Homélie du 6ème dimanche de Pâques année
A
« Ce Dieu
caché, cette force mystérieuse, qui a le visage de l'amour »
« Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes
commandements ... Celui qui a reçu mes commandements, et y reste fidèle, c'est
celui-là qui m'aime » (Jn 21,15 ...21). Il y a des mots forts dans cet
évangile, des mots qui nous interpellent « Amour et commandement »
Mais ce mot français « amour » je ne
l’aime guère, c’est paradoxal me direz-vous !
Je ne l’aime pas trop, car il est plein de confusion, il veut dire trop de choses car on n’aime pas les bonbons comme on aime ses parents, on n’aime pas jouer au tennis comme on n’aime sa famille. Pourtant on emploie le même mot.
Je ne l’aime pas trop, car il est plein de confusion, il veut dire trop de choses car on n’aime pas les bonbons comme on aime ses parents, on n’aime pas jouer au tennis comme on n’aime sa famille. Pourtant on emploie le même mot.
L’encyclique du pape Benoît XVI « Dieu est
amour » Nous précise de quel amour Dieu nous aime, car il part de
l’origine du texte de l’évangile qui est en grec et cette langue distingue
le mot amour en trois mots différents : l’amour d’amitié, l’amour érotique, et l’amour charitable, fraternel.
le mot amour en trois mots différents : l’amour d’amitié, l’amour érotique, et l’amour charitable, fraternel.
C’est de ce dernier dont nous parle Jésus.
Dans le discours après la Cène le mot amour est
marié à celui de commandement :
« Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements ... Si quelqu'un m'aime
il restera fidèle à ma parole » (v.23). Ces deux mots-là peuvent-ils faire bon ménage ?
Qu'est-ce qu'un amour qui est soumis à un commandement ? le mot Parole est quelquefois aussi compris comme commandement: « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ». Cependant, la parole suggère le dialogue davantage que le commandement intransigeant.
La parole attend une écoute réceptive, elle guette une réponse. Dans la bouche de Jésus :
« Si vous m'aimez ... » n'est pas un ordre. C'est une demande, une prière : « Simon fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? Plus que ceux-ci ? » La réponse de Pierre vient en écho :
« Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais.» Alors le Seigneur lui donne une réponse, une mission : « Sois le berger de mes agneaux » (Jn 21,17). Ainsi Jésus ne cesse de poser la question à chacun de nous: Est-ce que tu m'aimes ? De cet amour dont je vous ai aimé tout au long
de notre vie communautaire.
« Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements ... Si quelqu'un m'aime
il restera fidèle à ma parole » (v.23). Ces deux mots-là peuvent-ils faire bon ménage ?
Qu'est-ce qu'un amour qui est soumis à un commandement ? le mot Parole est quelquefois aussi compris comme commandement: « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ». Cependant, la parole suggère le dialogue davantage que le commandement intransigeant.
La parole attend une écoute réceptive, elle guette une réponse. Dans la bouche de Jésus :
« Si vous m'aimez ... » n'est pas un ordre. C'est une demande, une prière : « Simon fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? Plus que ceux-ci ? » La réponse de Pierre vient en écho :
« Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais.» Alors le Seigneur lui donne une réponse, une mission : « Sois le berger de mes agneaux » (Jn 21,17). Ainsi Jésus ne cesse de poser la question à chacun de nous: Est-ce que tu m'aimes ? De cet amour dont je vous ai aimé tout au long
de notre vie communautaire.
Mais nous,
quelle réponse allons-nous faire à cet appel de communion avec Dieu ?
La preuve de notre amour pour Lui, ce sera un amour
qui se traduira en actes: « Je vous donne un commandement nouveau: c'est de
vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13.14). Dans sa
première épître, st Jean insiste: « C'est à ceci désormais que nous connaissons
l'amour: lui, Jésus a donné sa vie pour nous; nous aussi nous devons donner
notre vie pour nos frères » (1 Jn 3,16). Un amour qui se traduira en actes dans
la vie quotidienne en pratique de justice, de fraternité, de compassion, de
pardon, de don de soi.
La fidélité: un amour qui affronte l'épreuve de la
durée. Un amour qui se donne et qui engage pour la vie. Un amour durable. Un
amour fidèle: « Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements »
(14,15). Combien de fois dans les infidélités l’amour laisse place au désir du
plaisir égoïste.
Le Christ appelle ceux qui veulent marcher à sa
suite à un choix sans retour en arrière :
« Quiconque met la main à la charrue puis regarde en arrière n'est pas fait pour le Royaume de Dieu » (Luc 9,62).
« Quiconque met la main à la charrue puis regarde en arrière n'est pas fait pour le Royaume de Dieu » (Luc 9,62).
La fidélité est une ascèse quotidienne, qui
nécessite, certains jours, de l'héroïsme.
Cependant, nous demander cela, à nous qui ne sommes justement pas des héros?
C'est pourquoi, lorsque le disciple s'engage à la suite de Jésus, répondant à un appel,
il aura conscience de sa fragilité. Aussi devra-t-il puiser sa force dans la confiance de Celui qui a appelé : « Si vous m'aimez... moi je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous: c'est l'Esprit de vérité » (v. 16-17) Mis ainsi en communion avec Dieu le serviteur fidèle peut compter sur l’amour infini de Dieu :
« Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous ... vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que mon Père est en moi, et moi en vous » (v. 18 et 20). Le disciple serviteur, qui reste fidèlement à l'écoute de l'Esprit de vérité, ce disciple est entraîné dans une dynamique, aspiré par un Souffle, dans une ronde qui fait danser dans une même communion le Père,
le Fils et l'Esprit: « Si quelqu'un m'aime ... mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer auprès de lui » (v. 23).
Cependant, nous demander cela, à nous qui ne sommes justement pas des héros?
C'est pourquoi, lorsque le disciple s'engage à la suite de Jésus, répondant à un appel,
il aura conscience de sa fragilité. Aussi devra-t-il puiser sa force dans la confiance de Celui qui a appelé : « Si vous m'aimez... moi je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous: c'est l'Esprit de vérité » (v. 16-17) Mis ainsi en communion avec Dieu le serviteur fidèle peut compter sur l’amour infini de Dieu :
« Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous ... vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que mon Père est en moi, et moi en vous » (v. 18 et 20). Le disciple serviteur, qui reste fidèlement à l'écoute de l'Esprit de vérité, ce disciple est entraîné dans une dynamique, aspiré par un Souffle, dans une ronde qui fait danser dans une même communion le Père,
le Fils et l'Esprit: « Si quelqu'un m'aime ... mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui,
nous irons demeurer auprès de lui » (v. 23).
A quelques jours de la fête de la Pentecôte nous
sommes invités à accueillir l’Esprit Saint et à répondre à l’amour du Christ
qui s’est donné pour le salut du monde. Prions-le pour qu’il nous transforme au
plus profond de nous-mêmes pour nous aider à vivre et à aimer comme lui et avec
lui. Amen
De diverses sources
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire