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samedi 17 mars 2018

homélie du dimanche 18 mars 5ème dimanche de carême

Jésus élevé de terre connaîtra la gloire puisqu'il attirera tous les hommes à lui. 

 « Il n'y a rien à faire », « c'est comme ça, son heure avait sonné », « c'était son heure ».
 Il nous arrive d’utiliser des expressions de ce genre, quand quelqu'un de notre entourage meurt de façon subite, imprévue, trop jeune, sans avoir été malade. Quand nous n’avons pas d'explication, alors nous disons : « c'était son heure » et nous ajoutons parfois que c'est le destin, et qu'il n'y a qu'une chose à faire, se résigner. C’est souvent que dans l’évangile de Jean nous entendons parler de l’heure, aux noces de Cana, quand Marie demande à Jésus de faire quelque chose car ils n’ont plus de vin, Jésus lui répond que son heure n’est pas encore venue. Et à d’autres endroits : « Quand l’heure fut venu pour Jésus de passer de ce monde à son Père »… nous l’entendons plusieurs fois.
Aujourd'hui l'évangile nous présente donc Jésus en face de sa mort et, en quelques mots rapides, et cette arrestation de Jésus, jugement et mise à mort est aussi rapide, on ne si attend pas d’une manière aussi brève.  Jésus vient de parler de la mort à travers la belle image du grain de blé qui doit mourir pour porter du fruit. Voici qu'il ne parle plus de la mort mais de sa mort. Il écarte l'idée d'appeler au secours comme si c'était une tentation.
Sa seule vraie prière c'est « glorifie ton nom ».
Des grecs venus à Jérusalem désirent voir Jésus. Ces grecs,  sont des juifs de la diaspora, c’est-à-dire des juifs qui sont partis vivre à l’étranger.
En réponse à leur question « nous voudrions voir Jésus », Jésus leur propose de le voir dans sa gloire. Et sa gloire, c'est la croix. Nous allons entrer la semaine prochaine dans la grande Semaine Sainte. C'est l'heure que Jésus attend depuis le début de sa mission.
Ces grecs vont voir un homme comme les autres hommes, affreusement bouleversé de perdre sa vie. Ils verront la mort de Celui qui est l'auteur de la vie, un homme élevé au-dessus de tous et cloué sur une croix.
Ce Jésus élevé de terre connaîtra la gloire puisqu'il attirera tous les hommes à lui.

"Nous voudrions voir Jésus". Je pense à cette question d'un enfant du catéchisme : "Comment sait’on qu'il est ressucité puisqu'on ne le vois pas ?" C'est vrai, nous ne le voyons pas avec nos yeux de chair, mais nous pouvons le rencontrer dans la prière et nous faisons aussi confiance à ceux qui nous ont précédés et qui nous enseignent la vie, aux apôtres qui l'ont vu ressuscité et qui ont donné leur vie pour lui, et à tous ceux qui ont marchés à sa suite pour témoigner de l’amour de Dieu pour tous les hommes. Lui-même nous assure de sa présence tous les jours et jusqu'à la fin du monde. Il rejoint les communautés qui se réunissent pour prier, écouter sa Parole et célébrer l'Eucharistie. Il est également présent à travers le petit, le pauvre, l'exclu que nous rencontrons sur notre route.

Nous voudrions voir Jésus… Oui, c'est vrai. Mais c'est surtout lui qui voudrait nous voir et nous attirer à lui. Or trop souvent, c'est nous qui lui tournons le dos. C'est ce qui se passe chaque fois que nous organisons notre vie en dehors de lui. Nous n'accueillons pas l'amour qui est en lui. Nous voyons bien ce que cela donne. Nous assistons à des conflits qui n'en finissent pas de durcir les cœurs. Nous avons besoin de quelqu'un qui nous aide à sortir de la logique de la rancune et de la haine. Seul Jésus peut nous apprendre à aimer comme lui et à pardonner. Lui seul peut nous délier du mal. C’est pour cela que sont organisées pendant cette semaine des célébrations pénitentielles.



Alors c'est vrai, cela vaut la peine d'aller à sa rencontre. Avec lui, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres, aux prisonniers et aux exclus de toute sorte. Il est celui qui fait miséricorde aux pécheurs. Son salut est offert à tous. Lui-même nous dit qu'il n'est pas venu pour juger le monde mais pour le sauver. Son Évangile est un message d'espérance et d'amour qu'il faut proclamer à temps et à contretemps.

Voir Jésus et le rencontrer, c’est aller vers ceux qu’il aime : les petits et les pauvres.
Nous ne pouvons pas aller au Christ sans eux. En ce 5ème dimanche du Carême, le CCFD Terre Solidaire nous invite à rejoindre ceux qui veulent aider les pays les plus pauvres à sortir de leur misère. Ils donnent le meilleur d'eux-mêmes pour construire un monde plus juste, plus fraternel et plus solidaire. Rappelons-nous les paroles de Jésus dans l’Évangile de Saint Matthieu : "Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."

En ce jour, nous te prions Seigneur : Fais-nous découvrir le bonheur qu'il y a à donner sa vie pour ceux qu'on aime. Transforme notre cœur et notre esprit pour que triomphe dans nos vies le désir de te suivre jusqu'au bout. Amen

De diverses sources

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