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samedi 4 août 2018


homélie du dimanche 5 aout
Celui qui croit en moi, n’aura plus jamais faim.
Dimanche dernier il nous parlait de la multiplication des pains.
A la vue du signe que Jésus venait d’accomplir, les gens disaient :
 « C’est lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.
Mais la foule n’en démord pas, elle le recherche et le trouve à Capharnaüm.
C’est là, dans la synagogue, que Jésus va prononcer son grand discours sur le pain de vie.
Jean l’a reconstitué en lui donnant la forme d’un dialogue à base de quiproquos et de
malentendus – à la manière de la conversation de Jésus avec la Samaritaine.
En décalage avec la réalité,
Vous me cherchez mal, commence par dire Jésus, vous me cherchez parce que vous avez été rassasiés, et vous espérez que je vais établir un royaume temporel.
Or, ce miracle de la multiplication des pains, rassasiement d’un jour était le signe que Jésus était le messie attendu pour remettre de l’ordre en Israël, pour chasser les Romains et retrouver l’indépendance pensait les gens.
Nous sommes trop souvent préoccupés par les affaires de ce monde, les affaires matérielles.
Jésus vient parler d’une nourriture spirituelle qui se garde pour la vie éternelle.
Voilà ce que vous devriez chercher ! Vous voulez faire de moi un roi temporel comme au temps de David et Salomon, qui vous comble de nourritures terrestres, mais le Fils de l’homme vient pour vous donner une autre nourriture et inaugurer un autre royaume,
qui n’est pas de ce monde. Nous entendons dire parfois, quand quelque décède : « nous ne sommes pas de ce monde », et c’est vrai
Le dialogue à quiproquos continue. « Travaillez pour la nourriture éternelle, » dit Jésus.
Question des gens : « Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu ? »
Les gens pensent lutte contre les Romains, aménagements matériels.
Jésus répond : il s’agit moins de faire que de vous laisser faire par Dieu, de vous
ouvrir à lui. « L’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui que Dieu a envoyé. »
Mais l’affirmation leur paraît un peu gratuite : donne tes preuves, alors nous pourrons
te croire ! Tu ne vas tout de même pas te poser en ce nouveau Moïse que nous attendons
et refaire le miracle de la manne au désert !
Jésus réplique aux gens : vous lisez fort mal ce passage de la vie de Moïse.
Le vrai sens est celui-ci : « Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel,
c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel ». Et ce pain n’est pas quelque chose, il est quelqu’un : c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde.
Mais les malentendus n’en finissent pas. Les gens pensent toujours à du pain matériel :
« Donne-nous de ce pain-là, toujours ».
Alors Jésus parle un peut plus ouvertement : « Je suis le pain de la vie. »
Ce Je suis rappelle celui du buisson ardent.
Jésus est le Je suis qui se donne comme pain de vie, lumière, eau vive,
source en vie éternelle. La vérité ne vient pas du verbe Avoir, mais du verbe Etre.
Celui qui m’accepte, celui qui me reçoit, celui qui croit en moi, n’aura plus jamais faim.
L’homme, tant qu’il n’a pas trouvé Jésus, gardera toujours au coeur une faim.
Jésus seul comble cette faim.
C’est un peu comme la musique, nous venons écouter la musique, nous ne repartons pas avec un sac plein de note comme au marché où nous rentrons avec un sac plein de légumes, la musique vient s’imprégner à notre être et nous construit pour nous ouvrir à l’autre, il faut d’abord l’écouter.
Il en est de même pour Dieu, il nous faut d’abord l’écouter et nous laisser imprégner de son Esprit. Vous qui voulez d’abord voir, puis croire, écoutez et croyez d’abord et vous verrez. Aujourd’hui c’est encore la grande difficulté, je veux voir, je veux comprendre pour croire,
je veux maîtriser, mais si Dieu et maîtrisé par l’homme il ne serait pas Dieu. Je ne veux pas être soumis à qui que ce soit ou du moins le moins possible, mais pourtant notre pauvre corps est soumis à l’attraction terrestre à la pesanteur.
Quand donc en finirons-nous avec les malentendus ? Je crois que ce n’est pas demain la veille car nous sommes toujours séduits par les besoins de notre corps terrestre, et par la vie éternelle. Nous marchons sur deux pieds, tantôt sur le gauche, tantôt sur le droit, toujours en déséquilibre, se rattrapant toujours sur l’autre pied quand nous perdons l’équilibre.   Quand nous faisons bombance nous oublions le spirituel, et quand le corps ne vas plus, nous crions au secours Seigneur, où est-tu ?
Soyons conscient de ces malentendus où nous demandons le pain à notre goût alors que Dieu veut nous donner le pain de la vie : Lui-même ! Laissons conduire notre âme par l’Esprit de Dieu.
Comme une maman veut donner la meilleure nourriture à son enfant,
Ayons confiance que Dieu veut nous donner aussi le meilleur.

De diverses sources

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