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samedi 24 mars 2018

homélie du dimanche des Rameaux et de la passion de Notre Seigneur Jésus Christ

Au début de cette célébration, nous avons agités nos rameaux pour en recevoir la bénédiction. L’Evangile nous dit que c’est à l’entrée de Jésus à Jérusalem que les gens ont jetés des rameaux sur le passage de Jésus qui était monté sur un petit âne, non sur un cheval comme les guerriers car lui n’est pas venu avec des armes pour tuer, mais pour faire vivre, pour vaincre la mort, la maladie et tout ce qui conduit à la mort. Le rameau est signe de vie comme le rameau que la colombe a ramené à Noé dans son arche pour lui dire que la vie est revenue, la paix est revenue, le rameux sera signe de paix.
Mais aujourd’hui c’est la croix qui nous réunis car cette entrée  glorieuse à Jérusalem  va se poursuivre par une mise en croix. Ce ne sont certainement pas les mêmes qui acclame Jésus comme le Messie et ceux qui vont vouloir le voir crucifié et mis à mort.
L’époque de Jésus Christ est une époque de violence, mettre quelqu’un en croix, c’est du terrorisme, pour faire peur aux habitants, « si vous ne vous tenez pas tranquille, il va vous arriver la même chose ». Un monde romain qui est violent. C’est peu après que l’on a persécuté les premiers chrétiens pour les donner aux bêtes féroces.
Aujourd’hui nous sommes aussi dans un monde de violence, l’actualité nous le montre chaque jour, et nous qui sommes là avec nos rameaux, ils sont signes de paix et de vie,
c’est que nous voulons être artisans de paix et de vie dans ce monde.
Je me demandais cette semaine quel intérêt y a-t-il à exposer tant de croix dans nos villages et campagnes, même dans églises, il y en a des dizaines ;  quand j’étais aumônier militaire l’uniforme que je portais en comptait 6. Que représente pour nous chrétiens la croix :
c’est à l’origine un instrument horrible infâme qui représente la torture et la mort, pourquoi donc le prendre comme signe des chrétiens ? Jésus mort sur la croix,  de ce mal qui vient de l’homme, ce mal qui est terrorisme et bien il est vaincu par sa résurrection. Et là où nous plantons une croix cela veut dire que nous voulons lutter contre le mal, contre le terrorisme, et de nos jours nous ne devons pas baisser la garde. J’espère que vous avez des croix dans vos maisons, c’est une tradition chez les chrétiens.
Ste Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) éminente philosophe Juive, carmélite,
morte dans le camp de concentration de Auschwitz en 1943 est aussi le symbole de cette lutte contre ce mal qui ronge l’humanité.
Dans son homélie de Canonisation J.Paul II dissait :
          «  La nouvelle sainte nous enseigne, enfin, que l’amour pour le Christ passe à travers la douleur. Celui qui aime vraiment ne s’arrête pas face à la perspective de la souffrance :
il accepte la communion dans la douleur avec la personne aimée. Consciente de ce que comportait son origine juive, Edith Stein eut à ce propos des paroles éloquentes : « Sous la Croix, j’ai compris le sort du peuple de Dieu… En effet, aujourd’hui, je sais beaucoup mieux ce que signifie être l’épouse du Seigneur sous le signe de la Croix. On ne pourra jamais comprendre cela à fond car c’est un mystère. » Le mystère de la Croix entoura peu à peu toute sa vie, jusqu’à la pousser vers l’offrande suprême.
En tant qu’épouse sur la Croix, sœur Thérèse Bénédicte n’écrivit pas seulement des pages profondes sur la « science de la croix », mais parcourut jusqu’au bout tout le chemin de l’école de la croix. Un grand nombre de nos contemporains voudraient faire taire la Croix.  Mais rien n’est plus éloquent que la Croix qu’on veut passer sous silence ! Le véritable message de la douleur est une leçon d’amour. L’amour rend la douleur féconde et la douleur approfondit l’amour. » fin de citation.
Certains au nom de la laïcité, voudraient enlever les croix des lieux publics, mais c’est ignorer ce qu’elles représentent, elles représentent plus qu’une identité, elles représentent
 un combat contre la violence. Elle représente la puissance de Dieu non violente qui ressuscite les morts pour la vie éternelle.
Amen


de diverses sources

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