homélie du dimanche 4 mars 3ème dimanche de carême
Mettons-nous
à la place de ceux qui ont assisté à cette colère de Jésus : il y a longtemps
qu’on trouve sur l’esplanade du Temple des marchands d’animaux ; quand on vient
en pèlerinage à Jérusalem, parfois de très loin, on s’attend bien à trouver sur
place des bêtes à acheter pour les offrir en sacrifice. Quant aux changeurs de
monnaie, on en a besoin aussi : on est sous occupation romaine, et les pièces
frappées à l’effigie de l’empereur sont indignes de figurer au culte juif ! Et
pourtant, en dehors du temple, elles sont indispensables.
Donc, en arrivant au Temple, on change ce qu’il faut contre de la monnaie juive.
Alors, qu’est-ce qui lui prend ?
Pour l’instant, la violence de Jésus est inattendue, ses paroles encore plus ! Et le reproche qu’il fait aux vendeurs (« Ne faites pas de la Maison de mon Père une maison de trafic ») laisse entendre qu’il se prend pour un prophète ; Mieux, il se prend carrément pour le Messie : car le prophète Zacharie avait annoncé : « Il n’y aura plus de marchand dans la Maison du Seigneur le tout-puissant en ce jour-là » (sous-entendu le jour de la venue du Messie ; Za 14, 10). Et, pire encore peut-être, en parlant du Temple de Jérusalem,
il ose dire « la maison de mon Père ».
Devant cette prétention, il y a deux attitudes possibles : ouvrir grand ses oreilles pour essayer de comprendre (c’est ce que font les disciples), ou bien remettre ce prétentieux,
ce faux messie à sa place (c’est l’attitude de ceux que Jean appelle « les Juifs »). En réalité, Juifs, ils le sont tous, mais certains sont moins souple, moins enclins à s’adapté aux changements que suscite la Parole de Dieu, ils sont moins à l’écoute et plus figés sur leur certitudes. D’autres ont déjà vu Jésus à l’oeuvre : et depuis le Baptême au bord du Jourdain, depuis les noces de Cana, ils ont pressenti plusieurs fois que Jésus était bien le Messie ;
alors ils sont préparés à reconnaître dans l’attitude de Jésus un geste prophétique.
D’autant plus qu’à vrai dire, tout le monde sait que les animaux des sacrifices ne devraient pas être là dans le temple ; normalement, les marchands de bestiaux auraient dû se trouver dans la vallée du Cédron et sur les pentes du mont des Oliviers. Peu à peu, ils se sont rapprochés du temple jusqu’à s’installer sur l’esplanade ! C’est cela que Jésus leur reproche, à juste titre.
Car ceux que l’Evangéliste Jean appelle les « Juifs » n’ont pas, à son égard, la même bienveillance que les disciples. Pour eux, Jésus n’est rien : un Galiléen (et peut-il sortir quelque chose de bon de par là-bas ? ils ne mettent jamais les pieds au temple car ils habitent loin, ils sont impurs et ils veulent nous faire la leçon !) et ce Jésus se permet de critiquer les pratiques habituelles du Temple. Soyons justes : ils n’ont pas forcément tort de lui demander de se justifier... « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
La réponse de Jésus : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai !»
Donc, en arrivant au Temple, on change ce qu’il faut contre de la monnaie juive.
Alors, qu’est-ce qui lui prend ?
Pour l’instant, la violence de Jésus est inattendue, ses paroles encore plus ! Et le reproche qu’il fait aux vendeurs (« Ne faites pas de la Maison de mon Père une maison de trafic ») laisse entendre qu’il se prend pour un prophète ; Mieux, il se prend carrément pour le Messie : car le prophète Zacharie avait annoncé : « Il n’y aura plus de marchand dans la Maison du Seigneur le tout-puissant en ce jour-là » (sous-entendu le jour de la venue du Messie ; Za 14, 10). Et, pire encore peut-être, en parlant du Temple de Jérusalem,
il ose dire « la maison de mon Père ».
Devant cette prétention, il y a deux attitudes possibles : ouvrir grand ses oreilles pour essayer de comprendre (c’est ce que font les disciples), ou bien remettre ce prétentieux,
ce faux messie à sa place (c’est l’attitude de ceux que Jean appelle « les Juifs »). En réalité, Juifs, ils le sont tous, mais certains sont moins souple, moins enclins à s’adapté aux changements que suscite la Parole de Dieu, ils sont moins à l’écoute et plus figés sur leur certitudes. D’autres ont déjà vu Jésus à l’oeuvre : et depuis le Baptême au bord du Jourdain, depuis les noces de Cana, ils ont pressenti plusieurs fois que Jésus était bien le Messie ;
alors ils sont préparés à reconnaître dans l’attitude de Jésus un geste prophétique.
D’autant plus qu’à vrai dire, tout le monde sait que les animaux des sacrifices ne devraient pas être là dans le temple ; normalement, les marchands de bestiaux auraient dû se trouver dans la vallée du Cédron et sur les pentes du mont des Oliviers. Peu à peu, ils se sont rapprochés du temple jusqu’à s’installer sur l’esplanade ! C’est cela que Jésus leur reproche, à juste titre.
Car ceux que l’Evangéliste Jean appelle les « Juifs » n’ont pas, à son égard, la même bienveillance que les disciples. Pour eux, Jésus n’est rien : un Galiléen (et peut-il sortir quelque chose de bon de par là-bas ? ils ne mettent jamais les pieds au temple car ils habitent loin, ils sont impurs et ils veulent nous faire la leçon !) et ce Jésus se permet de critiquer les pratiques habituelles du Temple. Soyons justes : ils n’ont pas forcément tort de lui demander de se justifier... « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
La réponse de Jésus : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai !»
Comment Jésus peut-il dire qu’il relèverait le
temple en trois jours ? Il faut avoir perdu son bon sens pour affirmer une
chose de ce genre… à moins que celui qui parle ainsi ait une idée plus profonde
derrière la tête. Et c’est bien ce qui se passe dans notre évangile.
Les juifs
ont apparemment raison de protester contre ce que dit Jésus, mais en réalité,
nous explique l’évangéliste, ils n’ont rien compris car on ne peut comprendre que si l’on croit à Jésus, à Jésus mort et ressuscité. « Il parlait du temple de son corps ». En faisant ce qu’il a fait, Jésus ne détruit évidemment pas le temple matériellement, mais il le met
hors-jeu, il le disqualifie. Le culte qui se pratiquait au temple de Jérusalem reposait sur les sacrifices, c’est ainsi que les choses étaient prévues par l’Ancien Testament lui-même.
nous explique l’évangéliste, ils n’ont rien compris car on ne peut comprendre que si l’on croit à Jésus, à Jésus mort et ressuscité. « Il parlait du temple de son corps ». En faisant ce qu’il a fait, Jésus ne détruit évidemment pas le temple matériellement, mais il le met
hors-jeu, il le disqualifie. Le culte qui se pratiquait au temple de Jérusalem reposait sur les sacrifices, c’est ainsi que les choses étaient prévues par l’Ancien Testament lui-même.
C’est une
nouvelle étape dans l’histoire du peuple de Dieu qui se profile. Le temple de
Jérusalem ne pouvait sauver le peuple Juif de sa mort programmée par les
Romains,
et encore moins toute l’humanité. « Détruisez ce temple et en trois jour je le relèverai ».
Le temple de Jérusalem a été détruit et n’a pas été relevé.
Le temple corps de Jésus à et détruit : Mort ; et il est ressuscité.
et encore moins toute l’humanité. « Détruisez ce temple et en trois jour je le relèverai ».
Le temple de Jérusalem a été détruit et n’a pas été relevé.
Le temple corps de Jésus à et détruit : Mort ; et il est ressuscité.
Désormais il y aura autre chose. Le lieu de la
présence de Dieu ne sera plus un bâtiment de pierres, si beau, si imposant
soit-il, mais la personne même de Jésus. Pour rencontrer Dieu les hommes
doivent s’unir par la foi au Christ ressuscité, et pour rencontrer les hommes,
Dieu se rend disponible dans le Christ ressuscité, dans le corps glorieux de
son fils revenu des morts et revêtu maintenant de toute la puissance de vie qui
est celle de Dieu. Ainsi, pour rencontrer Dieu il suffit d’être uni au Christ
par la foi et c’est dans le corps glorieux de son fils que Dieu se rend présent
à nous. Voilà notre foi, et voilà ce que nous vivons dimanche après dimanche
quand nous nous rassemblons autour du Christ, mais voilà aussi ce que nous
vivons en dehors de l’église de pierre, dans le secret, chaque fois que, au fil
de nos journées, dans notre prière, notre méditation, notre dialogue intérieur
nous entrons en contact avec le Seigneur Jésus. Le temps du carême est un
moment privilégié qui nous prépare à ce
mystère de mort et de résurrection que nous fêterons à Pâques. Nous le vivons
tous ensemble en participant à l’eucharistie, mais que nous pouvons vivre aussi
dans le face à face ou dans le cœur à cœur personnel avec Jésus. On ne peut pas
être plus près de Dieu qu’en étant avec Jésus. C’est le sommet de toute notre
vie chrétienne, le culte en Esprit et en Vérité qui remplace pour de bon les
dispositions anciennes liées à des lieux sacrés et à des pratiques codifiées
par tout un système de lois religieuses. Pourtant, dans la célébration
d’aujourd’hui, l’Église nous renvoie encore à une autre forme de vie
religieuse, celle qui se déroule très concrètement dans notre existence quotidienne,
dans les structures du monde, la famille,
le travail, nos loisirs, en un mot dans tout ce qui constitue notre vie habituelle.
Sois avec nous, Seigneur, pour
que ta parole produise des fruits de conversion dans notre cœur. Nous sommes
conscients de nos faiblesses, toi qui es l’amour, relève-nous avec amour. Amenle travail, nos loisirs, en un mot dans tout ce qui constitue notre vie habituelle.
De diverses sources
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