homélie du dimanche 5 aout
Celui qui croit
en moi, n’aura plus jamais faim.
Dimanche dernier
il nous parlait de la multiplication des pains.
A la vue du
signe que Jésus venait d’accomplir, les gens disaient :
« C’est lui le grand Prophète, celui qui
vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils étaient sur le point de
venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il
se retira, tout seul, dans la montagne.
Mais la foule
n’en démord pas, elle le recherche et le trouve à Capharnaüm.
C’est là, dans
la synagogue, que Jésus va prononcer son grand discours sur le pain de vie.
Jean l’a
reconstitué en lui donnant la forme d’un dialogue à base de quiproquos et de
malentendus – à
la manière de la conversation de Jésus avec la Samaritaine.
En décalage avec
la réalité,
Vous me cherchez
mal, commence par dire Jésus, vous me cherchez parce que vous avez été
rassasiés, et vous espérez que je vais établir un royaume temporel.
Or, ce miracle
de la multiplication des pains, rassasiement d’un jour était le signe que Jésus
était le messie attendu pour remettre de l’ordre en Israël, pour chasser les
Romains et retrouver l’indépendance pensait les gens.
Nous sommes trop souvent préoccupés par les affaires de ce monde, les affaires matérielles.
Nous sommes trop souvent préoccupés par les affaires de ce monde, les affaires matérielles.
Jésus vient
parler d’une nourriture spirituelle qui se garde pour la vie éternelle.
Voilà ce que
vous devriez chercher ! Vous voulez faire de moi un roi temporel comme au temps
de David et Salomon, qui vous comble de nourritures terrestres, mais le Fils de
l’homme vient pour vous donner une autre nourriture et inaugurer un autre
royaume,
qui n’est pas de
ce monde. Nous entendons dire parfois, quand quelque décède : « nous
ne sommes pas de ce monde », et c’est vrai
Le dialogue à
quiproquos continue. « Travaillez pour la nourriture éternelle, » dit Jésus.
Question des
gens : « Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu ? »
Les gens pensent
lutte contre les Romains, aménagements matériels.
Jésus répond :
il s’agit moins de faire que de vous laisser faire par Dieu, de vous
ouvrir à lui. «
L’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui que Dieu a envoyé. »
Mais
l’affirmation leur paraît un peu gratuite : donne tes preuves, alors nous
pourrons
te croire ! Tu
ne vas tout de même pas te poser en ce nouveau Moïse que nous attendons
et refaire le miracle de la manne au désert !
et refaire le miracle de la manne au désert !
Jésus réplique
aux gens : vous lisez fort mal ce passage de la vie de Moïse.
Le vrai sens est
celui-ci : « Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel,
c’est mon Père
qui vous donne le vrai pain venu du ciel ». Et ce pain n’est pas quelque chose,
il est quelqu’un : c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde.
Mais les
malentendus n’en finissent pas. Les gens pensent toujours à du pain matériel :
« Donne-nous de
ce pain-là, toujours ».
Alors Jésus
parle un peut plus ouvertement : « Je suis le pain de la
vie. »
Ce Je suis rappelle celui
du buisson ardent.
Jésus est le Je suis qui se donne
comme pain de vie, lumière, eau vive,
source en vie
éternelle. La vérité ne vient pas du verbe Avoir, mais du verbe Etre.
Celui qui
m’accepte, celui qui me reçoit, celui qui croit en moi, n’aura plus jamais
faim.
L’homme, tant
qu’il n’a pas trouvé Jésus, gardera toujours au coeur une faim.
Jésus seul
comble cette faim.
C’est un peu
comme la musique, nous venons écouter la musique, nous ne repartons pas avec un
sac plein de note comme au marché où nous rentrons avec un sac plein de
légumes, la musique vient s’imprégner à notre être et nous construit pour nous
ouvrir à l’autre, il faut d’abord l’écouter.
Il en est de
même pour Dieu, il nous faut d’abord l’écouter et nous laisser imprégner de son
Esprit. Vous qui voulez d’abord voir, puis croire, écoutez et croyez d’abord et
vous verrez. Aujourd’hui c’est encore la grande difficulté, je veux voir, je
veux comprendre pour croire,
je veux maîtriser, mais si Dieu et maîtrisé par l’homme il ne serait pas Dieu. Je ne veux pas être soumis à qui que ce soit ou du moins le moins possible, mais pourtant notre pauvre corps est soumis à l’attraction terrestre à la pesanteur.
je veux maîtriser, mais si Dieu et maîtrisé par l’homme il ne serait pas Dieu. Je ne veux pas être soumis à qui que ce soit ou du moins le moins possible, mais pourtant notre pauvre corps est soumis à l’attraction terrestre à la pesanteur.
Quand donc en
finirons-nous avec les malentendus ? Je crois que ce n’est pas demain la veille
car nous sommes toujours séduits par les besoins de notre corps terrestre, et
par la vie éternelle. Nous marchons sur deux pieds, tantôt sur le gauche,
tantôt sur le droit, toujours en déséquilibre, se rattrapant toujours sur l’autre
pied quand nous perdons l’équilibre. Quand nous faisons bombance nous oublions le
spirituel, et quand le corps ne vas plus, nous crions au secours Seigneur, où
est-tu ?
Soyons conscient de ces malentendus où nous demandons le pain à notre goût alors que Dieu veut nous donner le pain de la vie : Lui-même ! Laissons conduire notre âme par l’Esprit de Dieu.
Soyons conscient de ces malentendus où nous demandons le pain à notre goût alors que Dieu veut nous donner le pain de la vie : Lui-même ! Laissons conduire notre âme par l’Esprit de Dieu.
Comme une maman
veut donner la meilleure nourriture à son enfant,
Ayons confiance
que Dieu veut nous donner aussi le meilleur.
De
diverses sources
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