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samedi 11 août 2018

homélie du dimanche 12 août

Dieu devient le pain de vie éternelle, il ne peut pas mieux faire.
Ce texte fait partie du discours sur le pain de vie. Jésus vient d'annoncer : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif. » le peuple élu sait bien qu'il y a deux sortes de nourriture, les matérielles, les spirituelles. Et l'unique nourriture spirituelle valable, véritablement vivifiante,
c'est la Parole de Dieu. Et voilà que cet homme-là, Jésus, prétend être cette nourriture vivifiante. Il a même ajouté « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel » ;
ce qui est très exactement la définition de la Parole de Dieu dans l'Ancien Testament .
« L'homme ne vit pas seulement de pain, disait le livre du Deutéronome, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Dt 8, 4).

C’est pour cela que nous disons : Jésus est Parole de Dieu, Parole définitive de Dieu,
il n’y en aura pas d’autre car en Jésus Christ Dieu a tout dit, il a envoyé son Fils Unique,
il ne pouvait pas mieux faire que de devenir homme, de prendre notre condition humaine. Et dans la foi chrétienne toutes les paroles qui seront dite seront dites en référence à Jésus Christ.
Mais qu’est-ce que la parole ?
La parole est cette forme supérieure d’échange entre êtres intelligents, par laquelle une personne s’adresse à une autre personne en vue d’une communication :
les termes utilisés vont tous dans le sens d’un dialogue en vue d’une rencontre.
Par la Parole qu’est Jésus Christ, la transcendance devient proximité.
Il y a un désir de Dieu d’entrer en communication avec nous, et même plus d’entrer en communion avec nous. Et quand on veut entrer en communication avec quelqu’un le meilleur moyen c’est de lui parler de ce qu’il a de plus cher, de plus vital, pour l’homme, c’est son pain et son vin.
Dieu devient le pain de vie éternelle, il ne peut pas mieux faire.
En Jésus Christ Dieu vient se révéler, il vient dire qui il est, il vient donner sens à la vie, donner sens à l’homme. Jésus Christ est Parole de Dieu, communication, communion.
Quand nous prononçons une parole, nous devons employer un langage compréhensif pour nous faire comprendre, ici c’est le français que nous employons, il faut naturellement faire des efforts pour apprendre une langue, d’autres comprennent l’anglais ou l’espagnol ou une autre langue encore. Certains souhaiterais que la langue parlée à l’église soit le latin, mais faut-il qu’elle soit comprise par la majorité pour qu’elle soit porteuse de communication et de communion. Le langage dans l’Eglise, fait de paroles n’a qu’un but, faire passer un message, être communicant en vu d’une communion avec Dieu et avec les frères.
Le langage humain fait de paroles doit être au service de la Parole de Dieu qu’est Jésus Christ, c’est ainsi que les Evangiles ont été traduits en toutes les langues humaines,
 ce n’est pas à l’homme à apprendre une langue sacrée ou divine.
 C’est Dieu qui descend dans les moindres réalités humaines les plus reculées.
 Les réactions sont vives quand Jésus dit qu’il est le pain descendu du ciel :
« Cet homme-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors, comment peut-il dire : Je suis descendu du ciel ? » C'est bien la question qui est au coeur du
mystère chrétien : Jésus vrai homme peut-il être vrai Dieu ?



Il n'est pas un Prophète, fût-il le plus grand, il est la Parole même de Dieu.
Il est « le pain vivant descendu du ciel », c'est-à-dire la Parole incarnée,
il est celui qui comble la faim spirituelle de l'homme, il est celui qui donne la vraie vie.
Le nouveau pas dans la Révélation : Jésus va dire maintenant comment il nourrit le monde : une parole, on la lit, on essaie de la comprendre, voire d'y conformer sa vie.
Mais Jésus va plus loin : il parle de chair à manger, de nourriture, c'est-à-dire d'assimilation profonde : « Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Il évoque ici, très certainement, la Passion et la Croix. Bien, sûr, là encore, nous butons sur le mystère, et ses auditeurs n'y ont pas manqué, mais on ne peut nier que tout le Nouveau Testament a compris que c'est dans la Passion et la croix du Christ que le monde a retrouvé la vie. Faut-il s'étonner de ne pas comprendre ?
Comment la raison raisonnante, notre pesante raison humaine atteindrait-elle le mystère du Père ? Nous n'avons qu'une seule chose à faire, nous laisser attirer par Dieu : comme dit la lettre aux Ephésiens, « Dieu nous a fait connaître le mystère de sa volonté » (Ep 1, 9). Voilà la merveille : Dieu ne demande qu'à nous faire connaître le mystère de sa volonté ; c'est bien pour cela qu'il a envoyé son Fils « venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. » (Jn 18, 37). Le sacrement est la traduction du mot mystère, qui nous fais entrer dans la compréhension de ce mystère et particulièrement le sacrement de l’Eucharistie, nous fais comprendre que Jésus est le pain vivant descendu du ciel.

Jésus promettra à ses fidèles le don de l'Esprit qui seul peut faire assimiler le pain de vie ; en attendant, il répète seulement cette vérité proprement vitale : « Celui qui croit en moi a la vie éternelle... Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel :
si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. ».
Laissons-nous simplement attirer par le Père et  nous laisser instruire par lui,
écouter sa Parole c’est à dire Jésus et nous laisser guider par l’Esprit Saint.

De diverses sources
 

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