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samedi 25 août 2018

homélie du dimanche 26 août

Les textes de ce dimanche nous adressent un appel très fort à choisir Dieu ou pas.
Dans la première lecture, nous trouvons Josué qui rassemble toutes les tribus d’Israël à Sichem. C’est un moment fondamental de notre histoire pour être unis ensemble et marcher avec Dieu. Josué convoque le peuple et le met devant ses responsabilités ; dans un premier temps, il lui montre tout ce que le Seigneur a fait pour lui : il l’a libéré de l’esclavage d’Égypte ; il a fait alliance avec lui sur la montagne du Sinaï : il ne cesse de faire le premier pas vers les hommes car il veut les sauver du malheur.
Quelle sera la réponse du peuple ? A Sichem, Josué rappelle à tous qu’ils doivent choisir : servir le Seigneur ou servir les dieux des habitants de des nations païennes; tous répondent unanimes : plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur et servir d’autres dieux.
Si Josué insiste c’est parce qu’il est conscient des infidélités de ce peuple.
Ces tribus restent marquées par les récriminations du désert. De plus, elles sont attirées par  les idoles païennes, et certains pratiques de temps à autres le paganisme.
Mais aujourd’hui, c’est le Seigneur que le peuple choisit de servir, on ne peut servir Dieu et les divinités païennes. Cela appelle déjà à un choix total pour Dieu.

Dans la deuxième lecture, saint Paul utilise l’image du couple humain pour parler de l’alliance d’amour qu’il y a entre Dieu et les hommes. Le sacrement du mariage unit les  époux l’un à l’autre mais aussi à Dieu. Cet amour mutuel qu’ils s’efforcent de vivre est appelé à être à l’image de celui de Dieu a pour l’humanité. Ce n’est pas le couple qui a inventé l’amour, c’est Dieu, il était là depuis toujours, mais j’aime bien cette phrase que je site quelques fois dans les homélies de mariages : « l’amour de Dieu s’exprime aujourd’hui à travers vous, vous êtes comme les feuilles d’un arbre qui agitées par le vent donnent une douce musique ; et sans les arbres dans lesquels il joue, le vent resterait invisible».
Ainsi l’amour de Dieu a besoin du couple pour s’exprimer et par extension, il a besoin de tout de nous tous pour s’exprimer. Pour revenir à l’image du couple, c’est  un amour qui fait sans cesse le premier pas vers l’autre, un amour qui écoute, qui partage, qui pardonne,
un amour qui va jusqu’au don de sa vie pour l’autre. Tout cela nous dit quelque chose de l’amour que Dieu nous porte.

Ce texte de st Paul commence par un appel à une soumission réciproque : « Soyez soumis les uns aux autres… » Comprenons bien, il ne s’agit pas d’une soumission d’esclavage mais d’une soumission d’amour : saint Paul compare cet amour du couple à celui du Christ pour son Église. Le vrai sens de la bonne soumission, c’est Jésus qui la donne, elle est faite d’amour et de vie et non pas de menace et de mort.  
C’est de cet amour-là que nous devons nous aimer fraternellement.

Dans l’Évangile de ce jour, une phrase a retenu mon attention : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est donné par le Père »
Ce texte d’aujourd’hui se situe après le discours sur le pain de vie, que nous avons entendu ces derniers dimanches, où Jésus se donne à manger à ses disciples. Ce que le Père nous donne de plus précieux, c’est son Fils unique Jésus Christ. Et si nous sommes là aujourd’hui à la messe, c’est pour le recevoir. D’une part par la Parole qui nous est donnée dans ce deuxième temps de la messe, et le recevoir aussi dans le troisième temps de la messe dans la communion au corps et sang du Christ qui nous est  donné.
Dieu n’est pas avare de donner, c’est l’homme qui ne veut pas recevoir, qui est occupé à autre chose, le monde lui propose d’acheter d’innombrables choses pour s’en sortir lui-même, pour ce sauver lui-même, et bien sûr ces choses ne sont pas gratuite : « Ne pourront s’en sortir et être sauvés que ceux qui ont suffisamment d’argent, comme ses pauvres malheureux migrants qui payent des sommes considérables pour traverser la mer et atteindre le paradis de l’Europe ». C’est l’esclavage, ils sont soumis à l’esclavage. Alors que le pain de vie est donné gratuitement, c’est une soumission à l’amour gratuit de Dieu, accepterons nous ce dont gratuit de Dieu ? «Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est donné par le Père ». 

 « Seigneur, je n’ai pas grand-chose à te donner, si non moi, et c’est bien parce que je me donne à toi d’un don total que tu peux me rendre fécond de ton Esprit Saint, et, comme les feuilles d’un arbre, donner une douce musique, la douce musique de la symphonie de Dieu ».
De diverses sources

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