« L’humanité n’aura de paix que lorsqu’elle
s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde «
Nous le savons, ce premier dimanche après Pâques est appelé « dimanche de la divine miséricorde ». Cette fête a été demandée à une religieuse polonaise, sr Faustine, par le Christ lui-même qui en a fixé la date. Comment nous le dit la deuxième lecture, la première lettre de Pierre, « dans sa grande miséricorde, le Père de notre Seigneur nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. »
Nous le savons, ce premier dimanche après Pâques est appelé « dimanche de la divine miséricorde ». Cette fête a été demandée à une religieuse polonaise, sr Faustine, par le Christ lui-même qui en a fixé la date. Comment nous le dit la deuxième lecture, la première lettre de Pierre, « dans sa grande miséricorde, le Père de notre Seigneur nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. »
Car ne l’oublions pas,
« C’était après la mort de
Jésus… ». Les disciples se sont enfermés, toutes portes
verrouillées, par crainte des juifs. Ils sont prisonniers de cette
peur d’être reconnus comme ceux qui ont suivi Jésus qui a été arrêté au jardin des
oliviers et mis à mort par les autorités, ils ne connaissent pas encore la
miséricorde de Dieu, comme nous d’ailleurs, nous sommes loin de la connaître.
Et voici que Jésus dont ils savent bien la mort,
« vient et il est là au milieu d’eux ». Que va-t-il dire à ceux qui l’ont lâché et laissé seul lors de l’arrestation et après ? « La paix soit avec vous » (bis). Pour un juif de cette époque la paix est le grand don attendu du Messie promis par les prophètes, elle est pardon de Dieu et plénitude de vie. Sans un mot de reproche, Jésus leur offre cette paix, maintenant, gratuitement. Et il ajoute un geste, il leur montre les plaies de ses mains et de son coté,
leur donnant à comprendre un peu ce qu’il a souffert par amour pour eux. En voyant le Seigneur les disciples furent remplis de joie. Blessés de leur lâcheté, miséreux de leur faiblesse, ils étaient tristes du sort de Jésus et pas fiers de leur comportement. Abandonnés par l’échec de celui en qui ils avaient mis leur espérance, ils sont comme des coqs mouillés qui se cachent. Jésus vivant est donc venu les rejoindre, il est ressuscité, et il est là non comme un juge qui condamne mais comme le Seigneur, le juge qui fait miséricorde.
« vient et il est là au milieu d’eux ». Que va-t-il dire à ceux qui l’ont lâché et laissé seul lors de l’arrestation et après ? « La paix soit avec vous » (bis). Pour un juif de cette époque la paix est le grand don attendu du Messie promis par les prophètes, elle est pardon de Dieu et plénitude de vie. Sans un mot de reproche, Jésus leur offre cette paix, maintenant, gratuitement. Et il ajoute un geste, il leur montre les plaies de ses mains et de son coté,
leur donnant à comprendre un peu ce qu’il a souffert par amour pour eux. En voyant le Seigneur les disciples furent remplis de joie. Blessés de leur lâcheté, miséreux de leur faiblesse, ils étaient tristes du sort de Jésus et pas fiers de leur comportement. Abandonnés par l’échec de celui en qui ils avaient mis leur espérance, ils sont comme des coqs mouillés qui se cachent. Jésus vivant est donc venu les rejoindre, il est ressuscité, et il est là non comme un juge qui condamne mais comme le Seigneur, le juge qui fait miséricorde.
Et il insiste, leur
disant à nouveau : « la
paix soit avec vous » en portant maintenant son regard au-delà
des disciples immédiatement présents pour rejoindre les disciples de tous les
temps. « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous
envoie. Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez ses péchés, ils seront
remis » Recevez l’Esprit Saint pour poursuivre cette œuvre de
salut dont vous êtes les premiers bénéficiaires ». Cette œuvre de
miséricorde qui témoigne de l’amour de Dieu offert à tous les hommes. Quant à
nous, disciples de tous les temps, dans la reconnaissance de notre péché, nous
avons à accueillir pour nous-mêmes ces mots étonnants de Jésus transmis par les
apôtres. La paix est offerte à
chacun de nous ce matin à travers la Parole de Dieu accueillie dans la foi,
comme elle le fut aux disciples au soir du jour de Pâques.
Mais il en manquait un,
Thomas. Et voici la deuxième scène de l’évangile. Les disciples lui avaient
annoncé, pleins de joie : « Nous avons vu le
Seigneur ! »
Ils avaient bien bénéficié d’une apparition du Ressuscité ; et ce que les Apôtres ont vu dans la lumière de l’Esprit en eux ce n’est pas
seulement le Christ vivant, c’est aussi le véritable sens de l’événement de la
résurrection à savoir le triomphe de la miséricorde divine. C’est bien ici
qu’il faut entrer dans la foi car cette grâce demeure invisible : rien
dans l’ordre rationnel ne permet en effet de vérifier le pardon des péchés. Il
faut oser y croire sur la parole d’autres que nous-mêmes.
Nous comprenons alors
que l’acte de foi que
Thomas est invité à poser est celui de croire que la miséricorde du Seigneur a
triomphé de son péché qui
a contribué à meurtrir Jésus sur la croix. Le Ressuscité l’appelle à sortir de
sa culpabilité pour accueillir la vie nouvelle de son Esprit : « La paix soit avec vous ». dit Jésus
pour la 3e fois.
Comment ne pas
réentendre ici ces paroles de Jésus à sainte Faustine : «L’humanité n’aura de paix que
lorsqu’elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde » (Journal, p. 132), autrement dit lorsqu’elle
croira que ma Miséricorde a triomphé de tout péché, de toute mort.
Thomas n’était pas en
quête d’une preuve de la résurrection. Il demandait plutôt un « signe » pour croire en
la miséricorde. Et le Seigneur le lui donne en lui présentant ses plaies, tout
particulièrement son côté ouvert : « Cesse d’être
incrédule, sois croyant ! » Il peut alors accueillir la
grâce et prononcer dans l’Esprit la plus belle confession de foi des
évangiles : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
L’Esprit Saint lui a donné de reconnaître en Jésus le Fils de Dieu, vainqueur
du mal et communiquant la vie. Ce sont d’ailleurs les derniers mots de
l’évangile. « Jésus a fait beaucoup d’autres signes. Ceux qui ont été
écrits dans ce livre l’ont été pour que vous croyez que Jésus est le fils de
Dieu et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom ».
Restons quelques
instants encore avec Thomas. Lui aussi a « vu le Seigneur » et a confessé
son Dieu. Il sait qu’il est réconcilié avec le Père et peut à son tour devenir
témoin de ce pardon dont il est bénéficiaire. Désormais, la puissance de la
grâce repose sur lui et, avec les autres Apôtres, il va pouvoir porter
témoignage de la puissance de salut et de vie contenue dans la résurrection du
Seigneur que l’Esprit Saint lui a permis de reconnaître. Car comme le rappelait
Jean-Paul II, « le Christ nous a
enseigné que l’homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de
Dieu, mais aussi qu’il est appelé à « faire miséricorde » aux
autres : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront
miséricorde » (Mt
5, 7) »
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