde à son Père, comme dit Jean, Jésus transmet le témoin à ses disciples, et à travers eux à tous les disciples de tous les temps :
« Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui grâce à leur parole, croiront en moi. »
Désormais, c’est à eux que le témoignage est confié ; Jésus l’a dit quelques instants auparavant : « Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les envoie dans le monde. »
 (Jn 17, 18). Il le leur redira le soir de Pâques :
« Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie. » (Jn 20, 21).
A la suite de Jésus-Christ, tout chrétien peut dire ou devrait pouvoir dire :
« Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. »
Cette vérité qui est l’amour sans limites de Dieu pour l’humanité.


Mais, voilà, il y a quand même une chose étrange dans tout cela : on peut se demander en quoi ce message est-il si dérangeant que Jésus l’ait payé de sa vie, comme de nombreux prophètes avant lui et ses apôtres ensuite,
St Etienne dont nous parle la première lecture. Jésus nous en parle ; il dit :
« Père juste, le monde ne t’a pas connu. » Pour lui, l’explication est là,
c’est le drame de la méconnaissance.
C’est bien ce que Saint Jean dit dans le prologue de son évangile :
« Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu dans son propre bien et les siens ne l’ont pas accueilli. »
 C’est le gros problème encore aujourd’hui, faire connaître l’histoire véritable de Jésus Christ, faire connaître l’Evangile. Il ne suffit pas de distribuer des livres, ou faire un cite sur Internet pour faire connaître l’Evangile,
il faut des témoins qui se charge de la vivre et de l’écrire sur des cœurs de chair, des cœurs qui aiment l’humanité.

Comme Jésus, les disciples vivront ce déchirement, ce drame du refus par ceux à qui ils annonceront pourtant la meilleure nouvelle qui soit.
Le monde est l’objet de l’amour de Dieu et de ses prophètes mais aussi et en même temps le lieu du refus de cet amour. Jésus a exprimé ce drame à plusieurs reprises : d’une part,
 « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils,
son unique... Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (3, 16...17 ; 12, 47).
D’autre part, « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï le premier... prenez courage,
j’ai vaincu le monde ! » (15, 18 ; 16, 33).

C’est sur ce cri de victoire qu’il nous faut rester : nous savons que le chant d’amour de Dieu pour l’humanité finira bien par être entendu.
A l’instant même où Jésus fait cette grande prière, où il se confie ainsi à son Père devant ses disciples, il sait bien qu’il est déjà exaucé ; lui qui a dit :
« Père, je sais bien que tu m’exauces toujours. » (Jn 11, 42).
C’est seulement pour hâter le jour qu’il insiste tant sur la consigne d’unité qu’il donne à ses envoyés : « Qu’ils soient un en nous eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ».

Avec l’aide de la Vierge Marie, soyons les témoins qui font connaître l’amour de Dieu dans le monde d’aujourd’hui.
De diverses sources

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire