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dimanche 9 avril 2017

Homélie du dimanche des Rameaux
La présence de Jésus parmi les siens vient à son terme. Trois ans il a parcouru les chemins de la Palestine, il a prié dans les synagogues, il a rencontré les foules et a parlé de celui qu’il a appelé son Père ; il a indiqué la Voie du Bonheur, se plongeant dans la souffrance de ceux qu’il rencontre ; il guérit, il bénit, il nourrit ceux qui sont en détresse. Maintenant il est contesté, trainé devant les tribunaux, condamné sans fondement, torturé, et mis à mort.
En Jésus, aujourd’hui, nous sont rendu présents tous ceux qui sont victimes d’arbitraires, d’oubli au fond d’une geôle, de procès truqués, de tortures gratuites, de mise à l’écart pour leurs opinions ou leur foi. Aujourd’hui encore ce péché contre Dieu et contre l’homme est commis ; ceux qui sont au pouvoir en abusent. Attention à ne pas en être complice.
Attention à le repérer et à le dénoncer. Du Procès de Jésus au procès des hommes.
Procès de Jésus. Tout au long du récit de la Passion du Christ plusieurs acteurs sont énoncés.
Il faut remarquer que beaucoup ont failli à leur responsabilité : tous ceux qui n’ont pas voulu reconnaître la véracité de ses œuvres et de ses paroles. Le peuple l’acclamant puis le rejetant fuyant la solidarité envers ses membres ; le pouvoir religieux, ne voulant pas écouter ni se mettre en question et s’est laissé aller à des calculs politiques ; le pouvoir civil a cédé à la pression populaire et a accepté de condamner sans preuve ; les amis ont fui au moment du danger ; les soldats ont obéi aux ordres sans se poser de questions sur la moralité de ce qui leur est demandé. Tous ont été conduits par leur passion, leur intérêt, leur peur. Ainsi va le monde, mais cette fois il s’agit de Celui qui est l’envoyé de Dieu et la présence de Dieu,
de celui qui est le chemin la vérité et la vie. Il est clair que le récit de la passion du Christ n’est pas la mise en accusation d’un groupe humain particulier, mais qu’il est le procès de l’homme de tous les temps, procès historique à valeur symbolique et qu’il nous interpelle.
Il est de manière éminente la rencontre de la parole de Dieu et de son accueil par l’homme. La Parole s’est enfouie, et comme perdue dans les faiblesses humaines ; elle est engloutie dans le péché. Et ce procès est toujours actuel. Encore aujourd’hui la Parole semble perdue, refusée, bafouée, ignorée. La Passion va-t-elle nous alerter ? Va-t-elle nous réveiller ? Va-t-elle nous convertir à l’accueil de la Parole de Dieu et à notre jugement sur le monde actuel ?
Auprès de Jésus, l’accompagnant dans sa marche au calvaire, les femmes sont là et Véronique, bravant la foule et les gardes essuie le visage de son Seigneur. Simon de Cyrène porte la Croix, le « bon larron » en appelle à celui qu’il reconnait innocent, le centurion est bouleversé et reconnaît Jésus comme Juste, et puis au pied de la Croix dans la fidélité et l’amour se trouvent le disciple Bien Aimé qui est Jean l’évangéliste et la Mère de Jésus. Dans le bouleversement, un Reste de fidèles est là. Il est constitué par ceux qui ont accueilli la parole, par ceux qui se laissent envahir par cette parole de Dieu qui leur signifie qu’ils sont accueillis et acceptés dans leur faiblesse, dans leur espérance, dans leur foi par le Dieu qui vient et se rend présent. Seul compte pour eux d’être fils d’un Père aimant. Dans le néant de la Passion, la vie est déjà là, la foi de quelques-uns devient lumière dans les ténèbres et annonce le jour de Pâques.
Serons- nous de ce Reste ? Le Procès de Jésus est toujours actuel car il est le procès de Dieu par le monde des hommes. Notre foi est le signe de la Victoire sur le mensonge et sur le néant de celui qui s’est fait homme sans perdre sa divinité.

De diverses sources

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