agenda

samedi 18 août 2018

homélie du dimanche 19 août

« Moi, je suis le Pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Comme les auditeurs d’hier nous sommes interpellés : quelle place a pour moi l’Eucharistie ?
Si à l’occasion du baptême de Léo je vous ai demandé de venir participer à l’eucharistie, c’est qu’elle est l’élément central de notre foi. A quoi bon baptiser un enfant s’il n’y avait pas l’Eucharistie, c’est-à-dire Jésus Christ ressuscité qui se donne en nourriture. A quoi bon mettre un enfant au monde si on le ne nourrit pas. L’intérêt de la messe, de l’Eucharistie est de cet ordre-là.

 Cette nourriture n’est-elle pas une force qui me rend toujours présent celui que je cherche et que j’aime : le Christ à jamais vivant et agissant en moi et par moi ? Lorsque nous nous approchons pour recevoir le Pain de Vie et le Sang versé par le Christ, nous n’accomplissons jamais un acte isolé, indépendamment de la vie du monde, de la vie de nos frères et sœurs en humanité. Chaque eucharistie nous ouvre un espace de vie toujours plus large. Le pain et le vin nous invite au partage, ils sont tout un symbole de l’activité humaine, leur élaboration demande la participation de beaucoup de personnes de différents métiers. Ils nous invitent à une organisation, à une solidarité. Alors une solidarité peut se renouveler à l’image du Christ qui s’est fait proche de tous ceux et celles qui cherchaient à être reconnus et aimés comme des personnes humaines, habillées de dignité. Notre espérance peut aussi se développer et notre foi pourra oser emprunter un chemin de renouveau pour aimer dire que Dieu est Amour, Miséricorde, tendresse infinie Merveille que ce geste du Christ lié à son dernier repas et qui reste inépuisable. A quelques heures de son offrande totale par amour pour nous, Il prend ces simples choses que sont le pain et le vin, fruits de la terre et du travail des hommes, pour en faire son Corps et son Sang. L’ordinaire de la vie devient l’extraordinaire de la vie en Dieu. Par des aliments du quotidien, le Christ s’offre à nous pour être mangé.
Il nous permet alors de rendre présente la mémoire de sa vie, de sa mort et de sa résurrection dans l’attente de son retour glorieux. C’est le repas des messagers de la Bonne Nouvelle.
Toute Eucharistie nous ouvre vers l’aujourd’hui de la présence de Dieu, et nous relie à toute l’histoire de l’humanité qui accueille et s’émerveille de cette proximité de Dieu rendue présente par le repas eucharistique.
On comprend alors que certains soient choqués par une telle proposition : manger la chair. Pour être moins choqués prenons l’exemple de la chair d’une pomme ou d’une pêche,
quand nous la mangeons, elle est transformée et devient notre corps. A l’inverse quand nous mangeons le corps du Christ nous devenons son corps, nous sommes assimilés par l’Esprit de Dieu, car ce n’est pas de l’ordre biologique, mais spirituel. Si le pain et le vin ont un aspect symbolique du fruit de la terre et du travail de l’homme de la nourriture et de la solidarité ; il n’en est pas de même de la présence réelle de Jésus, il n’est pas symboliquement présent, mais bien réellement présent dans le pain et le vin qui sont devenu par la consécration à l’autel le corps et le sang du Christ. Car le prêtre qui célèbre invoque l’Esprit Saint d’une part sur le pain et le vin présenté à l’autel et sur l’assemblée présente, donc l’Esprit de  Dieu est présent et demeure présent dans le pain et le vin consacrés, même après la messe, c’est la raison pour laquelle nous pouvons prolonger l’adoration eucharistique, et qu’une petite lumière rouge est allumée pour dire que Jésus est présent dans le pain consacré. Il ne l’est pas symboliquement, mais réellement, c’est de l’ordre spirituel. Car j’ai quelques fois l’impression que ceux qui porte le corps du Christ soit dans le ciboire soit dans la custode pour porter la communion au malade, n’ont pas toujours conscience de cela. Il est normal que quand on porte le corps du Christ, on doit garder un état d’Esprit de recueillement en sa présence. Jésus se donne, il y a donc une vulnérabilité de sa part, qui a été concrétisé par le sacrifice de la croix. Corps donné, sang versé, Jésus se donne à nous en nourriture. Les parents vous pouvez très bien comprendre ça, quand vous vous donné à vos enfants, ce n’est pas vous qui devenez enfant, mais ce sont vos enfants qui deviennent comme vous en grandissant. Car c’est du spirituel que vous donnez, de la sagesse.
Ainsi Dieu se donne à nous en nous donnant son Fils unique pour que nous devenions aimants comme lui ; c’est le cœur de notre vie de foi ! Nous avons besoin de nous nourrir
du Pain de Vie, le Pain de Dieu, pour poursuivre et actualiser sans cesse la vie du Christ.
Si nous sommes rassemblés, ce n’est ni par habitude, ni par devoir. Mais nous savons que sans la force que nous donne l’eucharistie nous risquerions de nous dessécher, de mourir d’inanition spirituelle. Alors nous comprenons mieux la violente réaction de l’auditoire de Jésus : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? ».
En nous donnant sa chair à manger, Jésus le Christ nous offre un double cadeau : Il nous ouvre à la fois à sa vie divine et à sa vie humaine : « Celui qui me mangera vivra par moi. ». Heureux sommes-nous d’être invités à la table du Seigneur !
Un jour vous conduirez Léo à la table eucharistique pour qu’il fasse lui aussi la communion.

De diverses sources

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire